Chapitre 6: la manoir de Ruvik
Le vide de la pièce est oppressant. Il ouvre une porte, mais entends derrière lui un grondement.
Derrière lui se tenait une abomination, un monstre de chairs fusionnées de plusieurs mètres de haut, rugissant de toutes ses bouches. L'inspecteur ne se posa pas plus de questions et s'enfuit à toutes jambes, le monstre à ses trousses. Il enfonçait des portes que le monstre pulvérisait sur son passage, il courait à toutes jambes, droit devant lui sans s'arrêter. Une grille se dressa devant lui, impossible à enfoncer. Sebastian s'arrêta attendant la mort... qui ne vint pas. Il rouvrit les yeux pour découvrir Ruvik à quelques centimètres de lui. Avant qu'il n'ait pu crier, Ruvik lui toucha le front et l'envoya ailleurs.
Un champ de tournesols... Ce brancard... Je suis attaché... Qui sont ces gens ? Ne vous approchez pas ! La torche ! Ça brûle, ça brûle !!!
Il se réveilla en sursaut sur un sol rocailleux, Alice a ses côtés.
Alice s'éveille doucement... Et vue l' expression qu'elle tirait ce lieu ne lui disait rien.... La seule chose qui lui disait quelque chose c'était sébastien...
- sébastien... dit Alice
Elle dit juste son prénom, mais rien qu'à ses yeux , elle était moins inquiète .... Après que cette image est apparue, tout s'est retrouvé modifié et elle est apparue ici même.
"Sebastian ?"
Dans ses pensées encore balbutiantes, une voix poignait... Une voix douce, cristalline...
"Lily ?"
Il se réveilla en sursaut et regarda autour de lui. Alice était à ses côtés, surprise par son brusque réveil.
Ils étaient allongés près d'une immense grille débouchant sur un jardin encadrant un immense manoir.
Sebastian se releva et présenta sa main à Alice pour l'aider à se relever.
-Ça va ? Demande il
Alice agrippe sa main avec des tremblements... Elle semblait terrifiée par ce qu'elle avait vu... Cette image et le fait que le scientifique savait qui elle était, et qui semble la chasse . Elle ne lâche pas la main, de Sébastien.
- peur..... dit elle simplement
Sebastian ne comprenais que trop bien cette sensation, la grille menaçante derrière lui rappellant le danger omniprésent dans ce monde... Mais ils ne pouvaient ni retourner en arrière, ni rester sur place s'ils voulaient survivre. Il n'y a qu'un choix celui d'avancer.
Il la regarda dans les yeux, ne lâchant pas la petite main dans la sienne.
-Je sais... Mais il faut avancer. Et je suis là pour te protéger. Dit Sébastien
elle regarde la grilles... Et baisse immédiatement la tête... Et se retiens de pleurer devant cette impression de danger
- non.... Il... Est... Là dit elle
Vainement elle essaye d'éloigner sébastien de la grille... Mais rien n'y fait elle n'est pas aussi fort que lui.... Elle a peur d' être qui la suis, et cet endroit doit avoir un lien avec cela.
Sebastian hésitait. Il ne se résolvait pas à laisser Alice en arrière mais rester sur place signifiait la mort à coup sûr. Il jeta un regard à la dérobée et aperçu derrière quelques fourrés une cabane servant sûrement à entreposer des outils. Ils s'y dirigèrent et entrèrent dans la cabane prudemment. Personne à l'horizon. Quelques pièces de mobilier était entreposée ça et là. Il fit s'asseoir Alice sur une chaise avant de lui dire :
-Je dois y aller." Attends moi ici, tu y seras plus en sécurité. Et si jamais tu entends un bruit, caches toi. D'accord ? Dit Sébastien en s'assurant qu'elle à tout compris
elle est plutôt ravie qu'il ne s'approchait pas des grilles, et quand elle voit qu'il la place en sécurité dans une Cabane en bois... D'un Côté elle acquiesce à sa demande, car elle sait qu'il viendrait derrière... Et c'était plutôt naturel pour elle de fuir quand ça allait mal.
Sebastian se détourna de la cabane. Inspira un grand coup et sortit son revolver avant de pousser les lourdes grilles du portail. Il traversa les jardins et entra dans le manoir. Il vit alors le docteur et Leslie s'enfuir, mais avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre geste, une lourde porte se referma derrière eux. Dépité, Sebastian commença son exploration.
Il comprit rapidement qu'il avait bien fait de laisser Alice derrière lui. Le manoir était truffé de pièges et d'horreurs en tous genres qu'une jeune fille comme elle ne méritait pas de voir. Entre les jeux tordus de ce sociopathe qui l'obligeait à placer des électrodes sur des cerveaux à vif et les apparitions sporadiques de Ruvik, la peur était tout ce qui habitait ces couloirs, parfois dérangés par des visions qui semblaient presque être des fragments de mémoire de l'homme qui le tourmentait. A force d'errance et de déductions, il finit par ouvrir la lourde porte que le docteur et Leslie avaient franchi plus tôt. C'est lorsqu'elle se referma derrière lui que Sebastian se rappela qu'Alice n'était pas à ses côtés. Il essaya tant bien que mal d'ouvrir la porte, jusqu'à ce que le couloir soit plongé dans une obscurité totale.
Une fois la jeune fille seule, dans cette cabane.. Elle s'est levée et observée par les fenêtres et les moindres petits trous dans les planches un quelque conque signe d'ennemis.Elle n'était pas rassure d'être entouré de tant de pénombre.Tandis que se manoir imposants, regroupait monstre, mécanismes et pièges plus que mortelle... Cette soudaine obscurité fit apparaître quelque chose de brillant... Une forme plutôt Fine qu'il pouvait reconnaître entre mille, une forme qui ressemble à la fille qu'il avait laissée dans le cabanon... Au contraire d'elle elle semblait sourire, plus épanouie que d'habitude et moins traumatisé et le plus important c'est qu'elle était emplie d'une seule attention... Aide sébastien à trouver ce qu'il chercher
-Alice ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Dit Sébastien
Cette jeune fille irradiant littéralement ressemblait trait pour trait à la jeune fille mais plus heureuse, plus épanouie... Plus jeune ? Une autre forme lumineuse se rapprocha de la jeune fille et enlaca sa taille. Il reconnut Ruben, enfant, avant que quelque chose ne meurtrisse sa chair autant que son âme. Il comprit que face à lui se trouvait un autre souvenir, capturant un instant de bonheur entre ces deux enfants. "Alice" s'approcha alors et lui tendit un livre, qui se solidifia dans la main de Sebastian avant que le souvenir ne disparaisse, laissant l'homme seul dans la pénombre. Ou presque. Car à quelques mètres devant lui, un tournesol le fixait de toute sa droiture.
Il avança dans le couloir, alla à la rencontre du tournesol, mais avant qu'il ne l'atteigne, Ruvik apparut, et posant deux doigts sur son front, il le transporta ailleurs.Avant que ce moment éphémère de bonheur ne disparaisse, que la Alice du passé lui avait transmis un livre... Elle avait fui quelque part c'était le comportement qu'elle avait. Le livre, n'était pas abîmé et l'avait marqué "Alice".... Le décor changea autour de lui. Il n'était plus dans le manoir mais dans un champs de tournesols... Des tournesol qui empêcher de voir correctement la vue
mais le livre était toujours là,et il semblait n'être pas affecté par le pouvoir changeant du lieu.
Il cligna des yeux, ébloui par la soudaine clarté. Les tournesols étaient si hauts qu'il ne pouvait voir bien loin. Il se mit néanmoins à avancer. Lentement, prudemment comme le lui avait appris les dangers du STEM. A force d'avancer, une forme rouge se dessina entre les tiges, un bâtiment sans doute.
-Une grange comprit Sebastian en se rapprochant.
Une sorte de clairière parmi la forêt de tournesols isolait quelque peu la grande grange du reste du monde.
Il poussa la porte prudemment, s'attendant à tout sauf...
-Laura ? Laura, ou es-tu ? Dit une voix
Une forme luminescente de souvenir dessinait Ruben, vers la fin de son enfance, derrière lui se distinguant une jeune femme en robe rouge et aux longs cheveux noirs.
-Laura, je t'entends respirer, allez montres-toi ! Dit la voix de ruben
La moue décontenancée du petit garçon semblait beaucoup amuser la jeune femme, qui se retenait à grand peine de rire.
-Laura... Je l'ai déjà lu ce nom" se dit Sebastian "ce serait la soeur de Ruvik ? Rajoute Sébastien
Lorsque Ruben se retourna et aperçut enfin sa sœur a quelques mètres derrière lui, elle se permit enfin de rire gentiment et ils se serrerent dans les bras l'un de l'autre.
Une vision. Des fermiers mécontents, amenant jerrycans d'essence et des torches, bien décidé à faire un coup d'éclat.
Les deux souvenirs d'enfants jouent innocemment dans la paille recouvrant le sol de la grange.
-Salauds de riches. Ils croient pouvoir acheter toutes nos terres et qu'on se laisse faire. On va leur montrer. Dit une voix menaçante
L'essence est répandue rapidement.
-Hé, je crois qu'il y a des gamins à l'intérieur dit une voix légèrement inquiète
Le chef répondit alors d'une voix tranchante comme l'acier:
-Ah oui ? Moi je n'ai rien entendu dit un homme avant de lancer sa torche sur la grange, qui s'embrasa instantanément.
Un bruit de fourrés.
-Merde, quelqu'un nous a vu ! Rattrapez-le !" dit une autre voix menaçante
Dans la grange, c'est la panique. Les portes sont bloqués depuis l'extérieur. Les deux enfants doivent traverser le mur de feu afin de pouvoir s'échapper.
La fenêtre de la grange est haute, très haute, trop haute, beaucoup trop pour que les enfants l'atteignent. Laura décida alors de hisser Ruben sur ses épaules, mais il n'arrivait toujours pas à atteindre la fenêtre. Les flammes lui dévorait sa chair, elle avait de plus en plus de mal à voir clair, et dans un suprême effort hissa Ruben à bout de bras et le fit basculer par l'ouverture salvatrice. Laura, elle, n'eut pas d'autres chance. Le feu ayant pris dans sa robe, il attaqua sa chair, ses bras, ses cheveux, son visage, ses muscles, ses os jusqu'à ce que tout en elle ne fût plus que feu et douleur, qui sortit de sa bouche déjà en train de fondre en un hurlement d'agonie qui terrorisa Sebastian jusqu'au sang.
-Ce cri, c'est le même que cette créature démoniaque...dit Sébastien
Baissant les yeux, Sebastian remarqua le souvenir de Ruvik, défiguré par le feu, et sans doute pour la première fois, un éclat de pure haine dans les yeux.
-C'EST VOTRE FAUTE !"
Ce fût les derniers mots qu'entendit Sebastian avant que la grange ne s'écroule sur lui.
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