40. Parenthèse
Pdv Izuku
Pour mon anniversaire, je trouvais Zentarō trop petit pour le confier tout un week-end à garder.
Pour les 25 ans d'Eiji, par contre, notre fils a 6 mois, donc on se fait une escapade en amoureux. Ça n'a quand même pas été facile de partir de la maison.
Ce sont Hanta et Shoto qui vont les garder durant deux jours et deux nuits. Ils n'ont pas encore d'enfants, mais on leur fait confiance les yeux fermés.
Ils ont commencé les démarches pour adopter et à la moindre occasion, ils viennent se balader avec nous ou proposent d'aider.
Mina et Ochaco ont prévu de passer le dimanche avec eux et ils iront sûrement au parc avec Katsuki, Denki, Mirio et Tamaki.
Mine de rien, on forme une petite bande très soudée alors qu'on ne se connaît pas depuis si longtemps, mais on dirait des amis d'enfance, c'est rigolo.
Avec mon Alpha, nous fêtons aussi les trois ans de notre paire, alors nous avons organisé ce petit week-end ensemble.
Rien de fou, nous voulions justement du calme et se retrouver à deux, en amoureux.
Nous avons pris une chambre dans une petite auberge nichée en pleine montagne, entourée d'une magnifique forêt.
À quelques pas, il y a des sources chaudes réservées aux clients, donc nous sommes assurés d'être tranquilles.
Eijiro : C'est vraiment beau ici, ça te dirait qu'on y revienne pour la St Valentin ?
Izuku : Bonne idée ! Ça doit être magnifique quand tout est recouvert par la neige
Eijiro : Le cadre est hyper romantique, encore mieux que sur les photos
C'est vrai que cette bâtisse ancienne faite de bois et de pierre donne l'impression d'être dans un cocon. Il y a notre chambre et sa salle de bain attenante, le tout ouvert sur un immense jardin zen.
Des bougies sont disposées un peu partout, de quoi se lover l'un contre l'autre dans une ambiance tamisée après le coucher du soleil.
Une fois nos affaires rangées, nous nous dirigeons vers la salle à manger, dans laquelle nous attend la gérante pour servir le dîner.
Il y a deux autres couples qui séjournent ici pour le week-end, du coup, chacune des trois tables est placée de façon à offrir le plus d'intimité possible.
*****
Le repas était délicieux, mais l'envie de se retrouver seuls nous a vite mené jusqu'à notre chambre.
Cette attraction qu'on ressent au quotidien, ce cadre idyllique l'amplifie. Sans même y prêter attention, à table, nos mains cherchaient le contact et au moment où nos plats arrivaient, c'était dur de le rompre.
En une caresse, mon Alpha me plonge dans un état de plénitude absolue. Ses gestes sont toujours d'une douceur infinie, je ne m'en lasse pas.
Il comble l'Oméga en moi, cette partie de mon être qui a besoin de cette tendresse, de cet amour, comme si c'était un carburant.
Chaque étreinte, qu'elle soit charnelle ou non, me procure un bien-être et une sensation d'être adoré indéfinissables.
C'est ainsi depuis le tout premier jour et contrairement à ce que j'ai pu croire, ça ne semble pas s'essouffler.
Je pensais qu'au minimum, et surtout après la naissance de Zentarō, la routine avec un bébé à s'occuper mettrait notre couple en peu entre parenthèses, mais pas du tout.
Eiji trouve toujours, même si ça ne dure qu'une fraction de seconde, le moyen de me montrer son affection.
Que ce soit au travail, à la maison, ou encore quand nous sommes de sortie, un baiser dans le cou, ses doigts qui effleurent mon dos, son sourire lumineux, tous ces petits riens sont là pour me rappeler qu'il m'aime.
Malgré tout, ce séjour loin de notre quotidien a été une véritable bouffée d'oxygène.
Nos enfants nous ont manqués, évidemment, mais n'avoir aucune obligation, zéro charge mentale durant une cinquantaine d'heures, ça fait un bien fou.
En rentrant, nous les avons retrouvés avec une immense joie. Après les avoir attaqués à coups de bisous et de câlins, nous nous sommes posés avec Hanta et Shoto, afin qu'ils nous racontent leur week-end.
Leur conclusion, même si notre absence a quelque peu rendu Zentarō chouineur, c'est qu'ils sont désormais plus qu'impatients de devenir papas.
Ils sont restés manger avec nous le soir, puis nous nous sommes retrouvés à quatre, enfin trois parce que notre fils dormait déjà depuis un moment.
Maho nous a raconté tout ce qu'elle a fait avec les garçons, qui avaient prévu plein d'activités de peur qu'elle s'ennuie avec eux.
Ils avaient acheté un livre et des feuilles pour faire des origamis, qu'elle a ensuite disposés dans sa chambre. Elle se débrouille super bien.
Ils ont aussi fait beaucoup de jeux, elle s'est éclatée apparemment.
Bien évidemment, elle nous a dit au moins vingt fois qu'on lui avait manqué et a réclamé qu'on reste un peu avec elle au moment de se coucher.
Elle ne nous avait pas demandé ça depuis la naissance de son frère, on était émus comme deux couillons.
Une fois dans notre chambre, il est évident que de revenir dans notre nid nous a apaisé. Se glisser dans son lit et se blottir dans les bras de son Alpha, y'a rien de plus agréable au monde.
Je me suis endormi en un instant et à mon réveil, Eiji revenait tout juste de donner le biberon, avec notre fils déjà habillé, prêt à commencer la journée. Il l'a posé à côté de moi et est parti préparer le petit déjeuner.
Honnêtement, je pourrais me rendormir en une fraction de seconde, mais faut aller bosser. Je profite quelques minutes, avant de me lever et de descendre.
Maho : Bonjour papou !
Izuku : Coucou mon cœur ! Bien dormi ?
Maho : Oui très bien, juste je ne sais pas trop pourquoi, mais je me suis réveillée pas longtemps après que papa se soit levé
Eijiro : Sûrement parce que Moustache est venu me réclamer des câlins, tu as dû le sentir descendre de ton lit
Maho : Je peux jouer avec Zentarō ? J'ai déjà mangé mon petit déjeuner
Eijiro : Gobé serait plus exact
Izuku : Sort le tapis d'éveil
Maho : Ouiiii !
Izuku : Mais quand ce sera l'heure de partir à l'école, je ne veux pas t'entendre râler
Maho : C'est promis
Et en effet, pour une fois, elle n'a pas protesté, négocié encore cinq minutes ou que sais-je encore pour rester avec son frère.
C'est parfois difficile de les séparer ces deux-là, ce qui se comprend, même en l'ayant en permanence auprès de nous, Eiji et moi ne sommes pas mieux.
Fort heureusement, Zentarō, lui, malgré qu'il soit parfois grognon quand il ne nous voit pas pendant trop longtemps, est assez facile à confier.
Au travail, avec Tama ou les filles, tout se passe très bien et depuis que Jōji vient avec Katsuki, il semble même vouloir s'en faire un copain.
Apparemment, dès qu'ils sont ensemble, ils se cherchent du regard et gazouillent joyeusement.
Tama nous a fait une vidéo l'autre jour, on dirait qu'ils ont une véritable conversation, très sérieuse par moments, puis à d'autres, ils éclatent de rire.
Ils incluent souvent Chiyo et forment un trio quelque peu bruyant. C'est vraiment top, ils sont tous les trois très proches en âge, habitent le même quartier et donc, iront dans la même école, alors en tant que parents, nous sommes contents qui s'entendent bien.
Ce qui est rigolo, c'est que Zentarō est certes le plus jeune, mais comme il se fait entraîner par les autres et tente de les imiter, il évolue à la vitesse grand V, c'est impressionnant.
Rien que pour applaudir ou faire au revoir de la main, il a eu presque un mois d'avance.
Bon, il nous a aussi sorti sa première dent bien trop tôt à notre goût. Nous qui avions un bébé qui ne pleure quasi jamais et qui fait ses nuits, nous avons passé une semaine très rock'n roll.
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