Chapitre 1: Parfaitement Geek
Heeeeeey! Bonjour à toi, ô lecteur qui s'est perdu dans les méandres de Wattpad! Je te présente avec fierté la réécriture de ce premier chapitre!
Je ne poste pas régulièrement, mais je tiens à dire que, peu importe le temps que ça prendra, JE FINIRAI CETTE HISTOIRE! Là, je m'y engage totalement!
Merci d'être passé, bonne lecture!
Surnat'
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J'avais peur. Je transpirais. Je courais, je sautais, j'évitais les bras des malades qui cherchaient à m'attraper. Je tirais sur tout ce qui bougeait, à part sur mon coéquipier.
Quarante.C'était le nombre de zombies que j'avais tué en dix ou quinze minutes sur Resident Evil avec mon père. Nous avions déjà terminé le deuxième chapitre.Trop facile.
Je tapai dans la main de mon père, plus avachi encore que moi sur le canapé. J'aimais jouer avec lui. Il était bon perdant, et riait facilement avec moi.
J'avais vingt-six ans ; je sais, à cet âge je devrais avoir mon propre appartement, mais je ne pouvais pas, je n'avais pas les moyens, et les hôpitaux, bien qu'en sous-effectif, n'embauchaient pas facilement. J'étais trop jeune pour travailler en tant que médecin légiste, d'après les DRH. Je n'avais que trois ans d'avance, mais même alors ils ne voulaient pas me prendre. J'avais pourtant assez d'expérience, j'ai été interne pensant assez longtemps ! Je ne pouvais donc qu'attendre en travaillant en tant que serveuse le week-end. Serveuse ! Onze ans d'études supérieures pour devenir serveuse, et même pas à plein temps ! Notre monde était assez mal foutu...
Je ne pouvais pas trop me plaindre, cependant. Mes parents me logeaient et j'avais la possibilité de jouer aux jeux-vidéos toute la journée !
– Victoria, ça fait trois fois qu'on recommence ce jeu... On le connaît par cœur alors que ce n'est pas le meilleur qui existe. Que penses-tu d'essayer celui-ci ?
Mon père me montra la boîte d'un jeu-vidéo que j'avais commandé trois jours plus tôt et que je venais de recevoir ce jour-là. Invisibles était un jeu avec des graphismes de psychopathe et une histoire qui me paraissait largement intéressante ! J'avais attendu sa sortie avec impatience dès que j'en avais entendu parlé, six mois auparavant.
J'étais absorbée par mon jeu-vidéo, dans lequel je jouais un homme assez impressionnant, du nom de Church, se battant contre le personnage que jouait mon père : son frère, dénommé Jason. Pour un jeu français, je trouvais que ces noms sonnaient bien américains. De plus, ces deux personnages auraient largement pu être des acteurs hollywoodiens absolument mignons.
L'histoire se déroulait donc en France, où il existait une population un peu particulière, appelés Hommes de l'Invisible. Dotés de capacités hors du commun, comme des réflexes impressionnants, une force importante, la possibilité de lire dans les pensées et la maniabilité de la magie, ils étaient cachés au milieu des êtres humains comme vous et moi.
Le but du jeu n'était pas seulement de battre l'autre et d'ainsi prendre le pouvoir sur cette population, mais aussi d'obéir aux ordres de notre père, un certain Hérick et de son second, un homme dont la tête ne me revenait pas, appelé Samuel. On devait se charger de tuer certains traîtres, les massacrant assez violemment, ou encore des hommes ayant découvert notre secret. On apprenait des sorts particuliers. La culture de ce peuple avait été très développée,leur manière de tuer, leur manière de réfléchir, leurs croyances,leurs valeurs : ils avaient un sens de l'honneur immense, leur façon de parler, quand bien même leur langue était française...
L'histoire avait été aussi bien développée que le gameplay et les graphismes, ce qui n'était pas peu dire.
Quand j'éteignis le jeu après deux heures non-stop, mon père était bien pâle. Peut-être était-ce la violence du jeu, combinée au réalisme qui l'avait probablement rendu un peu malade. J'éviterai de lui faire jouer à ce jeu à l'avenir.
– Il est encore mieux que je ne le pensais ! Violent, mais absolument magnifique ! Dommage qu'il ne soit pas disponible sur ordinateur, ç'aurait été tellement impressionnant ! Le graphisme est super réaliste, on dirait presque un film !
– Il n'y a pas que les graphismes...
– Non,hein ? Ils ont tellement développé l'arrière-plan aussi !
Absorbée par ma critique sur le jeu qui m'avait rendue toute excitée, ma mère s'avança vers moi.
– Tune veux pas m'aider à préparer la tarte pour tante Michelle ?
– J'arrive !
Je me tournai vers mon père pour lui demander ce qu'il en pensait, mais je m'arrêtai. Quelque chose clochait.
– Hé !Pourquoi tu me parles d'une tarte pour tante Michelle ?
Elle était morte quand j'avais six ans.
– C'est bon, je t'ai bien interpellée ? Tu devrais t'habiller, pour le restaurant de ce soir.
Oh,c'était l'anniversaire de ma mère, j'avais oublié. Penaude,j'entrai dans ma chambre après m'être excusée pour me changer.
Il m'arrivait encore, et bien souvent, de me comporter comme une adolescente. Mais je ne pouvais m'en empêcher, quand j'étais entourée de mes parents, peut-être un peu trop protecteurs.Un défaut, pour certains, mais pour moi, il s'agissait d'une qualité.Rester enfantine lorsqu'on est médecin légiste, voilà une bonne manière de survivre. Voir des morts toute la journée n'était pas le plus joyeux des jobs, quand bien même je n'étais pas encore embauchée.
Je soupirai devant mon placard, pris une robe au hasard, les premiers sous-vêtements qui passaient sous ma main et m'élançai vers la salle-de-bains pour me doucher. Maquillage, coiffure, vêtements...Le quotidien d'une vraie femme. J'aimais bien me chouchouter ainsi de temps en temps, même si je préférais de loin rester devant ma bonne vieille partie de Skyrim en mangeant du chocolat. Ou de la glace. Ouais, de la glace au chocolat, c'est bien.
Arrivés au restaurant, mon père nous laissa sortir de la voiture le temps qu'il trouve une place pour se garer. Le parking était plein à craquer et il devrait probablement attendre pour trouver une place.
Nous nous assîmes à la table qui nous était réservée, puis ma mère s'excusa avant d'aller aux toilettes. Je soupirai devant les regards insistants des hommes qui se tenaient en groupe à une table un peu plus loin. J'espérai qu'aucun d'eux ne viendrait me déranger ce soir, alors que je voulais passer du temps avec ma famille. Je n'avais pas envie que cela finisse comme d'habitude : l'un venait me voir en souriant, probablement attiré par mon bonnet D.
Je regardai l'un d'eux d'un air sombre, mais cela ne le fit pas fuir. Je croisai les bras quand il arriva vers moi. Banal. Trop banal, pas de trait particulier, à part ses yeux. Ils étaient presque multicolores.
Je croisai aussi les jambes, au cas où cela ne suffisait pas. Me montrer fermée était la meilleure solution que j'avais trouvée jusque-là.
– Vous attendez quelqu'un?
– Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?
Il ne se démena pas. Ah. Un borné. Je détestais cela.Particulièrement quand j'avais faim.
– J'imagine que c'est le cas... Une jeune femme aussi belle que vous devrait au moins avoir un rendez-vous...
– Et c'est la raison pour laquelle vous m'abordez ? Ne vous en faites pas, on ne m'a pas posé de lapin. Je suis avec mes parents, ils reviendront dans cinq minutes. Donc si vous pouviez vous casser de là...
Deuxième leçon : être très vulgaire et mal polie... Cela fonctionnait,en général. Mais il resta à me regarder pendant un temps interminable, jusqu'à ce qu'un autre homme ne vienne le chercher.
– On a un problème. Tu devrais venir voir.
Il me lança un regard plein de regrets avant de suivre son ami. Je gardai cette posture tendue et fermée jusqu'à ce que ma mère n'arrive.
Alors que mon père n'arrivait toujours pas, je commençais à m'inquiéter sérieusement. Cela ne m'avait pas empêcher de finir tous les gâteaux apéritifs. Il m'aurait probablement grondée si je l'avais attendu. Il avait la manie de répéter qu'un jour viendrait où nous n'aurions plus à l'attendre, il fallait donc qu'on s'y habitue très vite.
Mais, tout de même, mettre autant de temps à trouver une place était étrange... Quand bien même j'avais avalé ces cochonneries à la vitesse de l'éclair, ce n'était pas normal.
Je décidai donc de me lever et me dirigeai vers le parking. Des yeux,je cherchai la voiture de mon père. Je l'aperçus, garée dans un coin, les phares encore allumés. Je me dirigeai vers elle à pas vifs, ou plutôt aussi vifs que mes talons le permettaient.
J'arrivai près de la voiture et restai plantée là pendant près de deux bonnes minutes. Personne n'était dedans, les phares étaient allumés,les portières ouvertes et par dessus tout, une fine coulée de sang s'étendait sur quelques centimètres avant de disparaître complètement.
Qu'est-ce qui était arrivé ? Pourquoi du sang ? Pourquoi mon père n'était plus là ? Pourquoi mon père... ? Pourquoi ?Comment ?
Je regardai, tremblante, dans l'habitacle de la voiture. Je trouvai une feuille de papier sur le siège du conducteur. Je la pris et la dépliai. Un message y était inscrit :
« Victoria, comme vous détenez la clé de notre réussite, nous détenons un être qui vous est cher. Votre père, il me semble...Vous avez des traits communs.
Aucun mal ne lui sera fait dans l'immédiat. Coopérez. Il ne reviendra que selon votre volonté. Nous vous contacterons plus tard.»
Je serrai la feuille de toute mes forces, alors que mes genoux se dérobaient sous moi. Je tombai au sol, toujours ce mot devant moi.Que s'était-il passé ? Pourquoi lui ? Pourquoi moi ?
Alors,le temps était arrivé pour que j'arrête de l'attendre ?Est-ce que c'était ce que cela signifiait ? Ou était-ce une blague ? Que me voulait-on ? Je détenais la clé de leur réussite ? Qu'était-ce ? De l'argent ? Je n'en avais pas.
Où était mon père ? Comment allait-il ?
Pourquoi ?
Comment ?
Papa...
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