39. Avenir
Pdv Eijiro
Les premiers mois avec Zentarō sont passés à la vitesse de la lumière et nous voilà déjà en Juillet. C'est incroyable, tous les jours, que ce soit au moment de le changer, de l'habiller ou encore pendant son repas, il y a quelque chose de nouveau.
Ce sont de petits moments, des premières fois sur lesquelles on s'extasie encore quand c'est la trentième.
Qu'il se mette à tourner la tête vers Maho lorsqu'elle chante, qu'il attrape mon doigt pendant que je lui donne le biberon, on est comme des dingues à tous les coups.
Ça fait beaucoup rire Izu, qui pourtant n'est absolument pas en reste quand il s'agit d'être complètement gaga de notre fils.
Par contre, je suis soulagé que sa phase « dépendance » soit vite passée. Les deux premières semaines, il déprimait dès qu'il n'était pas avec lui.
C'était plutôt simple à gérer tant que nous étions à la maison, mais il n'aurait pas fallu que ça dure à la reprise du boulot.
Heureusement, notre lien m'a permis de le comprendre et de l'aider au mieux. Je jonglais entre les moments où je faisais en sorte qu'il puisse passer du temps avec lui et ceux où je trouvais quelque chose pour le distraire.
Le soir, une fois Zentarō couché, j'utilisais mes phéromones pour qu'il s'endorme lui aussi. Notre couple est passé à la trappe durant cette courte période et j'avoue que j'aurais eu du mal à supporter que ça continue pendant des mois.
Izu a repris le boulot, presque à temps plein, du coup, j'ai mon Oméga et mon fils avec moi tous les jours.
Il y a aussi Katsuki qui a commencé à bosser avec nous, même si les travaux sont encore en cours.
Les demandes ne font que grimper ces derniers temps, que ce soit pour les séances avec Izu ou encore les cours avec Mashirao.
Il y a aussi plein de nouveaux abonnements, avec ou sans coaching, du coup, un gars de plus, ce n'est pas de trop.
Aujourd'hui, c'est le désormais traditionnel barbecue d'anniversaire et cette année, on le fait chez nous.
Daron nous en a offert un à gaz qui ressemble davantage à une cuisine d'extérieur qu'à un simple grill, y'a même une plancha, c'est pour dire.
Pendant que nos Omégas préparent les entrées, avec Katsuki et Mirio, nous sommes allés récupérer ma commande de viande.
Il y a aussi deux gâteaux, que Mina et Ochaco vont amener tout à l'heure et les planquer, car c'est une surprise.
Izu fête ses 23 ans, Mirio ses 31 ans, le temps passe et c'est déjà la troisième année qu'on organise un barbecue pour l'occasion.
Depuis, tout le monde se connaît et s'entend bien, même Tamaki est à l'aise. Faut dire qu'à s'occuper de la garderie de la salle, il s'est bien habitué, mais il reste très timide avec les clients.
Par contre, avec toutes les personnes présentes aujourd'hui, il est totalement détendu.
Mirio est très heureux de voir son Oméga se sociabiliser, car lui aime sortir et voir du monde.
Pour leurs filles aussi, c'est une bonne chose, car désormais, il n'hésite plus à proposer à Izu et Denki d'aller se promener au parc.
Il y va même parfois seul et ils le rejoignent un peu après, alors qu'il y a un peu plus d'un an de ça, jamais il n'aurait mis le nez dehors sans son Alpha.
En revenant avec nos victuailles, on retrouve les papous en plein biberon, ce qui veut dire que théoriquement, tout ce petit monde devrait dormir pendant que nous mangeons.
Haruna, Itori et Maho ont disparu, elles sont sûrement dans la chambre en train de tout retourner.
Ces trois-là ensemble, c'est comme une sorte de tornade d'intérieur, elles passent à peine une heure dans une pièce et pouf, on ne voit plus la couleur du sol. Heureusement, elles rangent tout ensuite, et sans râler, alors on laisse faire.
De toute façon, il va falloir qu'on s'habitue, parce qu'on en a reparlé il y a peu et ça se confirme, nous sommes partis pour avoir une famille nombreuse.
Izuku : Oh tiens ! Les papas pile à l'heure pour changer la couche et les mettre au lit
Eijiro : On va peut-être attendre que tout le monde soit là, sinon, on va se faire engueuler s'ils sont déjà couchés
Izuku : Ah oui, pas bête
Eijiro : Par contre, y'a urgence pour la couche
Katsuki : Y'a vraiment que toi pour dire ça avec un sourire fendu jusqu'aux oreilles
Je n'irai pas jusqu'à prétendre que l'odeur ne me dérange pas, mais effectivement, changer les couches ne me pose aucun problème.
Après, je comprends Katsuki, qui a dû s'en charger non-stop pendant plus de deux mois, parce que Denki était en anémie et était fatigué à l'extrême en permanence.
C'est d'ailleurs de là qu'il a quitté son travail plus tôt que prévu, pour pouvoir être présent pour son Oméga et son fils.
Franchement, je suis admiratif, lui qui semblait allergique à toutes les tâches ménagères à part la cuisine, il a géré.
Déjà quand ils vivaient chez nous, il me filait un coup de main et même si ça se voyait qu'il n'aimait pas ça, il le faisait de bon cœur.
Puis une fois obligé de jouer les hommes au foyer, il m'a carrément remercié de lui avoir appris quelques astuces pour gagner du temps.
Je prends Zentarō et l'emmène dans sa chambre pour le changer. Dès que je le pose sur la table à langer, il cherche à se retourner, jusqu'à ce que je commence à papoter avec lui.
Son attention se fixe sur ce que je raconte et il me répond par de petits sons aigus la plupart du temps.
Mais depuis hier, j'ai le droit à "pa", sûrement parce qu'il m'entend dire papa et papou à tout bout de champ.
Ce qui est vraiment un énorme kiffe, c'est quand il rit aux éclats.
Une fois sa couche changée, avant de le rhabiller, je m'amuse à faire semblant de lui croquer le pied, ce qui le rend complètement hilare, mais ce n'est pas aussi efficace que de lui souffler sur le ventre.
Du coup, grosse frustration quand il vient juste de manger, car papou a interdit les prouts sur le bidou juste après le biberon.
Maho : Papa, faut descendre, papi est arrivé
Eijiro : Ah oui, dépêchons, sinon il va râler
Maho : Je parie que c'est déjà le cas parce qu'on était pas derrière la porte à attendre son arrivée
Eijiro : T'as sûrement raison
Crimson : Ah bah t'es là !
Eijiro : Coucou daron
Crimson : Bonjour fils, et bonjour la plus belle
Il lui fait un bisou et un petit câlin, puis comme on pouvait s'en douter, tend les bras pour subtilement me faire comprendre qu'il veut son petit-fils.
Eijiro : Tes copines sont déjà en bas princesse ?
Maho : Oui
Eijiro : Alors vas-y, on arrive
C'est toujours aussi émouvant de voir daron avec Zentarō, il a un sourire rempli de tendresse qui met en lumière son côté guimauve, comme dit Maho.
En plus, depuis qu'il gazouille, sourit et rigole, ce vieux ronchon n'en finit pas de lui taper la causette, au point qu'il faut répéter plusieurs fois que c'est l'heure de la sieste.
Crimson : C'est marrant, d'un côté, on a envie de le voir grandir et de l'autre, on aimerait qu'il reste ainsi
Eijiro : Une chance qu'on en veuille d'autres alors
Crimson : Vous allez attendre un peu quand même, non ?
Eijiro : On aimerait le mettre en route un peu après les 3 ans de Zentarō et on fera certainement pareil pour les suivants
Crimson : Les ? Vous ne vous arrêtez pas à quatre ?
Eijiro : Selon comment ça se passe, il est fort probable que non
Crimson : Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, mais vous êtes de grands malades tous les deux
C'est pas faux, mais c'est vraiment une envie viscérale, voire un besoin qu'on ressent tous les deux.
Je ne saurai pas comment l'expliquer, c'est comme une évidence pour nous. On se voit déjà avec Zentarō qui entre en primaire, tandis que son petit frère ou sa petite sœur commence la maternelle et que notre dernier-né vient d'arriver dans notre vie.
Quand on se projette dans 10 ou 15 ans, on imagine Maho en jeune adulte, peut-être toujours avec nous dans cette grande maison, entourée de ses frères et sœurs, à pouponner aux côtés de son papou.
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