▪︎ Chapitre 13 ▪︎
Peter lève son épée et hurle:
-Pour Aslan !
Et là, ce fut la ruée. Tous les Narniens se précipitent vers les troupes de la sorcière qui elles, s'arrêtent surprises. Au loin la Sorcière lève sa baguette et des étincelles volent à côté de moi. Aumaric à la bonne idée de se décaler et le sort touche un arbre qui...se gèle ! Je cherche Peter des yeux mais il est déjà devant des géants. Un nain se jette sur Aumaric et je lui tranche son petit bras. Il pousse un crie de douleur et du bout du pied, je le fais tomber par terre, je m'éloigne pour ne pas le voir souffrir. Edmund est lui aussi en train de se battre. Nos amis tombent un par un, frappés par la magie de la Sorcière. Je descends de mon cheval et fonce vers la Sorcière assise dans un trône blanc. Une créature dont je ne peux pas deviner sa nature, sans doute à cause de sa tête presque tranchée et fonce droit sur moi. Je n'arrive pas à savoir si il voit où il va mais il semble déterminé à me faire subir la même chose qu'à sa tête. Je parle d'une voix douce espérant qu'il ne s'approche pas plus.
-Gentil petit, ne bouge pas. Tu seras sympathique.
La créature sort une petite masse et je l'évite comme je le peux. Elle lance sa masse en direction de mon visage et je m'accroupis pour l'éviter. Je sors ma flamberge et le frappe au ventre. Le petit être arrête de bouger et sors un couteau sale et rouillé.
-Lave ton couteau avant de me tuer.
Il ne me répond pas et charge. Son couteau arrive à effleurer un carré ma peau découverte et je hurle plus de peur que de mal. Je cligne des yeux et sens une force m'attraper par la taille et je me retrouve assise sur une licorne blanche, loin de la créature.
-Peter !
Je le serre contre moi et remarque une tache de sang sur sa cotte de maille.
-Oups. J'ai sali ta cotte...
-Tu es blessée ? Je vais tuer ce gnome !
En effet, il tire sur les rennes et ce qui fait que nous retournons sur nos pas. Sans aucun remords, Peter tranche la tête du bonhomme. Pour ne rien voir, je jette un regard à ma blessure. Je suis ouverte au niveau de la poitrine. Peter observe lui aussi la blessure et le cheval galope de plus belle.
-Je te ramène. Aslan m'a dit de te protéger, tu es blessée, tu restes au camp ! J'ai pas réussi sa seule demande.
-Peter, c'est une petite griffure ! C'est rien ! Arrête toi ! Je me sens bien !
Il ne répond rien et je me mets à paniquer à l'idée de rester seule au campement pendant que nos troupes se font tuer.
-Je suis désolée, je dois me battre. A moi de te faire une esquive de la loutre.
Je saute du cheval et cours aussi vite que je le peux vers le champ de bataille. Je n'écoute pas mon cerveau et mes qui me hurle de m'arrêter.
-Isia ! Reste ici ! C'est pas un jeu !
Peter est derrière moi mais le cheval d'Edmund lui barre le passage, je l'entends hurler comme un fou:
-Edmund ! Laisse-moi passer ! Isia !
-Elle sait ce qu'elle fait Peter.
-Isia, je te jure !
Je ralentis et me retourne. Peter clame d'une voix grave:
-Je t'aime Isia !
-Peter...
Un froid me traverse et fais demi-tour. La Sorcière Blanche sourit cruellement, je regarde son poignard, la lame est rouge.
-Aussi inutile que ses parents.
Une force sortit de nulle part s'empare de mon corps et je plante mon épée dans son ventre, arrache sa baguette magique et l'écrase sous mes pieds. La Sorcière Blanche me regarde comme si elle réfléchissait. Je la regarde dans les yeux et en articulant bien je lui dis:
-Plus de magie, c'est fini.
-Le crois-tu vraiment mon enfant ?
-Je ne suis rien pour vous, encore moins votre enfant. Je suis votre reine.
Elle éclate d'un rire cruel et fonce sur moi, ma flamberge vole et elle me plaque sur le sol en m'écrasant de tout son poids. Ma respiration coupée, j'essaie tant bien que mal de parler. J'arrive à demander:
-Comment osez-vous ?
-Je suis la vraie reine. Je fais ce que je veux.
Dans un élan de rage, j'attrape ses cheveux et les tire d'un coup sec. Ses yeux deviennent rouges de colère et j'avale ma salive pour prendre le temps de réfléchir à ce que j'allais faire. Ube légende me revient et je pense à celle du roi Arthur. Lui aussi avait une épée magique et l'Excalibur revient toujours à son possesseur. Je murmure que je voudrais avoir mon épée pour lui donner le dernier coup. Ma main tremble légèrement et se referme sur une poigne dure. Ma flamberge est dans ma main droite. J'ai un rire nerveux et je la pose sur le dos de la Sorcière et enfonce lentement l'épée dans son corps. Je ferme les yeux une fraction de seconde et sens l'odeur de l'herbe fraîche. Comme quand j'étais petite et que je jouais au ballon dans le parc. La bonne époque...
-Isia !
Peter le visage blanc comme un linge me caresse la joue. Une douleur atroce me scie le corps et je chuchote:
-J'ai mal, oh mon dieu...
Peter déchire ma chemise et ses yeux parcourent mon corps et à chaque instant, il semble au bord de l'évanouissement.
-Juste une question, comment peux-tu rester vivante avec tout ça ?
J'ai un petit sourire qui se transforme en grimace.
-Je suis déjà au paradis avec toi, mes blessures ne sont rien si tu es avec moi. Où est-ce que tu voudrais que j'aille ?
Mes yeux sont lourds et à chaque unes de mes respirations, veulent se fermer. La voix de Peter est en arrière-plan et je ne n'arrive pas à l'entendre correctement.
-Isia, réveilles-toi.
J'essaie de parler, de hurler mais aucun son ne sort.
*****
Je reprends lentement connaissance et tente de bouger.
-Isia !
-Lucy ?
J'ouvre les yeux et me redresse. En effet, Lucy et Susan sont assises sur l'herbe. Edmund est allongé à côté de moi. Son visage est couvert de blessure mais elles semblent être en train de se fermer progressivement.
-Où est-ce que vous étiez ? On était tellement inquiet !
-Avec Aslan mais c'est une autre histoire. Je te la raconterai après.
-Où est Peter ?
Susan m'aide à me relever et au même moment, son frère court vers nous.
-Isia ! J'ai eu tellement peur ! Je te voyais...
Il ne finit pas sa phrase et je l'embrasse, lui prouvant que je vais bien.
-Reste allongée, tu pourrais faire un malaise.
-Je me sens bien. Ne t'inquiète pas pour moi.
Lucy me serre dans ses bras et se tourne vers Peter et avec un sourire lui dit:
-Tu vois, ma potion marche réellement !
Je me mets à rire.
-Ton frère devait être vraiment inquiet !
-Isia.
Aslan se tient devant nous. Il semble encore plus beau et plus fier.
-Comment vas-tu ?
-Bien, je suis légèrement fatiguée.
-Content de te revoir parmi nous. Lucy, viens avec moi, nous avons d'autres blessés.
-J'arrive Aslan.
Elle nous salue, regarde Edmund et grimpe sur le dos du Lion. Je regarde autour de moi, il ne reste plus beaucoup de statues et l'armée ennemie a disparu.
-La sorcière ? Où est la sorcière ?
-Elle est morte. Aslan l'a tué.
-Comment ?
-Quand tu te battais avec elle, il est arrivé avec les filles et d'autres personnes qui nous ont aidés. Aslan s'est précipité vers toi et t'a enlevé des mains de la sorcière. En te voyant à terre, j'ai tout de suite couru vers toi. Elle est morte, tout va bien.
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