Chapitre 17
Endormie depuis plusieurs heures, Alena se réveilla en sursaut comme si son cerveau s'était brusquement connecté à la réalité. Une vive lumière l'obligea à mettre sa main devant les yeux et elle se redressa avec un nœud dans l'estomac. Elle cligna des yeux plusieurs fois en tirant les couvertures sur son corps nu.
En regardant à sa droite, son cœur se mit à battre dans ses tempes. Il n'était pas là. Elle était seule dans ce grand lit avec toutes les images brûlantes de passion qui commençaient à émerger dans son esprit. Alena se pinça la lèvre en embrassant la chambre d'un regard inquiet car le silence était tel qu'elle avait l'impression d'être seule dans cette immense villa.
Alors elle commença à se poser des centaines de questions désagréables qui la poussèrent à sortir du lit.
Paniquée, envahie de plusieurs émotions contradictoires, elle ramassa la chemise au sol et l'enfila en vitesse pour se couvrir.
Des images continuaient de l'assaillirent et elles se mêlaient à l'angoisse que ce qu'elle avait redouté la veille et les jours derniers se révèle bel et bien réel.
Elle chercha ses affaires en se rappelant avec une expression désespérée que tout était resté au club et qu'elle était partie nue avec une simple veste sur elle.
Elle voulait s'enfuir et avisa les grandes fenêtres à la recherche d'une issue de secours. Pieds nus, elle se dirigea vers la plus proche.
- Il y a deux options possibles à ce regard paniqué, lança une voix grave qui l'empêcha de poser sa main sur la poignée de la fenêtre.
Alena se retourna dans un sursaut incontrôlable et recula contre le mur.
Une éprouvante chaleur la consuma en le découvrant à l'entrée de la chambre, torse nu, tout en sueurs, portant un pantalon de sport laissant supposer qu'il revenait d'un entraînement intensif. Alena fut alors contrainte de reprendre plusieurs inspirations pour contenir le feu qui jaillissait sur ses joues alors qu'elle avait l'impression de revivre ses coups de reins redoutables.
Il la toisait avec un regard mécontent voire sévère.
- Sois tu es en train de te dire que j'ai eu ce que voulais, et que tout ce que j'ai pu dire pendant des jours avait pour seul but de te mettre dans mon lit et que maintenant que c'est fait, je vais te congédier, sois tu n'as pas aimé ce qu'il s'est passé hier soir, ce que je doute fortement si je me réfère au flot de gémissements que tu as poussé.
Alena ne pouvait plus respirer ni même réprimer le rouge qui lui montait aux joues.
Ce fut pire quand il s'approcha d'un pas menaçant comme s'il cherchait à capturer sa proie.
- Donc je vais éliminer la deuxième option et me concentrer sur la première, reprit-il une lueur dangereuse dans le regard. Tu es sérieusement en train d'envisager que moi, Sergueï Azarov j'ai dépensé toute cette énergie et tout ce temps simplement pour mettre dans mon lit une jeune brebis égarée pour m'en vanter autour d'un verre ?
Ses yeux métalliques prenaient des teintes jusqu'alors jamais vu. C'était comme regarder un ciel orageux en train de se former.
Elle déglutit en se collant au mur et rompit sa respiration quand il arriva à sa hauteur, l'enfermant dans un étau d'acier avec son corps massif.
- J'ai...j'ai paniqué, balbutia-t-elle en peinant à soutenir son regard noir de colère. Je me suis réveillée seule, et j'ai pensé que...j'ai paniqué.
- Je suis parti à l'aube pour courir dix kilomètres afin d'évacuer toute ma frustration.
Alena pâlit comme si elle venait de recevoir une gifle. Sa gorge se serra et elle ouvrit les lèvres en cherchant la force de produire un son.
- Votre...frustration...Qu'est-ce que je vous avais dit ! Je le savais...je savais que je ne serais pas à la hauteur...je vous avais pourtant prévenu et...
- Dostatochno ! Gronda-t-il en russe.
Elle rejeta la tête en arrière pour atteindre son regard noir de colère.
- Tu t'es endormie et je n'ai pas eu ma réponse, commença-t-il d'une voix basse mais vibrante de colère. Je suis frustré parce que j'attends toujours la réponse à ma question. Tu es tombée dans les bras de morphée avant que j'ai eu le temps de te poser cette question à minuit.
Alena essaya de ne pas trop montrer à quel point elle était soulagée et rassurée.
- Je...me suis endormie parce que...vous m'avez en quelque sorte...achevée.
- Et ce n'est que le début, dit-il aussitôt en la piégeant totalement...pressant son torse contre elle.
Les images brûlantes de la veille remontèrent mais cette fois-ci avec plus d'intensité. Son corps à peine rétabli se mit aussitôt à réagir à la vision folle de l'homme torse nu et à la peau luisante de sueurs.
- Ce qu'il s'est passé la nuit dernière m'a confirmé que j'ai eu raison d'être à ce point déterminé et aujourd'hui je le suis encore plus, dit-il d'une voix de gorge tandis que ses yeux restaient animés par la colère.
Sergueï ravala un chapelet de jurons en fermant le poing. Lorsqu'il l'avait découvert complètement perdue dans sa chambre en train de chercher un moyen de le fuir il avait vu rouge, et encore maintenant la colère peinait à se dissiper. Il n'était pas question qu'elle lui échappe et encore moins maintenant qu'il savait les raisons qui l'avaient aimanté à cette jeune femme.
Il avait pensé qu'en satisfaisant son désir pour cette fille il serait parvenu à rendre moins pénible cette situation dans laquelle il se trouvait depuis bientôt une semaine, mais c'est tout l'inverse qui s'était produit. Il avait même envisagé la possibilité qu'il puisse éprouver le même détachement que pour ses anciennes soumises avec lequel il avait dû vivre pendant des semaines et des mois avant de les congédier insatisfait et lassé par leur incapacité à lui donner ce qu'il voulait.
Avec cette jeune femme, rien ne s'était dissipé, pas même cette dangereuse obsession sur laquelle il n'avait pratiquement aucun contrôle.
Insatiable, son appétit n'avait jamais été aussi fort et incontrôlable.
Depuis qu'elle s'était endormie, Sergueï était resté des heures à la contempler en espérant obtenir sa réponse au plus vite. À l'aube, il avait décidé de partir courir pour se décharger de cette lourde frustration d'être privé de sa réponse et de tout ce qu'elle comportait en retour.
Hier soir il s'était contenté de sexe traditionnel afin de ne pas la brusquer, mais aussi pour lui offrir ce qu'elle n'avait jamais vécue.
Pire encore.
Sergueï n'avait pas supporté qu'un autre se soit emparé d'elle avant lui et que cet homme en question soit celui qui l'ait mené jusqu'à lui. Alors Sergueï avait pris le temps de s'emparer de chaque parcelle même la plus infime de son corps, mais même après ça, le mafieux avait ressenti le besoin incontrôlable d'en avoir plus.
- Je veux une réponse, lui dit-il en allant placer ses doigts sur ses joues pour s'emparer de son magnifique visage.
Elle le regarda avec une lueur étincelante dans les yeux, et ses lèvres se pincèrent pour ensuite s'entrouvrirent.
- Oui, murmura-t-elle enfin.
- Oui quoi moy angel ? S'enquit-il en levant son autre main pour dégager ses cheveux de son visage.
- Je veux être à vous, murmura-t-elle d'une voix tremblante de peur et de désir mêlés.
Sergueï serra convulsivement les mâchoires pour endiguer l'intense soulagement qui le traversa.
Enfin, songea-t-il en sachant que désormais elle lui appartenait tout entière.
Il l'embrassa sans plus tarder, achevant de lui montrer à quel point sa réponse était celle qu'il attendait depuis trop longtemps.
Ce n'était pas tout, pensa-t-il intérieurement en s'écartant de sa bouche pour darder un regard que lui-même ne pouvait décrire.
Il avait fini par comprendre pourquoi il avait été irrésistiblement attiré par elle et pourquoi il la voulait elle et pas une autre.
Alena James était novice dans cet art que lui connaissait parfaitement. Elle ne savait pas ce qu'il voulait ni même comment un dominant fonctionnait. Elle commençait tout juste à écouter les besoins de son propre corps qui n'avait de cesse de la trahir depuis leur premier contact visuel.
L'orgasme qu'elle avait vécu la veille était définitivement son tout premier et elle avait tellement à apprendre qu'il brûlait d'impatience de lui enseigner.
Elle était novice, et c'est ça qu'il voulait depuis le commencement.
Une novice incapable de connaître l'identité de ses désirs avant qu'il les ait évoqué.
La flamme de timidité qui dansait dans ses yeux suffit à le convaincre que sa détermination allait lui apporter tout ce qu'il cherchait depuis trop d'années.
- Viens, nous allons prendre une douche et je te donnerais de quoi t'habiller.
Il prit sa main et l'entraîna dans la salle de bains. Sans attendre il lui ôta la chemise et admira son corps nu qu'il voulait posséder jusqu'à épuisement.
Sergueï se débarrassa du reste de ses vêtements et la poussa gentiment dans la cabine de douche, appréciant le fait qu'elle ne le quitte pas des yeux.
Il actionna les jets d'eau chaud et posa ensuite ses mains sur son visage pâle et chaud. Sergueï prit le temps de la contempler tout en ramenant ses cheveux mouillés en arrière. Le désir coulait en lui comme une lave inarrêtable, et il se demandait si un jour il pourrait se rassasier de cette fille qui d'un seul regard timide suffisait à le rendre fou.
- Tourne-toi moy angel.
Elle se retourna, lui exposant la courbe parfaite de son dos et de ses fesses cireuses.
Il appliqua sur sa peau douce du savon aux effluves de jasmin et commença à la laver en passant ses mains partout où il était possible de les passer.
Elle frissonna au contact de ses paumes chaudes, et il pouvait l'entendre respirer plus lourdement.
Sergueï remonta ses mains jusqu'à ses seins qu'il prit coupe puis posa sa paume gauche sur sa gorge pour qu'elle rejette sa tête en arrière qui retomba contre son torse. Sans jamais la lâcher du regard il se pencha et attrapa ses lèvres qu'il embrassa avec un fougue en sentant le bout de son sexe érigé effleurer ses fesses.
Incapable de se contrôler plus longtemps, Sergueï la retourna et la souleva par les fesses. La plaquant doucement contre l'un des murs en briques sombres, le mafieux entra en elle sans plus tarder et lui arracha un cri de volupté. La voir ainsi, les yeux fermés, si sensible et réceptive le combla.
Il commença de fougueux va-et-vient en la fixant avec des yeux qu'il savait sauvages alors que ce qu'il avait pensé être illusion la veille ne l'était pas.
Son intimité était faite pour lui, lui enserrant le sexe comme aucune autre auparavant. Les sensations qu'il ressentait dépassaient tout ce qu'il s'était imaginé et plus il la pénétrait plus il en voulait plus.
Assoiffé, il alla plus vite en elle sans jamais perdre le contrôle qu'il s'était fixé jusqu'à ce qu'elle soit pleinement informée de ce qui l'attendait plus tard.
La jouissance le traversa presque au même instant que la jeune femme qui gémissait à chacun de ses coups de reins.
Sergueï l'enferma dans ses bras forts, choqué de pouvoir l'envelopper autour de ses muscles puissants et qui cachait presque tout son corps.
Ils restèrent ainsi sous les jets de longues minutes avant qu'il parvienne à se détacher d'elle à contrecœur.
- Prend ton temps, lui dit-il après avoir fini de se doucher. Ensuite rejoins-moi en bas.
Une fois préparée, Alena referma la porte de la chambre et resta immobile un instant, bousculée par la curiosité qui la poussa à regarder au fond du couloir silencieux. Plus précisément cette porte de couleur noire tout comme le reste des murs de ce couloir qui lui arracha un frisson.
Son cœur se mit à battre plus fort et malgré cette tentation de découvrir ce qu'il y avait derrière cette porte, Alena préféra gagner l'escalier et de le descendre.
La veille, elle n'avait pas réellement découvert la villa, seulement le grand salon qui constituait une sorte de repaire dans cette immensité à perte de vue.
Elle s'avança vers les marches qu'elle avait aperçus hier soir et décida de les emprunter. Elle tomba sur un hall magnifique et éclairé puis s'aidant des bruits qu'elle entendait à sa droite, Alena passa l'architecture en pierre et découvrit le mafieux derrière un grand plan de travail.
Son cœur rata un battement et sa respiration s'affola. Il portait une chemise immaculée, ouverte au col, et une veste noire qui le rendait indéniablement sexy et ténébreux.
Elle n'était pas encore remise de l'orgasme matinale qu'il lui avait donné et avait l'impression d'entendre encore ses râles gutturaux à son oreille.
- Approche moy angel, installe-toi.
S'il n'y avait pas mis un peu de douceur, Alena aurait pensé qu'il s'agissait d'un ordre.
Elle s'installa autour de la table en bois massif et se racla la gorge, soudainement anxieuse.
Il s'approcha pour poser une assiette devant elle et un verre de jus d'orange. Alena regarda le contenu avec appétit puis le suivit des yeux lorsqu'il s'installa avec une simple tasse de café.
- Que va-t'il se passer maintenant ? Ne put s'empêcher de demander la jeune femme en piquant une fraise avant qu'il lui ordonne de manger.
Parce que c'est ce qu'il faisait toujours.
- J'ai fini par comprendre ce qui m'a poussé vers toi.
- Ah oui ?
Son cœur sursauta sous le regard pénétrant du mafieux.
- Tu es novice, tu ne connais rien de ce monde et c'est ce que je veux, commença-t-il en buvant une gorgée de café. Tu m'apportes enfin ce que je veux et je veux plus. Tu es en sécurité avec moi et je veux tellement te posséder que bientôt, tu sauras à qui tu appartiens jusqu'à en perdre connaissance.
Une myriade de sensations l'envahit à un point tel que la fourchette s'échappa de ses doigts moites.
Un sourire mâle remonta la commissure de ses lèvres.
- À partir de maintenant, tu vivras avec moi, reprit-il sur un ton plus sérieux et redoutable tandis qu'elle n'arrivait plus à contrôler la chaleur qui l'irradiait de toutes parts. Sache que je ne partage pas, et c'est bien pire maintenant que j'ai ce que je veux.
- Certains le font ? Dit-elle avec une grimace aux lèvres.
- Oui, certains aiment partager, mais ce n'est pas mon cas et encore moins maintenant.
Rassurée, elle récupéra la fourchette échouée sur la table.
- Il y aura des règles et je te déconseille de les enfreindre si tu ne veux pas voir ton derrière rougir avec autant de profondeur que tes joues.
Elle s'empourpra et lui...pencha la tête sur le côté en faisant mine d'examiner ses fesses avec une lueur savoureuse dans les yeux.
- Bien que je brûle de le faire.
Alena se tortilla sur la chaise en se raclant la gorge.
- Quoi d'autre ?
- Je veux que tu te tiennes éloigné de mon travail et quand je parle de mon travail je parle de celui de la mafia. Ne pose pas trop de questions s'il te plaît.
- Et en ce qui concerne l'entreprise ?
- Tu restes ma secrétaire, dit-il aussitôt et sur un ton qui lui arracha un frisson délicieux.
- Jusqu'ici tout va bien, dit-elle en buvant une gorgée de jus d'orange.
- Je suis ravi de l'entendre dire moy angel, car jusqu'ici je me suis montré d'une extrême tendresse à l'égard de tes inquiétudes et je m'efforce d'y répondre. Cependant, garde à l'esprit ici et maintenant que ce que nous avons fait hier soir et ce matin était du sexe traditionnel.
Alena faillit avaler de travers et reposa le verre lentement sur la table en essayant de fouiller dans son regard subitement impassible.
- Je me suis efforcé de t'offrir ce que tu n'avais pas eu à ton premier rapport sexuel, mais ce n'est en rien le sexe que je veux avec toi.
Bien sûr elle s'en doutait et elle y était même sensible.
- Je sais, murmura-t-elle en s'efforçant de le regarder dans les yeux alors qu'ils étaient chargés de lueurs insondables.
- Chaque fois que tu ne voudras pas faire quelque chose il te suffira de dire non, bien que je ne pense pas que tu le diras un jour étant donné à quel point tu es sensible à la moindre de mes caresses. Cependant il est essentiel que tu saches que tu as le choix de dire non à tout moment si tu sens que ça ne va pas ou que je dépasse tes limites. Je n'utilise pas un mot code, je trouve cela inutile. Quand c'est non, c'est non.
Sensible à cette déclaration, Alena ne sut quoi répondre et hocha simplement la tête.
- Voici le contrat, reprit-il en glissant l'épais dossier de plusieurs pages vers elle. Certains détails y sont marqués si tu souhaites les lire, mais je crois t'avoir dit l'essentiel.
- Pourquoi avoir besoin d'un contrat ?
- Parce que ta parole ne me suffit pas moy angel, et je veux que cette signature soit l'une des preuves que tu m'appartiens et que tu acceptes d'être à moi.
- Est-ce qu'il a une durée limitée ? S'enquit-elle avec une pointe de douleur dans la poitrine.
- Non, il peut être rompu seulement si je le veux moi.
- Et si moi je le veux ?
Un éclat sombre passa dans ses yeux.
- Alors nous en discuterons, se contenta-t-il de dire d'une voix faussement calme.
Alena voyait bien qu'elle venait de soulever une hypothèse inconcevable pour lui et une nouvelle fois son cœur y fut sensible.
Avec un soupir imperceptible elle avisa le stylo posé sur le contrat et le prit. Sans réfléchir...parce qu'elle en avait assez d'avoir peur et de réfléchir, Alena tourna les pages par poignée et alla jusqu'à celle où il fallait apposer sa signature.
La sienne y était déjà et son cœur se mit à battre plus fort quand elle signa.
Elle ne l'avait pas entendu se lever et suivit sa main tatouée agrippée au rebord de la table. Il se positionna derrière sa chaise.
- Signe aussi celui-ci, dit-il d'une voix rauque et impérieuse en posant un autre contrat déjà ouvert à la dernière page.
Alena le signa en respirant les effluves de son after-shave qui suffisait à la troubler.
- Et enfin celui-ci, dit-il sur le même ton impérieux en déposant un troisième contrat.
Quand elle eut fini d'apposer sa signature sur le dernier contrat, le mafieux se mit à parler en russe avec une sorte de soupir rempli de satisfaction et sentit son visage se poser dans ses cheveux.
Elle ferma les yeux en l'entendant respirer de façon irrégulière puis ses mains tatoués se glissèrent jusqu'à ses poignets qu'il emprisonna
Alena fut saisie d'un étrange sentiment jusqu'alors jamais ressenti.
Elle avait à la fois peur et se sentait en sécurité au contact de cet homme.
Une nouvelle page de sa vie commençait tout juste à s'écrire et Alene avait hâte de la commencer...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top