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La journée était ensoleillée et les 3 femmes finissaient leur tour du parc.
- Tu sais que tu ne vas pas fondre ! Lança Helia moqueuse
- Évidemment ! Je suis moines d'être une idiote. Mais je déteste la sensation de picotements sur mon visage. Répondit sérieusement Athena
- Tu pourrais quand même faire un effort.
- Helia je suis avec vous à l'extérieur en dehors du jardin. C'est déjà un effort !
Un cri suivit d'un bruit sourd interrompit leur chamaillerie. Elles se dirigèrent vers la source du bruit, inquiètes. Une jeune femme, couverte de sang, était étendue sur le sol.
- Vu la position dans laquelle elle est tombée, on l'a poussée. Remarqua Athena
- Merci Sherlock ! Fit ironiquement Helia
- Doucement les filles ! Essaya de les calmer Lys On devrait d'abord voir si elle est encore vivante.
- Elle l'est...
Athena observait la poitrine de la jeune femme qui se soulevait et s'abaissait légèrement.
- Il faut qu'on l'amène à l'hôpital.
- Comment on justifie qu'on l'ai trouvée ici ? Ça fait des années qu'on est sensées être parties.
- Je ne vois qu'une solution...
- Lys ? Mais tu sais que Coline ne peut pas. Elle vient juste de sortir d'un lien...
- Oui mais il y a moi, toi et Helia qui pouvons !
- Moi... non impossible !
- Tu sais bien qu'un lien forcé est le pire des sortilèges. Et Coline a dit que tu étais déjà en capacité de faire un lien correct.
- C'est vrai... mais au delà de mes capacités c'est socialement que je ne suis pas sûre de réussir ! Et cette fille elle a des amis, une famille... elle va devoir tout abandonner ?!
- SI ON NE FAIT RIEN ELLE VA MOURRIR ATHENA !!!
La jeune femme soupira et s'agenouilla auprès de la silhouette.
- J'ai compris...
Elle enleva sa capuche et plaça ses deux mains au dessus de la poitrine, essayant de lui transférer un peu d'énergie.
- Miss ? Vous m'entendez ?
- Je ne veux pas mourir...
La jeune femme tourna doucement la tête vers Athena. Elle murmura aussi « s'il vous plaît »
- D'accord nous pouvons vous aider... pour ça je vais vous demander de désigner quelqu'un en qui vous êtes prêtes à mettre votre conscience. Faites votre choix entre Lys, Helia et moi, Athena. Et nous feront tous notre possible.
Très faiblement, elle désigna une des femmes qui se tenaient au dessus d'elle. Puis elle senti ses forces la quitter.
Et elle reprit petit à petit conscience de son corps. Le sol dur sur lequel elle était précédemment allongée avait été remplacé par quelques chose de doux, confortable. Elle entrouvrit les yeux, toujours un peu dans les vapes.
- Miss ? Je vois que vous reprenez conscience. Prenez votre temps si besoin. Mais puis je savoir comment vous vous prénommez ?
- Mon nom... euh je... Camille
- Enchantée Camille... Je me prénomme Athena.
Camille se redressa sur le canapé. Ses yeux commençaient à s'habituer à la luminosité de la pièce. Elle leva les yeux vers la silhouette qui se tenait devant elle.
Assise dans un fauteuil de velours noir, une femme d'une vingtaine d'années prenait une tasse de thé. Elle avait quelque chose de majestueux, presque chevaleresque. Des cheveux cerise qui lui tombaient sur les épaules, d'étonnants yeux verts et un costume émeraude... oui, Athena était magnifique. Et par dessus tout, un accent anglais qui sonnait si bien aux oreilles de Camille.
- Tout va bien miss ? Pas de douleurs dans la nuque ? Demanda Athena
- Non ça va... j'ai juste un peu mal à la tête.
- Je vois... je vous apporterai un médicament plus tard si vous le souhaitez.
- C'est gentil...
Pourtant de nature bavarde, Camille était très calme. Sa tête bourdonnait de questions. Cette agitation silencieuse ne passait pas inaperçu auprès d'Athena.
- Camille je vous sens troublée. Avez vous des questions auxquelles je pourrais répondre ?
- Oui des tas ! Mais j'aimerais que vous commenciez par le raconter ce qui s'est passé hier. Enfin je crois que c'était hier...
- En effet c'était hier.
Athena posa sa tasse sur la table, prenant le temps de réfléchir à son explication.
- Alors que vous passiez aux alentours de cette falaise que vous voyer ici, quelqu'un vous a... pousser. Moi et mes amies avons entendu vos cris et le bruit de votre chute. Nous avons accouru pour voir ce qui se passait. Et nous vous avons trouvé dans un état des plus déplorables. Nous ne pouvions pas vous emmener à l'hôpital vous comprendrez ? Alors nous vous avons demander de choisir une de nous, une en qui vous alliez placer votre confiance. Et vous m'avez choisi. Ainsi... j'ai pu vous transformer et vous ramener en bonne santé ici.
- Je ne comprends pas... Transformée ? Pourquoi vous n'avez pas pu m'emmener à l'hôpital ?
- Reprenons les choses dans l'ordre. Moi et les autres habitantes de ce château ne sommes plus humaines. Et il y a bien longtemps que nous ne sommes plus censées habiter ici. C'est pourquoi appeler de l'aide était impossible... et oui, pour vous sauver j'ai du vous transformer. Nous sommes liées à présent et vous n'êtes désormais plus humaine non plus j'en ai crainte.
Les larmes aux yeux, Camille s'enfonça un peu plus dans le canapé. Voyant l'inconfort de son invitée, Athena se leva.
- Venez Miss... Je vais vous faire visiter le château.
Les deux jeunes femmes commencèrent à faire le tour. Athena montra à Camille les cuisines, le salon et les autres pièces communes. Puis elles montèrent aux étages des chambres.
- Camille vous allez vivre ici. Voici votre chambre et votre salle de bain. Lys et Helia résident également à cet étage. Quand à moi et Coline, la propriétaire des lieux, nous vivons à l'étage du dessus. N'hésitez pas à demander quoi que ce soit aux autres filles ou à venir me chercher. Vous me trouverez sûrement dans ma chambre, la bibliothèque ou le jardin.
A présent, je vous souhaite un repos agréable et nous nous retrouverons la nuit prochaine ou avant si besoin.
- Bonne nuit. Bafouilla Camille
Quand elle eut fermé la porte, elle se rendit compte de sa bêtise. Le nuit venait de se terminer et l'aube pointait à l'horizon. Camille ne prit même pas la peine de se changer. Elle s'effondra sur son lit et s'endormît.
De son côté, Athena avait reprit sa place dans le fauteuil du petit salon.
- My darling... j'espère que ça ne sera pas trop difficile entre nous.
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