Chapitre 6 : Rafael
Adossé à la façade de béton du Centre d'Entraînement des Créateurs, Rafael attend d'apercevoir une mince silhouette à la chevelure brune et aux jolis yeux noisette. Dans un autre contexte, on aurait pu qualifier Evelyn de banale, d'ordinaire... Mais Rafael ne trouve pas la jeune fille ordinaire. Bien au contraire. Et pas besoin d'un don pour ça.
La première fois qu'il l'avait vue, elle l'avait impressionné. Déjà de par sa grande taille - à l'époque, il était encore un petit garçon à lunettes, assailli par ses boucles brunes -, et par son assurance. Il se souvient encore de la fois où elle l'avait défendu quand un groupe d'enfants avaient commencé à le critiquer pour sa mauvaise vue et son physique, en première année de maternelle... Petit Chou-Fleur Bigleux, on l'appelait.
- Ça suffit ! s'était écriée une voix féminine à la fois enfantine.
Et elle s'était plantée là, devant lui, faisant face aux bambins moqueurs. Telle une héroïne venue sauver les citadins d'une ville. Les vilains avaient déguerpi sans demander leur reste.
Evelyn s'était ensuite retournée vers lui. Il s'était demandé comment une aussi adorable petite fille pouvait être aussi imposante et si... grande. Ses longs cils dont l'ombre caressait les joues, son petit nez retroussé et ses lèvres roses ne rendaient pas son regard moins déterminé. Ses sourcils froncés accentuaient son expression.
- Fais attention, la prochaine fois. Je serai pas toujours là pour te sauver.
Aussi loin qu'il s'en souvienne, elle avait toujours été là pour lui. Depuis cet instant magique et héroïque...
Et il l'a laissée tomber.
Quand l'entraînement intensif des Gardiens a commencé, il a dû "changer de collège". Donc être à plein temps à l'État Secret des Créateurs. Il s'est dit lui-même que c'était mieux pour Evelyn et lui de couper les ponts, qu'il trouverait de toute façon un moyen pour la voir plus tard... Deux ans se sont écoulés. Il a grandi et appris à se battre. Evelyn a perfectionné sa plume et est devenue une vraie jeune femme. Ce dernier détail ne lui a d'ailleurs pas échappé...
Rafael passe une main dans ses cheveux châtains. Avec le temps, il a appris à se maîtriser, mais ce tic nerveux revient toujours au moment où il s'y attend le moins... Il ne sait pas si Evelyn a compris que sous ses airs malicieux, le petit garçon d'autrefois demeure toujours, et qu'il a encore besoin de son héroïne pour le tirer vers la lumière.
La porte du bâtiment s'ouvre et Rafael manque de sursauter, lui qui était plongé dans ses souvenirs. Il jette un coup d'œil à sa droite et celle qu'il attend entre dans son champ de vision, un sac sur le dos. Dès qu'elle croise son regard, elle se détourne et marche d'un pas assuré vers la forêt qui borde l'établissement. Le jeune homme se lance immédiatement à sa poursuite et se plante devant elle.
- Ève...
Elle le percute de plein fouet et il doit la tenir par les épaules pour qu'elle ne tombe pas. Elle se dégage en secouant la tête, comme pour s'éclaircir les idées, et le contourne pour reprendre sa course.
- Ève, il faut qu'on parle.
La voix de Rafael, déjà assez grave, ne fait que l'être plus encore en prononçant ces quelques mots. Evelyn se retourne brusquement en le fusillant du regard.
- Appelle-moi "Ève" encore une fois, et je te...
Avant, elle l'aurait laissé utiliser son surnom. Avant.
Une boule se loge dans la gorge de Rafael, menaçant de le rendre muet, comme il l'avait souvent été petit.
- Ève, je suis désolé. Pour hier...
... et pour les deux dernières années, voudrait-il dire.
Les poings de l'adolescente se serrent tellement que leurs phalanges blanchissent. Il voudrait tellement s'excuser comme il se doit, lui attraper les poignets pour les caresser du pouce et la calmer... Mais les mots restent coincés dans sa gorge et il doit se contenter de la supplier du regard. Parce qu'elle romprerait le contact s'il essayait de la toucher.
- Juste pour hier ? Crois-moi, tu es loin du compte !
Elle pique un sprint à sa droite, s'enfonçant ainsi dans la forêt. Rafael la suit sans sourciller, à seulement quelques mètres d'elle. Il entend la respiration haletante d'Evelyn, ses pieds qui martèlent le sol. Si elle court, c'est pour le fuir... Le cœur du jeune homme se resserre.
Il a toujours eu besoin d'elle pour survivre, pour supporter la vie et ses problèmes. Quand les larmes menaçaient de couler, Evelyn le réprimandait avec une petite bourrade dans le dos. C'est elle qui le faisait sourire, rire, même si les ténèbres semblaient le faire sombrer chaque fois qu'on se moquait de lui ou qu'on lui rappelait maintes et maintes fois qu'il n'avait plus de père.
Carl Nelson est parti un soir d'hiver. Et il n'est jamais revenu. Pas un mot, pas une parole sur une seule raison le poussait à s'en aller pour de bon. Pourtant, il avait toujours été là pour son fils. Certes, ses horaires de travail l'accaparaient énormément, mais il faisait tout pour rester avec Rafael. Puis il a disparu sans laisser de traces, le 19 janvier 2008. La neige qui recouvrait l'entrée de la demeure des Nelson n'avait pas été piétinée. Le père de Rafael s'était tout simplement volatilisé, comme s'il n'avait été qu'un mirage depuis tout ce temps.
La génitrice de Rafael était anéantie. Mais elle avait continué sa routine, continué à s'occuper de son petit garçon d'à peine cinq ans. Elle lui avait raconté que son papa adoré avait décidé de faire un grand voyage.
- Le tour du monde... avait dit Kayla avec un grand sourire, malgré les cernes qui lui entouraient les yeux.
- Quand est-ce que Papa reviendra ? avait demandé Rafael, au bord des larmes.
- Bientôt, mon chéri. Bientôt.
Rafael n'était pas naïf. Il avait compris ce que signifiait ce "bientôt". Alors il avait éclaté en sanglots, le visage enfoui dans le cou de sa mère.
Carl Nelson avait commis une erreur : laisser des proches derrière lui. Et son fils l'a reproduite sans scrupule - en premier lieu. Mais Rafael s'est souvent arraché les cheveux en y repensant, s'est défoulé à l'entraînement des Gardiens pour enfouir le sentiment de trahison qu'il avait dû provoqué dans le cœur de sa meilleure amie. Mais ça n'a jamais suffi.
Il court sans doute après l'impossible : une nouvelle chance, une façon de se racheter. Mais il faut qu'il essaye. Alors il continue de la suivre, jusqu'à ce qu'elle soit à bout de souffle et se laisse aller contre un arbre.
- Evelyn.
Elle a un sursaut et se retourne brusquement. Ses yeux se plissent quand ils se posent sur lui. Elle se redresse et vient lui faire face, les bras croisés.
- Evelyn...
- Quoi ?
Rafael prend une grande inspiration et expire. La fureur se lit dans les prunelles de son interlocutrice.
- Peut-on tourner la page, s'il te plaît ?
Il se traite mentalement d'idiot quand les joues d'Evelyn deviennent écarlates.
- Tourner la page ? Tu te fous de moi ?!
- Evelyn... répète-t-il à nouveau.
Elle pose un doigt ses lèvres avec une expression qu'il ne lui connaît pas.
- Tu sais ce que tu m'as fait, Rafael Nelson ? (Le ton calme et ferme dont elle use heurte l'intéressé bien plus que la nuance rageuse qui teintait auparavant sa voix.) Tu m'as laissée comme une vieille chaussette sale pendant deux ans sans aucune nouvelle de toi et tu reviens comme si de rien n'était. Tu penses que je n'étais pas inquiète ? Que je me fichais de ne pas savoir comment tu allais pendant une durée que je savais indéterminée ? Que ce pardon-là te serait accordé facilement ? Que tu peux redevenir mon ami ?
Chaque mot qu'elle prononce est un coup de couteau dans le cœur de Rafael.
- C'est pas deux ans plus tard, avec une nouvelle taille, une nouvelle morphologie, un nouveau look, une nouvelle voix, une nouvelle personnalité et de nouvelles mimiques que je vais te pardonner. Réfléchir avant d'agir. Penses-y, la prochaine fois.
Déçue. Elle est déçue. Voilà ce que son visage lui montre. Jamais il ne l'avait vue comme ça : les yeux sans éclat, avec ce rictus presque désolé. Il sent les larmes monter. Il ne doit pas pleurer. Rafael Nelson ne pleure pas. Jamais en public. Il s'est bâti une carapace pour se cacher, un masque pour se montrer sous un autre jour. Mais la nuit, il redevient Petit Chou-Fleur Bigleux et pleure sans s'arrêter.
Quelques années plus tôt, ça ne l'aurait pas dérangé de pleurer devant Evelyn - même si elle ne lui en laissait jamais le temps. Mais s'il craquait, là, maintenant, en plus d'avoir "imbécile", "égoïste" et "traître" sur le front, il aurait le mot "lâche" sur les bras, les jambes, le torse... partout.
Son ancienne amie d'enfance laisse son bras revenir contre son flanc et elle soupire en fermant les yeux.
Comment a-t-il pu être si stupide ? Tout ce dont il a besoin... est devant ses yeux depuis le début. Il ramène sa main contre son flanc, la tête baissée.
- J'ai besoin de mon héroïne. (Il croise son regard noisette devenu ambré avec les minces filets d'or du soleil.) J'ai besoin... j'ai besoin de toi.
Il fait alors volte-face et, sans un regard en arrière, il repart en sens inverse.
***
Ce soir-là, Rafael se couche tôt. Il ne dîne même pas. L'air déçu d'Evelyn est ancré dans sa mémoire et ne veut pas le lâcher.
Pénétrant dans sa chambre plutôt sobre, il ferme la porte et fait quelques pas pour s'écrouler perpendiculairement au lit, dos au matelas. Il expire lentement, puis ferme les yeux une bonne minute avant de penser à les réouvrir. Son regard est immédiatement attiré par les dizaines de photos collées sur le mur contre lequel repose la couchette.
Sur une première photographie, on le voit à trois ans, foulant le sable de la mer. Il se souvient que les vagues de la mer étaient gigantesques et menaçaient toujours de l'engloutir. Heureusement, ses parents étaient là pour le sauver. Sur une deuxième, il souffle sur les six bougies d'un gâteau d'anniversaire, signe que Carl Nelson a déjà disparu il y avait près d'un an. Rafael ne semble même pas heureux. Sa mère non plus. Les seules personnes joyeuses sur cette image sont les parents d'Evelyn et elle-même, qui tire la langue à la caméra. On peut voir, sur un autre cliché, que la grimace de la fillette a réussi à faire sourire Rafael. Sur une quatrième photographie, on le voit jouer au foot avec un petit rouquin familier.
Quand l'adolescent arrive à la cinquième, un sourire naît sur ses lèvres. Evelyn et lui, à l'âge de huit ans, étaient bras dessus, bras dessous, avec des médailles autour du cou. Ils avaient gagné un concours du meilleur duo pendant une kermesse de primaire. Une deuxième photo d'eux, représentant deux bébés nus en train de prendre un bain, arrache un rire à Rafael. Une autre image montre une Evelyn d'une dizaine d'années au milieu d'un champ de blés, un tournesol dans les cheveux. Elle sourit comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Elle ne se doute pas que son meilleur ami va l'abandonner trois ans plus tard...
Inconsciemment, l'index de Rafael va caresser le visage d'Evelyn. Il finit par se rendre compte de l'absurdité de son geste et baisse la main. Une ampoule s'allume alors au-dessus de sa tête et il se lève en un bond pour examiner avec plus de précision les traits de l'enfant. En un clin d'œil, il attrape le carnet de dessin, le crayon et la gomme qui résident sur sa table de chevet et s'affale sur son lit à nouveau. Il veut représenter le visage actuel d'Evelyn à l'identique, mais tendre, comme elle pouvait l'être sans le remarquer.
Il ne voit pas le temps défiler et ne se soucie de rien qui ne soit pas en rapport avec son portrait, jusqu'à ce qu'un cliquetis retentisse en direction de la fenêtre. Ses poils se hérissent sur sa nuque. Il laisse ses affaires sur son lit en prenant soin de refermer son carnet, puis il se met debout. Il se colle contre le mur pour être dans l'angle mort d'un éventuel ennemi et se met en position d'attaque, tous les sens en alerte. Quand la vitre se lève et qu'une silhouette se glisse dans la pièce, Rafael referme la fenêtre pour ne laisser aucune issue à son adversaire et se jette sur lui. Il sent l'intrus se débattre et raffermit sa prise sur ses poignets et ses chevilles, comme lui a appris Aaron.
- Raf ! Raf ! C'est moi, le majestueux Angelo !
Rafael reprend sa respiration, puis se rendant compte qu'il continue d'écraser son ami, il se remet sur pied et l'aide à faire de même en lui donnant la main.
- Tu peux pas sonner à la porte, comme tout le monde ?
Angelo lui offre un sourire espiègle.
- Qui serais-je si je faisais comme tout le monde ?
Le fils de Kayla s'assoit sur son lit et invite son ami à le rejoindre, ce que ce dernier fait sans tarder.
- Je peux savoir ce qui t'amène à escalader la maison pour atteindre la fenêtre de ma chambre et t'engouffrer dedans comme un voleur ? demande Rafael en le dévisageant.
- Je suis venu pour te rendre visite, mon petit Rafounet !
- Pourquoi je n'en crois pas un seul mot ?
Il sent la confiance d'Angelo flancher. Chose exceptionnelle, puisque celui-ci se montre en jeune homme sûr de lui, surtout en ce qui concerne les pitreries... Mais avec Rafael, il se laisse un peu aller, ce qui en un sens flatte son camarade.
- J'ai besoin de compagnie amicale, dit Angelo en le désignant d'un signe de tête.
Cela veut tout dire pour Rafael. Comme il sait très bien que son ami n'a pas envie de s'attarder sur le sujet, il passe à autre chose.
- Tu as des affaires pour dormir, au moins ?
Un sourire fier se plaque sur les lèvres d'Angelo et il se met debout, bien en face du châtain. Quand il commence à baisser son pantalon, Rafael fronce les sourcils. Puis le rouquin finit par enlever le sweat qui le recouvre et prend une pose de super-héros.
- Alors, je suis comment ?
Rafael éclate de rire en découvrant le motif Batman qui orne son T-shirt et son bas de pyjama.
- Très classe !
Le fanfaron le scrute alors des pieds à la tête, les yeux plissés.
- Un survêt', c'est tout ? Frimeur, va !
Il s'approche de lui et le tape au niveau des pectoraux.
- Il y a aucune fille dans la pièce, alors pas la peine d'être torse nu, Rafounet.
Ledit "Rafounet" lève les yeux au plafond avant de les poser de nouveau sur Angelo.
Le garçon aux yeux bruns est toujours très présent pour lui. Depuis la cinquième - et même un peu avant -, il ne le quitte pas d'une semelle. Il est un peu devenu son confident et son frère, en quelque sorte.
- M'as-tu déjà vu dragué une quelconque fille ?
Angelo prend un air étonné.
- Ah, tu es gay ? Première nouvelle.
Rafael attrape son oreiller et le lance en direction de son acolyte, qui est hilare. Il ne peut s'empêcher de rire à son tour.
- Si je suis gay, toi aussi, je te signale !
- Tu dis ça parce que je t'intéresse ? (Angelo fait mine de réfléchir.) Moi qui pensais que tu préférais Evelyn...
Le sourire de Rafael disparaît et celui de son ami suit quand il le remarque.
- Désolé.
Rafael commence à tripoter son carnet, évitant le regard d'Angelo.
- Je peux voir ce que tu as dessiné ?
Le jeune Nelson plaque son carnet contre son torse et le serre de toutes ses forces.
- D'accord, j'ai compris... Mais si tu veux me montrer ou parler de quoi que ce soit... je suis là, d'accord ?
Les lèvres de Rafael se retroussent imperceptiblement. Même si Angelo a l'air de ne penser qu'à lui-même, il est très altruiste, surtout quand il s'agit de ses proches.
- Je t'aime, tu sais ?
Angelo porte une main à son cœur, une fausse mine surprise sur le visage.
- Me ferais-tu une déclaration d'amour ?
- Amour fraternel, oui.
- Content de le savoir, frangin, dit l'adolescent au pyjama Batman en lui adressant un clin d'œil.
Rafael se lève et se dirige vers le placard, en face de son lit.
- Aide-moi, réclame-t-il auprès d'Angelo.
- Je croyais que tu avais assez de force pour porter un matelas...
- Ange, tonne Rafael en plissant les yeux dans sa direction.
- J'arrive, j'arrive...
Les deux adolescents prennent chacun une extrémité et le place près du lit de Rafael, comme ils l'ont déjà fait tant de fois - avec ou sans la permission de Kayla... Angelo s'occupe de la couette et de son coussin, tandis que Rafael vérifie que sa mère est bien dans sa chambre et n'a rien remarqué.
- La voie est libre, annonce-t-il en refermant la porte de sa chambre.
- Parfait.
Rafael remarque avec effarement qu'Angelo s'est emparé de son cahier de dessin et s'élance vers lui pour le lui arracher des mains.
- Ça va pas ?! lance-t-il en le foudroyant du regard.
Son ami lui offre un sourire hésitant, à genoux sur le lit de Rafael.
- Tu sais très bien que je suis curieux, Raf. Fallait pas le laisser là si tu veux pas que j'y jette un œil... En tout cas, je suis impressionné par ton talent !
Le fils de Kayla pose le carnet sur sa table de chevet en jetant un regard d'avertissement au garçon. Ce dernier soupire.
- Excuse-moi... mais quelle idée de laisser quelque chose de précieux et de secret à ma portée !
Rafael se renfrogne et s'assoit sur son lit, chassant Angelo d'un geste de la main. Celui-ci s'installe sous les couvertures de son matelas.
- Bonne nuit, Raf.
L'intéressé lui répond par un grognement. Angelo le rejoint, debout, et ouvre grand les bras.
- Allez, viens là.
Avec un soupir, Rafael enlace son ami, qui lui donne quelques tapes dans le dos.
- Bonne nuit, Raf, répète Angelo en s'écartant. Et n'oublie pas de rêver de moi, ajoute-t-il avec un sourire en coin.
- Rêve toujours ! Et bonne nuit, p'tit pitre.
Rafael éteint sa lampe de chevet et se couche enfin. Il s'aperçoit qu'à part la seule allusion qu'a fait Angelo, son camarade lui a fait oublier Evelyn le temps d'un quart d'heure. Mentalement, il le remercie infiniment, avant de sombrer dans un sommeil sans rêve.
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Coucou à vous !
Avez-vous aimé ce chapitre du point de vue de Rafael ? J'ai voulu approfondir le personnage, et aussi donner des informations... qui seront peut-être importantes pour la suite de l'histoire 😉
J'aime beaucoup la relation que Rafael et Angelo ont. Angelo est un petit clown, je l'apprécie beaucoup ❤ Que pensez-vous de lui ? De Rafael ?
À votre avis, Evelyn et ce dernier vont-ils se réconcilier ?
Stella
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