▪︎ Chapitre 5 ▪︎

Nous marchions depuis un quart d'heure et je tremblais de froid. Je ne voulais pas être Miss. Raba-joie mais je demanda à Lucy:

-On est bientôt arrivé ?

Lucy se mord les lèvres et murmure :

-On a fait à peine la moitié du chemin. Mais ne t'inquiète pas, on va manger pleins de bonnes choses et il y aura un feu qui ronflera dans la cheminée, tu vas voir, ça va être super bien !

-Au fait, ne devrions-nous pas prenez un peu plus à gauche, si nous voulons atteindre le réverbère ?

Tout le monde s'arrête et regarde Edmund qui rougit aussitôt. Peter siffle et murmure:

-Ainsi, tu étais vraiment là le jour où Lucy a dit qu'elle t'avait rencontré...et tu as souvenu qu'elle mentait.

Il y eut une long silence.

-Et bien, de toutes les sales bêtes mortes...! S'exclame Peter, puis il hausse les épaules et continue de marcher.

Lucy a un sourire jusqu'aux oreilles et me presse le bras amicalement. Je lui souris et essaye d'imaginer la seule fois où je suis allée sur la plage. Le soleil était étouffant et je jouais avec mon père.

-À quoi tu penses Isia ?

-À rien d'important. Dépêchons-nous d'accord ?

Susan hoche la tête et marche plus vite. Au fond d'un petit vallon se trouve une petite porte. Lucy court devant et s'arrête aussitôt.

-Peter !

Le blond court voir sa sœur et fait la même tête qu'elle. Susan et moi, nous nous précipitons. La caverne était sombre et froide, la porte avait été arrachée de ses gonds et il y avait des petits morceaux de bois sur le sol enneigé. Il y avait une odeur et de l'humide comme personne n'y vivait depuis un moment.

-Qu'est-qu'il c'est passé ici ?

-Tiens ! Qu'est-ce que c'est ?

Peter se baisse et ramasse un bout de papier.

L'ancien occupant de ces lieux, le faune Tumnus, a été arrêté, il attend son procès; il est accusé de haute trahison envers Sa Majesté Impériale Jadis, Reine de Narnia, Châtelaine du Cair Paravel, Impératrice des îles solitaire, etc. Il est accusé également d'avoir réconforté les ennemis de ladite Majesté, d'avoir hébergé des espions et d'avoir fraternisé avec des Êtres humains.
Signé: Maugrim, chef de la Police secrète
VIVE LA REINE !

Tout le monde se regarde, ébahis. Lucy nous explique que ce n'est pas une reine mais une sorcière, appelée Sorcière Blanche. Personne ne l'aime et en plus, c'est toujours l'hiver ici.
Susan propose qu'on rentre mais Lucy nous dit que c'est de sa faute et qu'elle veut rester.

-Nous devons l'aider.

Lucy me regarde comme si je venais de lui sauver la vie.

-Allez, on y va !

-Petite idiote, on ne sait pas où il est emprisonné.

-Edmund ! Tais-toi pour une fois !

Peter semble toujours aussi énervé. Il respire et poursuit:

-Edmund a raison mais...

-Regardez ! Un rouge-gorge ! Il semble vouloir nous parler !

Elle fait un pas vers lui et demande:

-S'il vous plaît, pouvez-vous nous indiquer où Tumnus, le faune, a été emmené ?

L'oiseau s'envole et se pose sur un arbre. Je fais un pas et me mets à côté de Lucy. L'oiseau s'envole. Et ça pendant un moment. Susan, Lucy et moi marchons devant et s'émerveillant devant la beauté du paysage. Peter et Edmund marchaient derrière et discutaient à voix basse. Lucy pousse un crie et tout le monde s'arrêta.

-Le rouge-gorge s'est envolé !

Je regarde autour de moi, quelque chose bouge entre les arbres.

-Chut ! Regardez sur la gauche.

Une masse se déplace encore derrière un gros arbre.

-On doit rentrer ! Peter prend la main de Lucy !

Peter se racle la gorge et chuchote.

-On s'est perdu...

Lucy court derrière Peter.

-Cela ressemble à quoi ?

-Un animal...

Cette fois, une tête moustache est derrière l'arbre. Il pose sa patte devant sa bouche puis il disparaît à nouveau. Personne ne bouge. Il fait un signe de venir le rejoindre.

-C'est un castor !

-Il veut qu'on aille avec lui.

-On y va ?

-Je suis sûr qu'il est gentil !

-Qu'est-ce qui nous le prouve ?

Je pousse un petit sourire et avance, j'entends les Penvensie derrière moi et Edmund murmurer:

-Elle est folle.

Une fois arrivé, le castor me regarde un long moment et chuchote:

-Venez ! Venez ! Enfonçons-nous dans les bois. Nous ne sommes pas en sécurité à découvert !

Il nous conduit dans un endroit sombre, sous les arbres. Enfin, il s'arrête et parle:

-Êtes-vous les fils d'Adam et les filles d'Ève ?

-Nous sommes quelques-uns d'entre eux.

-Chut !

-Mais de qui avez-vous peur ?

-Les arbres.

-Il y a des gentils et des méchants ?

-Oui.

-Et vous, êtes-vous gentil ?

-Regardez.

Il sort un petit objet blanc. Lucy s'écrit:

-Mais oui ! C'est mon mouchoir ! Je l'avais donné à Monsieur Tumnus !

-Quand il s'est arrêté...il m'a donné ça et que je devais vous conduire près de...

Il fait signe de nous rapprocher.

-On dit qu'Aslan est en route...il est peut-être déjà arrivé.

Quelque chose d'étrange ce passe et j'eus comme un flash, j'entends des voix et des images apparaissent mais je me sens si bien, j'ai l'impression d'être comme dans un rêve.

-Isia !

Peter pose sa main sur mon bras et m'aide à me relever. Le castor touche ma joue et recule, il hoche la tête plusieurs fois.

-Aidez-là à marcher, on est bientôt arrivé.

Pendant une heure nous marchons. J'ai beau repérer à Peter que ça va, il ne me répond pas.

-Tu peux me lâcher Peter, je vais bien.

Tout d'un coup, le sol descend en pic. Un barrage est installé au-dessus d'une rivière gelée.

-Quel magnifique barrage !

-Il n'est pas complètement terminé !

Au milieu du barrage se trouve une petite maison où de la fumée sort du toit. Le chemin était assez dangereux et je manque de de glisser plusieurs fois.
Monsieur Castor entre et dit:

-Madame Castor, ils sont là ! Les fils d'Adam et les filles d'Ève !

Madame Castor semble très gentille. Elle se lève de sa chaise et nous regarde chacun notre tour.

-Nous vous attendions depuis longtemps ! Les pommes de terre cuisent et je pense Monsieur Castor que vous pouvez aller chercher du poisson.

Peter me pose sur une chaise et sort avec Monsieur Castor. Je me relève aussitôt et demande:

-Peut-on vous aidez ?

Madame Castor ouvre la bouche, la referme, puis la referme encore. Elle hurle simplement

-Monsieur Castor !

Celui-ci entre en courant.

-Est-ce que...?

-Je pense oui. Elle ressemble à sa mère.

J'ai un sourire :

-Vous connaissez ma mère ?


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top