15 // Harry

- Comment ça vous n'avez pas couché ensemble ? 

Je haussais les épaules avant de bouger un des pions d'échec. 

Ron laissa échapper un sifflement étonné avant de reporter son attention sur le jeu. Ses cheveux roux tombaient en désordre sur son visage. Ses lèvres étaient pincées sous l'effet de la concentration alors qu'il réfléchissait à son prochain tour.  Je m'ennuyais, je détestais quand il me demandait de jouer avec lui. C'était un jeu qui demandait énormément de temps, de silence et de réflexion, ce qui n'était pas mon fort. 

Mais cela aurait surement été le fort de Draco. Mon esprit se baladait doucement vers lui, alors que j'observais les pions sur le plateau de jeux. J'imaginais ses longs doigts délicats saisir les figurines avec cette assurance habituelle, son regard gris légèrement arrogant se poser sur moi pour me pousser à ne surtout pas abandonner.  

Je me remémorais la soirée magique que nous avions partagé la semaine passée. Il avait été très froid au début mais petit à petit il s'était détendu, comme s'il lui fallait le temps de s'habituer à ma présence à nouveau. Il m'avait laissé tenir sa main, il m'avait laissé effleurer sa joue, il m'avait même permis silencieusement de défaire cette cravate qui m'étouffait.

Lorsque nous étions rentrés j'avais craqué, j'avais tellement envie de le sentir me toucher plus, de sentir ses doigts glisser sur ma peau et ses lèvres exigeantes contre les miennes. J'avais d'abord crains avoir fauté avec un baiser trop enflammé et trop exigeant, lui demandant de me donner quelque chose qu'il ne me donnerait pas aussi facilement. Mais il avait agi avec sa désinvolture habituelle, me rappelant gentillement à l'ordre (chose qu'il avait maitrisé lors de nos dernières semaines de cohabitation). Il avait formulé son plaisir avec des mots simple, tout en me faisant comprendre que c'était trop.

Ensuite, il m'avait invité à rentrer et j'avais été absolument incapable d'accepter. Sa main sur cette poignée en forme de serpent, l'idée de fouler à nouveau le sol de marbre de cette maison m'avait terrifié. J'avais entendu les cris de ma meilleure amie résonner dans mes oreilles, j'avais sentis le deuil me tordre les intestins... Je ne connaissais pas beaucoup la famille Malfoy à l'époque, et cela m'avait sans doute sauvé la vie (incapable de me reconnaitre certainement, ils avaient perdu beaucoup de temps à parlementer s'il fallait ou non appeler leur maitre). Mais il s'était passé trop de chose dans cette maison pour que je puisse l'y suivre sereinement.

Il n'avait pas insisté. Il avait même semblé comprendre. Je revis son regard doux et confiant, lorsqu'il avait guidé ma main dans son dos, me permettant de sentir cette partie de son corps que je n'avais encore jamais eu le loisir d'explorer. Sa chaleur avait été envahissante, rassurante et familière, me tirant de mon état de panique. J'avais senti les frissons le secouer à plusieurs reprises alors qu'il m'embrassait, trahissant son malaise. Je m'étais sentis comme bénis des dieux lorsqu'il avait engagé ce contact. Surtout après cette soirée magique, un baiser enflammé... recevoir ce droit, ce cadeau avait été incroyable.

Lorsqu'il avait fermé la porte du Manoir, j'avais été incapable de bouger pendant une longue minute, encore submergé par ce moment intime. 

- A ton tour, me dit Ron en me tirant de mes pensées.

Je soupirais en observant le plateau, incapable de dire quel pion Ron avait bougé. Je lui fis part de mon ennui en bougeant une figurine au hasard. 

- J'allais dire que tu n'es pas très patient, répondit mon ami, mais apparament tu l'es plus que je ne le pensais.

- Le monde ne tourne pas autour de ça Ron, répondis-je ennuyé par son jugement. Draco est incroyable et si je dois attendre, j'attendrais. 

Comme pour confirmer mes dires une note apparut devant nous, lévitant au-dessus du plateau de jeux. Il me fallut qu'une seule seconde pour comprendre qu'il s'agissait d'une note de Draco. Après presque une semaine de silence de sa part, j'étais horriblement heureux d'avoir de ses nouvelles. Je saisis immédiatement la note et reconnu l'écriture soignée et ordonnée de mon petit-ami.

" Ce soir, 17h30, chez toi. Rendez-vous professionnel. Non négociable."

Je souris.

***

Je me tenais en face de Draco, installé au bureau de sa chambre du premier étage. Je n'avais pas eu le courage de changer la pièce dans laquelle il avait passé deux semaines. Pendant sa semaine d'absence, je m'étais quelques fois glissé ici pour inspirer cet air encore chargé de son odeur de thé noir. C'était  comme si la chambre, elle-même, ne voulait pas abandonner le souvenir de son séjour ici. 

- Assieds-toi, ordonna la voix froide du sorcier alors qu'une chaise se glissait derrière mes genoux.

Je me laissais tomber dedans en me demandant quand il avait fait apparaitre le meuble confortable. J'étais assis face à lui à présent et son visage froid et inexpressif m'observait intensément. 

Il était beau, élégant et terriblement impressionnant dans son costume gris parfaitement ajusté. Pour notre diner, il avait également enfilé un costume et il avait été d'une beauté époustouflante. Et le voilà, avec ses cheveux retenu en une queue de cheval stricte, une tenue magnifique sur le dos, les mains jointes sur ses cuisses et un regard intransigeant braqué sur moi. Et mes pensées ne pouvaient que tourner autour de cet homme parfait et mon envie de lui plaire. 

- J'ai quelque chose à te proposer, dit-il et sa voix inflexible envoya une décharge le long de mon échine. 

Comment pouvait-il être aussi sévère simplement assis à un bureau ? Il ressemblait à un professeur convoquant un élève particulièrement turbulent dans son bureau.  Qu'est-ce-qu'il allait me proposer exactement ? Pourquoi avais-je envie de débarrasser le bureau d'un geste pour pouvoir me jetter sur ses lèvres sensuelles et tirer sur cette cravate parfaitement nouée ? Mes mains jouaient nerveusement avec ma chemise sous son regard sévère. 

- J'ai besoin que tu sois attentif, dit-il en me sortant de mes pensées. Je ne veux pas avoir à me répéter. 

- Je suis tout à toi, soufflais-je.

Je me mordis la lèvre en remarquant le double sens de mes paroles. Il ne releva pas ma remarque mais agitait sa baguette pour faire apparaitre un parchemin entre nous ainsi qu'une plume et de l'encre. Le document ressemblait à s'y méprendre à un contrat. Avant que je ne puisse poser une question, la main de Draco saisit le papier pour l'éloigner de mon regard. 

- J'aimerais te proposer de collaborer avec moi pour le lancement de la nouvelle collection. Cela permettrait de donner un coup de pouce à nos ventes. 

Je restais silencieux, étonné de sa proposition. Il ne me proposait pas simplement de bosser pour lui, mais il me demandait clairement de tirer parti de ma célébrité pour booster ses affaires. C'était étonnant venant de lui, il avait toujours mis un point d'honneur à me traiter comme n'importe qui et refusait catégoriquement de profiter de ma popularité.  Je fronçais les sourcils en observant le visage lisse et impassible de mon opposant. 

- C'est étonnant, dis-je honnêtement. 

- Tu penses que je te demande cela à cause de ton nom n'est-ce-pas ? 

- Pourquoi d'autre ? Des bijoux promus par Harry Potter ça ferait un malheur.

- Parce que je ne veux pas des bijoux promus pas Harry Potter, mais des bijoux promus par quelqu'un qui les apprécies et les portes. 

- Je n'ai jamais vu tes bijoux et je n'en porte pas non plus.

- Ils te plairont, dit-il avec assurance, et tu les porteras. 

Je croisais les bras sur ma poitrine en sentant une certaine frustration m'envahir. Je n'aimais pas cette manière de m'imposer une décision qui dépendant de toute évidence de mes gouts personnels.  Ce n'était pas son genre non plus. Il semblait remarquer mon mécontentement et un étrange sourire étirait ses lèvres. Un sourire qui ressemblait plutôt à un rictus, comme s'il savait quelque chose que j'ignorais.

Avec un geste élégant, il passait sa main dans l'intérieur de la veste de son costume. Il en ressortit une petite boite à bijoux en velours noir. 

- Si tu acceptes de collaborer avec moi, tu auras deux avantages. Le premier est que ceci sera à toi. C'est une pièce unique que j'ai conçue moi-même en ton honneur. 

Son regard accrocha un instant le mien et j'y vis briller une certaine fierté mêlée à une affection étonnante. Il avait imaginé un bijou, pour moi. Je sentais la curiosité me démanger les doigts avec l'envie de saisir la boite et de l'ouvrir pour découvrir ce que j'inspirais au blond, de voir ce que son esprit avait créé en pensant à moi. Alors que ma main se tendait vers la boite, il la rangea à nouveau dans sa veste avec un regard sévère.

- Deuxième avantage, continua-t-il en sortant autre chose de sa veste, est ceci. Tu auras régulièrement des accès VIP aux matchs des Flèches d'Appleby.

Je dus retenir un juron de surprise en voyant les tickets VIP qu'il agitait devant moi. Ces entrées étaient toujours terriblement couteuses et je n'avais jamais réussi à me décider de les acheter. On m'avait déjà offerts des places et à chaque fois l'expérience avait été magique. Mais savoir que j'aurais des accès VIP pour leurs matchs régulièrement.... c'était bien plus qu'un simple cadeau.

De plus, cela confirmait que, malgré le apparences, Draco était un homme terriblement attentif. Je n'avais jamais mentionné que cette équipe était ma favorite. Je lui avais déjà parlé de mon rôle d'attrapeur dans l'équipe des Gryffondor et de ma passion pour ce sport magique, mais jamais je n'avais mentionné les Flèches d'Appleby, ne voulant pas ressembler à un fan désespéré. La seule manière dont il aurait pus découvrir ma passion pour l'équipe était ma chambre : un énorme poster recouvrait le papier-peint décrépis. Or, il avait passé tout au plus 1 minute dans ma chambre.

Il était incroyable.

- Je vois que tu apprécies cet avantage, constata Draco avec un rictus satisfait en rangeant les tickets dans sa veste. T'ai-je convaincu ?

- Pas tout à fait, répondis-je en tentant de paraitre dur en affaires alors que j'avais mentalement déjà accepté.

Je crus apercevoir une légère rougeur apparaitre sur ses joues mais la seconde d'après le contrat fut à nouveau glissé vers moi.

- Sur le contrat ne figurent que les deux gains que je viens de te présenter. Si tu acceptes je saurais me montrer reconnaissant.

Avec un geste qui me paraissait étrange sans que je ne puisse saisir pourquoi, il me glissa le parchemin. Ce n'est que lorsque ses doigts furent à la hauteur de mes yeux que je remarquais ce qui dérangeait. Ses mains délicates tremblaient imperceptiblement, le seul single de malaise qui le trahissait.

Je relevais le regard vers lui alors que ma main saisit la sienne. Ses doigts froids trouvèrent immédiatement le calme lorsque je les serrais. Son regard gris ne laissait rien paraitre de son malaise et, doucement, je réalisait ce qu'il venait de dire.

Se montrer reconnaissant

Merlin, il ne parlait quand même pas de...

C'était au tour de mes doigts de trembler alors que son regard soutenait le mien. Il me proposait de coucher avec moi ? Il voulait qu'on monte directement dans ma chambre ? Il préférait peut-être le faire ici ? C'était un peu étrange comme situation non ? Quelque chose clochait...peut-être que c'était simplement mon imagination. Peut-être qu'il pensait à autre chose. 

- Je veux bien signer, dis-je finalement. Mais à une condition.

Il retira sa main de la mienne pour reposer ses doigts sur ses cuisses. Avec un signe de tête, il me signifiait qu'il m'écoutait. J'inspirais profondément en tentant de mettre des mots sur les émotions et les envies qui me tordaient le ventre.

J'observais un instant le contrat devant moi en essayant de comprendre pourquoi il me proposait cela. 

Je savais qu'il ne voulait pas se reposer sur ma célébrité pour quoi que ce soit. Mais je savais aussi que son entreprise était au bord de la faillite et qu'il misait tout sur un nouveau concept et une nouvelle collection. Il était normal qu'il cherche des personnes pour promouvoir ses produits, des personnes influentes et bien vues dans l'opinion publique, contrairement à lui. Et cette description me correspondait parfaitement.

Dans notre situation actuelle, avec cette relation publique sous le regard constant de la presse, nous devions nous montrer soudé et unis. Un couple épanouis et indifférent aux rumeurs négatives qui circulaient sur Malfoy. Mais c'était difficile au vu de nos antécédents opposés, et ceci, ce contrat, était l'idée de Draco pour nous faciliter cela : travailler ensemble autour d'un projet, sous le regard de la presse. C'était un moyen de montrer que je le soutenait en tant que compagnon, que son passé ne m'importait pas.

- Je veux travailler pour ton entreprise, annonçais-je finalement.

- Tu quitterais le bureau de régulation des créatures magiques ?

- Oui.

Ses sourcils se froncèrent un instant puis il posait la pointe de sa baguette sur le parchemin toujours devant moi, et une nouvelle ligne apparut dessus. Je lui fus reconnaissant d'accepter immédiatement, sans me demander mes raisons, sans essayer de me dissuader. J'avais envie de me consacrer à de nouvelles choses, de découvrir un nouvel univers, autre que celui des bureaux poussiéreux et ennuyant du Ministère de la Magie.

- Cela te convient ? Demanda-t-il et je hochais la tête.

Avec un geste rapide je signais le papier et une seconde plus tard il s'était volatilisé avec un plop! délicat. Immédiatement, les places VIP et la boite en velours furent posé devant moi et mes doigts me démangèrent à nouveau. 

Je voulais savoir ce que contenait cette boite. Un bijou, certes, mais lequel ? Un collier ? Une bague ? Un bracelet ? Pitié pas une tiare !

J'avais la boite dans la main et, avant que je ne puisse me poser plus de question, je l'ouvris.

J'eus le souffle coupé.

C'était une bague. Une chevalière plus précisément, délicatement travaillée en argent, avec des gravures sophistiquées. La pierre centrale était d'un vert émeraude éclatant. Mais en l'observant de plus prêt, je réalisais qu'il ne s'agissait pas d'une pierre. C'était autre chose, que je n'arrivais pas à identifier tout en me paraissant étrangement familier.

- Mais qu'est-ce-que c'est ? Demandais-je en faisant tourner le bijou entre mes mains admirant les relfets de la lumière dessus.

- Une écaille de dragons, répondit la voix tranchante de mon compagnon.

Je relevais le regard vers lui en entendant le sourire dans sa voix. Il semblait heureux, fier de ce qu'il venait de m'offrir et je réalisais que même si c'était un cadeau dans le cadre d'un échange professionnel, il avait fait l'effort de réfléchir, de choisir quelque chose qui nous représentait. Je lui rendis son sourire en sentant le bonheur et la gratitude m'envahir. Je glissais immédiatement la bague à mon doigt et appréciait qu'elle s'ajuste magiquement.

J'admirais les finitions délicates qui brillaient sous l'éclairage. Je remarquais soudainement qu'il ne s'agissait pas de motifs hasardeux mais bien d'un ensemble de symboles magiques se rejoignant pour créer un sceau.

- C'est le blason de la famille Potter.

Je sentis mon cœur se serrer de joie en observant les symboles en argent qui ornaient mon doigt.

Ça aussi, Draco l'avait compris sans que je n'aie à lui dire. Ma famille... cette chose que j'avais perdu si tôt. Ce sentiment d'appartenance à une sorte de clan que j'avais l'impression de toucher du bout des doigts lorsque j'étais chez les Weasley. Il m'avait offert la preuve que j'appartenais à une famille, même si je ne l'avais jamais connue.

Comment se faisait-il que les Potter aient un Blason ? Comment l'avait-il retrouvé ? Pourquoi ne me l'avait-on jamais dit où même montré ?

- Les Potter sont une des anciennes familles de sorciers de ce monde, à même titre que les Malfoy, les Black ou les Weasley. Ils ont tous des blasons.

Je sentis une nouvelle vague de bonheur et de gratitude m'envahir alors que j'entendais sa voix tranchante me faire part de cette information.

Les Weasley étaient, techniquement parlant, des sorcier de sang pur, mais depuis si longtemps considéré comme des traitres à leur sang que rare étaient ceux qui les voyaient encore comme des sorciers légitimes. Que Draco les mentionne aussi naturellement, me prouvait que cette marque qu'il cachait si habillement était effectivement un vestige du passé et qu'il n'embrasait plus la mentalité de la guerre, comme il l'avait peut-être fait à une époque. C'était la preuve ultime, que ce n'était qu'une cicatrice du passé, semblables aux miennes.

- Pas que cela aie encore de l'importance, crut-il néanmoins bon de rajouter. Elle te plait ?

- C'est parfait, répondis-je avec un sourire.

- Ceci clôture donc cette réunion.

Un instant, j'eus peur qu'il se lève pour partir comme si nous n'étions effectivement rien d'autre que des collègues qui venaient de conclure un contrat. Mais je fus rassuré en voyant qu'il restait assis et qu'il glissait la main dans ses cheveux, les libérant de l'élastique qui les retenait. Une cascade blanche fascinante tombait sur ses épaules.

- Je peux rester ici cette nuit ? Demanda-t-il de but en blanc.

- Évidemment, souris-je les yeux braqué sur mon nouveau bijou. 

***

J'avais pris congé de la partie d'échec qui opposait Ron et Draco pour retrouver mon lit et chercher un peu de sommeil.

Lorsque j'avais montré les places VIP à Ron il avait fait des yeux ronds d'admiration en demandant subtilement s'il pouvait m'accompagner et j'avais évidement accepté. Je n'envisageais personne d'autre pour m'accompagner voir ces matchs, surtout avec des places aussi luxueuses, je ne pouvais simplement pas envisager de ne pas partager cette expérience avec mon meilleur ami.

J'avais ensuite montré ma chevalière à mon ami qui avait semblé un peu moins impressionné mais très intéressé néanmoins. Il était surtout curieux à propos du processus de fabrication. Comment pouvait-on utiliser une écaille de dragons pour en faire quelque chose d'aussi beau ? Les écailles étaient rarement utilisées, si ce n'est comme composante minime dans certaines potions. C'était surtout la peau de dragons avec ses propriétés magiques de résistances qui était convoitée. Draco avait gardé le silence sur le secret d'exploitation des écailles mais j'avais vu la satisfaction dans son regard en remarquant que le bijoux suscitait l'intérêt d'autres personnes.

Il m'avait confié qu'il voulait travailler avec des écailles pour la totalité de la nouvelle collection en entamant une collaboration avec le refuge roumain. Une idée aussi brillante ne pouvait venir que de cet homme incroyable.

- Tu n'as pas rangé, constata une voix tranchante à l'entrée de ma chambre.

Je me redressais de mon lit pour rencontrer le regard agacé de Draco. Qu'est-ce-qu'il faisait ici ? Ma chambre l'angoissait en général, sans parler du chaos qui décorait la pièce.

Son regard glissa sur mon torse dénudé avec une tension et un désir que je ne connaissais pas venant de lui. Pourquoi me regardait-il ainsi ? Et pourquoi je ne portais pas de t-shirt pour dormir ? Merlin, j'aurais pus être habillé plus décemment, sachant qu'il restait pour la nuit dans la maison. D'habitude, il ne supportait pas que je ne sois pas présentable en toute circonstance. Je tâtais frénétiquement mes draps à la recherche d'un t-shirt pour me couvrir.

Alors que j'enfilais le tissus, je sentis un doigt glacé se poser sur mon torse, pile entre mes pectoraux. J'allais glisser ma tête dans l'ouverture mais contemplais plutôt silencieusement le sorcier en face de moi. Son contact me faisait frissonner, je sentais chacune de mes cellules réclamer plus de son touché et de son attention. Le t-shirt tomba au sol avec un bruit mat.

- Tu permets que je mette un peu d'ordre ici ? Demanda Draco, sa voix glissant sur moi comme du miel.

- Je t'en prie.

Avec un geste net, il agitait sa baguette et je vis les vêtements voler d'un côté à l'autre de la pièce pour se plier, se ranger dans mon armoire ou alors se perdre dans mon panier à linge. Les couverts sales qui trainaient se dégagèrent pour disparaitre dans l'encadrement de ma porte, se dirigeant sans doute directement vers la cuisine. Je sentis les draps se lisser et se faire, me forçant à me lever, créant une nouvelle proximité avec mon compagnon dont le regard ne m'avait quitté à aucun instant. 

- C'est mieux, dis-je toujours terriblement conscient de ce doigt posé que mon torse nu.

- J'aimerais qu'une chose soi claire, annonça Draco en posant la totalité de sa paume contre ma peau nue.

Ses lèvres effleurent doucement les miennes, me faisant frissonner au passage. Je me retins de glisser mes mains sur son corps pour l'attirer contre moi, sachant qu'il ne le permettrait pas. S'il engageait lui-même le contact cela signifiait qu'il voulait être aux commandes et qu'il ne tolérerait pas que je l'interrompe en faisant des miennes. Ses gestes exigeants et assurés avaient toujours cet effet sur moi, me donnant envie de plus tout en sachant pertinemment que je n'avais pas l'autorisation de le réclamer.

- Ceci n'est pas moi qui t'offre mon corps en échange de ta collaboration. Est-ce-clair ?

Sa voix résonnait dans mes oreilles avec une sévérité nouvelle. Et en même temps, ses paroles provoquèrent un besoin immédiat de le toucher et de l'embrasser.

Je déglutis en pensant aux promesses implicites qu'il évoquait. Je me demandais pour la énième fois quel était le gout de sa peau, quel serait le son de voix, quel serait son expression.... Merlin, rien que d'y penser j'avais l'impression de perdre pied.

- Très clair, dis-je en hochant presque frénétiquement la tête.

Ses lèvres effleurèrent à nouveau les miennes, comme pour me récompenser, et j'avais terriblement envie de le supplier de me donner plus, de me laisser prendre les commandes rien que cette fois. J'avais envie qu'il me fasse confiance, qu'il s'abandonne comme il savait si bien le faire : tout en gardant un contrôle parfait. Mais je devrais patienter encore un peu.

Je comprenais qu'il ne voulait pas que cette situation porte à confusion. Il ne voulait pas me donner l'impression d'être simplement une célébrité qui recevait ce qu'elle voulait en échange de quelques services. Il voulait être certain que je comprenne les raisons de sa difficulté à accepter cette intimité. Je voulais savoir, je voulais qu'il partage son ressentis avec moi. Je voulais être celui qui entendait le doute et l'appréhension dans sa voix. J'en avais besoin. J'avais besoin de sa confiance.

Je glissais ma main dans ses cheveux, lui signifiant qu'il avait mon attention la plus complète. Comment aurais-je pu regarder autre chose que ce visage parfait de toute manière ?

- J'en ai envie, depuis aussi longtemps que toi. Mais certaines choses me retiennent. C'est terriblement difficile à expliquer et je ne suis pas certain de le comprendre moi-même. Je crains que tu ne te lasses de moi où que tu me repousses en découvrant plus sur moi. J'ai peur de ne pas te convenir et de t'avoir trop donné de ma personne le jour où tu t'en rendras compte. Pourtant, je suis las de devoir repousser cette envie, ce désir. Je sais que tu suivras mon rythme et que tu ne feras pas d'erreur, car je ne les tolérerais pas.

Son regard vibrait de douceur et de tendresse autant que de doute. Sa paume sur ma peau était devenue brulante alors que mon cœur s'emballait sous ses confidences. Je n'en attendais pas autant de sa part, et je voyais bien qu'il s'était ouvert bien plus que prévu.

Je lui fis un sourire que je voulais confiant et rassurant alors que je l'attirais contre moi. Sa main était à présent bloquée entre nos deux torses. Je n'avais pas les mots pour chasser ses doutes, aussi n'essayais-je pas de les trouver.

- Ton rythme est le mien, murmurais-je contre ses lèvres l'invitant à me montrer ce qu'il voulait.

Alors qu'il entamait un baiser exigeant, enivrant et infiniment plus pressant que tout ce qu'il avait jamais engagé jusqu'ici, je sentais sa main remonter mon torse pour glisser dans ma nuque.

J'aimais ce geste doux et pourtant ferme, j'aimais sentir sa paume, devenue brulante, caresser ma nuque et enrouler des mèches de mes cheveux autour de ses doigts. Je voulais qu'il sache que j'aimais ce qu'il m'offrait et que j'avais envie qu'il me donne plus. Aussi, ne retins-je pas le discret gémissement qui fit vibrer nos lèvres.

Cela semblait le prendre au dépourvu un instant car sa main s'immobilisa, comme ses lèvres, pendant une fraction de seconde. Mais il décida rapidement qu'il appréciait car, lorsqu'il reprit le baiser, ce fut avec une ferveur nouvelle, me compliquant encore plus la tache de lui résister. Sa langue se glissa contre la mienne avec désinvolture, entamant une danse sensuelle et provoquant un second gémissement de ma part.

Une nouvelle main vint se perdre sur mon torse pour glisser vers mes abdos avec douceur. Il ne s'était jamais aventurer plus bas que mes pectoraux, aussi sentis-je mon désir pour lui grandir encore plus, enflammant presque douloureusement mon entre-jambe.

Alors que j'étais déjà submerger par son baiser et son touché, sa main perdue dans mes cheveux descendis vers une de mes mains posée délicatement sur ses hanches. Avec cette désinvolture caractéristique, il détacha ma main de sa chemise pour me forcer à explorer davantage ce corps de dieu grec. Mes doigts glissaient sur le tissus, découvrant encore et encore ces courbes rigides et envoutantes.

Précautionneusement, je tentais de glisser mes doigts dans le nœud de sa cravate pour commencer à le déshabiller. Il semblait à l'aise avec mon geste, aussi le libérais-je rapidement de ce petit vêtement, sentant une satisfaction immense m'envahir d'avoir enfin l'occasion de le dévêtir . J'étais si proche découvrir la texture de sa peau. Il émit une sorte de grognement mécontent lorsque je laissais tomber la cravate au sol. Il n'aimait pas que je ne la range pas soigneusement.

Pour lui faire oublier son mécontentement, je tirais son bassin vers le mien, bien décidé à lui faire sentir mon envie de lui. Dès que nos bassins se rencontrèrent je sentis ses mains trembler légèrement. Avais-je été trop rapide ? Merlin, la sensation de son corps contre le mien était exquise, ses formes épousaient les miennes avec une perfection et une sensualité précieuse. C'était tellement satisfaisant de sentir que je n'étais pas seul à aimer cette situation, à vouloir plus, à être conquis par le désir.

Je me forçais à repousser délicatement son corps en sentant qu'il restait tendu et que ses gestes se faisaient plus lents. À mon plus grand regret, ses lèvres quittèrent les miennes, me permettant néanmoins de plonger dans ce regard gris strict et parfait. Je n'y voyais pourtant aucun signe d'avertissement me signifiant que j'avais été trop rapide, seulement une émotion étrange et atypique : la détermination.

- Couche-toi, veux-tu ? Ordonna sa voix en perdant ses inflexions tranchantes. 

Je m'exécutais et me laissais lourdement tomber dans mon lit en inspirant une odeur de draps frais. Sa magie était impressionnante.

Je l'observais alors qu'il glissait sa main sur le col de sa chemise avec hésitation. Ne me rejoignait-il pas ?

Je retins un gémissement de frustration. Privé de sa chaleur, de ses gestes doux et exigeants, privé de son contact j'avais l'impression de devenir fou. Je laissais tomber ma tête en arrière pour tenter de calmer les battements frénétiques de mon cœur et l'envie pressante de l'attirer vers moi sans ménagement.

Je sursautais en entendant la porte claquer violemment. Il était parti ? Non, impossible j'entendais encore le bruissement de ses vêtements. Puis ce fut le bruit du verrou qui me fit frissonner. Il pensait toujours à tout. Si cela ne tenait qu'à moi, je lui aurais sans doute fait l'amour avec la porte ouverte et à la vue de tous, sans même le remarquer.

Je sentais un poids se glisser sur le matelas, une chaleur envahir mon corps alors que je relevais la tête pour découvrir la plus enchanteresse de toutes les créatures.

Il était torse nu et en sous-vêtements. Il s'avançait vers moi avant de se poser sur mes hanches avec ce même regard déterminé. Je n'arrivais pas à détacher mon regard du mouvement de ses muscles fins, de l'effet de la lumière sur sa peau pâle et parfaite, la façon dont ses jambes se pliaient sur le matelas, la beauté de ses cuisses fermes. Ses cheveux tombaient délicatement sur ses épaules, encadrant parfaitement son visage lisse. Il ressemblait à une créature mythique, d'une beauté sensuelle et parfaite.

Mes doigts rencontrèrent son torse et tracèrent délicatement les quelques lignes de muscles que je pouvais atteindre. Je me redressais pour sentir sa chaleur contre la mienne et entendre sa respiration étrangement calme. Sa main vint se poser par-dessus la mienne pour pousser ma paume d'avantage contre lui, me laissant percevoir les battements de son cœur.

- Touche-moi, ordonna une nouvelle fois sa voix.

Je ne fis pas prier et glissais mon visage dans le creux de son cou pour inspirer son odeur de thé noir épicé à sa source. Je posais mes lèvres sur sa peau et sentis un frisson le parcourir alors que je l'attirais davantage contre moi, le faisant glisser de mes cuisses sur mon bassin. Je goutais enfin à sa peau, je touchais enfin sa peau... C'était incroyablement excitant, satisfaisant et enivrant.

Il était impossible que je puisse me lasser un jour de cet homme.

Ses doigts fins se perdaient régulièrement dans mes cheveux alors que je continuais d'explorer chaque parcelle de cette peau de porcelaine douce, chaude et rigide. Puis il me fit relever la tête, en tirant délicatement sur mon cuir chevelu, pour glisser à nouveau ses lèvres contre les miennes en un baiser bien plus pressants et emplis de besoins.

C'était la goute qui fit déborder le vase. Je fus incapable de retenir mon cœur de s'emballer à en exploser, je ne pus plus retenir mes mains, mon corps qui attirait toujours plus le sien, mon bassin qui entamait des mouvements de frustrations, recherchant une friction plus satisfaisante.

Mes mains glissaient frénétiquement sur son corps, voulant sentir chaque parcelle de sa peau, évitant souvent son dos sans pour autant de pas glisser de temps à autre sur les sillons qui marquaient la peau et les muscles du blond. Mes lèvres dévoraient avidement les siennes, cherchant toujours plus à découvrir la texture de sa langue et ce gout de pêche. J'avais l'impression de mourir de frustration. Son bassin posé sur le mien ne procurait pas la friction que je désirais, mes mains ne touchaient pas assez de sa peau, mes lèvres ne goutaient pas assez de sa bouche. Il m'aurait fallut 4 paires de mains, trois paires d'yeux et deux bouches supplémentaires pour n'être que partiellement rassasié de lui.

Je voulais plus.

J'avais besoin de plus.

Alors que mon cœur semblait imploser doucement dans ma poitrine et que je perdais complètement pieds, sa voix douce et me tirait de ma frénésie :

- Ralentis, fut-tout ce qui échappait à ses lèvres entre deux baisers affamés.

Ce fut néanmoins suffisant pour que je ralentisse mes gestes, me forçant à me concentrer sur ses mains qui exploraient bien plus délicatement ma peau. Je frissonnais en sentant un doigt descendre toute ma colonne vertébrale avec douceur et sensualité. Je décidais d'abandonner ses lèvres, bien trop tentantes, pour poser ma tête dans le creux de son cous et simplement le laisser me toucher, accompagnant et miroitant ses gestes par moment.

J'avais l'impression de fondre sous ses doigts. J'étais saturé d'informations et incapable de savoir quoi faire ensuite. Après, ce qui me semblait être, à la fois, une fraction de seconde et une éternité, de baisers et de caresses sensuelles, une de ses mains glissa sur mon ventre et me poussait doucement. Mon dos s'enfonçait dans le matelas alors que son torse vint immédiatement couvrir le mien, sa main continuant à descendre obstinément le long de mes abdos, passant le cap de mon nombril. 

Je couvris mon visage de mes mains en laissant échapper un gémissement terriblement indigne alors que ses doigts effleuraient l'élastique de la dernière couche de tissus qui me préservait de la nudité. Je sentais son regard sur mon torse, je sentais son trouble face aux nombreuses cicatrices, je sentais son désir contre le mien. J'avais l'impression d'avoir oublié comment respirer, l'air dans mes poumons était brulant alors que ses doigts chauds et langoureux longeaient la limite textile.

Puis les choses allèrent étrangement vite. La seconde d'avant nous étions enlacé ainsi, encore en sous-vêtements, et la seconde suivante nous étions nu l'un contre l'autre, perdu dans un baiser pressant, les mains audacieuses se perdant bien plus bas que nos nombrils. Je ne pouvais plus retenir les bruits d'appréciations qui échappaient à ma gorge. Je ne pouvais plus contrôler ma respiration hachée et presque douloureuse. Je ne pouvais plus attendre plus longtemps.

Lui non-plus.

Toujours penché sur moi, je sentis ses doigts caresser mon sexe avec désinvolture pour le glisser vers...

- Merlin, soufflais-je en réalisant que sa magie n'avait pas seulement fait disparaitre nos vêtement mais avait également lubrifié tout ce qui devait l'être.

J'enfonçais mes doigts dans ses hanches en refusant catégoriquement de répondre à l'envie de donner un coup de hanche pour le pénétrer immédiatement. Non, je le laissais m'enfoncer en lui avec une lenteur qui ressemblait bien trop à de la torture à mon gout. Comment pouvait-il m'accueillir aussi facilement alors que je n'avais pas eu la décence de le préparer ? Comment faisait-il pour être aussi parfait ? Comment faisait-il pour me faire perdre la tête ? Comment faisait-il...

Alors que je sentais qu'il était entièrement installé sur moi, je me redressais, le prenant fermement dans les bras. Il en avait assez fait. Il avait eu le contrôle. Il m'avait guidé pour que je sache ce qu'il voulait... mais à présent c'était à mon tour. C'était à moi de lui donner du plaisir. Ses bras s'enroulèrent autour de mes épaules alors que son bassin commençait déjà des mouvements impatients et éxigeants. Je pouvais sentir son cœur battre contre mon torse, je pouvais sentir les perles de sueur sur sa peau, je pouvais entendre son souffle haché...

Je voulais plus.

Ce fut bref, terriblement court, comme si toute la tension accumulée ne pouvait pas tenir plus longtemps que cinq minutes avant de craquer comme un élastique trop tendu. Pendant de longues minutes, la pièce ne fut emplie que des bruits magiques de nos corps qui se rencontraient, de nos peaux qui claquaient, de nos souffles qui se mèllaient, de mes bruit indécents. Je ne pouvais que sentir cette chaleur accueillante et parfaite de son corps, que son souffle dans mon cou alors qu'il me serrait contre lui, que son gout de pêche alors que j'embrassais chaque parcelle de peau que je pouvais trouver.

- Harry...

Sa voix me fit basculer. Ce n'était pas sa voix froide, tranchante et exigeante. Non, sa voix était douce, chaude, sensuelle et chargée d'émotions bien trop grandes pour les deux syllabes de mon nom.

Avec un gémissement rauque, je laissais l'orgasme m'emporter et après quelques secondes je sentis le sien suivre alors que je serrais, à m'en casser les doigts, sa peau pâle.

Absolument submergé et encore engourdi par mon orgasme, je me laissais retomber dans le matelas. Je reprenais difficilement ma respiration avant de lui jeter un coup d'œil.

Mon cœur manquait un battement en voyant sa beauté surnaturelle. Il était assis sur mes hanches, le souffle légèrement irrégulier et les joues roses. Ses cheveux blonds tombaient délicatement sur ses épaules, certaines mèches avaient même eu l'audace de se coller à son front humide. Ses yeux gris m'observaient avec une douceur absolument nouvelle. C'était comme si toute sa façade froide et rigide était tombée, ne laissant place qu'à cet humain remplit d'émotions trop complexes pour êtres comprises.

Un humain parfait, plus parfait que jamais.

Une vague d'émotion me submergea soudainement. Une émotion urgente, impossible à ignorer. Je tendis la main vers sa joue et il se penchait légèrement pour que sa peau chaude rencontre mes doigts. J'avais l'impression que j'allais étouffer si je ne lui faisais pas part de mes pensées, et en même temps, je savais qu'il les connaissait déjà

- Je t'aime, dis-je en accrochant ses yeux acier.

Je vis la réponse dans son regard. Je vis ses propres sentiments refléter les miens. Et j'en fus heureux, plus que jamais. Je savais que je n'aurais sans doute jamais de réponse, je savais que je n'entendrais jamais ces mots sortir de sa bouche, mais je n'en avais pas besoin. Ce regard doux, cette expression sincère sur son visage étaient largement suffisant pour savoir.

Merlin que j'avais hâte de voir ce que l'avenir nous réservait. 


Fin (?)


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Voilà les enfants,

Ceci clôture donc cette amusante fanfiction ! J'espère que vous avez apprécié ce voyage avec moi, comme toujours n'hésitez pas à poser vos questions (j'ai toujours des réponses ! ). Mais pas de panique, vos petits pingouins préférés reviendront pour un petit épilogue polaire...demain !

Je vais sans doute faire une petite pause de rédaction car j'ai énormément de travail et un déménagement en cours... mais pas de panique, dès que j'ai une illumination nocturne je vous reviens avec du gayness à foison !

Spammez !

Bises sur vos fesses

- Lily

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