3.

-Quoi ? Demandais je face à cette impertinente.

Elle était vraiment attirante, néanmoins ce n'était pas le moment de me préoccuper de cela. Je gardais mon attitude sérieuse, surtout après cette provocation. Elle finit par me répondre mais pas comme je m'y attendais:

- Je suis d'accord avec vous par rapport à mon ancien travail. Si je ne changeais pas maintenant je n'aurais jamais changé!

Elle venait de changer de sujet sans aucune honte. Je n'en revenais pas. Je voyais l'assurance qu'il y avait en elle. Je constatais cependant qu'elle ne semblait pas très réceptive à mon charme. Je lui exprimais ma vision des choses pour garder le contrôle de la conversation :

- J'admire les gens qui ont le courage de vouloir faire bouger les choses dans leur vie pour qu'elle soit meilleure. Beaucoup de personnes se lamentent sans pour autant faire en sorte de s'en sortir en se battant. Je vous félicite !

Je savais de quoi je parlais, j'avais monté cette entreprise seul.

- Merci, dit-elle sans s'empêcher de sourire.

Son éblouissant sourire lui donnait un atout indéniable. Savait-elle le charme qu'elle dégageait ou était-elle une femme sans défense? Elle m'intriguait pas seulement à cause de sa ressemblance avec un des démons de mon passé, au-delà de cela elle semblait dégager une aura de mystère tout à fait intriguante. Un silence se prolongeait par ma faute, il était temps de reprendre le questionnaire que j'improvisais totalement.

- Pourquoi avoir choisi mon entreprise ?

À quel moment la situation avait elle dérapé pour que je me préoccupe de cela? Je lui sortis mon sourire le plus carnassier.

- Je sais que c'est une entreprise en pleine croissance qui laisse une chance principalement aux jeunes, annonçait- elle.

Je me sentant fière de cette mesure. Aider les jeunes me tenait vraiment à cœur, ils étaient l'avenir de la nation. Je lui laisserais bien une chance à elle aussi...

- C'est vrai vous êtes bien renseigné! Et cela ne vous dérange pas de travailler avec un homme ?

Je souriais à pleine dent.

- Oh non, bien au contraire, avouait- elle avec un regard malicieux. J'ai toujours eu un faible pour les jeunes hommes ambitieux.

Est ce qu'elle me draguait ouvertement? Dire que je n'avais fait cela que pour la déstabiliser. Est ce qu'elle pensait à moi en disant cela? J'apprécierais la couleur de ses yeux qui laissait voir toutes les émotions qu'elle ressentait. J'avais l'impression de lire en elle comme dans un livre ouvert.

- Madame Dixon, vous êtes engagé! Bienvenue dans ma société! Ma secrétaire va vous faire un débriefing dès maintenant. Nous partons pour Bordeaux dans quatre jours

Je prétendais avoir décidé cela suite à notre conversation alors que tout était déjà joué d'avance.

- Merci Monsieur Jenson. C'est un honneur de travailler pour vous! Je me montrerais digne.

Elle semblait heureuse. Moi aussi ma belle, je pesais le pour et le contre si je devais tenter le tout pour le tout. Je savais pourtant que ce n'est jamais une très bonne idée, les relations au bureau. J'étais quand même joueur, je n'avais pas peur de me bruler et je ne dirais pas non pour une femme dans ma vie en ce moment. Toutes ces raisons me laissait me demander: pourquoi ne pas allier l'utile à l'agréable. Il n'y avait donc aucune raison de ne pas tenter. J'accrochais son regard, lui fis un sourire carnassier et dit:

- De rien! Sinon vous faites quelque chose ce soir?

Mon regard était le plus charmeur de ma panoplie et mon plus beau sourire était de sortie. Elle semblait mal à l'aise suite à ma proposition et finit par répondre:

- Je dois aller manger chez mon frère!

Non, je n'arrivais pas à croire qu'elle n'ait pas sauté sur l'occasion. Aucune autre n'aurait refusé, manger avec milliardaire cela fait rêver non ? Cette femme était vraiment surprenante, elle ne semblait pas attirer par l'argent contrairement à tant d'autre. Elle montait dans mon estime sans aucun doute. Je repris mon expression de visage favorite celle avec un sourire confiant montrant que je maitrisais la situation, ce qui n'était pas du tout le cas.

- Tenue classe obligatoire pour les jours de travail, surtout que vous m'accompagnerez à partir de maintenant avec Madame Brown dans mes déplacements. Un seul retard et vous êtes virés.

Je ne me laissais pas abattre par son refus.

- À demain, Monsieur, me dit-elle avec un grand sourire.

Elle sortit de la pièce et j'observais sa démarche rapide, ses courbes et surtout son postérieur. Non mais sérieusement, je n'allais pas pouvoir lutter contre son charme. Je sentais que sa présence au sein de mon entreprise allait rendre les choses bien plus intéressantes.

€♡€

Je n'avais pas vu Nora Dixon de la journée, son premier jour dans mon entreprise s'annonçait chargé. Je ne l'avais pas embauché pour ne rien faire après tout. Je n'arrivais toujours pas à me remettre de son incroyable ressemblance avec celle qui m'avait brisé le cœur quelques années plus tôt. Elle m'intriguait beaucoup pour ça et par son refus de m'accompagner hier soir. Je n'avais plus eu de véritable petit amie depuis l'amour de mon enfance. Elle avait préférer me quitter quand je lui avais exposé mon rêve fou de monter une entreprise si jeune. Je ne sais pas ce qu'elle devenait et si elle était au courant de ma réussite. J'avoue que je commençais à me sentir seul. À quoi bon être riche si on ne peut le partager avec une famille? Je n'en avais plus sauf mon frère.

Je me remis à penser à mon nouvelle sous secrétaire. Ma secrétaire et elle avaient passé leur temps à visiter le building en passant de service en service. Il en existait beaucoup, ils avaient donc fait ça toute la matinée. Ensuite, ils avaient dû se mettre au travail pour préparer notre voyage dans la capitale française du vin, Bordeaux. Ce déplacement visait la signature d'un contrat avec un producteur permettant ainsi d'ouvrir une nouvelle gamme de vin. Le gout de celui ci viserait un marché féminin. J'avais tant rêvé de ce projet et enfin il allait pouvoir se réaliser. La joie de créer de nouveau projet, une de mes ambitions qui se concrétisait de nouveau. Je relisais une nouvelle fois les papiers important pour ce projet. J'avais passé la journée dessus, il était temps d'arrêter pour moi. Je regardais l'heure, dix-neuf heures. Je pris mon trench sur le porte manteau à l'entrée et récupéra le dossier sur lequel je travaillerais ce soir. À ce rythme-là de travail, j'aurais bientôt besoin d'un troisième secrétaire. Je ne me plaignais pas, je n'avais rien de prévue pour la soirée.

Je me préparais pour me mettre en route et ainsi rejoindre mon frère au cours de boxe. Une personne frappa à la porte de mon bureau troublant mon départ. Nora Dixon fit son entrée, plus attirante que jamais. Il était certain qu'elle avait fait un tour chez le coiffeur la veille car sa coupe de cheveux bruns était désormais impeccablement coupé et surtout légèrement plus courte. Je la détaillais des pieds à la tête, son corps, son visage ainsi que ses yeux si fascinant. Je ne pouvais m'en empêcher, j'étais célibataire depuis bien trop longtemps. Elle me laissait faire sans broncher. De plus, elle semblait prendre la pause, tel un mannequin de magazines. J'avais face à moi un loup déguisé en agneau. C'était quasiment une certitude qu'elle connaissait la valeur de son pouvoir de séduction.

- Madame Dixon, que puis-je faire pour vous?

Je m'étais rapproché un peu plus près d'elle. Son charme paraissait magnétique.

- Madame Brown voudrait savoir ce qu'il faut prévoir comme logement à Paris. Où allons-nous coucher? Dit-elle un sourire carnassier aux lèvres.

Pourquoi avais-je la cruelle impression que le mot "coucher" avait un double sens? Soit j'étais en manque soit elle jouait.

- Nous logerons dans mon appartement. Il y a trois chambres qui sont toutes insonorisées, répondis-je avec un regard de braise.

- Tout cela me semble parfait! Très bien, je cours prévenir Madame Brown.

- Vous n'avez besoin de rien d'autre ?

Un petit tour dans mon lit ne vous dit rien, Madame Dixon ?

- Je pense que c'est tout pour le moment ! Bonne soirée à vous!

Pour le moment, oui mais ce n'est que le début. Elle partit non sans m'avoir fait un dernier sourire. Il me semblait avoir surpris un clin d'œil également, avais-je rêvé ? Ce n'était pourtant pas mon genre de me faire des films.
Je n'avais plus de doute sur la question s'elle aimait jouer ou non. Je n'y croyais plus du tout. En tout cas, cette idée de chambre insonorisée tombait à pic. Ce voyage allait me permettre de régler deux affaires pour le prix d'une. Elle était mon attraction du moment, j'avais besoin de ce genre de distraction pour ne pas m'ennuyer dans ma vie de solitaire. Je passais mon temps à travailler et je n'avais pas beaucoup le temps à accorder à des loisirs.

Je me dirigeais vers la salle de boxe, j'étais en retard de quinze minutes, Emile n'allait jamais en revenir. Je pouvais accuser cette Nora, elle m'avait perturbé en m'empêchant de partir à l'heure. Il ne fallait pas que je perde mon objectif de vue. La carrière d'abord, les femmes ensuite. Je mis le pied sur l'accélérateur.
Une fois que je m'étais garé devant la salle en plein seizième arrondissement, je remarquais directement mon grand frère debout sur le trottoir avec une mine inquiète. À peine descendu de la voiture, il se précipita vers moi et me regardait de haut en bas.

- Qu'est ce qui te prend, Emile? Le taquinais je.

Il ne réagissait jamais comme cela.

- J'ai cru que tu avais eu un problème vu ton retard peu habituel... Surtout que j'ai vu une voiture de pompier passer.

J'avais envie de rire face à sa réaction légèrement disproportionnée. Je n'étais jamais en retard, néanmoins un certain dicton dit qu'il ne faut jamais dire jamais.

- Je n'ai que dix minutes de retard, tu ne trouves pas que tu exagères!

Mon frère était un peu trop coincé.

- Hum cela ne te ressemble pas du tout!

Il semblait encore réfléchir à la situation. Le sujet était clos à mes yeux alors je lui dis :

- Je sais, bon allons y maintenant!

La salle était vide, je payais pour une séance privée, rien que pour nous deux. On pouvait ainsi discuter en paix de tout et n'importe quoi. Surtout que c'était vraiment notre moment de la semaine entre homme. Ces instants-là comptaient beaucoup pour moi, il était mon seul ami. J'étais terriblement solitaire. On se dirigeait vers les vestiaires pour se mettre notre tenue. J'annonçais à Emile:

- Je pars à Bordeaux dans trois jours! Tu sais le projet dont je t'avais parlé pour la nouvelle gamme de vin, ça y est! Je vais signer avec les investisseurs! Je pars pour une semaine.

Je ne pouvais m'empêcher de cacher mon enthousiasme. Ces moments de laissé aller étaient rares, seule mon frère y avait droit. Je ne montrer que rarement tel que j'étais vraiment. Je ne pouvais pas me le permettre dans le monde des affaires où le sérieux était de mise. C'était dommage, j'aimais rire mais je ne le pouvais pas souvent.

- Félicitations, je suis fier de toi! Le fait de voyager me fait rêver, je n'ai même pas de quoi payer un voyage à ma famille!

- Tu sais bien que tu peux partir quand tu veux! Je te paye tout si tu le souhaites.

- Je sais très bien. Cependant, je ne veux pas dépendre de toi !

Je voulais vraiment lui offrir tout ce dont il rêvait. J'avais parfois du mal à lui dire qu'il comptait pour moi. Les cadeaux et attentions envers lui et sa famille étaient pour moi une façon de lui faire comprendre. Il ne voulait jamais de ces présents malheureusement. La fierté masculine dans sa splendeur.

- Je comprends ! Si tu changes d'avis, n'oublie pas que ce n'est pas un souci pour moi!

- Oui merci mais ce qui me ferait vraiment plaisir, c'est que tu te réconcilies avec papa et maman!

€♡€

J'attends vos commentaires. Est ce que vous avez envie de savoir la suite?

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