20. Anniversaire
Pdv Izuku
Depuis un mois maintenant, je suis au courant pour l'osmose. Eiji a eu raison de vouloir m'en parler, parce que même pour le marquage, ça change la donne.
Du coup, j'attendais les résultats de l'enquête de Nana pour caler une date.
C'est tombé pile, j'ai eu la confirmation que tous les feux étaient au vert il y a deux semaines, le 2 Octobre. J'espère qu'il ne trouvera pas ça trop présomptueux ou cucul de ma part de vouloir "m'offrir" à lui pour ses 22 ans, cela dit, c'est trop tard pour reculer.
J'ai demandé à Mina, Ochaco et Hanta de lui faire croire qu'ils n'étaient disponibles que samedi prochain et organiser un petit dîner en famille pour ce soir.
Daron est dans la confidence, évidemment, puisque je lui ai demandé de garder Maho quelques jours et de donner un congé à Eiji.
Nous sommes mercredi, du coup, il va avoir une dizaine de jours de vacances, ça nous permettra d'aller à la préfecture la semaine prochaine.
Nana nous a pris rendez-vous là-bas pour jeudi matin et a imprimé les documents pour la demande d'adoption, comme ça Eiji pourra la déposer en même temps.
Je sais que ça ira vite et qu'il n'y aura rien qui pourrait bloquer la procédure, car j'ai reçu ce que je considère comme de bonnes nouvelles.
Mon oncle a eu un accident de voiture il y a 5 ans et est mort sur le coup. Il revenait du cimetière, accompagné de mon père, ils étaient certainement bourrés tous les deux.
Mon père s'en est sorti, mais s'est suicidé quelques mois plus tard, sûrement parce qu'il ne supportait pas d'avoir perdu ses jambes dans l'accident.
Pour être franc, ça m'a rendu triste quand même, parce que de bons souvenirs avec ces deux-là, j'en ai quelques-uns, mais le soulagement a vite pris le dessus.
Mes ex beaux-parents et grands-parents de Maho, quant à eux, vivent leur vie, tout simplement. Ils ont cherché leur fils durant trois ans, la police a classé l'affaire l'année dernière. Son corps n'a pas été retrouvé, donc ils doivent penser qu'il s'est enfui et qu'il reviendra peut-être un jour.
Je ne sais pas si en tant que parent, je préférais savoir, ou bien continuer d'espérer, même s'il ne revient jamais. Se dire que notre enfant nous en veut au point de couper les ponts pour toujours, je crois que je trouve ça plus dur à supporter que de le savoir décédé.
Au moins on peut en vouloir à celui qui l'a tué et pas à nous-mêmes, puis on peut faire son deuil et avancer.
Sauf si ses parents ont un caractère qui leur permet de continuer leur route sans se prendre la tête avec des questionnements ou un sentiment de culpabilité quelconque, tant mieux pour eux, mais moi, je ne pourrais pas.
En tout cas, de mon côté, je peux avoir l'esprit tranquille et construire mon bonheur avec Eiji sans aucun nuage à l'horizon.
Tout ça me pesait bien plus que je ne le pensais, j'ai l'impression de ne plus toucher terre depuis que j'ai lu les rapports que Nana a donnés à daron.
Je les ai consultés avec lui et heureusement d'ailleurs, parce que je suis passé par tellement d'émotions en quelques minutes que son soutien a été indispensable.
Nous en avons longuement parlé et comme il est devenu pour moi une figure paternelle, ç'a achevé cette sorte de transition entre deux vies qui s'opère depuis que je suis ici.
Les filles savent que ce soir, nous ne passerons pas les voir à la salle et ont en prime décidé de mettre Eiji dehors à la fermeture, alors je l'attends d'une minute à l'autre.
Maho a passé sa fin d'après-midi à terminer les dessins qu'elle veut lui offrir, il va avoir de quoi décorer la totalité des murs de son bureau tellement il y en a.
Ce matin, je lui ai souhaité un joyeux anniversaire avec une telle impatience d'être à ce soir que j'ai bien failli tout lui dire.
Il l'a senti, que je mijotais un truc et ça le faisait sourire en coin à chaque fois que je me ravisais maladroitement après avoir pris une inspiration laissant comprendre que j'allais commencer une phrase.
Heureusement, mon calvaire prend fin lorsqu'il passe la porte, accompagné de daron. Le repas ainsi que le moment des cadeaux ont eu le mérite de détourner mon attention de celui que je lui réserve une fois que nous serons seuls.
Maho lui a offert des dessins et des collages, qu'Eiji, en bon père, a qualifié d'œuvres d'art. Daron quant à lui a tapé fort en faisant restaurer le blouson en cuir noir qu'il portait tous les jours lorsqu'il avait son âge.
Crimson Riot était déjà son nom de combattant, alors il l'avait fait broder en rouge dans le dos et l'a fait remplacer par Red Riot.
Eiji sait ce que cette veste représente, c'est un passage de flambeau entre le père et le fils, avec un objet chargé d'histoire et de sens.
Du coup, ils ont beaucoup pleuré tous les deux, c'était un moment très émouvant, alors Maho et moi, on a eu du mal à se retenir de faire de même.
Eijiro : Je présume que si daron est parti avec Maho, c'est parce que ton cadeau, c'est une soirée en amoureux
Izuku : C'est presque ça *petit sourire taquin*
Je le pousse à s'assoir sur le canapé et grimpe à califourchon sur ses cuisses, avant de l'embrasser avec passion. Il commence à déboutonner ma chemise, alors je tire sur la manche et rassemble mes cheveux de l'autre côté, mettant parfaitement à nu mon cou que je lui tends lorsqu'il quitte ma bouche.
Il approche, effleure ma peau de ses lèvres, puis vient la lécher de bas en haut d'une traite, me faisant soupirer bruyamment.
Je sens ma jugulaire palpiter, l'envie de me connecter à lui transpire par tous mes pores. Je passe une main dans ses cheveux et lui murmure que je veux lui appartenir pour toujours.
La morsure est profonde et douloureuse, mais les phéromones d'apaisement d'Eiji rendent l'instant supportable.
Il ne faut que quelques secondes pour qu'implose dans tout mon être une multitude de sensations, d'émotions, de sentiments, qui viennent valser avec les miens.
Je savais que ce serait différent de mon premier marquage, mais le fait est que ça n'a absolument rien à voir en réalité.
Là où j'ai le souvenir de n'avoir eu que des informations édulcorées le concernant, de ne ressentir sa présence qu'en surface, là, c'est une véritable fusion qui s'opère.
L'intensité avec laquelle je perçois le moindre fragment de son âme se fondre en moi transcende la conscience de ma propre existence, c'est comme mourir et renaître en ne faisant qu'un avec lui.
Contrairement à ce à quoi nous nous attendions, nos instincts primaires ne semblent pas prendre le dessus, tout comme son rut durant mes chaleurs ne l'a pas rendu plus sauvage que d'habitude.
Entre nous, quoi qu'il se passe, et apparemment lors du marquage aussi, tout reste doux et tendre. En toutes circonstances, c'est l'affection que nous avons l'un pour l'autre qui domine.
Eijiro : Est-ce que ça va ?
Izuku : Merveilleusement bien *grand sourire* et tu le sais déjà
Eijiro : C'est vrai, mais j'avais envie de l'entendre *embrasse Izuku*
Il me prend dans ses bras et me serre contre lui. Je le sens soulagé, je crois que tout comme pour moi, tant que les actes ne sont pas là, les mots ne sont que des mots.
Ce n'est pas une question de manquer de confiance en l'autre ou en nous, c'est un besoin que les choses soient concrètes.
Nous avons pleuré de longues minutes, laissant nos propres émotions être submergées par celles de l'autre, à échanger quelques baisers salés et à se dire à quel point on pouvait s'aimer.
Une fois cette transe passée, du moins en partie, Eiji a absolument voulu soigner ma marque avant que l'on discute une bonne partie de la nuit.
J'ai commencé par lui expliquer la demande que j'avais faite il y a maintenant presque deux mois à Nana et les réponses que j'ai récemment obtenues.
À lui aussi, ça lui a enlevé un sacré poids de savoir que nous allions pouvoir vivre notre bonheur sans que rien ne l'entrave.
Il n'avait pas osé faire cette démarche, pensant que je pourrais trouver offensant qu'il enquête sur moi.
Il espérait que je souhaite le faire après le marquage, juste avant de remplir la demande d'adoption, mais que je le fasse en secret pour lui faire la surprise, ça lui a vraiment fait énormément plaisir.
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