24. Réparer les cœurs



Pendant longtemps, Taehyung avait espéré un changement. Il avait espéré que son ami revienne et que cette triste parenthèse de leur histoire se ferme enfin.

Mais si Taehyung avait omis une chose, c'était qu'il fallait faire très attention aux prières que l'on adressait. Car ceux qui les écoutaient pouvaient facilement les prendre au pied de la lettre, ou encore mal les interpréter.

« J'aimerais que tout redevienne comme avant. » C'était ce qu'il avait souhaité, sans penser à préciser de quel avant il parlait.

– Désolé, je n'ai pas très faim alors je vais rester là.

Ça avait commencé comme ça, et ça avait continué de la même façon. Tous les midis, Jungkook refusait de manger avec Taehyung et Hyungsik et passait son heure de pause à regarder le ciel à travers la fenêtre de leur classe. Les premières fois, les deux camarades avaient tenu à lui tenir compagnie, jusqu'à ce qu'ils finissent par comprendre au bout de la troisième que leur ami ne désirait pas de compagnie, et encore moins de la leur.

Taehyung n'avait pas très bien vécu ce rejet, alors il avait repris son habitude de passer ses repas dans la cour et de braver le froid pour apporter sa présence à ceux qui la désiraient : les moineaux de Jungkook.

À ses yeux, c'était une maigre consolation qui arrivait tout juste à lui apporter un brin de satisfaction. Il aimait à penser qu'il servait au moins à quelqu'un.

Alors qu'il shootait dans les petits cailloux qui lui tombaient sous le pied (une autre de ses habitudes qui avait le don d'agacer Hyungsik), il ne pouvait s'empêcher de se morfondre.

Jungkook était revenu, mais c'était comme si son esprit se trouvait encore très loin du sien. Hors d'atteinte. En y réfléchissant, il s'était senti bien plus proche de lui alors même qu'une foutue porte les séparait. Il y avait eu à ce moment-là une connexion si forte entre eux qu'il avait presque pu percevoir sa chaleur sur sa peau et entendre son souffle au creux de ses oreilles.

À présent, tout était froid. Et silencieux.

– N'empêche, je me demande ce qu'il a.

Taehyung releva le nez et jeta un regard à Hyungsik qui, assis sur le banc, serrait fermement son manteau contre ses côtes en tremblotant. Lui aussi se posait les mêmes questions. Mais Taehyung n'avait malheureusement aucune réponse à lui donner et cela semblait bien parti pour rester ainsi.

Il soupira.

– On doit lui laisser du temps, dit-il sans grande conviction. Avec un peu de chance, tout reviendra à la normale.

Il n'y croyait plus vraiment. Ou plutôt, il avait décidé d'arrêter d'y croire pour ne plus faire face à la déception.

Parce qu'il avait le sentiment que, ces jours-ci, la normale ne voulait plus rien dire.

𓅫

À la pause de l'après-midi du lendemain, Taehyung demanda en aparté à Hyungsik de le laisser seul avec Jungkook. Il avait beau savoir que c'était contraire aux mots qu'il avait prononcés la veille, contraire à son idée de laisser à ce dernier du temps, c'était la décision qu'il avait prise. Il y avait mûrement réfléchi, cela l'avait même accaparé une bonne partie de la nuit. Du temps, il lui en avait déjà beaucoup laissé. Il devait réessayer. Et il devait le faire sans personne autour. Juste lui, et Jungkook.

Tandis que le noiraud disparut dans le couloir, Taehyung aperçut du coin de l'œil Mirae lui courir après. Il ne s'en préoccupa pas plus que ça, il savait que celle-ci avait plusieurs fois tenté de renouer avec son ancien ami alors plus rien ne l'étonnait. De toute façon, ça ne le regardait pas, c'étaient les affaires de Hyungsik et non les siennes. Tant que ça ne faisait pas de tort à Jungkook, le reste il s'en fichait.

Une fois tous les élèves partis, il se tourna vers le brun qui somnolait au fond de la salle. Cette fois-ci, il ne regardait pas le ciel, sa tête était plongée dans ses bras. Taehyung ne savait pas s'il dormait vraiment ou si ce n'était encore qu'un stratagème pour qu'on le laisse tranquille.

Il eut sa réponse lorsqu'il se rassit à sa place, juste à côté de lui, et que Jungkook se crispa.

– Kookie, souffla-t-il doucement.

Ça lui faisait mal de voir cette distance entre eux. Jungkook était juste là, à portée de main, et pourtant si inaccessible. Dans le silence de la pièce, sa poitrine le faisait souffrir. Il avait peur. Peur de le voir s'éloigner encore.

C'était stupide, il le savait, mais il ne pouvait plus s'imaginer une vie sans Jeon Jungkook. Maintenant qu'il était bien ancré dans la sienne, le laisser en sortir reviendrait à abandonner une partie de lui-même. Et ça, c'était inenvisageable.

Alors, il fit quelque chose de plus stupide encore pour le rattraper. Quelque chose qu'il pensait devenu inoffensif, quelque chose bien à eux.

Il tendit ses doigts vers la manche de son ami pour la saisir.

Tout comme il le faisait avant.

Et Jungkook se recula avec tant de force que sa chaise claqua contre le mur.

« Mais avant quand ? », ces mots surgirent sans crier gare dans l'esprit de Taehyung et résonnèrent en lui avec une intensité si crue qu'elle le paralysa.

Le temps sembla se suspendre alors que les deux garçons se regardaient sans bouger, en état de choc.

Que venait-il de se passer ?

C'était comme si un mur s'effondrait, ou comme un vase éclaté contre le sol. Bruyant, tranchant, écrasant. Était-ce leurs cœurs qui venaient de se briser ?

Les larmes commencèrent à jaillir des yeux de Taehyung et ses lèvres se mirent à trembler. La vision de Jungkook qui tenait son bras contre lui pour se protéger et de son regard horrifié était insoutenable. Il y avait de la crainte. Tellement de crainte sur son visage que la culpabilité et la honte s'y noyaient pour ne devenir plus qu'une ombre informe sous la surface de sa peau.

Confronté à cette expression qu'il n'avait plus vue depuis longtemps, Taehyung comprit qu'il en était l'origine.

L'origine de sa terreur.

Et peut-être que ce fut ce qui fissura les derniers morceaux intacts de son cœur.

– Je...

« Je suis désolé. Je ne voulais pas. Pardonne-moi. »

Sa voix se coinça dans sa gorge, et ce fut dépossédé de lui-même qu'il regarda le plus jeune s'enfuir de la salle.

Comme avant.

𓅫

Trois jours passèrent et Taehyung ne mangeait plus. La faim avait déserté son organisme, au même titre que l'enthousiasme et la joie qui constituaient habituellement la majeure partie de sa personnalité.

Jamais de sa vie l'adolescent ne s'était retrouvé dans une situation telle qu'il en avait perdu l'appétit. Jamais. C'était ce qui rendait ses parents le plus inquiets. Mais si Taehyung le voyait, il ne faisait en tout cas rien pour les rassurer. Il n'en avait ni la force, ni même l'envie.

C'était souvent comme ça, avec lui. Kim Taehyung était un jeune homme très entier, mais surtout très intense. Il ne faisait jamais les choses à moitié, ne laissait jamais un travail non terminé et ne mentait jamais. Il ne pouvait pas faire semblant. Être heureux, malheureux, léger ou déprimé ; ses émotions s'affichaient avec une telle transparence qu'aucun filtre au monde ne pourrait les troubler.

C'était bien pour cette raison que, tous les soirs lorsque sa mère venait le trouver en boule sur son lit, il ne pouvait s'empêcher de fondre dans ses bras pour pleurer et lui dire combien il était blessé.

– J'ai l'impression qu'on a arraché un bout de moi.

C'était ce qu'il lui disait à chaque fois, et aujourd'hui ne faisait pas exception. La tête posée sur ses genoux, il avait encore passé dix longues minutes à sangloter sans pouvoir s'arrêter. À présent, il ne restait sur ses joues irritées que le sel de ses larmes.

C'était souvent comme ça avec les peines de cœur, lui avait expliqué madame Kim la première fois.

Mais en était-ce vraiment une ? Sans doute. Il n'en avait jamais connu ailleurs que dans les films et les livres, mais cela y ressemblait bien. Après tout, c'était son cœur qui avait explosé en un million de débris quand Jungkook avait retiré sa main. Lui qui le faisait encore souffrir à chaque fois qu'il le fuyait pour se cacher aux toilettes.

– Maman, comment on guérit d'une peine de cœur ? demanda-t-il, la morve au nez.

– Avec du temps, répondit-elle en caressant ses cheveux.

Taehyung ferma les yeux quelques secondes pour apprécier ses gestes tendres.

– J'en ai marre d'attendre, gémit-il en les rouvrant. J'ai le temps de vieillir et de sécher comme un pruneau. Tu sais comme Kookie est têtu...

Madame Kim interrompit ses caresses et sourit en regardant son fils.

– Et toi ?

Taehyung fronça les sourcils.

– Ne l'es-tu pas ? continua-t-elle devant son incompréhension.

Cette question lui donna un sentiment étrange. Une vague sensation de chaleur comme celle d'une braise que l'on souffle pour raviver un feu.

– Tu penses vraiment que je le suis...? couina-t-il, les yeux brillants.

Madame Kim se pencha pour embrasser son front et lui murmura à l'oreille :

– Tu es le garçon le plus têtu et le plus insupportable que je connaisse.

Alors, Taehyung sourit à son tour.

Car oui, il l'était. Il l'était même plus que Jungkook. Têtu comme une mule, buté comme un âne, tenace comme un morpion et obstiné comme un bourdon. Toutes les expressions étaient bonnes pour le décrire.

Et peut-être, finalement, qu'il avait juste besoin qu'on le lui rappelle pour rallumer la flamme.

𓅫

– Jungkook !

Taehyung frappa un premier coup sur la porte des toilettes.

– Jungkook, je sais que t'es là !

Il frappa une seconde fois.

– Jungkook !

Le silence lui répondit mais il ne lâcha pas l'affaire. Il frappa une troisième fois.

– Alors c'est comme ça, on va passer notre temps à communiquer à travers une cloison ?

Toujours rien. Cependant, il refusait de se laisser aller à l'abattement, alors il commença à répéter dans sa tête pour l'enrayer :

« Le plus têtu et le plus insupportable que maman connaisse. Le plus têtu et le plus insupportable que maman connaisse. »

Cela lui redonna un peu de courage. La main fermée devant ses yeux, il la regarda d'un air résolu et se mit à tambouriner sur la pauvre porte, allant jusqu'à provoquer un véritable boucan dans les sanitaires.

– Jeon ! Jung ! Kook !

« Têtu. Insupportable. Têtu. Insupportable. »

Il ne savait pas combien de temps sa détermination tiendrait, ni son poing, d'ailleurs, qui se faisait de plus en plus rouge. Une douleur légère apparaissait au fur et à mesure qu'il jouait des percussions, mais il ne voulait rien lâcher.

« Même pas mal ! », pensa-t-il vaillamment.

– Juuuuungkooooook !

– C'est pas fini, ce bordel ? gronda une voix derrière lui. On entend que toi dans le couloir.

Taehyung sursauta et fit volte-face vers un garçon plus âgé qui venait d'entrer (sûrement un dernière année). Il soupira devant son air agacé.

– Tu ne connais pas la crise, toi, visiblement, dit-il en levant les yeux au ciel.

– Je te demande pardon ?

– Écoute, je sais que je fais du bruit, mais c'est un cas de force majeure. Si t'es pas content, t'as qu'à te boucher les oreilles.

L'élève haussa un sourcil méprisant mais Taehyung ne se laissa pas démonter. Au contraire, son visage se fit plus dur et son regard s'assombrit.

– Tu veux que je t'aide à le faire ? demanda-t-il méchamment.

Durant une poignée de secondes, les deux lycéens se mesurèrent l'un à l'autre en silence. Taehyung n'était pas du genre à brutaliser les autres ou à aimer leur faire peur, mais ses nerfs avaient été beaucoup fragilisés au cours des dernières semaines. Il ne fallait pas trop lui en demander, actuellement.

Le plus vieux sembla le comprendre bien assez vite quand il vit une veine se gonfler sur son front. Il décida de rendre les armes.

– J'veux juste pisser en paix, déclara-t-il, les paumes levées devant lui.

– Je ne te retiens pas.

Taehyung le congédia d'un geste de la main puis gonfla les joues d'agacement quand l'autre s'enferma dans une cabine. Ce n'était vraiment pas le moment de l'embêter. Il avait des peines à chasser et des cœurs à réparer. C'était sa mission, et il ne l'avait certainement pas oublié.

Il s'apprêta à réitérer ses coups de tambour mais renonça finalement. Il ne supporterait pas un nouvel esclandre. Le prochain qui interférait dans sa conquête de Jungkook risquerait bien de se prendre un bloc de savon en pleine face.

De plus, le fait d'avoir été dérangé lui avait fait réaliser que Jungkook n'avait jamais apprécié se faire remarquer. Il se rappelait encore les deux premiers mois où il l'avait ignoré, juste pour pas que les autres l'entendent et le voient. Il aurait dû s'en souvenir bien plus tôt. Il voulait être têtu et insupportable, pas blessant et embarrassant. Il opta alors pour une autre tactique.

Avec discrétion cette fois, il laissa tomber son sac sur le sol et se pencha pour en sortir une petite feuille et de quoi écrire. Consciencieusement, il rédigea quelques mots, le capuchon de son feutre coincé entre les dents, puis il le reboucha et le fit glisser en même temps que le papier sous l'interstice de la porte, là où se trouvait son ami.

"Est-ce que tu m'en veux pour la dernière fois ?"

C'était ce qu'il avait écrit.

Impatient, il tendit l'oreille, à l'affût d'un autre bruit que celui du type qui soulageait sa vessie juste à côté. Au début, il n'y en eut aucun. Et puis soudain, un froissement de papier.

Taehyung sourit ; la feuille et le stylo lui furent rendus.

"Non. Et toi...?"

– Jamais je ne pourrais t'en vouloir, ne put-il s'empêcher de dire tout haut.

Ému, il écrivit autre chose et renvoya le matériel à Jungkook sans se soucier de la chasse d'eau actionnée dans la pièce. Ils continuèrent ainsi quelques fois.

"Tu me manques."

"Toi aussi, Tae. Ce qui se passe en ce moment... Ce n'est pas ta faute, tu sais ?"

"Ça ne change rien que ce soit la mienne ou non. Je veux juste pouvoir t'aider à te sentir mieux."

– T'es vraiment bizarre comme gars, commenta l'élève en sortant de la cabine.

– Passe ton chemin, répondit Taehyung sans le regarder.

En position de grenouille et le visage baissé au plus près du sol pour entrevoir les pieds de Jungkook sous la porte, c'est vrai qu'il ne devait pas avoir l'air très finaud. Toutefois, il se foutait bien de son image. Il y avait des choses bien plus cruciales dans la vie. Alors, comme plus tôt, il fit un geste distant de la main pour l'inciter à déguerpir, et ne lui prêta plus aucune attention. L'autre grommela quelque chose d'indistinct, sans doute vexé. Pour autant, il finit par s'en aller sans faire d'histoire. 

La porte des sanitaires se referma dans un bruit sourd. De nouveau seul à seul, Taehyung reprit  aussitôt la parole :

– Kookie, parle-moi, je t'en prie. Dis-moi ce qui ne va pas.

Il patienta une seconde. Deux secondes. Puis la feuille réapparut devant ses yeux.

"Je ne peux pas en parler. Pas à toi."

– Pas à moi, lut-il tristement. Mais à quelqu'un d'autre, tu pourrais ?

Le silence s'intensifia, tout comme sa déception. Il aurait dû se douter que ses réjouissances seraient de courte durée. Cette fois-ci, il ne donna rien à Jungkook pour écrire. Il n'avait pas besoin de réponse, ni même d'une excuse supplémentaire pour broyer son estomac.

– D'accord, j'ai compris.

Sans plus attendre, il se releva, fourra le tout dans son sac et se dirigea vers la sortie.

– J'irai te trouver quelqu'un, dans ce cas.

𓅫

Taehyung avait pris le bus pour rejoindre Sinchon, un quartier connu pour ses nombreuses universités. Pour sa part, ce n'était pas une université qu'il recherchait, mais un lycée. Le lycée Jangmun. Il avait manqué de se perdre en venant ici. Malgré ses six mois dans la capitale, il lui restait encore beaucoup d'endroits à découvrir. C'est vrai qu'il avait passé son mois d'août dans les cartons, que ce soit dans sa nouvelle maison ou au magasin de ses parents. Et depuis sa rencontre avec Jungkook, il ne se déplaçait que de chez eux à l'école, en passant par le parc.

Après quelques mauvaises directions, il avait fini par se résoudre à mettre sa fierté et son sens de l'orientation défaillant de côté pour se fier à la technologie de son GPS, bien plus performant que lui. Et voilà qu'en une rue ou deux, il était enfin arrivé à bon port. C'était fou, tout de même, qu'il n'ait pas réussi à trouver un établissement scolaire aussi voyant. Celui-ci n'était certes pas aussi grand que le sien, mais il n'en restait pas moins imposant. Tout comme beaucoup d'autres de cette ville.

Devant les grilles ouvertes encadrées de haies, il traînait des pieds en faisant des petits tours sur lui-même. Il n'était pas très serein du fait qu'il avait séché sa dernière heure de cours pour venir là (même si sa mère serait d'accord avec lui pour dire que c'était pour la bonne cause). Ce n'était pas dans ses habitudes de faire l'école buissonnière, mais il fallait bien une première fois à tout. Et il était prêt à prendre des risques pour Jungkook.

Autour de lui, les élèves s'amassaient à la sortie, tous vêtus d'un uniforme différent du sien. Le blason du lycée Jangmun était sacrément cool, se disait-il en contemplant les fils dorés brodés au niveau des cœurs. Il préférait cependant la couleur de son propre ensemble. Une couleur qui lui allait bien au teint, et qui allait encore mieux à Jungkook.

Ses pensées revinrent rapidement à leur sujet d'origine et il se mit à observer les visages plutôt que les vêtements. Il ne savait pas trop si celui pour qui il s'était déplacé allait être là. Il priait pour ne pas s'être trompé d'horaire. Avec tous les cours optionnels et les différents clubs, c'était toujours compliqué de passer à l'improviste.

Au bout de plusieurs longues minutes, il commença à perdre espoir. Quand une voix l'appela :

– Taehyung ?

En entendant son prénom, il se figea. Il était bien là, dans son dos. Il ne s'était donc pas trompé. Maintenant, il ne restait plus qu'à lui faire face.

Avant de se retourner, il inspira profondément et prit sur lui pour se composer un sourire. Puis, il regarda le garçon venir jusqu'à lui sans se défaire de ses yeux bienveillants et plein de surprise. Comme toujours, il était parfait. Le genre de personne qui inspirait la confiance et sur qui l'on pouvait compter.

Taehyung était rassuré de pouvoir compter sur lui. Mais au-delà du soulagement qu'il éprouvait, quelque chose au fond de sa gorge le brûlait. Il avait l'impression d'avoir avalé une bouteille de vinaigre entière. Pourtant, ce n'était pas acide qu'il se sentait. Il se sentait amer. Et son cœur était âpre.

– Salut, Yoongi.

Toutefois, ses sentiments n'étaient pas importants. Il était venu là en toute connaissance de cause et il était prêt à prendre des risques et à faire des sacrifices pour secourir Jungkook. S'il y avait la moindre chance pour que Yoongi réussisse là où il avait échoué, il la saisirait.

– Je suis désolé de débarquer comme ça, mais Jungkook a besoin d'aide.

Quitte à renoncer à tout ce qui le rendait si spécial.

– Et tu es le seul à pouvoir l'aider.

Quitte à se faire remplacer. 


 𓆩𓆪

Bonsoir ! On se retrouve ce soir pour un chapitre qui m'a rendu toute tristounette. Pas facile de voir Jungkook péricliter comme ça. Il ne supporte même plus que Taehyung l'attrape par la manche. Parfois, je me demande pourquoi je m'inflige tant de peine mdrr. Cette histoire était censé être soft, bon sang ! 😭

Bon sinon, vous voulez rire ? Astëlya a encore fait une boulette et s'est foirée dans ses plans (comme c'est étonnant). Le chapitre aurait dû sortir hier soir, mais je me suis rendue compte que ma timeline était incohérente concernant les différents jours et mois que j'ai cités au cours de l'histoire, mais aussi que j'ai foutu deux semaines de vacances de Noël aux garçons alors que dans leur pays c'est deux mois ! Du coup, il a fallu que je modifie quelques indicateurs temporels pour que tout colle. Je n'ai cependant pas pu mettre les deux mois de congé, impossible de changer sans refaire tout le déroulé des évènements, alors j'en ai mis qu'un seul (un petit mix entre la France et la Corée, on ne le dira à personne).

J'espère mis à part ça que vous allez bien. Je vous embrasse fort.

Astëboulette

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