C H A P I T R E 7 : S T U P É F I X
Le soleil était haut perché dans le ciel des Pyrénées quand Béatrice ouvrit les yeux. Elle s'étira, puis regarda autour d'elle. Personne. Le dortoir était complètement vide. Ses draps volèrent, son livre et sa baguette tombèrent. Béatrice se précipita vers la salle de bain de laquelle elle sortit quelques minutes plus tard, l'allure irréprochable. Une fois sa baguette et son livre dans son sac de cours elle se rua vers la sortie. Les couloirs, eux aussi étaient vide « quelle heure est-il ? quelle heure est-il ? » Murmurait-elle en cherchant son horloge parlante.
— treize heure vingt ! Cours de potion ! s'exclama l'horloge.
— Bien merci, répondit Béatrice comme si l'objet avait le pouvoir de la comprendre.
Elle courut dans les allées lumineuses du palais. Même si elle savait que se comportement était punissable, elle n'avait désormais plus rien à perdre. « Tu as déjà raté deux cours Béatrice, comment cela est-ce possible ? » se répétait-elle en sillonnant les buissons des jardins. Elle passa devant le lion qu'elle ne salua même mais à qui elle lança de l'engrais.
C'est en arrivant à hauteur de la serre principale qu'elle remarqua une ombre étrange. Recroquevillée sur elle même, celle-ci semblait chasser quelque chose. Intriguée, Béatrice s'arrêta.
— TREIZE HEURE TRENTE ! Treiiiiize heure trente ! COURS DE POTION ! Couuuurs de potion ! hurla l'horloge de toutes ses forces
— Assez ! s'exclama Béatrice en dissimulant l'objet entre ses livres
— De toute manière cela ne se fait pas d'arriver au milieu d'un cours n'est-ce pas ? Je serai à l'heure pour le suivant, promis... murmura-t-elle en s'approchant de l'ombre curieuse
— S'il te plait Jacky, rentre, disait une voix douce Je t'assure que ça te plaira !
Un couinement se fit entendre.
— C'est bien mon ami, encourageait la voix tu verras il y a une tonne de choses qui brillent et scintillent à l'intérieur, tu t'y plaira !
Un bruit sourd résonna, suivit d'un cliquetis métallique. L'ombre souffla.
— Et un de plus ! dit-elle avec une pointe de fierté
— Norbert ? se hasarda Béatrice
L'ombre se figea, puis pivota sur elle même. Il s'agissait bien de lui, qui pourrait être dans un coin pareil à une telle heure à part notre cher Dragonneau ? Le visage du jeune garçon dont les traits étaient tiré par ce qui semblait être de la peur se détendirent. Il eu un petit rire.
— Tu deviens fou Norbert, dit il en attrapant sa valise et ses parchemins
Vexée, Béatrice se mit sur le chemin du jeune homme qui la traversa sans aucune difficulté. Alarmée elle se mit à toucher son visage et ses vêtements, tout semblait parfaitement normal, comment cela venait-il de se produire.
— Norbert ! cria-t-elle, Arrête toi Norbert ! S'il te plait !
Le concerné se retourna, regarda autour de lui puis s'éloigna d'un pas pressé. Frustrée Béatrice le suivit jusqu'au coeur du palais.
— Norbert, aide moi je t'en prie, l'implora-t-elle pour la troisième fois.
Le jeune homme s'arrêta et sortit sa baguette, il la pointait dans des directions complètement aléatoires sans savoir qu'en réalité, Béatrice se trouvait juste en face de lui. Il savait que quelqu'un le suivait, l'oreille tendue il attendait le moindre bruit pour attaquer.
Des larmes coulant sur ses joues, Béatrice s'adressa une dernière fois à Norbert
— Ne fais rien s'il te plait, c'est moi Béatrice
— Je ne vous crois pas, finit-il par déclarer , qui êtes vous réellement ? demanda-t-il d'un air hésitant
Cette fois-ci, la tristesse et la confusion laissèrent place à une colère incontrôlable. Béatrice pointa sa baguette sur Norbert.
— Incendio ! Stupéfix !
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