Epilogue

・・・

Dorothy ne se réveilla que quelques jours plus tard, dans un lit de l'infirmerie provisoire installé chez Owen. Le médecin grincheux n'avait d'ailleurs émis aucune objection à s'occuper de tout ce petit monde, il avait bien vu les dégâts qu'avaient pu causer la seule personne de Rey.

━ Hum...

Une main lui tendit un verre d'eau ; ses yeux n'étaient pas encore habitué à la lumière, elle n'arrivait pas à distinguer la personne qui était assise à ses côtés.

━ Rey...

L'inconnu lui retira le verre et le posa sur la table de chevet avant de prendre la main tremblante dans les siennes. Dorothy ferma une nouvelle fois les yeux, se basant uniquement sur ses sens. La peau était douce, et il flottait dans l'air un parfum de fleur. Elle se redressa d'un coup, les yeux écarquillés.

━ Kirsh ?! Aie !

Elle se courba sous la douleur, son vice-capitaine l'aida à s'allonger.

━ Ne bougez pas. Vos blessures n'étaient pas profondes, mais vous avez perdu beaucoup de forces. Il faut que vous vous reposiez, je vais appeler Owen.

Elle hocha la tête, quelques minutes plus tard, il revenait avec le médecin. Il lui fit le même speech que son mage, à l'exception de quelques détails que Kirsh ne pouvait pas connaître.

━ Ton corps a été privé de ton grimoire durant trop longtemps. Ce n'est pas la première fois que tu l'entends, mais un grimoire fait la force vitale d'un mage. Tu as été privée de ton grimoire, c'était la première fois que ça t'arrivait et tu as du épuiser toutes tes réserves. Tu t'es dépassée, bien plus que nécessaire Dorothy.

La capitaine hocha la tête, les souvenirs revenant par bribes dans sa mémoire. Kirsh raccompagna Owen, la laissant seule. Elle ferma les yeux et inspira profondément, elle se rappela de la bataille, des blessés et des morts par centaines, des destructions, du sourire psychopathe qu'arborait Rey, de son regard glacial... Elle se souvint de la chaleur de leurs corps collés, de la passion qui les avait traversées, des soupirs de plaisir de Rey, de ses caresses brûlantes, elle se souvenait de tout. Elle voyait encore la mage retirer sa cape et disparaître, elle imagina son visage apaisé alors qu'elle quittait la pièce.

━ Capitaine ? Tout va bien ?

Une larme solitaire coulait sur la joue de la jeune femme alors que Kirsh s'approchait du lit. Elle tourna la tête vers le mur, ne voulant pas croiser un autre regard qui la ramènerai à la réalité. Il s'excusa et quitta la pièce. Une fois la porte fermée, Dorothy laissa les larmes couler. Elle avait tellement mal, elle suffoquait, elle étouffa sa douleur dans les draps. Non, rien n'allait ! Elle avait mal, mal d'amour ! Elle avait enfin pu aimer, une fois, une seule et unique fois, Rey s'était ouverte à elle. Mais tout était fini, elle n'allait plus jamais pouvoir goûter à ce plaisir infini.

À l'extérieur de la chambre, Kirsh faisait les cent pas, lui aussi se remémorant toutes les dernières heures : il avait passé la nuit à se battre contre des pirates et des criminels de bas-étages, mais il n'avait pas réussi à arrêter le massacre. Des centaines de civils étaient morts sous ses yeux et ceux de ses compagnons, sans qu'aucun ne soit sauvé. Certains mages avaient également péri cette nuit, la ville allait mettre un certain temps à s'en remettre. Ça faisait 5 ans qu'il était mage, il en avait vu des attaques incroyables en 5 années, et ce nombre avait doublé depuis que l'OEil Maléfique du Crépuscule traînait dans les parages. Pourtant, c'était la première fois qu'une attaque avait à ce point retourné le pays... Alors qu'il se morfondait sur son sort, Julius et son assistant débarquèrent dans le couloir, les visages fermés.

━ Elle ne veut voir personne.

Julius posa sa main sur la porte, ressentant toute l'énergie magique de renvoyait Dorothy malgré elle. Marx se tourna vers le vice capitaine, le regard dur.

━ Elle n'a pas le choix.

Kirsh sentait que Marx était profondément touché par les événements et que discuter avec lui ne servirait à rien. Il décida de se tourner vers le plus puissant.

━ Messire Julius, s'il vous plaît. On est tous touchés et à terre, mais elle a subit bien plus que nous. Laissez lui quelques heures, elle ne risque pas de s'échapper, elle est trop mal.

Marx allait répliquer mais Julius coupa la parole à son assistant d'un mouvement de main. Il s'adressa au jeune mage en prenant soin d'éviter son regard.

━ Je vais faire le tour des autres chambres.

Il tourna les talons, Marx le suivant. Kirsh le remercia et se laissa tomber contre le mur en face de la porte de bois close, comme si elle était condamnée. Les secondes passèrent, les minutes défilèrent, les heures s'étirèrent, le soleil se coucha, Kirsh était toujours devant la porte. Il attendait, quoi il ne savait pas, peut être un changement, un signe de vie de sa capitaine ? Il enfouit sa tête dans ses bras et ferma les yeux, puis s'endormit, épuisé de ces dernières heures.

De l'autre côté de la porte, Dorothy scrutait le soleil disparaître derrière la forêt sombre. Les larmes s'étaient arrêtés quand il n'y en avait plus, mais la tristesse de la capitaine ne s'était pas tarie. Elle repensait au déroulement de cette bataille ; si elle avait mieux saisit les intentions de Rey, peut être aurait-elle pu la ramener à la raison... Maintenant, la jeune mage était bien loin, sûrement partie dans un autre royaume pour assouvir son besoin permanent de sang. Et tout ça était de la faute de Dorothy. Elle était capitaine, SA capitaine, elle aurait dû le voir, elle aurait dû le sentir. Elle s'était laissé accaparer par ses sentiments et elle allait devoir en payer le prix fort maintenant.

━ Dorothy ?

━ Hum.

━ J'entre.

La tête de Julius apparut dans l'entrebaillement de la porte, suivi de son assistant et de Kirsh. Le pauvre mage était dans un état lamentable, le visage tiré et fatigué, sali par la poussière et le sang ; jamais elle ne l'avait vu ainsi. Julius lui adressa un regard compatissant et s'assit sur une chaise à côté du lit.

━ Owen m'a dit que tu irais mieux dans quelques jours, c'est une bonne nouvelle.

Julius n'arrivait pas à la regarder, il fixait le drap blanc. La capitaine sentait bien que son supérieur tentait de faire la discussion pour ne pas la mettre mal à l'aise en attaquant directement avec l'objet de sa visite, mais après tout ce qu'elle avait vécu, elle s'accorda à se dire qu'elle ne connaîtrait pas de douleur plus grande.

━ Julius. Dit-le.

Il semblait hésiter, inspira longuement, jeta un regard à Marx, puis se lança.

━ Je ne sais même pas par où commencer... Tout est trop... Je ne sais pas...

Elle voulu lui prendre la main mais se rétracta à mi-chemin et s'adressa à lui avec un ton qui se voulait compatissant.

━ Commence par me dire comment vont tous les autres.

Kirsh s'avança et entama, laissant à l'Empereur Mage le temps de se reprendre.

━ Dans nos rangs, plusieurs ont perdu la vie, mais la grande majorité sont blessés.

━ Qui avons... quels mages la compagnie a-t-elle perdu ?

Son second nota qu'elle n'avait pas dit 'nous' mais bien 'la compagnie', comme si elle ne faisait plus parti de cette grande famille qu'elle dirigeait.

━ Clemens, Saria, Zeka, Onlio, Jaks et Harry. Deria et Kelyo sont dans un sommeil profond, avec peu de chances de réveils.

Dorothy accusa la nouvelle en arborant un masque d'indifférence. Elle ne voulait pas craquer, pas maintenant, pas devant tant de monde, pas après ce qu'elle avait vécu. Elle se contenta d'hocher la tête, tout en adressant une prière silencieuse à ces mages qui s'étaient battu sous ses ordres et qui lui avaient donné toute confiance. Julius reprit.

━ Beaucoup d'autres mages ont perdu la vie dans les attaques à répétition des pirates, et encore plus sont gravement blessés. Enormément de civils ont également fait les frais de ces individus, mais heureusement ils ont tous été arrêtés.

La capitaine encaissait, son esprit s'imaginant les difficiles retrouvailles entre camarades de combat, les larmes de douleur et de tristesse, celles de soulagement et celles de colère. Julius continua, aidé par Marx.

━ Ils ont été interrogés, et nous savons maintenant qui sont-ils.

━ Ce sont des bandits quelconques, venant d'un village au nord de la capitale. Ils se sont terrés dans les terres pauvres toute leur vie et ont eu une subite envie de vengeance et de pouvoir sur la société.

━ Ils étaient entrainés, de bons mages et sûrement de bons voleurs aussi, à en juger par leurs équipements. Cependant, il était impossible qu'ils aient pu planifier une opération aussi grande tous seuls.

Dorothy se recroquevilla sur elle-même – elle commençait à se fatiguer – et la conversation allait devenir bien plus dure. Elle savait que tôt ou tard, elle devrait en parler, mais elle aurait aimé que ce moment n'arrive jamais. Ses pensées défilaient à une vitesse folle, elle n'arrivait plus à se concentrer, tout allait trop vite.

━ Ils avaient un complice à l'intérieur de la capitale.

Elle souffla un bon coup et se redressa, plantant son regard dans celui de Julius. Elle n'avait plus peur – elle n'avait pas à avoir peur – et déballa ce qu'elle savait. Ses émotions furent mises de côté, elle avait besoin de mettre toute son attention dans ses révélations.

━ Leur complice était un mage de ma compagnie, Karl Rey. Son but n'était pas le même que les bandits, et elle a intégré l'ordre des Chevaliers Mages de Clover sous le but de cette attaque. Karl Rey avait des desseins assez confus, je n'en ai pas saisi l'entièreté. Cependant je sais qu'elle projetait de s'en prendre aux héros du moment ; les mages du Taureau Noir, et en particulier, Asta.

Julius ferma les yeux, Marx nota tout ce qu'il entendait, et Kirsh tomba à genoux. Il était complètement retourné, d'abord par les dernières heures, particulièrement éprouvantes, ensuite par l'idée que, si Rey avait accepté de l'aider à rivaliser contre le prodige du Taureau Noir comme il lui avait demandé, il aurait été responsable en parti de ce massacre qu'elle avait engendré à elle seule. Elle avait eu raison quand ils s'étaient parlés ; ils n'avaient pas du tout les mêmes attentes. Dorothy jeta un regard à son second, elle s'en voulait de lui faire vivre tout ça, tout comme elle s'en voulait de toutes ces morts et toutes ces vies tâchées.

━ J'ai... Lors du combat contre Rey, j'ai utilisé un sort spécial. Il me permet de rentrer dans l'esprit d'une personne et à partir de ce moment, je peux la contrôler. Cependant... ce sort n'a pas fonctionné comme prévu. J'ai effectivement atteint la mémoire de Rey, mais je n'ai pas réussi à la contrôler comme je le voulais. De plus... elle m'a parlé. Et elle... elle m'a dit ce pour quoi qu'elle avait lancé cette attaque... Je...

━ Dorothy ? Il faut tout nous dire. Ça peut jouer en ta faveur.

Elle s'arrêta, la bouche ouverte prête à parler, mais l'esprit ailleurs. Elle se revoyait dans cette salle, dans l'esprit de Rey, elle se revoyait en train de la convaincre d'arrêter, elle se revoyait en train de l'aimer, mais les mots ne sortaient pas.

━ Non rien. Je n'ai plus de souvenirs.

Julius hocha la tête et regarda Marx. Ils firent mine de débattre de la suite des évènements, mais tous savaient qu'ils avaient été décidés bien avant qu'ils n'entrent dans cette pièce. L'Empereur Mage se leva et prit son air le plus officiel.

━ Capitaine du Paon de Corail, Dorothy Unsworth, à la suite de l'attaque menée par le mage Karl Rey, sous votre responsabilité au moment des actes, et en absence du principal intéressé, vous allez comparaitre devant le Conseil de Jugement, présidé par les 8 capitaines de compagnie, ainsi que sa majesté le Roi et d'autres jurés. Jusqu'au jugement, vous êtes placés sous détention provisoire, dans une cellule d'isolement. Cette mesure est applicable dès le moment où vous serez autorisée à quitter cette chambre. La direction de la compagnie revient au vice capitaine Kirsh Vermillion, ici présent.

Le mage hocha la tête, le visage ravagé par l'angoisse de ne pas être à la hauteur, puis quitta la salle, suivi de Marx. Julius resta quelques minutes au chevet de la capitaine, qui était avant tout son amie.

━ Dorothy, parle moi.

━ Je n'ai rien a vous dire, vous avez prit une décision juste.

Le cœur du blond se serra à l'idée que Dorothy ne le voit plus que comme une personne quelconque, usant de son autorité sur elle. Il tenta de lui prendre la main, mais elle se tourna vers le mur, évitant tout regard.

━ Si tu ne veux pas parler, soit. Mais je préfère te prévenir. Le jugement va être sûrement long et difficile, tu vas avoir besoin de force pour y survivre. Tu vas passer des tests importants, qui détermineront surtout si tu étais consciente de tes actes ou non durant l'attaque. Dorothy, ne fais pas n'importe quoi, c'est ton avenir qui va se jouer.

Elle eut un rire amer ; son avenir s'était envolé, en même temps que ses envies et ses rêves, avec le souvenir de Rey.

━ Yami, Jack et Charlotte vont bien. Ce sont eux qui t'ont retrouvé inconsciente, au milieu des ruines. Ils sont secoués, mais ils s'en remettront. Comme la plupart de nos mages, nous sommes une grande famille, soudée et forte.

Dorothy avait maintenant énormément de mal à s'imaginer une grande famille soudée et forte comme il la décrivait. Elle savait que personne – bien personne à Clover – ne se remettrait complètement de cette attaque. Rey avait détruit des bâtiments, prit des vies et arraché à tous les bons sentiments qu'une personne pouvait ressentir.

━ Il me semble qu'il y avait quelques mages du Taureau Noir avec vous. Magna n'est pas blessé gravement, tout comme Asta. Mais... d'autres n'ont pas eu cette chance.

Il marqua une pause, tentant de faire le vide dans sa tête, mais dû sortir, appelé par Marx, avant qu'il n'ait eu le temps de continuer. Dorothy attendit que le silence se fasse dans le couloir, usa un peu de sa magie pour sonder les alentours, et se leva, en direction d'autres mages. Elle savait que tout était détruit, elle connaissait la vue d'un champ de bataille vide. Elle avait aussi connaissance que beaucoup étaient morts, elle s'imaginait sans mal un cimetière d'anciens combattants. Elle pensait que les survivants étaient brisés, mais elle n'arrivait pas à imaginer les dégâts. Marchant dans le couloir silencieux et froid, elle longeait les chambres. Certaines étaient vides de bruits : ils devaient dormir. D'autres laissaient s'échapper une légère lumière, souvent accompagnée de paroles basses et de pleurs abondants. Au fond du couloir, la porte était ouverte, Dorothy s'approcha tout en restant dans l'ombre.

━ C'est pas possible, c'est pas possible, c'est pas possible.

━ Je veux me réveiller !

Les pleurs redoublaient, les cris étaient glaçants. Tous évitaient cette chambre, elle comprenait pourquoi : la plupart des membres du Taureau Noir y étaient réunis, à l'exception de Yami et quelques autres. Sur le lit principal, se trouvait Noelle. Son visage était tellement pâle qu'il se confondait avec les draps, ses cheveux étaient étalés sur l'oreiller et ses paupières lourdement fermées. Dorothy percevait un minuscule mouvement au niveau de la poitrine de la jeune fille : elle respirait. Elle était donc vivante, mais dans un coma profond, avec une chance infime de s'en sortir.

━ Noelle, je t'en supplie, réveille toi...

Vanessa tenait la main de la jeune fille, lui réclamant de revenir parmi eux. A ses côtés, se trouvait Finral, les mains crispées sur les épaules de la sorcière. Dans un coin de la chambre, Charmy était prostrée contre le mur, rejetant la nourriture que ses gentils moutons de magie lui préparait. Un autre lit était occupé par un petit homme, le drap recouvrait l'ensemble de son corps – visage compris – mais un coup d'œil à la mèche de cheveux blonds dépassant apprit à Dorothy qu'il s'agissait du cadavre de Luck, mort au combat. Magna était à ses côtés, hurlant à son ami de se réveiller. Puis Dorothy vit enfin celui qu'elle cherchait.

Asta était assis entre les deux lits, recroquevillé contre le mur. Ses bras tombaient mollement au sol, le regard complètement vide. La capitaine comprit qu'il revivait la scène indéfiniment, comme une boucle sans fin. Il avait assisté à toute la bataille, il était là en spectateur. Il n'avait rien pu faire, il avait perdu toute foi en sa force, tout courage, il avait tout perdu, y compris la vie de son ami. Il n'avait rien pu faire, il ne comprenait toujours pas pourquoi n'avait-il pas pu faire le moindre mouvement : il était resté immobile alors que ses amis se faisaient descendre sous ses yeux.

Dorothy comprit alors mieux le but de Rey. Elle voulait faire mal, elle voulait détruire, elle avait réussi, en beauté même. Il ne suffisait pas d'infliger une blessure grave, il ne suffisait pas de marquer à jamais la chair de l'ennemi. Pour détruire – tous les survivants de l'attaque venaient de l'expérimenter – il fallait terrifier. Il fallait rentrer dans l'esprit, le meurtrir, puis s'y installer. Et Rey l'avait parfaitement réussi. Elle avait fait mal, et les blessures infligées étaient de la rigolade à côté des séquelles psychologiques auxquelles tous faisaient face. Dorothy en était sûre ; même avec la meilleure des thérapies, rien au monde ne pourrait effacer tous ces souvenirs sanglants et terrifiants. Chacun allait devoir vivre avec la peur au ventre qu'un jour, une chose aussi effrayante pourrait se reproduire, avec le souvenir de tout ces morts, avec la sensation que le sang coulait encore de ses mains, avec la gorge serrée.

La capitaine tourna les talons, retournant dans sa chambre. Quelques jours plus tard, le jugement arriva, et dans la foulée, la conclusion que Dorothy n'avait pas été responsable des actes de Rey, mais en grande partie responsable du déroulé des évènements, à cause des nombreuses informations qu'elle s'était gardée de dire aux autres mages. Le verdict tomba : Dorothy passa quelques mois en cellule, puis dû rendre son titre de mage. La compagnie fut donc dirigée officiellement par Kirsh Vermillion, nouveau capitaine du Paon de Corail.

L'audience fut suivie par l'ensemble des chevaliers du Taureau Noir, ceux du Paon de Corail et d'autres mages. Dans les mois qui suivirent, Dorothy apprit que Asta n'avait plus prononcé le moindre mot depuis l'attaque ; Rey avait remarquablement bien réussi son coup. Puis elle quitta la compagnie, quittant Clover par la même occasion, décidant qu'elle n'avait plus sa place dans ce royaume. Elle n'avait plus sa place nulle part, si ce n'est près de Rey, mais il fallait encore la retrouver. Alors elle parti à sa recherche, coupant tous les ponts avec ce pays qui l'avait accueillit à bras ouverts et qu'elle avait fini par détruire. Elle partit, seule, avec pour seul bagage, ses souvenirs.

Avec le souvenir des membres de sa compagnie, partagés entre la colère, la pitié et l'incompréhension.

Avec le souvenir de Kirsh, désemparé face à la situation.

Avec le souvenir de ses amis capitaines, indécis face à la sanction.

Avec le souvenir de Luck, gisant dans une mare de sang éclarlate.

Avec le souvenir de Magna, hurlant à la mort qu'elle lui rende son ami.

Avec le souvenir du regard vide de Noelle, à un cheveu de passer de l'autre côté.

Avec le souvenir de l'incapacité d'Asta, devant le massacre de ses amis.

Avec le souvenir de Rey, avec son souvenir aimant et destructeur.

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Bon... C'est la fin de cette petite fanfiction... J'espère qu'elle vous aura plu autant que j'ai aimé l'écrire.

Dans cet épilogue j'ai donné un autre visage à Kirsh, rongé par les événements, j'espère que ce n'est pas trop dérangeant. Pareil pour Dorothy, Julius et d'autres mages.
Dites moi si vous aurez préféré avoir le ressenti d'autres personnages après l'attaque de Clover par Rey.

Et j'aimerai aussi savoir ce que vous avez pensé de l'histoire en général, de ma manière de la raconter, et tout ce qui peut vous passer par la tête ! Si jamais vous ne voulez pas l'écrire ici, venez en privé il n'y a aucun problème ;)

Sinon, restez dans les parages, il se pourrait qu'une autre fanfic Black clover sorte dans peu de temps... (je vous préviendrais)

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