Chapitre 22: En effet
Ce matin je suis seule dans l'appartement, je suis heureuse enfin je crois tout se dérouille parfaitement bien en ce moment dans ma vie, mon travail me plaît mes collègues sont sympa et je ...enfin je crois que Paul m'a demandé de sortir avec lui, genre être en couple ! L'excitation qui m'envahit me surprend Est-ce que ça veut dire que j'ai officiellement un petit ami ? comme Livia! Mon cœur rate un battement.
Ne t'emballe pas, me reprend ma conscience
Oui, c'est vrai, après tout, je connais Paul que depuis peu et on a parlé d'apprendre à se connaître avant d'être sa copine !
Tandis que je fais un brin de ménage et que je m'attelle à préparer mon petit-déjeuner, mon téléphone vibre.
C'est Eliot !
- Réveillée ? Est-ce que c'est toujours ok pour toi pour qu'on aille voir "Justice Vengeance" ?
- Ah, trop cool, c'est le film que t'a prévu ! Livia m'en a parlé, à ce qu'il paraît, il est top. On se dit pour quelle heure ?
- Si tu peux être prête d'ici une heure, comme ça on pourra aller manger une crêpe juste après. J'ai envie de tester le nouveau resto qui vient d'ouvrir.
Le plan qu'Eliot me propose m'enchante !
Je file à la salle de bain et je croque le dernier bout de mon avocado toast que j'avais préparé pour le petit déjeuner.
**
La sonnerie retentit, c'est Eliot. Une heure pile est passée depuis son appel. Il est réglé comme une horloge, dis donc ! Heureusement, je suis déjà prête.
Je le retrouve en bas de l'immeuble. Sa beauté est à couper le souffle. Quelques boucles fines d'un noir de jais retombent légèrement sur ses joues, le reste de ses cheveux est attaché en hauteur, ce qui lui donne ce côté enfantin trop mignon. Cela crée un contraste déconcertant avec les traits de son visage qui sont très marqués, comme sa mâchoire saillante, par exemple. Je continue en détaillant son look : il porte un polo bleu Lacoste et des Timberland blanches.
La maison fermée à clés, on s'échange des banalités sur le chemin. Ça me fait beaucoup de bien, j'ai comme le sentiment d'avoir retrouvé Eliot et ce qui me contrarié à son sujet me semble être atténué...
Arrivés au cinéma, on regarde le film avec entrain en commentant les scènes. Il y a peu de monde dans la salle et je croise plusieurs fois le regard d'Éliot sur moi. Il en a peut-être marre que je lui pique des Maltesers, mais je ne peux pas m'empêcher, le chocolat c'est ma passion.
- C'est fou quand même, les films américains, ils sont toujours dans l'abus ! me dit Eliot, déconcerté, en sortant de la salle de projection.
- M'en parle pas ! Dans la vraie vie, il serait mort vingt fois.
- C'est humainement impossible, Ness, on meurt qu'une fois.
Il s'arrête net après ces mots et je réalise la tournure qu'a prise la conversation.
Je me sens bête de la remarque que j'ai faite, sachant qu'en ce moment, sa mère est hospitalisée.
J'ai à peine le temps de réagir que je sens être poussée vers l'avant, m'obligeant ainsi à courir.
- Vite ! Dépêche-toi, on va rater le bus et j'ai la flemme d'attendre le prochain, j'ai trop la dalle.
**
- Une crêpe complète pour moi et...
Nous sommes à la crêperie Suzanne. Eliot me fixe du regard, attendant que je donne ma commande à la serveuse qui s'impatiente en tapotant son stylo sur son calepin.
- Une avec de la viande hachée, si vous avez, je continue.
Eliot me fait de gros yeux, tandis que la serveuse s'en va sans même avoir noté la boisson.
Dis donc, niveau service client, il y a un gros travail à faire, je pense.
Eliot me sort de mes pensées en critiquant mon choix de repas.
- Vu ce que vous mangez dans ce pays, je ne tolérerai aucune critique. Que je sache, le pays de la gastronomie, c'est la France, pas l'Angleterre, très chère, lui dis-je d'humeur taquine en le fixant du regard.
Eliot se marre.
- Tu m'avais manqué.
J'écarquille les yeux.
- Enfin, ces moments partagés, je veux dire.
Je lui rends son sourire.
- Moi aussi, Eliot.
L'après-midi se poursuit.
Au restaurant Eliot me parle de ses études, il est actuellement à l'université ou il effectue une licence sur les civilisations anciennes afin de devenir archéologue, c'est de l'a également qu'il tire sa passion pour la lecture.
Je suis impressionné par ce que j'apprend sur Eliot, devenir archéologue, c'est pas un métier très populaire, je m'interroge de savoir ce qu'il a poussé à faire ce choix.
- Hum, à vrai dire, je ne sais pas, depuis tout petit, je me suis toujours intéressé au civilisation ancienne, et la possibilité de retrouver des éléments provenant du passé, tel des artéfact. Je sais pas je me sens si utile , et investi d'une grande mission celle de découvrir et révéler certain mystère, il rigole je sais c'est comme si je jouais à un jeux video.
Ses yeux sont à présent illuminé, comme vivifié il poursuit
- Je ne sais pas vraiment comment t'expliquer ce que j'éprouve Nessa continue t-il tout sourire, c'est comme si je découvrais un témoin, qui me transmettrai un message sur comment des êtres avant nous ont vécu, avec un autre mode de pensé un autre mode de vie, les challenges qu'il on pu affronté...c'est fou, mais je trouve ça passionnant, je sais que pour certain ça peut semblait super ennuyant.
- Oh pas pour moi, je trouve ca au contraire fascinant.
En effet, ce qu'il me dit, je ne sais pas pourquoi, me fait penser au mystère qui tourne autour de mon passé, peut-être parce que moi aussi j'essaie de découvrir ce qui a pu m'arriver avant, mais cet échange avec Eliot me fait penser à un autre moyen pour y arriver auquel je n'avais jamais pensé avant.
- Comment tu peux savoir comment d'autre ont vecu avant, d'ailleurs c'est quoi des artefacts ?
- Oh
Il me répond tout sourire, ravi que je montre un intérêt pour ce qui le passionne
- Et bien des artefact c'est un object tout simplement crée par l'homme, mais il porte ce nom un peu mystérieux car il évoque une altération biologique, et parce que ca rappelle aussi ce coté antique
- Ah et en quoi un simple objet peut d'apprendre sur la vie des autre , je lui demande confuse, enfin c'est pas comme s'il y avait des photos avec images ou on peux reconnaitre le nom des gens ou un lieu enfin ..
- Justement Nessa me coupe t-il plein d'énergie. c'est tout le travail, c'est au travers d'étude, d'enquête d'analyse des matériaux qui compose l'objet qu'on peut avoir des informations : comme la date, son utilité ect et avec tous ses éléments on élabore des hypothèses...
J'hoche la tete, hum, l'hésitation que j'avais ressenti au début c'est affaissée je ne vois pas en quoi un objet me permettrai de savoir ce que ma mère me cache sur mon passé...
- Tiens, je vois Eliot, sortir un livre de son sac qu'il me remet. C'est vrai que j'ai du mal à me faire comprendre Nessa.
Ah bon? Je me demande intérieurement.
J'ai pourtant trouvé ces explications claires. Je comprends par l'expression de son visage à quoi il fait référence tout à coup, sûrement au mal aise qui régnait entre nous cette semaine, je lui souris, pour lui faire comprendre que c'est déjà oublié.
- J'ai choisi de ne pas aborder certains sujets avec toi pas parce que je te fais pas confiance, d'ailleurs, je te remercie pour tes messages de soutien, même si c'est très dur pour moi, je vais faire un effort Nessa pour m'ouvrir un peu plus à toi. Premièrement, je t'assure que si tu lis ce livre, tu arriveras à en apprendre beaucoup plus sur moi, cet auteur décrit tellement bien ce que je vis en ce moment... Finit -il d'une voix peinée.
Touché par son geste, je prends le livre que je détaille, la couverture m'intrigue, le fond est noir, et seul un petit halo de lumière se dessine il est si fin qu'il est presque imperceptible au premier coup d'œil, étonnamment quand on se concentre dessus ça fait comme un effet d'optique et la lumière semble de plus en plus forte, mais il suffit de détourner les yeux pour être de nouveaux plongé dans l'obscurité de la page de couverture.
Troublant...
J'oscille de nouveau entre la page de couverture et Eliot, et j'en reste bouche bée.
Mes pensées s'enchaîne faisant jaillir en moi un frison, Çe qui fait écho à l'état dans lequel j'étais il y'a quelque semaine de cela...
Ce mal être constant que je ressentais avec tellement de violence. Cette sensation de toujours m'enfoncer comme dans du sable mouvant tandis que je me retenais de toute mes forces pour ne pas sombrer entièrement dans la dépression, cette action de me battre continuellement avec mes pensés destructrices pour ne serait ce que garder le sourire pour mes proches, de m'accrocher de tout mon être au seul bribe de joie qui apparaît dans ma vie pour parvenir à ne pas me laisser envahir par le désespoir.
Je sens une larme couler sur ma joue, Je vois qu'Éliot détourne son regard il prétend avoir une poussière dans les yeux.
Mon cœur se serre, à cet afflux d'émotion
Si une simple page de couverture a fait jaillir ces émotions en moi que se passera t'il à la lecture de ses mots ...
En plein réflexion, j'entends mon nom au loin, ce qui me fait sursauter.
- hé paul ! continue la femme après avoir de nouveaux appeler mon prénom! Elle se rapproche de nous.
- Anna ? je devine tandis qu'elle se tient derrière Eliot
- Oh excuse-moi nessa, je pensais que tu étais avec Paul... elle continue en me demandant comme je vais , Eliot, me regarde intrigué encore en proie à ses émotion.
- Ca me fait plaisir de te revoir. Dis-je à Anna, la serveuse au visage pâle que j'avais rencontré au Ryan café avec Paul.
- Paul ? réagit Eliot, intrigué. Anna porte ses deux main a sa bouche, en voyant sa réaction je prend peur en regardant de nouveau Eliot.
Que va-t-elle s'imaginer ...
oh!
- Heu, non, c'est juste un ami. Répondis-je maladroitement à Anna
- Ah euh ok, bah, bonne journée, n'hésite pas à revenir au Ryan Café et salue Paul de ma part elle se retourne et s'en va s'en meme avoir salué Eliot qui est resté les yeux rivés sur moi.
Un silence s'installe, Eliot me regarde perplexe.
- C'est qui Paul ? Me demande t-il enfin en brisant ce silence.
- Euh, je balbutie, La soirée passé au seven club me revient en mémoire ainsi que sa fin la moins glorieuse: moi en train de vomir sur la cuvette des toilettes.
Je secoue la tête.
Gênée de raconter à Eliot ma rencontre avec Paul. (C'est bien loin de l'image qu'il a de moi.) J'ai peur qu'il me juge. Je sais qu'Eliot n'aime pas boire, il déteste ne pas avoir le contrôle de lui-même
- Je c'est quelqu'un que j'ai rencontré avec Livia, qu'on était sortie la dernière fois,
- Tu m'en a jamais parlé c'était quand ?
- heuh le jour euh du diner tu sais quand.... je cafouille mal à l'aise en tripotant mes doigt sous la table.
- Ah, le jour où je suis parti...
- Enfin pas tout de suite après, je le coupe aussitôt - on est sorti plus tard ( je voulais pas qu'il pense qu'après avoir appris que sa mere était a l hôpital qu'on était parti faire la java en boite de nuit, c'est pas tres compatissant...)
- Tu l'as revu beaucoup de fois depuis ?
- Oui, on est sortis plusieurs fois, histoire d'apprendre à se connaître.
- Ah... Oh, je vois, et il est comment ? Enfin, je veux dire, est-ce qu'il te plaît ?
Surprise par sa question franche, je ne réagis pas.
- heuh je ne sais pas , je ... il est la pour moi et ..
Mon téléphone sonne!
Sauvé par le gong. ( je ne peux m'empêcher de pensé honteusement )
Je reconnais la voix de maman, et m'excuse auprès d'Éliot, il ne connaît rien du mystère qui entoure ma vie. Et pour l'instant je veux que ça reste comme ça.
- Ma chérie, cette situation est insoutenable rentre s'il te plaît tu me manque
La voix de maman au téléphone semble si faible, mon cœur se remplit aussitôt de culpabilité.
- Maman, je... je suis désolé d'être parti comme ça, mais tu ne me laisses pas le choix si seulement tu pouvais répondre sincèrement à mes questions.
- Nessa, je ne veux pas te voir souffrir.
- Je comprend que tu veuille me protéger, mais je souffre de cette ignorance, j'ai beaucoup réfléchi maman, c'est sur que j'ai du vivre quelque chose qui a du me traumatiser alors c'est pour ça que j'ai pris la décision de consulter un psychologue, de fil en aiguille j'arriverais à découvrir ce que tu me cache en toute sécurité.
- NON! surtout pas. Je l'entends crier au téléphone avec vivacité.
Ce changement de ton me surprend et me fait tressaillir.
- Dis-moi où tu es, je vais me débrouiller pour prendre un billet de train d'accord me répète t-elle apeuré.
C'est bizarre
Ça va faire plus de 3 mois que je suis ici en Angleterre et maman n'a jamais parlé de venir me rejoindre. Cependant, quand je lui parle d'un psycologue, elle veut absolument venir...
C'est aussi, la première qu'elle me dit qu'elle ne veut pas me voire souffrir en parlant de mes rêves, reconnaissant ainsi que ce n'est pas mon imagination qui me joue des tours...
Mon coeur se serre et je me dis que je n'ai jamais été aussi proche de la vérité, j'attends avec impatiente le retour de Paul.
***********
Coucou je suis désolé pour ce mega retard
Mais écrire ce chapitre était un véritable challenge, d'ailleurs je ne suis toujours pas satisfaite de celui-ci ! mais je vais le publier pour pouvoir avancer dans l'histoire j'y reviendrai surement pour l'améliorer
xoxo, Lana K
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