Partie 7.1 - Par Juliabakura
Partie 7
Par Juliabakura
Un B.O.B souffreteux venait d'être tiré par ses compagnons jusqu'au haut du Manoir volant, épuisé. Ce dernier pleurnicha à voix basse.
— Je crois que j'ai trop tiré sur la corde...
Sa remarque fit sourire ses compagnons. Le demi-diable se tourna vers le paladin, le regard suppliant.
— Théo, tu n'aurais pas un petit sort de soin pour moi ?
— J'ai plus de mana, répondit simplement l'inquisiteur d'une voix claire et sans émotion.
Le mage, bien que limité vitalement, lui répondit en gémissant.
— Théo... Théo, je suis mage. Je suis mage... Je peux sentir la psyché chez les autres. Mais je n'ai pas besoin d'utiliser ce pouvoir pour savoir que tu te fous de ma gueule.
Grunlek et Shin rirent de la situation, qui bien que handicapante pour le mage, était toujours aussi drôle à voir.
— Oh, t'es un costaud, tu vas bien là. Hein ! Allez ! enchaîna le paladin, qui donna une tape maladroite sur l'épaule du mage.
Malgré ce spectacle hilarant, les aventuriers se décidèrent enfin à progresser. Ils purent voir une lumière en demi-teinte se dessiner dans cette immense cave, par l'entrée par laquelle ils étaient arrivés. Les plus observateurs d'entre eux entendirent un bruit métallique retentir non loin.
Théo, qui n'avait que faire du mage, avança pour avoir plus de visibilité. Balthazar lui s'accrocha à son armure, désespéré.
— Y a des trucs urgents d'abord, râla l'inquisiteur en lui tournant le dos.
— Mais soigne le ! argua Grunlek, très amusé par la situation, mais toujours bienveillant.
Théo leva les yeux au ciel et fit demi-tour. Il attrapa Balthazar par la nuque pour le redresser, un peu à la manière d'une maman chat.
— Je te préviens, j'utilise pas toute ma magie, grogna-t-il, ne désirant pas gaspiller son énergie pour ce qui est pour lui, une hérésie ambulante.
Grunlek rit en voyant que, malgré ses pouvoirs de soin, le paladin restait fidèle à lui-même : être l'ours du groupe, réduisant en miettes les espoirs du demi-diable qu'il avait fini par le considérer comme un ami. Le nain et le demi-élémentaire soufflèrent, fatigués de les voir se comporter comme des tsunderes.
— Arrête ça ! râla le guerrier. Arrête de me regarder avec tes yeux de chien battu. Je t'aime bien, d'accord ? se défendit le paladin face aux plaintes du mage, sur un ton passif-agressif qui contredisait son compliment. Mais ma psyché je l'aime mieux que...
Théo n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que Shin et Grunlek gloussèrent légèrement à cette franchise à toute épreuve. Avec mauvaise foi, le paladin finit par user de sa magie pour soulager enfin les douleurs du mage, qui avait bien du mal à se remettre de son aventure.
— Je revois les couleurs putain, sourit le mage, heureux d'avoir éviter la morsure des serpents, mais pas complètement remis de s'être mangé le mur.
— On avait pas des herbes médicinales pour le soigner, au fait ? demanda le paladin, contrarié d'avoir gâché sa magie.
— Non, Théo, soupira Grunlek. Arrête de te trouver des excuses et soigne-le qu'on en finisse.
Le paladin vit de loin, dans un coin de la cave, du matériel d'alchimiste qui pourrait peut-être aider le mage à reprendre de la vigueur.
— Regarde B.O.B ! l'appela-t-il comme on appâte un chien. Bois des flacons bizarres !
Le nain et le rôdeur pouffèrent à nouveau de rire, sous le regard condescendant du pyromage, vexé.
— Merci Docteur Théo ! ironisa le mage, avant de reprendre d'une voix plus sérieuse. Non, sans déconner, merci d'avoir user de ta mana pour soigner mes blessures. Au moins je peux respirer, c'est déjà ça de pris.
Leur tirade aurait pu s'arrêter dans cette élan de gentillesse qu'offrait le demi-diable, mais c'était mal connaître le paladin qui osa rajouter une couche en râlant.
— Mais si je ne l'avais pas fait, tu m'aurais fait chier tout le reste du temps.
— Ah bah oui, évidemment. Parce que tu aurais été un monstre sans cœur, c'est logique, sourit le mage, narquois.
Shin et Grunlek se disaient que finalement que le paladin était peut-être plus machiavélique que le diable en personne. Tandis que B.O.B se traînait vers le matériel d'alchimie, Théo s'intéressa à un coffre visible, à l'exact opposé de là où se dirigeait le mage.
— Il est sûrement piégé... l'avertit le mage en le voyant du coin de l'œil.
— Mais je ne veux pas l'ouvrir, indiqua le paladin. Juste le regarder. De près. Et peut-être l'ouvrir.
Alerté par l'interaction du mage et du paladin, les sens de rôdeur de Shinddha prirent le dessus. Il s'avança pour dépasser le paladin et être plus proche du coffre, afin de l'analyser avant que la puissance bourrine du paladin n'entre en action. Shin entendit un bruit très succinct de chaîne derrière le coffre, ce qui le fit s'arrêter net. C'était subtil, trahissant une présence. L'éclaireur identifia deux dangers potentiels possibles, le premier venant de son propre allié, Théo, sur le point de donner un gros coup de pied dans le coffre, comme il avait défoncé la porte dans un piège précédent, mais il se rappelait également l'avertissement de l'homme qu'ils avaient sauvé, qui les avaient prévenu de possibles visiteurs indésirables dans le manoir. D'ailleurs, le mage s'était rappelé lui aussi de cette information, s'arrêtant dans sa marche pour hurler à son ami de reculer. Shindda l'avait fait instinctivement (sans connaître qui de son allié ou de son possible ennemi, il devait se méfier le plus). Dans tous les cas, il allait se préparer à générer une flèche de glace.
Grunlek qui était en train de récupérer la corde et le grappin entendit les avertissements de Balthazar et vit le petit mouvement de recul de Shin. Il déploya son bouclier, s'attendant à recevoir une possible attaque. Tous attendaient de voir si la menace se confirmait devant eux, soit par la lueur de Théo, ou par l'apparition de ce danger.
Balthazar continua sa marche vers les flacons, en évitant avec soin les fenêtres, méfiant. Il décida de s'asseoir sur la caisse, en vérifiant qu'elle n'était pas dangereuse, afin de se reposer cinq minutes avant de nouveaux problèmes. Il prit le temps de souffler et se calmer, complétement incapable en l'état de pouvoir agir face à un quelconque danger, n'ayant de toute manière aucune énergie pour pouvoir aider ses compagnons.
Shin avança prudemment, à la recherche de leur prochain adversaire, le fameux orque à deux têtes dont le survivant du manoir leur avait parlé. La créature n'avait peut-être pas encore remarqué leur présence et l'éclaireur se doutait bien que Théo n'avait qu'une idée : attaquer, ce qui pourrait bien les propulser un peu plus dans la bouse. Cela dit, si une telle créature se trouvait derrière le coffre, Théo l'aurait sans doute déjà remarquée.
Théo, lui, avait cessé de chercher une logique à tout ce qui se passait depuis qu'ils avaient vu un manoir voler au-dessus de leur tête. Le coffre faisant du bruit ne lui paraissait pas plus suspect que le reste. Il semblait être le seul à le penser, près à attaquer préventivement, au vu des regards désapprobateurs de Grunlek et Shinddha. Si le mage était à leur côté, il lui aurait supplié, comme à son habitude, de planifier ses actes. Ou comme l'aime à résumer souvent Grunlek : réfléchir, et seulement après agir. Mais c'était peut-être trop lui demander. Tout ce que voulaient les compagnons du paladin, c'était que le guerrier illumine la pièce afin de détecter si oui ou non, il y avait un danger. Ni plus, ni moins.
Le paladin finit par céder aux regards... Du moins à demi-mesure. Il illumina en effet la pièce, mais alla pour donner également un coup de pied dans le coffre. Au loin, B.O.B, voyant la préparation de la démarche du paladin, lâcha des larmes d'exaspération qui coulèrent sur ses joues, en comprenant qu'ils n'arriveraient jamais à résonner le paladin. Théo donna son coup de pied, faisant reculer le coffre de quelques mètres, les aventuriers entendirent un bruit sourd derrière. L'objet revenait sur Théo et Shin a une vitesse inouïe.
— Je vous avais dit que c'était un danger ! râla Théo en voyant le coffre arriver.
Un peu plus loin, alors que Balthazar se frottait les yeux d'exaspération, Grunlek imagina le paladin rattraper et renvoyer le coffre sur leur assaillant, à la manière de ce jeu nain connu sous le nom de ping-pong. Peut être existait-il une version plus énervée dans la église de la lumière, avec des paladins se renvoyant des coffres ? Mieux valait en rire qu'en pleurer.
Shin esquiva le coffre, en effectuant un salto arrière, sur ses gardes depuis qu'il avait entendu les chaînes. Il se réceptionna parfaitement et recula, pour défendre. Pour Théo, cependant, le mot « esquive » était également absent de son dictionnaire. Il ne bougea pas d'un millimètre, et attrapa le coffre à deux mains facilement.
Face à l'inconscience de l'action du Paladin, Balthazar lâcha son bâton. Si la situation n'était pas aussi critique, il aurait sauté par la fenêtre face à cette chance inouïe qu'avait le paladin en ces temps de crises. Car ce dernier le rendait fou. Toutes les actions illogiques du paladin réussissaient. S'il y avait un dieu dans ce foutu Cratère, il devait le détester.
Face à eux, et maintenant que l'armure du paladin s'était illuminée, les aventuriers purent voir l'orque à deux têtes, une tenue proche du corps, difforme mais civilisée. Il avait des muscles très saillants. Il était encore dans sa posture lors de laquelle, il avait renvoyé le coffre. Ce même coffre d'une tonne, que le paladin venait de rattraper à deux mains.
— JOHN CENA ! hurla Théo en référence à un ancien camarade inquisiteur qui avait d'étranges habitudes lors de leur entraînement.
Il renvoya le coffre dans la gueule de la créature.
Grunlek et Shinddha restèrent sans voix, incapable de confirmer que ce qu'ils avaient sous les yeux était réel. L'orque reçut le coffre de plein fouet dans la poitrine, et, aussi surpris que les aventuriers, ne réussit pas à l'esquiver. Il tomba, à demi-assommé.
— Maintenant, on discute ! ordonna Théo, fier de son action.
— Ça doit être l'orque dont le gars nous a parlé sur la route, soupira Balthazar au loin, déjà fatigué par ce qui allait suivre.
— Qui ? lâcha le paladin.
— Jean-michel JéPasSuivi, celui qui joue avec les coffres, ironisa Shinddha en voyant que le paladin avait la mémoire courte.
— L'homme que Shin a sauvé nous avait expliqué qu'effectivement les orques ont envahi cet endroit, rappela Balthazar. Il ne savait pas combien, parce qu'il s'est fait assommer. Et il craignait terriblement un orque tribal à deux têtes, enchainé. Il nous a également demandé de trouver son ami Robert, résuma le demi-diable tandis que Grunlek ne pouvait pas s'arrêter de rire. Et puisque vous avez la diplomatie d'une huître, ça va être à moi de lui parler... Et vu la table d'alchimie...
— Est-ce qu'il s'appelle Sitoc cet orque ? plaisant Grunlek.
— Tu viens potentiellement de lancer un coffre sur Robert, coincé sous cette forme... Ou un orque très puissant, pour tout ce que j'en sais, rajouta le mage.
— Bah écoute, moi je ne savais pas, hein, répondit le paladin, nonchalant.
— On sait, Théo, on sait... se moqua Shin gentiment.
Encore dans les vapes, l'orque était maîtrisé, ce qui ne devait pas avoir été prévu dans le plan des voleurs. Fier de lui et droit comme un coq, le fier inquisiteur se dressa devant la bête vaincue et reprit :
— Bonjour, je suis Théo De Silverberg, paladin de la Lumière, se présenta-t-il sous les moqueries de ses camarades.
L'orque cligna des yeux, mais resta silencieux.
— Pas très ouvert au dialogue, le machin, remarqua Shin, à distance respectable.
— C'est parce que je suis le meilleur pour coffrer les méchants, s'amusa Balthazar, désireux de détendre l'atmosphère. Théo est tellement nul en diplomatie que le pauvre a rien compris.
Il s'imagina le paladin comme une sorte d'agent de la paix embarquant les criminels désignés sans que ces derniers ne puissent émettre une quelconque plainte, et les coffrant sans pitié dans des charriots de prison. Ça, c'était plus le style de Théo.
En observant avec plus d'attentions, les aventuriers purent voir que l'orque n'avait pas des chaînes le long de son corps, elles trainaient par terre, reliées à ses chevilles. Les laisses de métal le maintenaient prisonnier au mur.
— Un petit orque maltraité... souffla d'une petite voix Grunlek.
— Bon, il va falloir que j'aille lui parler, se résigna Balthazar. Avant que l'autre débile ne...
Théo tira sa lame pour trancher une des têtes, avant d'être arrêté par Balthazar et Shinddha, qui le tirèrent en arrière.
— Non ! Tu n'as pas besoin de le menacer d'avantage ! Il est enchaîné, tu l'as maîtrisé. Tu n'as pas besoin de faire d'avantages, supplia Balthazar.
— Je veux juste lui mettre l'épée sous la gorge, reprit le paladin.
— Non, non, non ! continua le mage, relançant une confrontation paladin versus demi-diable.
Mais bien peu importaient à Théo les supplications de cette hérésie, qui, par ailleurs, n'avait même pas la force physique de l'arrêter. Le paladin pointa tout de même l'épée sous la gorge de l'orque, yeux dans les yeux avec le pyromage pour le narguer.
Shin s'écarta pour observer Théo procéder à un interrogatoire, comme lui seul en avait le secret. Pour autant, il garda l'orque en joue, vigilant. Il prépara une flèche de glace, en prévision d'une attaque à venir, celle de leur prisonnier ou une autre en traître par ses possibles complices.
Grunlek les laissa à leur petite discussion et continua d'explorer la pièce pour voir si dans l'escalier, il n'avait pas la possibilité d'entendre des bruits, ou voir des lumières, suggérant qu'ils seraient repérés par d'autres personnes. Sur son chemin, derrière B.O.B, il essaya de jeter un coup d'œil, à la recherche d'objets à récupérer qui pourraient leur servir. Cependant la stupeur qu'avait provoqué le jet de coffre avait complètement désorienté le nain. Ce dernier vint poser son oreille sur le torse de Balthazar, n'ayant pas regardé où il allait, et se trouva bien bête quand le demi-diable leva un sourcil suspicieux.
— Non, il n'y a rien. T'es vivant B.O.B ! Ton cœur bas, tu n'as rien ! improvisa le nain.
— C'est ça, oui, sourit le demi-diable en tapotant la tête de Grunlek, conscient de l'absurdité de la situation.
Il regarda le nain se diriger vers les escaliers le plus vite possible, pour cacher son embarras. Il se pencha pour observer les escaliers qui montaient vers l'obscurité. Grunlek fit un signe à ses compagnon pour les prévenir.
— J'entends au moins une personne, les avertit-il dans un murmure. On ne parle pas trop fort s'il vous plaît.
Balthazar lui jeta un regard circonspect, avant de lui répondre à voix plus audible.
— Évidement que tu entends du monde. On est venu reprendre un manoir envahi au minimum par six à huit personnes.
— Je suis désolé de vouloir monter la garde. Je vois pas en quoi c'est une mauvaise idée, reprit le nain au même volume sonore que son camarade, agacé.
— C'est pas grave. C'est pas grave, soupira Balthazar L'intention est là et je te remercie. T'es mon ami, je respecte, s'excusa-t-il à moitié pour son emportement.
La phrase du mage stupéfia le nain qui rit face à cette petite attaque.
— Et si ça arrive de l'escalier que vous êtes pas préparé ? argua le mécanicien.
— Il s'est pris une muraille dans la gueule, Grun, justifia Shin pour calmer la nouvelle tension qu'avait provoqué le mage. Laisse-le parler tout seul, il est juste fatigué.
— Pardon, pardon, pardon... s'excusa le demi-diable qui boitillait difficilement. Ça ne peut arriver que par l'escalier, c'est vrai. Désolé.
Le mage s'appuya sur son bâton (qu'il a malgré tout réussi à garder dans toute sa mésaventure, ce qui aurait pu être un serpent au lieu de ça). Il se mit entre Théo et Shin, qu'il poussa délicatement, pour s'imposer en tant que médiateur avec l'orque. Il posa une main sous son menton et commença à monologuer pour résumer la situation avant tout.
— Nous sommes dans un manoir magique qui regorge de gemmes, soit prises par les orques, soit prises par un différent propriétaire. La table d'alchimie qui n'était pas loin de la caisse, où je m'étais reposé, était remplie de flacons et d'outils. Par ailleurs, il y a une table renversée non loin de l'orque attaché au mur qui a deux têtes. Pas un orque très commun, donc, mais un orque que l'on a fait muter, ou issu d'une mutation. Par ailleurs, il y a des instruments de torture et/ou d'expérimentation qui sont mis juste à côté. Le coffre reste le seul mystère. Accessoirement, autour de l'orque, beaucoup de traces de sang sont visibles sans aucun cadavre. Cela indique deux possibilités. Soit c'était ses congénères qui ont causé tout ça, mais dans ce cas, pourquoi l'attacher ? Pourquoi ne pas le libérer ou le tuer ? Cela ne faisait aucun sens. Soit c'est dû aux expérimentations ou aux mutations qu'il a subi ou autre, par le propriétaire du manoir peut-être. Un orque à deux têtes ça n'existe pas. Ce n'est qu'une abomination...
Le mage s'interrompit, plongé dans ses pensées, se rappelant d'un vieux grimoire témoignant d'un individu de la sorte.
— Si, ça existe, mais c'est de l'ordre du cas particulier. C'est très particulier. La coïncidence serait trop grosse.
— Quoi ? Tu penses que ces congénères auraient fait des expériences sur lui ? osa Shin sortant le mage de sa réflexion un instant.
— Exactement. C'est peut être même pas un orque à la base. C'est ça la grosse question. Le truc, c'est que ça paraît un peu gros.
— De créer un orque ? s'interrogea le demi-élémentaire.
— Un orque. Dans un sous-sol de manoir magique. Avec une table d'alchimie. Alors qu'il est enchainé à douze mètres avec des instruments à côté, d'expérimentation. Ça me paraît un peu gros comme coïncidence.
Le mage cessa une demi-seconde dans son explication, à peine le temps de respirer qu'il reprit.
— Si c'est installé là, c'est que ça a un but. Et là, on a un machin attaché à un mur, qui a deux têtes. C'est trop gros.
— Pense à la gemme de pouvoir, le coupa Shin. Celle portée par le mec jeté du ciel et qui a permis de faire pousser toutes ces plantes.
— Oui ! Mais ce n'est pas lui qui s'en est servi !
Shin acquiesça à l'hypothèse du mage.
— Ça veut dire que soit ça vient du manoir, soit ça a été apporté...
— Oui, bien sûr ! Mais c'est une évidence, en tout cas, que cet orque est un prisonnier. Pas une menace. Donc...
Balthazar vit le regard désapprobateur de Théo, avant de se reprendre.
— Ou c'est peut être une menace. Il est fait prisonnier parce que c'est une menace. Ou une arme.
— Ils n'ont pas voulu s'en débarrasser de suite, c'est ça ? continua Shin.
— J'aimerai lui parler, je vais tenter de me rappeler de mes leçons d'orque ou de patois... marmonna le pyromage.
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