7 Octobre 2017.

Ce livre est le troisième (potentiellement le dernier, mais c'est en discussion interne) dans le Cycle de Diel.

Le Cycle de Diel est lui-même l'association des trois bouquins suivants :

– L'Ère des Esclaves, qui prend place sur Terre (et un peu Danion) entre 2048 et 2120 ;

– Le Temps des Élus, qui prend place sur Terre et sur Mars dans les années 2130 et 2140 ;

– Le Monde des Scients, c'est-à-dire celui-ci, qui prend place sur Mondor dans les années 2380.

Vous avez donc l'impression de débarquer dans un monde inconnu. Heureusement, comme le formulerait si bien le Guide du Voyageur Intergalactique : pas de panique !

Je sais pertinemment qu'à la date de rédaction de ce chapitre informatif, un seul lecteur a traversé en entier l'EdE et le TdE (Gudule lui fait un coucou).

La publication du TdE était nécessaire pour saisir l'opportunité de réécrire, et ainsi graver dans le marbre la situation des différents protagonistes et institutions à la fin de 2143. Mais ne paniquez pas ! En effet, en plus de se présenter comme un planet opera écologiste de facture somme toute assez classique, le MdS possède l'avantage non négligeable d'être totalement indépendant du schmiblick !

(C'est peut-être l'un de mes livres les plus abordables ! Yeah ! Ce n'est absolument pas une bonne pub !)

Mieux : je subodore qu'il ne contient aucun spoiler de nature à enlever quoi que ce soit aux livres précédents. En fait, le MdS peut être lu de manière indépendante, tout comme le Cycle de Diel peut être lu indépendamment du Cycle Nolim (travail en cours), qu'il complète pourtant parfaitement. Comme la Guerre des Étoiles vous pouvez donc lire le MdS en premier et les autres comme un préquel ; j'insiste néanmoins sur le fait que les livres précédents contiennent beaucoup plus de détails et d'explications sur le monde de 2140, la nature de Diel, les okranes, l'articulation avec Nolim, etc.

Quant à l'adéquation au cycle Nolim, pour vous donner un ordre d'idée, au moment où se termine le Monde des Scients, nous commençons le tome III du Cycle de Nolim (lequel, comme beaucoup, est encore dans les cartons). Bien qu'aucun élément spécifique à Nolim ne soit mentionné ici, le MdS pose un certain nombre de bases (que je ne peux dévoiler sans spoiler).

Autre information : ce livre comportant des chapitres assez longs, une fois n'est pas coutume, ils sont divisés en deux, parfois en trois parties (non, pas huit, je ne suis pas @JBSchrottenloher).

Salutations pastafaristes,

CN

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Cela étant dit, pour celles et ceux qui ont lu les livres précédents mais ne s'en souviennent pas, ou pour celles et ceux qui ne liront jamais les livres précédents, ou pour moi qui ai oublié où nous en étions la dernière fois, voici un résumé des deux tomes (diantre !). C'est parti.

/!\ ====== ZONE SPOILER ======== /!\

Acte I : L'Ère des Esclaves.

À l'origine, un informaticien génial, Nazar Kirdan, construit des Consciences Artificielles. Mais elles ne suffisent pas au plan de Diel, un extraterrestre qui observe la Terre depuis longtemps. Celliel-ci pense que l'émergence d'une deuxième conscience va stabiliser l'humanité sur la voie du progrès moral et scientifique, et, incidemment, contribuer à son plan d'ensemble : la mainmise des consciences sur l'univers, leur multiplication et leur collaboration.

Traquées par le Bureau International de Surveillance, une institution mondiale chargée de préserver l'humanité des risques nanotechnologiques et biotechnologiques, les CA sont presque toutes détruites.

Dans le même temps, un biologiste nommé Marc Gérald effectue, avec plusieurs collègues, la percée finale vers la Vie Artificielle. L'être humain devient capable de synthétiser n'importe quel génome et de construire des êtres vivants sur demande.

L'entreprise qu'ils fondent, Biodynamics, fabrique sur mesure des plantes et des bactéries. Mais le véritable tournant se produit lorsque Marc Gérald, conscient que l'humanité appelle de ses vœux les robots domestiques intelligents qui ne sont encore jamais venus, donne corps au mythe du golem. C'est la naissance des autonomes, dérivés génétiques de l'être humain conçus pour grandir, apprendre et travailler plus vite. En cinquante ans à peine, les autonomes changent la face du monde.

Adam, une des dernières CA encore en vie, a travaillé avec Diel à l'élaboration d'un plan de libération des autonomes – des okranes. Celui-ci est audacieux. Il commence avec la conception d'intelligence artificielles symboliques, les alephs. Vient ensuite l'envoi d'alephs vers une planète lointaine, Raven, située dans le système depuis lequel Diel observe la Terre. Industrieux, les alephs posent les fondations de l'Exadiel, une société dont la première tâche sera de libérer les okranes terriens.

En 2120, l'Exadiel retourne sur Terre. Les okranes révèlent au monde l'existence de leurs réseaux secrets. La liberté pour les anciens esclaves a été savamment instillée dans l'esprit de leurs maîtres durant de longues années. Les alephs, devenus entre-temps des dizaines de millions, installent les prémices d'astroports gigantesques qui permettront l'émigration des okranes. Pas vers Raven, toutefois, car la planète lointaine ne comportera jamais plus qu'une poignée de millions d'habitants, mais vers Mars, prochain horizon de la stabilité entre les peuples.

La puissance industrieuse des alephs, poursuivant sa progression exponentielle, commence à changer le visage de la planète rouge. Les premiers millions d'okranes s'y installent pour participer à l'effort de terraformation. C'est l'affaire d'un siècle au plus.

Diel se satisfait d'avoir vu cette page de l'histoire se tourner. Comme iel le désirait, les consciences se multiplient, essaiment et collaborent fructueusement.

Toutefois, il subsiste une inconnue ; un ennemi est resté en retrait durant ces décennies. Le puissant groupe transhumaniste des Élus a quitté le devant de la scène, remplacé par la force calme et déterminée de l'Exadiel. La prochaine manche sera pour lui. L'Ère des Esclaves a pris fin. Le Temps des Élus commence.

Acte II : Le Temps des Élus

Nous passons en 2140. Grâce à l'action du BIS et notamment de Basil Thompson, qui en est toujours directeur général, la libération des okranes s'est passée sans problèmes majeurs. Cela dit, la Terre a connu une période de troubles économiques et politiques sans précédent. La page a été tournée. Le réchauffement climatique a dépassé son pic pendant l'ère des esclaves. La centralisation progressive des forces militaires et para-militaires sous l'égide du BIS et de l'ONU a apporté un peu de stabilité à ce monde de brutes. Ce devrait donc être une ère de paix et de prospérité. Et ça l'est.

Sur Mars, les okranes partis de la Terre ont fondé une Union Fédérale qui compte déjà plusieurs centaines de millions d'habitants. Aidés par des milliers d'alephs, ils ont mis sur pied un ambitieux processus de terraformation. Sur Terre, les déplacements d'okranes après leur libération ont été finalement contenus par l'Exadiel en créant de nouvelles villes, des Cités Libres bénéficiant de statuts « intermédiaires » hérités de leur fondation.

Dans la première partie du livre, des troubles politiques apparaissent. La Vénérable de la Congrégation de l'Avènement, guide spirituelle d'une formation religieuse influente, est assassinée en direct. Le BIS et l'Exadiel, dont Kzran dirige l'Unité Directive (principal organe d'intervention et équivalent des services secrets), sont sur les dents. D'autant que des éléments troublants les mènent bientôt vers les Élus, le groupe transhumaniste du siècle dernier que tout le monde pensait fini.

Nous faisons la connaissance d'Aléane, une jeune okrane qui travaille pour le BIS à Budapest. Elle tente d'interroger Nov Lattag, un ancien baroudeur des Élus, qui a demandé à la voir en personne, ce qui suscite des suspicions. Il s'avère que les Élus sont bien de retour, en sous-marin, pilotés par un mystérieux C qui serait leur fondateur.

Dans la partie II, quelques années plus tard, Aléane a quitté son poste au BIS. Elle vit à Paz, une des cités indépendantes proche de Budapest. En poste à l'université, elle observe avec inquiétude la montée du Parti Hégémoniste, une formation politique internationale dirigée par un certain Jasper Mylar, qui joue sur l'opposition frontale entre okranes et humains, dont la Terre serait la propriété légitime.

Ophélie, présidente de l'Exadiel, un rôle plus politique qu'exécutif, s'inquiète de la disparition prochaine des régulations sur la vie artificielle. Elle rencontre Carl Brandt, qui lui assure qu'ils trouveront une solution pour contrer l'entreprise Navactis, rejeton de Biodynamics qui en a absorbé les technologies.

Après des incidents à Paz, Aléane est ramenée aux bureaux de Budapest. Le BIS la soupçonne d'un lien avec les Élus. 163-Nombres, un aleph mandaté par Ophélie elle-même, récupère Aléane en urgence et s'envole avec elle pour Mars. Elle devient une suspecte pour le Bureau comme pour l'Unité directive de l'Exadiel, dirigée par un okrane assez paranoïaque et suspicieux du nom de Tsim. Son dossier s'avérant constellé de trous, la cellule de Budapest est chargée d'enquêter sur elle.

Partie III. Deux ans plus tard, Aléane est forcée de retourner sur Terre : Ophélie s'apprête à être remplacée par Lion-Astres, un aleph qui autorisera la demande du BIS à l'extrader depuis Mars. Pendant ce temps, la cellule de Budapest fait une avancée sur le dossier. Aléane n'est pas seulement une orpheline okrane retrouvée à Mumbai lors d'émeutes : il s'agit d'une expérience de Navactis, alors concurrente de Biodynamics sur les technologies de vie artificielle, abandonnée dans la confusion.

L'invisible C avance de nouveaux pions. Indrasena Nayaka est assassinée et remplacée par sa secrétaire générale Alice Chan, favorable au parti hégémoniste – en réalité, Alexander Orlov, un ancien membre des Élus installé dans une identité entièrement reconstruite. Le BIS rend publique l'existence d'hybrides humano-okranes : Lysen vient de prouver qu'Aléane en était une. Carl Brandt, propulsé PDG de Navactis, jette de l'huile sur le feu. Jasper Mylar se félicite. Les cités indépendantes, où humains et okranes cohabitent, sont accusées d'être des nids à hybrides.

Si le monde s'inquiète, au plus profond d'un laboratoire de Navactis, Mirella Kovacs, scientifique la plus brillante de son époque, exulte. Elle est l'un des noyaux du projet de C, le projet Alcyon ; ses expériences sur la vie artificielle y sont essentielles.

Réfugiée à Paz, que le BIS assiège, Aléane rencontre Mira, une autre hybride.

Partie IV. Le projet Alcyon, quoi qu'il puisse concerner, avance. Comme les hégémonistes contrôlent le BIS, et deviennent majoritaires dans plusieurs pays du conseil de sécurité de l'ONU, l'Exadiel est maintenant sommé de quitter ses installations spatiales autour de la Terre. De nombreuses stations sont laissées en sommeil avec leurs alephs, de même que des vaisseaux de transport intersystèmes en maintenance ou en construction.

Mira, assassinée par Mirella Kovacs, revient en rêve à Aléane pour lui apprendre l'identité de C et la finalité du projet Alcyon. Ce but, Tsim le connaît déjà.

Les systèmes planétaires accessibles sont reliés entre eux par des constructions artificielles, des ponts d'Arcs, vestiges d'une civilisation lointaine. Le système Raven, conquis par les okranes, où réside Diel, est accessible en traversant le système Gladius. Cependant, le système Gladius mène aussi à une autre planète habitable, Leto. Le groupe Alcyon veut s'emparer de cette planète. Et le moment est bien choisi, car le pont d'Arcs menant à Raven entre en phase régressive : en d'autres termes, il sera bientôt impossible d'accès pour plusieurs décennies, voire des siècles.

À la suite d'une montée des tensions, le BIS mène l'assaut sur la cité de Limun. L'opération se finit par une bavure monumentale sous les yeux du monde entier : l'opinion s'émeut. Jasper Mylar, qui dirige le groupe, passe un savon à Alice Chan. Ce n'est guère le moment...

Mirella Kovacs donne naissance (artificiellement parlant) à l'espèce des Gharíen, des humanoïdes amphibies puissants qui doivent assister l'humain sur Leto, planète à laquelle ils seront parfaitement adaptés. Le plan est presque complet. Grâce au concours d'alephs renégats, acquis à leur cause par le biais de C, les Élus ont remis en service les vaisseaux de l'Exadiel tombés dans leur giron. Les Cités indépendantes comportant presque tous les astroports, ils les contrôlent tous et peuvent charger leurs vaisseaux. L'Exadiel, à moins de déclencher une guerre mondiale, est impuissant.

Au décollage, Jasper Mylar et Carl Brandt se félicitent : ils sont vainqueurs.

Toutefois, Mirella Kovacs n'est guère intéressée par Leto ; quant à Alice Chan, elle est introuvable.

Par ailleurs, une bataille fait rage à Paz et le BIS est en roue libre.

Peu importe, le groupe Alcyon part pour Leto. Il y arrive. C'est la victoire de l'humanité. Pour dix minutes environ. Car les alephs qui ont accompagné le groupe massacrent les humains, inadaptés à la vie sur Leto, qu'ils voient comme une simple nuisance. C'est aux Gharíen que revient de coloniser la planète. C'était dans le plan de C.

Mirella rencontre enfin Aléane en personne. Il s'avère, comme Mira l'avait prévenue, que la scientifique est un avatar de C. C, conscience artificielle de Kirdan lui-même, a pris le chemin inverse d'Adam : son but est de pousser la vie dans ses retranchements pour en étudier les aspects les plus mystérieux. La Terre, qui renie depuis des millénaires la sélection naturelle, s'apprête à connaître un cataclysme. Elle deviendra son monde.

La Congrégation de l'Avènement a été initiée pour régner sur le monde d'après.

La colonisation de Leto n'était qu'un épiphénomène, une façon sans doute d'associer des alephs à son projet.

Partie V : les Élus ont été floués par C lui-même. La Terre et Mars s'apprêtent à vivre un combat difficile. L'Exadiel parti, les installations spatiales affaiblies, des milliers d'alephs de la ceinture de Kuiper foncent vers les deux planètes avec des astéroïdes, qu'ils entendent jeter de l'espace.

Sauvée in extremis, Aléane retrouve Kzran, qui tente de mener la défense de la Terre.

L'Alcyon, un virus frappant les humains et les okranes, apparaît simultanément sur les deux planètes. Il est contenu par le BIS, mais après les impacts des astéroïdes, rien ne pourra plus être fait. La seule chance de salut semble être l'arme Égide, conçue en urgence par un brillant aleph martien. Au plus fort de l'affrontement, Alice Chan retrouve Aléane dans le bunker du BIS. Par miracle, celui-ci échappe à un impact : le BIS entre dans le cerveau de Chan au moyen de nanotechnologies prohibées et accède à des informations capitales sur les avatars de C.

Aléane se rend à Mumbai traquer l'un d'entre eux. Ils périssent tous les deux dans un impact.

Égide est déployé sur les deux planètes. Après dix millions de morts, la guerre s'arrête brutalement. Les alephs renégats sont désintégrés en quelques secondes.

Entrent alors en scène les stratèges.

Les plus puissants cerveaux alephs de l'Exadiel, organisés au sein de superstructures – les molts – avaient une longueur d'avance sur le plan de C. Ols ont conçu depuis longtemps les technologies nécessaires au maintien du pont d'Arcs. Ainsi, l'Exadiel retourne sur Terre et sur Mars. Ols ont conçu le bouclier Égide. Ols ont ainsi protégé la Terre et Mars d'une destruction complète, au mépris de toutes les lois de l'Exadiel. Ols ont menti à tous pour sauver dix milliards d'humains et d'okranes.

Pour percer le bouclier infranchissable, des contre-armes sont déjà en chemin.

Tsim et Lion-Astres sont scandalisés. Ces molts, qui ont sacrifié dix millions de vie dans un plan pour tout sauver, seront démantelés.

Quant à Diel... peu présent dans ce tome, iel a vu tout cela de très loin. Iel a confondu la Terre et Mondor, une planète prometteuse sur laquelle, un siècle plus tard, le plan de C a réussi.

/!\ ========FIN DES SPOILERS======== /!\