Chapitre 7
Les deux amies se réveillèrent et firent leur rituel matinal avant de se rendre en cours. Une fois devant les marches, elles virent la limousine du blond qui arriver. Marinette décida de l'attendre alors que Luna fit de même.
Quand Adrien descendit de la voiture, Chloé accourra et poussa Marinette qui tomba au sol avant de se pendre au cou du blond. Luna se mit en colère et aida son amie à se relever avant de s'avancer, furieuse, vers Chloé.
- Dégage Chloé !
- Non mais tu te crois où ? Tu sais qui je suis au moins ? Je suis la fille du maire et Adrichou est mon petit ami !
Le blond tenta vainement de se dégager. Quand Chloé serrait, elle serrait vraiment très fort et, en dépit de sa force, le jeune homme ne voulait pas blesser son amie d'enfance.
- Chloé ne dit pas de bêtises. Je suis déjà en couple.
- Oui, avec moi !
Le blond ouvrit la bouche mais Luna assena un bon coup de poing bien senti dans les côtes de la blonde, juste assez pour lui faire mal sans lui briser les os.
- Et moi ? Tu sais qui je suis ? Je suis quelqu'un qui ne te laissera plus marcher sur les pieds de quiconque parce que j'en ai les moyens et la force, et comme je ne t'aime pas, cela ne me pose aucun problème. Maintenant, dégage et que je ne te revoie plus tourner autour d'Adrien.
Elle tira Adrien vers Marinette avant de s'éloigner avec eux. L'acte de le brune fut très vite acclamé, autant que le rapprochement entre la bleutée et le blond. Évidemment, une rousse excitée courut vers ses deux amis et essaya de tous savoir sur la nouvelle relation entre Adrien et Marinette. Luna alla voir Rose qui discutait avec Juleka.
- Coucou les filles.
- S'lut.
- Salut Luna. Ils sont si mignons tous les deux ! Se pâma Rose en regardant les deux héros.
- Je sais. Dis-moi Rose, faut qu'on parle détails pour ta fête. Tu as une restriction quant aux chansons ?
- Le principal, c'est que tu t'amuses Luna. Si tu t'amuses, tous le monde s'amusera. Les émotions sont contagieuses. Alors choisis les chansons que tu veux. D'ailleurs, je veux pas être indiscrète, mais pourquoi ta mère est riche ?
La brune hésita. Devait-elle leur dire ou pas ?
- Vous promettez de ne rien dire à personne ?
Les deux amies hochèrent la tête.
- Eh ben, ma mère c'est Mia Valenté, la grande chanteuse espagnole...
- Ma mère adore ses chansons, dit Juleka.
- Donc c'était toi la jeune fille qui reprenait ses titres ?
- Euh ouais mais j'écris mes propres chansons sauf que j'ai l'impression que ma mère me croit incapable de composer un truc bien.
- Dans ce cas, profite de cette opportunité. Tu les connaîtras tous, ou presque. Et Chloé et Sabrina n'y seront pas.
- Tu as raison.
- Tu nous fais une petite impro ? Demanda Rose.
- Maintenant ?
- Si tu veux bien.
- Je... je sais pas...
- De quoi ?
Luna se retourna et vit Alya, Adrien, Nino et Marinette qui s'approchaient.
- Rose m'a demandé de lui faire une petite impro mais je suis pas sûre...
- Une impro ? Donc tu chantes ? Oh c'est trop cool ! Je suis sûre que tu chantes trop bien ! Je suis certaine que cela fera un carton sur le blog du lycée.
Luna pâlit. Tous ce passait beaucoup trop vite. Voilà pourquoi elle ne voulait pas chanter en public depuis qu'elle était en France. Elle ne veut pas qu'on l'aime pour son talent mais pour ce qu'elle est vraiment.
- Je pense que c'est pas le moment Alya ! Répondit Marinette sur un ton ferme.
- Mais je suis sûre qu'elle chante trop bien !
- Alya ! Tais-toi. Elle était pas emballée déjà de chanter pour la fête de Rose ! Alors ferme-la ! Répliqua la bleutée.
- Bon ok...
La brune se mit soudainement à respirer beaucoup mieux alors que la sonnerie retentit. Leur premier cours était espagnole et ils corrigèrent l'exercice qui était à faire pour le jour-même. Lorsque le professeur reprit le cours, la brune se plongea dans ses pensées. Elle devait choisir des chansons pour la fête de Rose et créer des chorégraphies allant avec. Elle avait déjà ses danseurs qui la suivait quand elle changeait de pays. Elle était assez proche d'eux et ils avait toujours poussé la jeune fille à croire en elle. Cette fête était l'opportunité pour montrer la vraie Luna aux yeux des camarades de classe et des amis de Rose. Cela promettait d'être une belle fête.
- MADEMOISELLE VALENTE !!!
La brune sursauta vivement et tourna son regard vers le professeur.
- Oui monsieur ?
- Auriez-vous l'obligeance de suivre mon cours ?
- Euh oui bien sûr, fit la brune en rougissant vivement.
Écoutant d'une oreille distraite le cours, elle inscrivit des notes sur une feuille qui traînait dans son classeur, comme si c'était une partition. Elle fredonna doucement la mélodie qu'elle avait noté. Cela cadrait très bien avec une de ses chansons qui n'avait pas encore de musique. Concentrée, elle ne vit pas l'heure passer et signaler la fin de la première heure. L'heure suivante était l'heure de maths avec un contrôle prévu.
Alors qu'Adrien et Luna finirent avant la fin de l'heure, il fallut plus de temps à Marinette qui eut une illumination dix minutes avant la sonnerie et s'empressa d'écrire les réponses sur sa feuille de copie.
Lorsque la cloche sonna, ils rendirent docilement leur feuille avant de sortir. La brune s'éclipsa discrètement et alla dans la salle de musique. Un piano trônait dans un coin de la pièce et un ordinateur était allumé sur un bureau. Elle déposa son sac et sortit une clé USB avant de lancer une des musiques.
https://youtu.be/NPxitMdIKWY
Occupée à chanter comme si elle était seule, elle n'entendit pas Adrien entrait et s'installait derrière la batterie pour l'accompagner. Elle ouvrit les yeux et vit sa classe au complet, sauf Chloé et Sabrina.
- Qu'est-ce...
- Tu avais disparu et on s'inquiétait alors on t'a cherché dans toute l'école, fit Marinette. Et puis, on t'a trouvé ici et Adrien a voulu t'accompagner à la batterie et j'ai pas pu l'empêcher.
Luna respira profondément plusieurs fois afin de calmer la vague d'angoisse qui grondait en elle.
- C'est rien. Je vais ranger le matériel et j'arrive.
Sa classe partit sauf Marinette et Adrien qui l'aidèrent à ranger ce qui avait été déplacé. La cloche finit par sonner la fin de la récréation et les adolescents durent se résigner à aller en cours de français, une des matières où la brune était assez en retard, durant deux longues heures. Ils s'installèrent et madame Bustier leur demanda de faire les exercices page cent du manuel. Dès la lecture de la consigne du premier exercice, la brune fronça les sourcils. Elle tapota l'épaule de Marinette qui se retourna.
- Mari, c'est quoi une métaphore ?
Devant le ridicule de la question, Mari eut envie de rire mais se mordit violemment la joue pour s'empêcher de pouffer. Elle ne voulait pas vexer son amie.
- C'est lorsque tu compares quelques chose à une autre chose sans utiliser « comme », « tel que » ou « semblable à ». Par exemple, dans la phrase « La blonde venait de se prendre la porte. », « se prendre la porte » est une métaphore. La fille ne s'est pas vraiment prit la porte dans la tête, on l'a juste viré du cours. C'est une des principales figures de style à connaître par cœur (NDA : entre nous, je ne les connais pas toutes, j'en confonds plusieurs). Tu devrais le savoir, quand tu écris tes chansons, tu en fais sans t'en rendre compte.
- Euh oui sûrement. Merci Ma...
- MESDEMOISELLES, SI VOUS VOULEZ PARLER, SORTEZ DE MON COURS ! Hurla la professeure.
- Madame je demandais juste à Marinette quelque chose que je ne connais.
- Oh je vois. Dans ce cas, tant que vous ne dérangez pas les autres, vous pouvez.
Madame Bustier se rassit sur sa chaise et reprit la correction des tests qu'ils avaient fait la veille. Comme les exercices n'étaient que des révisions, Marinette finit assez vite et aida Luna à comprendre les consignes, ce qui permit à la brune de les finir elle-aussi.
- Merci Mari. En fait, c'était trop facile.
La bleutée lui sourit puis se retourna pour dévorer du regard son beau blond. La brune, quant à elle, continua la composition des chansons pour la fête de sa blonde amie.
La cloche sonna et Nino alla fermer la porte le temps que les autres élèves entrent dans leur classe. Madame Bustier leur rendit leurs tests et Luna eut un coup au moral en voyant sa note : dix sur cent. C'était sûrement la pire note de la classe. Elle n'y pouvait rien, quand elle a quitté l'Espagne, ils étaient en train d'apprendre à former le subjonctif. Ou serait-ce le conditionnel ? Elle était très en retard sur la langue française. Même si elle écrivait des chansons en français, elle n'utilisait que des trucs qu'elle avait appris. De toute manière, elle n'écrivait que très peu de chansons dans cette langue, elle privilégiait l'anglais et l'espagnol qu'elle maîtrisait parfaitement.
- Luna, ce n'est rien. Il y a des cours de soutien le soir dès la semaine prochaine si tu veux, fit madame Bustier.
- Ouais je crois que c'est la meilleure option...
La professeure continua ensuite le cours en prenant le temps de venir expliquer à Luna ce qu'elle ne savait pas. La cloche finit par sonner, signalant la fin des cours pour ce mercredi. Chacun rentra chez soi et Marinette récupéra ses affaires avant de rentrer chez elle. La brune mangea puis alla chercher ses patins turquoises pour aller patiner en ville. Dans un parc, elle exécuta quelques figures avant de reprendre sa route en patinant à travers ce même parc. Patiner lui libérait l'esprit et lui changeait les idées.
- Hey Luna !
La brune s'arrêta puis se retourna. Elle vit des deux coéquipiers patinaient vers elle.
- Salut vous deux ! Adrien, ton père t'a permis de sortir patinait ?
- Euh ouais mais le Gorille me suis, dit-il en désignant le garde du corps à une dizaine de mètres derrière lui.
- Je ne savais pas que tu patinais si bien.
- Attends, patiner dans les rues de Sevilla avec la musique espagnol en fond, c'est tellement bien. C'est magique. Enfin, surtout quand tu es avec tes amis mais je n'ai jamais eu le plaisir de faire cela avec mes amis.
- Ouais, mon cousin m'en a parlé. Il paraît que c'est tellement incroyable que cela en devient indescriptible.
- Et il a bien raison. Mais je ne crois pas avoir déjà rencontré ton cousin alors que je suis née là-bas. Il s'appelle comment ?
- Logan Balsano. Son père était le frère de ma mère.
- Jamais entendu parler. En même temps, je suis plutôt renfermée depuis quelques années . Depuis la mort de mon père en fait. Il m'encourageait tous le temps à faire ce que j'aime, en dépit des paroles de ma mère. Mais depuis sa mort, je suis un peu la marionnette de ma mère quant il s'agit de faire ce que j'aime. Elle me laisse beaucoup de libertés mais quand il s'agit de ce que je veux faire comme métier par exemple, c'est elle qui tire les ficelles.
- Oui moi aussi mais je suis resté moi-même au fond. C'est le principal.
- Ouais mais ce n'est pas que à cause de cela. En fait, c'est surtout à cause d'une fille pire que Chloé. Tous le monde s'est mis à me fuir dès la sixième. On aurait dit que j'avais la peste bubonique.
- Je comprends mieux pourquoi tu m'as dit que l'Espagne n'était pas ta maison, fit pensivement Adrien.
- Ouais. Mais je crois avoir trouver ma maison en fin de compte. C'est ici, avec mes amis. Je me sens vraiment bien à Paris.
- Et nous, on est ravi que ce soit le cas. Avec toi à nos côtés, le Papillon a du soucis à se faire, fit Marinette en faisant un clin d'œil.
Luna rougit en rependant à ce qu'elle avait fait le matin-même. Elle n'y était pas allée de main morte avec l'irascible fille du maire.
- Parles-nous un peu de Logan, dit Luna à Adrien.
Ils se remirent à patiner tranquillement dans le parc en papotant.
- C'est un patineur professionnel. Si vous le voyez patiner, c'est juste incroyable. Je pense que Luna et lui ferait un bon duo.
- T'exagères Adrien. Je ne suis pas patineuse professionnelle. En plus, j'ai appris seule. On fait la course ?
Elle accéléra jusqu'à les distancer avant de se retourner en continuant à patiner. Elle pique derrière avant de faire un saut en tournant sur elle-même. C'était une figure complexe qu'elle maîtrisait parfaitement et ses amis furent plutôt étonnés.
https://youtu.be/r4Gotbn9LTU
- Luna, tu sais ce que tu viens de faire là ? Fit Adrien.
- Ouais je sais. Mais c'est une figure plutôt simple.
- Non pas du tout. Cela fait quelques années que Logan essaie de me l'apprendre mais je n'ai pas encore réussi à la faire.
- Tu plaisantes ?!! Il ne m'a fallut qu'un mois pour la maîtriser.
- Tu as beaucoup de talents Luna. Et je suis sûre que tous les invités penseront pareil, dit Marinette.
- Je veux bien vous croire les amis. Je devrais peut-être rentrer. J'ai encore du travail qui m'attend pour la fête de Rose.
- D'accord, on se voit demain.
- Bye !
La brune patina à toute vitesse jusque chez elle. Elle monta quatre à quatre les marches des escaliers et se mit derrière son bureau où reposait les différents partitions et paroles afin de se remettre au travail.
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