CHAPITRE SEPT

Rédactrice : Sarahkozy

Joaquim A., a ne pas confondre avec le défunt suicidé , Joaquim.D, courait péniblement derrière la jeune Amande.A. Celle-ci ne s'était pas arrêtée de courir vers le lieu où se trouvait son "secret" depuis qu'ils avaient quitté le cœur de Gribourg. Joaquim la suivait maintenant difficilement dans les bois, se prenant de temps à autre une branche d'arbre dans la figure, mais celui-ci ne bronchait pas et ne devait pas perdre de vue Amande. 

Finalement, les bois qui lui semblaient interminables finirent par disparaître, débouchant sur un magnifique océan doré. Jeanne s'engouffra dans le champ de blé sans réfléchir, suivie de très près par Joaquim, bien décidé à voir le secret de la jeune femme.

La jeune femme finit par s'arrêter, ils se trouvaient toujours dans le champ de blé, mais ici le blé avait été fauché. Elle se retourna vers Joaquim tout en sautillant d'excitation et en lui montrant du doigt son secret tant convoité.

"- Ils n'y ont pas touché. S'exclama-t-elle tout en sautillant."

Joaquim observa minutieusement le carnage qui s'exposait devant lui, il posa sur son front une main puis laissa échapper un rictus qui se transforma très vite en fou rire.

"- Enfin ! Enfin ! Hurla-t-il tout en se laissant tomber sur ses genoux. Enfin, des preuves ! Enfin une vraie piste ! "

Il finit par se relever tout en essayant de contenir son excitation et s'approcha lentement et contempla le spectacle qui s'offrait à lui. De la poudre, du bois de la corde et différentes armes. Ces indices étaient bien maigres, mais c'étaient les seuls trouvés à ce jours, les anciens enquêteurs n'ayant pas vraiment fait avancer la seule et unique enquête de Gribourg.

Néanmoins Joaquim cessa subitement de sourire, laissant place à de l'incompréhension. Pourquoi le tueur aurait-il prit soin d'entreposer son matériel ici, à découvert ? Beaucoup de questions lui trituraient la tête.

"- Je pensais que tous les recoins de Gribourg avaient étés fouillés. Murmura-t-il. Ce coin-là aurait-il été oublié ? C'est étrange, trop étrange. Quelque chose ne va pas."

Il reposa le regard sur la jeune commère du village,  Amande.A. 

"- Et, tu dis que tu viens ici tout les soirs ? La questionna t-il.

- Oui ! J'y vois un homme, il vient là, mais je sais jamais ce qu'il fait ! 

- Un homme ! Tu as vraiment vu un homme !? Cria t-il tout en attrapant Amande par les épaules et en la secouant.

- Euh, O..Oui... Bredouilla-t-elle.

- Bien. Dit Joaquim tout en se reprenant et en lâchant la jeune femme. Il faudrait faire part de notre découverte à Edouard, c'est la seule personne chargée de résoudre ce meurtre et qui soit encore vivante*. Rentrons, il fait presque nuit. "

Joaquim et Amande se remirent donc en route pour rentrer au village. Sur le trajet, toutes sortes de questions le torturaient de l'intérieur. Cette personne qui vient chaque soir dans les champs serait-elle le tueur de Prune et de Rita ? Ce tueur affolant tout le village et recherché de tous faisait donc tous ses préparatifs à la nuit tombé dans un champ ? Ce qui par ailleurs n'était bien évidemment pas très prudent. Il devait en avoir le cœur net et pour ça, il lui fallait l'aide précieuse d'Edouard. 

Quand ils arrivèrent à Gribourg certaines maisons flambaient encore plus et malgré le fait que la nuit soit tombée, certains villageois continuaient à se battre et profitant du chaos qui y régnait à voler ou bien casser les vitrines des petits magasins autours de la grande place. Joaquim et Amande se dirigèrent vers le bar d'Edouard J. qui heureusement avait été épargné par les flammes. Arrivés devant la demeure du barman ils constatèrent que la porte du bar n'était pas verrouillée. Ils entrèrent tout en prenant soin de ne pas marcher sur les éclats de verre laissé par les pillards venus étancher leur soif, ils ne virent aucune trace d'Edouard, mais celui-ci était sûrement à l'étage du bar qui lui servait de domicile.

Joaquim se dirigea vers une porte abordant un écriteau ou était inscrite les lettres "Privé". Il en conclut qu'elle menait au lieu de vie du quarantenaire, à son plus grand soulagement celle-ci n'était pas verrouillée, laissant supposer que le barman s'y était réfugié pour ne pas tomber sous le joug de ces soi-disant esprits. Joaquim et Amande montèrent les escaliers sans un bruit. Joaquim avança vers la chambre d'Edouard, ouvrit doucement la porte et entra dans la chambre d'Edouard.J. Celui-ci était recroquevillé dans un coin et sursauta à l'entente du grincement de la porte, mais se détendit en voyant qu'il ne s'agissait pas de personnes lui voulant du mal.

"- Que faites vous ici ? Questionna-t-il tout en leur adressant un regard non rassuré.

- Nous avons découvert quelque chose dans les champs. Répondit Joaquim. Comme tu es chargé de l'enquête, j'ai pensé qu'il était rigoureux de te dire ce que nous avons trouvé et si tu voulais venir demain soir dans les champs pour trouver l'identité de ce monstre.

L'homme le regarda, incrédule et se leva subitement du coin de sa chambre.

- Arrête donc pauvre fou ! Tu cours à ta perte ! Cria le barman tout en se jetant au pieds de Joaquim.

Tu ne comprends donc pas ! Dit Edouard plus calmement, mais ferme et qui se voulait dissuasif en voyant l'incompréhension de l'homme. Tous les imbéciles qui se sont lancés à la poursuite de ce monstre ils sont tous morts et ont entraîné la mort d'autres pauvres types ! Alban, Gaston, Loïc et j'en passe, y sont tous mort ! Et par notre faute ! Par ma faute ! C'est moi qu'ai fait tuer Loïc en disant que c'était louche que ça soit lui qui dirige l'enquête et qui pleure sa Prune alors qui en avait rien à faire d'elle et ben il était innocent et j'ai convaincu les autres de l'emmener au bûcher, il est mort devant tout le monde sur la place, comme un brave clamant son innocence et moi j'l'ai fait brûler. C'est moi qui ai poussé Joaquim D à se faire sauter la cervelle, il en pouvait plus, il savait qu'il allait aussi y passer mais il a préféré s'tuer lui même, j'suis qu'un salaud..."

Edouard J. se releva et se dirigea vers son lit pour s'y laisser tomber de tout son poids.

" - On s'entre-tue pour trouver ce meurtrier mais au final on a tous une part de lui en nous" Dit-il faiblement tout en prenant sa tête dans ses mains.

- Vous allez voir, dit-il tout en jetant un regard mêlant angoisse et peur à Joaquim et Amande. On va tous y passer. Il doit bien s'marrer ce fumier là d'où il est, y nous regarde en train de s'massacrer et de le chercher, ça doit lui être plaisant, c'est ce qu'il veut, j'en suis sûr."

Joaquim et Amande restèrent interdits et se jetèrent des regards, confus, ne savant pas comment réagir aux discours d'Edouard, qui avait probablement perdu la tête, comme tout les villageois du petit village de Gribourg d'ailleurs. Ils le regardèrent, choqués.

- Q... Quoi ? Bredouilla-t-il. Qu'est-ce que vous avez  à me regarder comme ça ? Ha ha ! Vous pensez que j'ai perdu la raison bande de couillons ! Vous savez pourtant qu'j'ai raison pas vrai ?On va tous y passer mais voulez pas l'admettre, c'est pour garder votre fierté tout ça ! 

Il se releva de son lit et s'approcha doucement de Joaquim, qui n'osait pas contredire le barman.

"- Monsieur veut trouver l'identité du meurtrier ? Dit-il avec un sourire narquois tout en lui tapotant l'épaule. 

Eh bien, vas-y donc , on se reverra bientôt mon cher Joaquim, en enfer. Dit-il plus calmement en regagnant son lit et en lui faisant un signe d'adieu sans affronter se retourner.

Joaquim lâcha un sourire en direction du barman et quitta furtivement la pièce sans dire un mot, suivi de très près par Amande qui n'avait pas osé dire quelque chose depuis qu'ils étaient entrés dans le bar. Il était bien décidé a lever le voile sur le mystère régnant sur Gribourg malgré la mise en garde du barman Edouard J, qui avait d'après Joaquim, perdu la raison sans doute trop frustré de ne pas trouver l'identité du tueur et ne voulant pas qu'un autre résolve mystère. Mais lui il allait résoudre le mystère planant sur leur petite ville et tant pis pour cet Imbécile d'Edouard, tout le mérite lui reviendrait, à lui et à lui seul et il était bien décidé à se rendre dans les champs demain soir en compagnie d'Amande pour apercevoir cet homme dont-il était sûr d'être le coupable.  

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