▪︎ Chapitre 7 ▪︎

-Isia, fille du roi Frank et de la reine Hellen. Voici pour toi, une flamberge.

Il sort d'un étui une longue épée dorée à la lame ondulée. La flamberge s'éclaire quand je la prends dans mes mains. Elle est vraiment légère et je la manie avec une seule main. L'épée me fait penser à l'Excalibur du Roi Arthur.

-Et aussi...

Le Père Noël fouille dans ses poches et en sort un écrin bleu marine en velours. Quand il ouvre, je vois une amulette dorée qui se marie très bien avec mon épée. Le collier est divisé en deux, sur chaque partie, un diamant est incrusté. Et au centre, un château.

-Roh...j'ai oublié...

Il passe sa main sur une partie et un joyaux jaune brille aussitôt. Il referme l'écrin et me le donne en souriant.

-Prenez en soin.

Il donne un plateau à Madame Castor. Des tasses, du lait et tout ce qui faut pour un bon petit déjeuner.

-Joyeux Noël ! Vive le roi ! Vive la future Reine !

Il disparut aussitôt. Je reste sans bouger, mes cadeaux dans les mains. Madame Castor s'écrit:

-Allez ! Venez !

-Je vais rester ici quelques instants.

Mr et Mme. Castor s'échange un regard et Mr. Castor hoche la tête.

-Ne restez pas trop longtemps mademoiselle.

Lucy me sourit et fait une révérence. Je m'assois sur un rocher et revis ce qui vient de se passer. Déjà le Père Noël est passé... LE PERE NOEL EST VENUE ! Et il a dit que j'étais la fille d'un roi et d'une reine. Tout ça ressemble fortement à la prophétie...

******

Nous marchions depuis des heures. Mon manteau à la main, je parle avec Lucy. Elle semble heureuse et reposée, en regardant autour de moi, je m'aperçois que tout le monde à ces expressions. La nature ne semble pas avoir été enneigée il y a quelques heures.

-Tu penses que nos cadeaux sont magiques ?

-La question ne se pose même pas ! Si le Père Noël nous les a donnés...

-Nous ne sommes plus très loin désormais les enfants !

Monsieur Castor nous conduit vers un petit sentier. Avant que je puisse m'arrêter et respire un bon coup, les Castors nous sourient. La première chose que je vois est la mer. D'un bleu clair, j'ai une folle envie d'y aller me rafraîchir. Je détourne le regard, au milieu, une table grise qui semble très vieille et des millions d'inscriptions. Sur le côté un petit pavillon jaune, juste au-dessus une petite bannière flotte avec la tête d'un lion. Un air de musique attire mon attention et je le vis ; Aslan au milieu de la foule. Des naïades et des dryades tenaient des instruments de musique, des centaures, une licorne. Je ne bougeais plus, comme si j'étais une statue. Monsieur Castor me pousse.

-Avancez, allez !

Peter murmure:

-Passez d'abord.

-Les fils d'Adam avant les animaux !

Leur échange dure pendant longtemps mais en chuchotant. Peter me regarde, prend son épée et nous souffle de venir.

-Nous sommes venus, Aslan.

-Bienvenue à toi Peter, fils d'Adam. Bienvenue à vous Susan et Lucy, filles d'Eve. Bienvenue, monsieur et madame Castor !

Je reste en arrière, cachée.

-Mais où est le quatrième ?

-Il nous a trahit et à rejoint la Sorcière Blanche.

Je venais de parler et il y eu un grand cercle autour de moi. Tout le monde venait de s'écarter comme si j'avais la peste. Aslan pose son regard sur moi, ses yeux dorées me dévisage et il descend de son perchoir. Il s'avance vers moi, et baisse la tête comme si il me faisait une révérence. Les chuchotements redoublent d'intensités. J'ai l'impression d'être dans une cage et que tout le monde m'observe.

-Bienvenue Isia, fille du roi Franck et de la reine Hellen.

Son prénom dans sa bouche semblait neuf et beau. Aslan se repenche et cette fois tout les animaux me font une révérence. Lucy se penche suivi de Peter. Susan me regarde et l'ainé des Pevensie tire sur son manteau. Je contemple tout ce petit monde et me précipite pour relever Lucy. Aslan se relève alors. Le Lion s'approche de moi et pose sa patte sur ma joue. Je sens la main de Lucy se raidir.

-Tu ressembles à ta mère.

-Merci Votre Altesse.

-Mesdames ? Emmenez donc les filles d'Eve et préparons un banquet.

Lucy lâche ma main et rejoint Susan en courant.

-Peter et Isia, venez avec moi.

Madame Castor hoche la tête et je marche à côté de Aslan.

-Je vais vous montrez les châteaux où vous allez devoir régner.

Peter me regarde et semble inquiet. Je lui tape l'épaule amicalement.

-Tu es Peter Pevensie, ne craint rien.

Aslan s'arrête et là, un spectacle s'offre à nos yeux. Le coucher de soleil illumine le château. La forêt, les vallées baignent dans la lumière du soleil. Le château ressemble à une étoile posée sur la mer.

-C'est magnifique.

Aslan nous regarde longuement.

-Cair Paravel à cinq trônes, dont l'un d'entre eux appartient depuis la naissance à Isia. Fils d'Adam tu seras à le second roi mais premier fils d'Adam. Peter, va rejoindre Monsieur Castor, il t'amènera dans ta tente.

Peter baisse la tête et descend en bas de la pente. Je le regarde partir et m'assois, les jambes balancent dans le vide.

-Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu.

-Je vous demande pardon ?

-Il y a plus de trois cents ans, le roi Frank et la reine Hellen, on donné naissance à une petite fille, toi. A Narnia, tout le monde aimait ton père et ta mère et cette nouvelle nous a donné tellement de joie, plus que tes parents même ! Frank et Hellen m'ont demandés d'être ton parrain, pas un instant j'ai réfléchis. Le roi et la reine ont organisé des banquets chaque soir, tous les Narniens ont été invités. Mais une seule personne n'était pas invitée. La Sorcière Blanche. Et jalouse de notre chance, elle est arrivée au palais. Elle a détruit le palais, détruit tout ce que tes parents avaient construit. Beaucoup de personnes ont fui. Je suis restée avec tes parents. Ton père à essayer de calmer la Sorcière mais en te voyant, sa colère a redoublé. En voulant te protéger ta mère s'est mise devant toi et a reçu son sortilège en plein fouet. Je t'ai récupéré et nous sommes partis loin du château en feu.

Il s'arrête et observe Cair Paravel comme si il revivait ce qui s'était passé.

-Je t'ai caché pendant quelques semaines, essayant de trouver une solution. Je n'avais que solution pour pas que la Sorcière, qui est devenue reine entre-temps, essaye de tuer. J'avais un très bon ami Digory Kirke, alors je lui ai rendu visite. Il a accepté que je te laisse chez lui. Alors il t'a donné son de famille et t'a trouvé une famille. Maintenant, mon enfant, c'est à toi de me raconter.

-Aslan, Digory Kirke n'est pas le professeur au manoir ?

Il hoche affirmativement la tête.

-Alors, ce n'était pas un hasard que je vienne ici. Mes parents adoptifs connaissaient toute l'histoire !

-Tu ne dois pas refouler ta colère sur eux. Repense à vos souvenirs, vous étiez heureux. 

-Aslan, j'ai peur de les oublier. 

-Tu ne le feras pas, ils vivront à jamais dans ton cœur. Pour te le promettre...

Il fait un signe et sur mon collier, le dernier diamant s'allume.

-Le jaune pour te protéger et le violet pour représenter tes souvenirs et le château est Cair Paravel. 

Aslan pose sa patte sur mon épaule et me laisse seule. Je laisse une larme coulée sur ma joue. Une sonnerie lointaine, comme celui d'un clairon brise le silence. J'observe en bas de la vallée toutes les créatures courir vers le bruit. Aslan au milieu hurle:

-Revenez ! Et que le prince fasse ses preuves !

Je vois Peter courir vers le grand pavillon, le visage pâle. Je me redresse aussitôt et m'élance pour le rejoindre.

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