Chapitre 7

Grâce aux torches, les soldats purent facilement se diriger dans la nuit, ce qui leur ferait gagner du temps.

Ils s'endormirent dans un petit bois sans oublier d'allumer un grand feu et de faire des relais pour monter la garde.

Le lendemain matin ils reprirent la route, plus motivés que jamais. Plus tard dans la journée, ils atteignirent enfin le sommet. Mais, à leur grand désespoir, le Dragon n'était pas seul. Des centaines de bébés dragons étaient à ses côtés.

- Là, je crois bien que c'est fichu pour nous, souffla Casimir à l'oreille du Prince.

- On va faire ce qu'on peut, lui murmura-t-il en guise de réponse, pas du tout rassurante d'ailleurs.

Les deux fronts chargèrent.

D'un côtés des dragonnets féroces et de l'autre de pauvres soldats MAIS munis de canons, tout de même. Le combat serait quand même inégal.

Très vite, la moitié des soldats avaient soit été touchés ou bien gisaient carrément sur le champ de bataille rocailleux.

Le prince se battait avec un dragonnet plutôt tenace. Ses forces étaient altérées, la cause à sa blessure.

Mais le terrible Dragon de feu, quant à lui, regardait tranquillement la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Alors, le Prince ayant enfin tué le dragonnet, repéra une grotte gigantesque un peu plus loin.

Clémence doit être là-dedans, se dit-il.

Il se glissa discrètement hors de la cohue en prenant le soin d'avertir Casimir.

Il évita de se faire remarquer et parvint à franchir l'entrée de la demeure du dragon.

Il y avait un lac de lave et des cadavres d'animaux et d'humains jonchaient le sol. Une forte odeur dégageait l'atmosphère. Le Prince vit Clém et Mél au loin, accrochées à l'aide de grandes chaînes. Il s'approcha d'elles.

- Je viens vous sauver, chuchota-t-il en prenant Clém dans ses bras.

- Oh mon prince, je savais que tu viendrais, répondit Clémence. Mais que t'es-t-il arrivé ? Tu es blessé et tout affaibli !

- Ne t'en fais pas pour ça. Je t'ai retrouvé et c'est ce qui compte.

Ils s'embrassèrent tendrement.

- Et moi alors ! Beurk, fit Mélusine en tirant la langue. Je déteste les trucs romantiques. Comme si c'était le moment ! On a pas que ça à faire, grogna-t-elle. Libère-nous là !

Enfant capricieuse, pensa le Prince. Elle avait de la chance que ce soit la sœur de sa fiancée, sinon il lui aurait déjà montré qui était le chef depuis belle lurette. Il ne l'avait jamais rencontré mais comprenait maintenant pourquoi Clém se plaignait tant d'elle.

- Elle a raion, soutint Clém. On fêtera les retrouvailles plus tard.

Le sauveur essaya de découper les chaînes, de tirer de toutes ses forces, mais sans résultat.

Mélusine lança :

- La seule façon de les casser, c'est qu'un dragon cracheur de feu souffle dessus, affirma Mél. Je l'ai vu faire avec des proies qu'il avait enchaînées.

- Je vais chercher un bébé dragon, proposa le Prince, qui n'avait pourtant aucune envie de quitter sa dulcinée, maintenant qu'il l'avait enfin retrouvée.

- Fais vite, renchérit Clémence.

Le Prince refit le chemin inverse jusqu'au champ de bataille. Par chance, il ne se fit pas remarquer. Il ne restait environ plus qu'un tiers des soldats en mesure de se battre.

Mais le Terrible Dragon de Feu n'était plus en vue. Cela l'inquiétait fortement.

Que se tramait-il encore ?

Dans tout ce brouhaha, il parvint à apercevoir Casimir qui combattait un dragonnet. Il se fraya un chemin parmi les cadavres et lui dit :

- Va prévenir le palais du plan convenu.

Casimir acquiesça avant de grimper sur le dos du dragonnet contre lequel il se battait. Ce dernier ne se laissait pas faire et se débattait mais le soldat tint bon.

- Je reviens ! lança-t-il au prince.

Il descendit en piqué vers le palais puis disparut. Le Prince lui faisait confiance, il comptait sur lui.

Son objectif était maintenant de dompter à son tour un bébé dragon pour libérer les filles. Mais tout à coup, un dragonnet fondit sur lui et l'attaqua à l'épaule. Il sentit la plaie de la veille se rouvrir.

-AAAAAAAAAAAh !!!! hurla-t-il, furibond. J'en ai marre moi !

Il brandit sa fidèle épée et le décapita en moins de deux.

Mais il souffrait. Il sentit la fièvre l'envahir et tomba au sol. Ses paupières étaient lourdes.

Oh non, encore ? Ca fait déjà trois fois que je tombe dans les pommes...

Quand il rouvrit enfin les yeux, il se trouvait à l'entrée de la grotte. Il se souvint qu'il s'était évanoui.

Je vais finir par y rester si ça continue, songea-t-il.

Il regarda dehors. La guerre en était au même stade à la différence près que le Roi était présent et qu'il avait ramené le reste des troupes.

Merci Casimir, pensa-t-il. Tu as réussi à ramener de l'aide. Je ne doutais pas de toi une seconde.

Un bref sourire illumina son visage. Il s'égarait. Ce n'était pas le moment de tergiverser !

Il regarda autour de lui et vit tous les blessés couchés autour de lui. Il vit Clém et Mél un peu plus loin, toujours enchaînées.

Les soldats ont dû en profiter que le Dragon de feu n'était pas là pour abriter les blessés ici, conclut-il.

Il se leva très doucement et s'aperçut que sa blessure était encore plus grave qu'auparavant. Il sentit une grosse entaille qui traversait son dos. La douleur était aiguë, comme si on lui plantait un poignard. Il serra les dents.

Mais il n'allait pas abandonner aussi facilement. Il prit son courage à deux mains, et, à moitié plié en deux de douleur, il réussit enfin à se lever, non sans peine. Il revint dans le champ de bataille et chercha Casimir des yeux. Celui-ci était en train de soigner quelqu'un et le Prince s'approcha, toujours avec cette douleur qui le traversait.

- Oh, Majesté, ne faites pas de mouvements brusques, votre plaie est encore suintante et peut être cause de vertiges, dit Casimir.

Effectivement, le Prince avait la tête qui tournait.

- Je m'occupe de vous juste après, finit-il.

- Non, non et non ! J'en ai plus que marre de passer pour un lâche ! Ca suffit! s'emporta le prince.

Le Prince était très têtu et obstiné. Cela ne servait à rien de le contredire.

- Il doit bien y avoir un moyen d'anéantir ces créatures, continua-t-il.

Casimir avait une suggestion. Peut-être pas la meilleure mais la plus probable.

- Oui, jen vois un. Tuer le Terrible Dragon de feu. Sans lui, les petits sont perdus.

Soudain, le prince eut une idée. Une très bonne idée même. C'était leur dernier espoir.

- Et si...nous trouvions la mère de ces dragonnets ?

- Je...je ne vous suit pas bien là, demanda Casimir.

- Eh bien, si il y a des dragonnets et un père, il faut bien une mère, vous êtes d'accord ?

- Oui...dit casimir, toujours aussi déconcerté.

-Bien. Dans la légende, que j'ai lu au palais étant petit, il y aurait une Dragonne d'eau qui aurait courtisé le terrible Dragon de feu. De leur union serait nés des centaines de dragonnets. Bien évidemment, je ne croyais pas en ces légendes, mais maintenant, il n'y a plus aucun doute.

- D'accord. Mais je ne vois pas où vous voulez en venir.

- Servons-nous de cette dragonne pour anéantir le terrible dragon de feu ! L'eau éteint le feu !

- Oui, je vois.

Casimir comprenait. C'était une idée lumineuse.

- Cela pourrait marcher ! dit-il enthousiaste. Encore faut-il la trouver !

- Pour ça je sais comment procéder.
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Hello comment ça va ?
J'espère que ce chapitre vous a plu et j'espère être plus présente pdt les vacances !✨

1245 mots
27/06/2023

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