▪︎ Chapitre 17 ▪︎

Dans le hall, cinq escaliers en pierres blanches partent de plusieurs côtés. Une porte sur le côté s'ouvre et Aslan sort. 

-Bienvenue à Cair Paravel. Vous aurez le temps de visite votre nouvelle demeure ce soir mais d'abord, venez avec moi.

Je pose mes affaires et entre dans la salle. Une salle où une cheminée en marbre est éteinte nous accueille. 

-Il n'y a rien dans la pièce, mais demain tout sera décoré et aménagé. Nous devons parler sérieusement. Demain, se tiendront vos couronnements dans une autre pièce, beaucoup plus grande. Demain vous serez les rois et reines de Narnia. 

-Aslan, nous ne sommes pas un peu trop jeunes ?  

-Des personnes seront là avec vous. Vous ne serez pas seuls, ou du moins jusqu'à ce que vous soyez aptes à diriger. 

-Où sont parti les Narniens ? 

-Ils sont rentrés chez eux, nous vous attendions depuis longtemps au camp. Allez donc vous préparez, le repas sera servi dans la salle à manger. 

Lucy sort la première et s'arrête au milieu du hall, observant les escaliers. 

-Vous pensez que les chambres sont situées où ? 

-On a cas chacun prendre un escalier et on verra où cela nous mène. 

Lucy se précipite vers celui de droite, Susan de gauche et Edmund celui du milieu. Je prends l'escalier entre le gauche et celui du milieu. J'ouvre la première porte, une bibliothèque avec des petites échelles. J'ouvre toutes les portes avant de tirer comme conclusion, qu'aucune chambre ne se trouve là. Je redescends et Edmund apparaît lui aussi. 

-Tu n'as rien trouvé ? 

-A part la salle à manger, rien de spécial. 

-Au moins, on sait où aller après. 

-C'est vrai. 

Une voix de loin nous parvient:

-J'ai trouvé ! 

-C'est Susan. 

Nous courons la rejoindre en empruntant plusieurs portes. Enfin, nous la voyons, à l'entrée de porte battante. 

-Bien joué sœurette. 

-Ton sens de l'orientation m'a été transmis Peter. 

-J'ai des petites jambes, attendez-moi !  

Je me mets à rire. 

-Ne t'inquiète pas Lucy, on t'attend !

Quand la petite brune arrive, nous observons le couloir. Trois chambres dans une partie et de l'autre, deux chambres en face à face. Personne ne bouge et Edmund décale gentiment Susan et ouvre une porte.

-Je vais prendre celle-là.

Susan et Lucy prennent les deux suivantes. Une fois les portes refermées, Peter me prend par la taille et m'embrasse dans le cou.

-Doucement l'abricot.

Je lui tire la joue et entre dans une chambre. Un grand lit à baldaquin blanc est au centre de la pièce, avec une coiffeuse, un bureau, une armoire. Je m'approche des grandes fenêtres et observe la vue qui donne sur la plage et la mer. À ma surprise, le lit est déjà fait et je note que la poussière aussi.

-Jolie chambre.

-Tu as la même Pete.

-Tu m'as enfin appelé Pete. C'est le plus beau jour de ma vie.

-Pardon, je voulais dire, Peter.

J'appuie bien sur le r et le sens vibré sur mes cordes vocales.

-Ton lit est extrêmement confortable.

Je me tourne et dévisage Peter, allongé de tout son long sur mon lit.

-Pousses-toi de là !

Je prends un oreiller et le frappe avec.

-Sors de ma chambre !

-Ça va devenir notre chambre !

Je laisse tomber mon coussin et il en profite pour me plaquer contre le mur.

-Je...

-Tu ?

-La porte n'est pas fermée.

Je profite qu'il regarde ailleurs pour m'enfuir dans sa chambre.

-Isia !

Nous jouons au chat plusieurs minutes avant qu'il m'attrape et me balance sur son épaule.

-Laisse-moi descendre !

-Tu as oublié le mot magique.

-Ne répète pas mes phrases !

-D'accord.

-C'était trop simple.

-Fais-moi un bisou.

-Non !

-Tu restes là.

-Double non.

-T'as pas gentille.

-Je sais Peter.

Je sens sa mâchoire se raidir et l'embrasse. Peter me fait descendre et continue de m'embrasser. Il murmure:

-Ma porte.

-Ta porte.

Il fait la grimace et ferme sa porte de chambre. Il revient et s'allonge sur moi, son nez contre le mien. Ses lèvres reviennent titiller les miennes et j'essaie d'enlever les boutons de sa chemise.

-Isia ? Peter, tu as vu Isia ? Elle n'est pas dans sa chambre.

Peter ferme les yeux et prend le temps de répondre:

-Non, je suis occupé.

-Ouvre la porte dans ce cas.

Je reconnais la voix de Lucy qui tambourine sur la porte.

-Susan, Lucy laisse le tranquille.

J'entends murmurer Susan:

-Si je deviens tante, je saurai pourquoi.

-Et pourquoi ?

-Demande à Peter de t'expliquer.

Je retiens de peu mon fou rire et Peter semble au bord de l'infarctus.

-Va ouvrir.

-Sûr ?

Je l'embrasse, mes bras autour de son cou, m'asseyant à moitié.

-Comme tu veux. Mais dis-moi, je vais me cacher sous ton lit si tu ouvres.

Il hoche la tête et je cache sous le lit à baldaquin. Peter remet ses cheveux en place et ouvre la porte. 

-Vous voyez, il y a personne. 

-Pourquoi tu as mis autant de temps à ouvrir ? 

-Je me préparais. 

-Elle est cachée où Isia ? 

-Pas dans ma chambre. 

J'entends des pas près du lit et je retiens ma respiration. 

-Bon, vous sortez ? il n'y a personne. 

-Viens, Lucy. 

La porte se referme et je sors de ma cachette. Peter me regarde sans rien dire.

-J'ai cru que j'allais finir ma vie sous le lit. 

Je secoue ma robe. 

-Je retourne dans ma chambre. 

Je l'embrasse sur la joue et entre discrètement dans ma chambre. Je range mes affaires et regarde plusieurs fois autour de moi, sans m'en rendre compte. J'ouvre les fenêtres en grand et respire l'air iodé. Je mets une robe bleu ciel et je descends dans le hall. Je me dirige vers la salle qui se trouve devant la porte d'entrée et entre. Au fond de la pièce, cinq trônes semblent veiller sur la salle. Je m'assois dans le fauteuil du milieu et remarque que la salle est très grande. Les murs sont couverts de tableaux et je les observe, mon regard divague sur le toit et je remarque qu'il est en ivoire. Mes yeux commencent à se fermer quand j'observe le toit, et dans la pièce sombre, je n'arrive pas à voir la différence. Je sens mon corps se détendre et m'écroule de fatigue sur le trône d'or.

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