Le jour de la course était enfin arrivé. Les rues de Beika étaient bordées de spectateurs enthousiastes, les drapeaux flottant au vent, les applaudissements et les cris d'encouragement remplissant l'air. Mais pour Conan Edogawa, la tension était à son comble. Il avait réussi à découvrir l'identité du ravisseur, Sugimoto Takashi, mais Sakamichi Onoda était toujours porté disparu. Le temps pressait.

Grâce à des indices trouvés dans les rapports d'enquête et à une recherche minutieuse, Conan avait pu localiser l'entrepôt où Onoda était retenu. Il se précipita sur les lieux, accompagné de l'inspecteur Megure et de quelques agents. Le bâtiment délabré se trouvait à la périphérie de Beika, loin des regards curieux.

En arrivant, Conan se glissa discrètement à l'intérieur, laissant Megure et les autres agents couvrir les sorties. Ses pas étaient légers, mais son cœur battait à toute allure. Il devait agir rapidement. Chaque seconde comptait.

À l'intérieur, il repéra Onoda, toujours attaché à une chaise, mais visiblement indemne. Un soulagement immense traversa Conan, mais il savait que ce n'était pas encore fini. Sugimoto Takashi se tenait près de lui, ajustant ce qui semblait être un dispositif électronique.

« C'est fini, Sugimoto ! » cria Conan en sortant de l'ombre, son esprit d'enquêteur prêt à toute éventualité.

Sugimoto se retourna brusquement, surpris de voir un enfant devant lui. « Qu'est-ce que tu fais là, gamin ? » demanda-t-il, son ton dur.

Conan, avec sa voix assurée, répondit : « Je sais tout. Vous avez prévu de faire exploser une bombe pendant la course pour vous venger du cyclisme. Mais vous ne réussirez pas. »

Sugimoto éclata de rire, un rire froid et amer. « Le cyclisme m'a tout pris. Aujourd'hui, je prends ma revanche. »

Avant que Sugimoto ne puisse réagir davantage, Conan fit un mouvement rapide avec son poignet. Un instant plus tard, une fléchette anesthésiante jaillit de sa montre et atteignit Sugimoto en plein cou. L'homme chancela, puis s'effondra, inconscient, avant de pouvoir mettre son plan à exécution.

Conan se précipita vers Onoda, qui, bien que fatigué, semblait soulagé de voir son sauveur. « Conan-kun... » murmura Onoda, ses yeux remplis de gratitude.

Conan, avec son calme habituel, sortit un couteau suisse de sa poche et coupa les liens qui retenaient Onoda. « Tu vas bien, Onoda-kun ? » demanda-t-il, tout en l'aidant à se lever.

Onoda hocha la tête. « Oui, grâce à toi. Merci, Conan-kun. Mais je dois... la course... je dois y aller ! »

Conan sourit légèrement. « Ne t'inquiète pas, tu as encore le temps. On va t'y emmener. »

Quelques instants plus tard, Sakamichi Onoda arriva sur le lieu de la course, juste à temps. Ses coéquipiers, qui avaient commencé à désespérer, furent submergés de soulagement en le voyant. Kinjou, Naruko, Imaizumi, et les autres l'accueillirent avec des sourires radieux.

« Onoda ! » s'écria Naruko en lui donnant une tape dans le dos. « Tu nous as fait une de ces peurs ! »

Imaizumi, plus réservé, lui adressa un regard entendu. « On est heureux que tu sois là. »

Onoda, fatigué mais déterminé, hocha la tête. « Désolé de vous avoir inquiétés. Mais je suis prêt pour la course. »

Juste avant le départ, Onoda aperçut Conan dans la foule, accompagné de Ran et d'Aya. Il se dirigea vers eux, reconnaissant.

« Merci, Conan-kun, » dit Onoda en inclinant légèrement la tête. « Sans toi, je n'aurais jamais pu être ici aujourd'hui. »

Aya, souriante, ajouta : « Je savais que tu pouvais le faire, Détective Conan-kun. »

Conan, un peu gêné par les éloges, se contenta de répondre : « C'est toi qui as fait le plus dur, Onoda-kun. Maintenant, montre-leur ce dont tu es capable. »

Avec un dernier sourire, Onoda retourna auprès de son équipe. Le coup d'envoi de la course fut donné, et malgré les événements des dernières heures, il pédala avec tout son cœur. La passion qui l'avait toujours animé était plus forte que jamais, et il était déterminé à donner le meilleur de lui-même pour son équipe et pour tous ceux qui l'avaient soutenu.

Conan, Ran, et Aya regardèrent la course débuter, conscients que, grâce à leur travail d'équipe, ils avaient empêché une tragédie. Le cyclisme, symbole de persévérance et de détermination, avait triomphé une fois de plus, et Sakamichi Onoda était la preuve vivante que l'esprit de compétition pouvait surmonter les obstacles les plus redoutables.