▪︎ Chapitre 15 ▪︎
-Et en te voyant avec la Sorcière, Aslan à bondit pour te sauver.
Je bouge pas, attendant la fin du récit. Enfin, quand il se termine, je me gratte la gorge.
-C'est horrible pour Edmund !
-Oui et le pire c'est qu'il ne le saura jamais !
-Ça le tuerais s'il le savait.
-Je me demande ce qu'a dit Aslan aux autres...
-A moins avis, quelque chose de totalement différent.
Je reste dans mes pensées, digérant l'information.
-Il ne faut rien dire aux garçons.
-Je suis d'accord avec toi Susan.
Lucy hoche légèrement la tête.
-On doit rentrer, avant que notre départ paraisse suspect.
Je prends la main de Lucy et nous sortons de la forêt. Aslan vient de terminer son récit et tout les habitants semblent heureux. Susan, Lucy et moi regardons Edmund qui semble lui aussi content.
-Il n'a rien dit.
-À nous de cacher ça pour le restant de nos jours.
-On l'oubliera à force, les livres raconteront l'histoire qu'à citer Aslan et tout le monde ne saura rien d'autre. On va croire à cette histoire, un jour.
-Oui, c'est vrai.
-Bon, je vais me coucher. J'ai mal à la tête ! Tu viens avec moi Su ?
-Je te suis ! Bonne nuit, à demain Isia !
J'embrasse Susan sur la joue et rejoins Peter, toujours en train de parler avec Edmund.
-Les filles vont dormir.
-Reste avec nous alors.
Peter m'attrape la taille et je pose ma tête sur son épaule. Avec mon doigt, je fais des petits cercles sur sa main, essayant de le déconcentrer. Un moment, il bégaye et Edmund se met à rire. Il ne reste plus beaucoup de monde encore debout. Je baille plusieurs fois mais essaie de ne pas m'endormir. Enfin Edmund dit:
-Je suis fatigué, je vais me coucher. A demain.
Peter observe son frère et m'embrasse sur le front.
-Tu avais raison.
-J'ai toujours raison Pete, tu devrais le savoir à force.
Il hausse les sourcils.
-Je ne dirais rien. Mais pour continuer ce que je voulais dire, tu avais raison à propos d'Edmund.
-Je pense surtout, que la fiole de Lucy et la bataille, lui a fait comprendre qu'il est du bon côté. Que nous sommes là pour lui.
-C'est vrai.
-Maintenant, viens on peut aller dormir tranquillement avec mes douces paroles qui ont changé ta vision de la vie.
-Pour ton livre, je te rajouterai aussi la définition de la modestie.
-Ne sois pas jaloux Peter. Un jour, je t'apprendrai à être moi.
-J'ai juste besoin de ne pas connaitre les animaux à Narnia et être vaniteux. C'est totalement facile d'être Isia.
-Tu devrais aller consulter, tu as dû prendre un coup sur la tête mon amour.
Peter m'embrasse la joue et pose ses lèvres autour des miennes sans les toucher. Mon cœur fait des bonds et j'ai peur qu'il se décroche.
-Vas-y continue de parler Isia, je t'écoute.
Je sais qu'il se moque de moi car il se rend compte que j'ai à peine la force de respirer.
-Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-Arrête.
-Arrête quoi ? Ça ?
Il pose ses lèvres brulantes sur mon cou et je suis sûr qu'il a laissé une marque. J'ai juste la force de murmurer:
-Pousse-toi.
-Mais je fais rien là.
-On pourrait nous voir.
-Ça me donne encore plus envie de t'embrasser quand tu t'inquiètes.
-Pete !
Il attrape mes hanches d'une main et commence à défaire ma robe de l'autre.
-Peter !
-C'est coincé !
Je me mets à rire.
-Arrêtes-toi ou c'est moi qui vais pas m'arrêter.
-Et bien ne t'arrête pas dans ce cas.
Je l'embrasse.
-Retiens tes hormones et va dormir.
Je lui ébouriffe ses cheveux blonds en lui souriant.
-Bonne nuit Pete !
Je m'approche de Lucy et trouve deux petits matelas de feuilles avec des couvertures. Tous les Pevensie dorment. Je m'allonge et observe le ciel. Les étoiles scintillent ce soir et je cherche la Grande Ours. Je me rappelle du combat d'aujourd'hui et cherche ma blessure du bout des doigts. Enfin, je sens la petite cicatrice boursouflée.
-Je la trouve belle ta blessure.
Peter pose sa tête sur mon ventre.
-Je sais pas si on dit ça d'une cicatrice.
J'attends que Peter me réponde mais rien ne vient.
-Pete ? Tu dors ?
Un petit ronflement confirme ma théorie.
-Tu aurais pu me dire bonne nuit Pete.
Je glisse ma main dans ses cheveux et souffle d'une traite:
-Je crois que je t'aime.
-Qui ? Moi ? Ce fou névrosé ?
Je sursaute et m'assois. Peter se frotte le front.
-Aïe !
-Tu ne dors pas ?
-C'est pour ça que je te parle.
Je rougis.
-Je croyais que tu dormais.
-Je croyais que jamais tu me le dirais.
-De ?
-Que tu es amoureuse de ma beauté.
-Tu es sûr que tu t'appelles Peter et pas Narcisse ?
-Ne fuis pas la conversation.
-Je la fuis, je...de toute façon tu devais dormir ! Tu gâches mon plan là !
Il se met à rire.
-Pardon dans ce cas là.
-Mais, tu as raison, j'aime un fou névrosé.
Je sens son souffle sur mes lèvres.
-Fallais me prévenir si tu préférais mon frère.
-Peter ! Tais-toi ! C'est toi le fou névrosé !
-Je sais, je te fais marcher.
Ses lèvres sont proches des miennes et je romps la distance. Je passe mes bras autour de son cou voulant intensifier notre baiser mais à mon désarroi, il se détache de moi.
-Chacun son tour.
-Mais...
-Il y a mon frère et mes sœurs, je veux pas que Lucy soit choquée.
-Il y avait notre peuple, je ne voulais pas qu'ils soient choqués.
-Je suis ravi que tu dises "notre".
-Ne rêve pas, c'est juste que tu vas devenir roi et moi reine.
Dans le reflet des rayons de la lune, je le vois sourire.
-Je te rappelle que ton frère et tes sœurs vont eux aussi gouverner avec nous.
-Certes mais...
-Pas de "mais" qui tienne.
-Et pourquoi ?
-Chacun son tour Pete.
-C'est pas juste ! J'ai pas la réponse à ma question !
Je l'embrasse sur le nez et lui tourne le dos, prête à dormir. En quelques secondes, je me sens légèrement partir et les rêves remplacent le ciel étoilé.
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