Chapitre 16




Quand il relâcha sa main, Alena la récupéra pour la ramener contre son ventre. Il faisait nuit noire et les routes apparaissaient plus verdoyantes que les précédentes. Ils n'étaient plus au cœur de la ville de Moscou, mais s'éloignaient plutôt vers des routes de campagne. Le cœur battant à la chamade, elle se souvint qu'elle était nue sous cette veste noire et son ventre se mit à palpiter de sensations jusqu'alors jamais éprouvé.

  - Je veux savoir combien de relations vous avez eu, lâcha-t-il soudain.

Éberluée, Alena tourna la tête vers lui et examina son profil émanant d'une dangerosité sans précédent.

  - Je peux savoir pourquoi vous avez besoin de cette information ?

  - Dites-le moi, ordonna-t-il d'une voix basse, mais vibrante d'impatience.

  - Une seule, révéla-t-elle mal à l'aise. Je n'ai pas besoin de vous dire avec qui, je pense que vous le savez déjà.

La dernière chose qu'elle souhaitait c'est d'évoquer Derek et les terribles souvenirs qu'elle essayait en vain d'oublier.

  - Ce qui signifie que c'est lui qui a pris votre virginité.

  - En effet, oui, lâcha-t-elle sur un ton nerveux. Je n'ai pas la moindre envie d'en parler s'il vous plaît.

  - Au contraire il faut en parler, rétorqua le mafieux sans quitter la route des yeux. J'ai besoin de connaître les derniers souvenirs que vous avez gardé d'une expérience sexuelle avec un homme. C'est important. Faites-moi confiance, ce n'est en aucun cas un jugement.

Alena exhala un soupir tremblant en regardant la route qui défilait à toute vitesse. Elle gardait le souvenir de sa première fois comme un moment à la fois douloureux et mêlé de petits fragments de plaisir qu'elle avait à peine eu le temps de savourer. Ensuite, il avait brusquement changé, et la violence qu'il lui avait témoigné pour ensuite s'excuser lui avait ôté toute envie de recommencer. La deuxième fois avait été terrible car elle avait tant essayé de se persuader que cette première gifle serait la dernière et elle avait voulu croire que ses excuses étaient sincères et qu'un avenir était possible avec lui.

Alena s'était trompée et le regrettait amèrement.

  - C'était douloureux et ensuite j'ai eu du plaisir, mais il a été plus vite que moi, peut-être que c'est comme ça que les hommes fonctionnent, finit-elle par dire d'une voix qui ne cachait pas son agacement. La deuxième et dernière fois s'est passé après qu'il m'est donné la première gifle alors vous imaginez bien que ça n'a pas été...enfin vous avez compris.

Alena n'osait plus le regarder et préféra tourner son visage vers la vitre passagère.

Un silence s'ensuivit et elle aurait voulu qu'il n'ait jamais eu lieu car elle se sentait encore plus gênée.

  - Rapports protégés ? La questionna-t-il d'une voix tendue et pleine de colère rentrée.

  - Oui, bien sûr que oui, s'empressa-t-elle de répondre en tournant la tête vers lui.

Ses yeux rivés sur la route semblaient si froids qu'elle en frissonna.

  - Il savait que je prenais la pilule, mais j'ai toujours insisté pour qu'il se protège, ajouta-t-elle doucement.

  - Ça ne sera pas le cas avec moi, annonça-t-il d'une voix plus amène en se penchant sur le côté pour accéder à la poignée devant son siège.

Il récupéra un classeur qu'il posa sur ses genoux.

  - Voici mon dossier médical, vous pouvez le consulter si vous avez besoin de vous rassurer, expliqua-t-il en accélérant. Maintenant j'ai toutes les informations dont j'avais besoin.

Alena ne put réprimer un violent frisson en refermant le classeur qu'elle avait rapidement survolé.

La voiture tourna à droite et Alena reporta son regard sur le pare-brise. Un grand portail s'ouvrit sur une allée. Devant elle se dressait une grande maison ou plutôt une villa. Quelques lampes extérieures envoyaient quelques faisceaux de lumière sur la façade.

Son cœur se mit à cogner dans ses tempes quand il détacha sa ceinture en récupérant le classeur sur ses genoux.

Alena attendit qu'il lui ouvre la portière pour se décider à sortir de la voiture.

  - Venez, dit-il d'une voix plus douce.

Alena monta l'escalier en bois en se tenant à la rampe tout en regardant la grande porte d'entrée qui renfermait l'antre du mafieux.

  - Je ne m'attendais pas à ça, avoua-t-elle.

  - Vous vous attendiez à quoi ? Dit-il en ouvrant la porte.

Celle-ci donnait directement sur un immense salon moderne et boisé avec deux grands canapés en cuir de couleur noir. Il y avait une grande et majestueuse bibliothèque et un piano immaculée. Alena leva les yeux sur le grand escalier qui semblait s'étendre sur au moins trois étages.

Le marbre blanc cassé sur le sol se conjuguait parfaitement avec les grandes baies vitrées et elle pouvait aisément imaginer le soleil se répercuter sur celles-ci pour inonder la pièce de sa lumière vive.

  - C'est immensément grand et magnifique, commenta-t-elle en tournant la tête à gauche pour regarder les quatre marches qui donnait sur d'autres pièces encore méconnues. Et pour répondre à votre question, je m'attendais plutôt à un appartement situé au cœur de la ville un peu dans le même style que Nikolaï.

  - J'en possède un, mais je voulais être certain que personne n'oserait me déranger, expliqua-t-il en posant le classeur sur une console. Ici, au milieu de ce terrain boisé qui m'appartient, je sais que personne ne viendra car il sera mort avant d'avoir tenté de sonner au portail.

  - Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne vous appartient pas monsieur Azarov ?

  - Oui, dit-il aussitôt en la regardant droit dans les yeux. Vous, mais ce n'est qu'une question de temps maintenant.

Alena entrouvrit la bouche sans qu'aucun son trouve la force de sortir. Elle s'embrasa sous son regard épais et possessif.

Oh oui il l'était.

Elle n'avait jamais été regardée avec une telle avidité.

Il ôta sa veste et la jeta sur la chaise à sa droite puis lui prit la main.

Avec la pointe de sa chaussure et l'aida à retirer ses chaussures à talons et l'entraîna dans l'escalier. C'est alors que son esprit se mit à tourner à toute vitesse. Son cœur s'élança dans une course folle et ce fut pire quand ils arrivèrent au deuxième étages. D'un pas pressé et déterminé, il la guida vers deux grandes portes qu'il ouvrit d'une main et elle découvrit la chambre du mafieux.

Tout son être se mit à palpiter en examinant chaque détail de cette chambre spacieuse et masculine.

Le marbre qui recouvrait le sol était recouvert de plusieurs tapis persans et le lit était positionné au centre de la pièce. Les murs étaient faits de pierres nacrées et de briques boisées qui donnaient à la pièce un style hors du commun. Les poutres au-dessus d'elle donnait au plafond une immensité captivante et les grandes fenêtres donnaient toutes sur un balcon. Chaque détail qui entourait le lit donnait l'impression d'être dans un endroit hors du temps et sécurisé comme si rien ne pouvait interrompre la passion mais au contraire la raviver sans cesse comme cette grande cheminée en face du lit.

  - Tout va bien ? Demanda-t-il en lâchant sa main.

  - Oui, murmura-t-elle en relevant la tête pour lui sourire.

Les mâchoires serrées, il posa ses mains tatouées de chaque côté de son visage et l'inclina en arrière. Sans attendre plus longtemps, il captura sa bouche d'un baiser sauvage et presque violent. Alena s'entendit fondre un soupir contre sa bouche qui l'embrassait avec avidité. Un désir indescriptible l'envahit alors que ses lèvres exigeantes dévoraient les siennes avec une redoutable impatience. C'était comme s'il ne pouvait plus retenir la bête qui avait attendu trop longtemps.

Il s'écarta brusquement en tenant toujours sa tête entre ses mains et Alena ouvrit doucement les yeux. Ce qu'elle vit la tétanisa jusqu'au sang parce qu'il affichait une expression vorace et assoiffée. Il pressa ses pouces sur ses joues et posa à nouveau ses lèvres contre les siennes...allant chercher à mêler sa langue à la sienne pour intensifier ce baiser fougueux et impérieux.

Jamais ô grand jamais un homme ne l'avait embrassé d'une telle façon et chaque pression exercée sur sa bouche se répercutait dans tout son corps.

Il s'écarta à nouveau, et lâcha son visage pour déboutonner la veste qu'il fit tomber par terre sans lui laisser le temps de se préparer mentalement.

Alena poussa un hoquet en voulant mettre ses bras devant elle mais il l'en empêcha en prenant ses poignets.

Une vague brûlante se mit à l'envahir alors que le mafieux respirait par saccade, dardant sur son corps nu un regard indescriptible tant le désir était brutal.

Sergueï n'avait plus le contrôle, et sentait son corps et son esprit fléchir à la même vitesse pour laisser place au véritable Sergueï Azarov qui voulait cette jeune femme jusqu'à l'âme. Son corps sublime lui était enfin révélé et il était tel qu'il l'avait imaginé. Un corps crémeux aux formes voluptueuses et des seins aux rondeurs parfaites. Elle s'enferma dans une timidité qui renforçait sans vouloir sa beauté captivante et plus il la regardait, plus il voulait la posséder férocement.

De plus, elle était si petite contrairement aux autres femmes qu'il avait l'habitude de choisir qu'il se surprit à aimer ça à un point tel qu'il fut envahi de fantasmes inavouables.

Un feu se mit à grandir en lui et il avait l'impression que chaque partie de son corps était en train de brûler.

  - Ne te cache jamais de moi, dit-il avec un désir presque rageur.

Il lâcha ses poignets pour détacher ses cheveux.

  - Tu es magnifique, tu es entièrement magnifique.

Elle lâcha un petit soupir tremblant.

Sergueï ne s'était jamais senti aussi proche de perdre tout contrôle alors il la souleva sans effort et la posa sur la table. Sans plus attendre il écarta ses cuisses et fit en sorte que son bassin reste ancré contre la table.

Alena inspira profondément, un frisson d'anticipation dans le creux de ses reins et alors qu'elle fixait les poutres au-dessus d'elle comme seule boussole pour se repérer, une décharge électrique irradia tout son corps quand elle sentit sa bouche contre son sexe. Instinctivement elle se cambra pour échapper à cette vague de sensations et de plaisir, mais d'une pression il resserra sa prise sur ses hanches qu'il tenait étroitement. Sa langue ne se contentait pas de caresses langoureuses, elle cherchait à s'emparer de chaque fragment de son intimité.

Alena ouvrit la bouche en essayant d'avaler de l'air, mais très vite sa gorge se contracta de plaisir.

Le contact de sa barbe confiné à la chaleur de sa bouche sur son intimité lui arracha un gémissement puis un autre. Le mafieux aiguisa ses irrésistibles va-et-vient et quand il remonta jusqu'à son clitoris Alena suffoqua de plaisir en fermant les yeux. Jamais elle n'avait été confrontée à de telles sensations et se surprit à en vouloir plus. Avec une ferveur redoublée il pressa sa bouche dangereuse sur son sexe puis s'écarta brusquement. Alena n'eut pas le temps de se sentir abandonnée car une ombre...son ombre se projeta sur son corps embrasé et il posa sa main sur sa gorge. De l'autre main, il caressa son ventre puis remonta jusqu'à ses seins pour en prendre un dans sa paume chaude. Elle l'entendit pousser un son rauque et sombre qui la fit frissonner.

Il se pencha pour venir mordre son menton et fit glisser sa bouche jusqu'à sa gorge puis ses seins qu'il prit plaisir à aimer.

Alena ne s'était jamais sentie aussi aimée qu'à cet instant...à tel point qu'une larme tomba dans le creux de sa paupière.

Il la souleva brusquement et l'emmena jusqu'au lit où il la déposa délicatement.

Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre un peu de ses esprits et elle souleva les paupières pour découvrir le mafieux au bord du lit, en train de retirer sa chemise. Le corps musclé de l'homme se révéla encore plus imposant qu'elle se l'était imaginé.

Des veines palpitaient sur ses avant-bras et sur ses muscles saillants. Elle laissa son regard tomber sur son torse et sur cette toison virile avant de déglutir péniblement lorsqu'il se débarrassa de son pantalon.

Il lui suffisait de s'allonger sur elle pour la faire disparaître complètement sous ce corps musculeux et à cette pensée tout son être se mit à vibrer.

Elle laissa son regard errer sur ses jambes musclés aux reliefs indescriptibles jusqu'à ce que son regard se glisse sur son sexe érigé.

Alena ne put réprimer une expression inquiète devant ce membre turgescent qui comme le reste de son corps était imposant.

Impressionnant tant par sa longueur que sa largeur, elle fut envahie par une crainte qui grandissait à force de le fixer avant qu'il tire sur ses chevilles pour la ramener vers lui.

Il lui écarta les jambes et posa sa main sur ses joues rouges sur lesquelles il pressa ses doigts.

  - Regarde-moi, ordonna-t-il d'une voix de gorge qui la fit frémir.

Elle plongea son regard dans le sien et sentit en même temps son sexe la pénétrer avec une lenteur qui lui coupa le souffle. Une vague de chaleur inouïe remonta dans son bas ventre et elle fut encore plus dévastatrice quand le mafieux lui montra sur son visage tout ce qu'il ressentait à mesure qu'elle le recevait en elle. Il poussa un râle sorti des tréfonds de l'enfer et sa gorge se contracta à tel point qu'un sillon de veines se forma sur celle-ci.

Elle continua de le regarder dans les yeux, respirant de plus en plus vite alors qu'il commençait à peine des va-et-vient volontairement lents. Alena n'arrivait déjà plus à faire face à ces ondes de plaisir qui déferlaient en elle et réalisa une seconde après que c'était que le début.

Avec un son guttural, il captura sa bouche d'un baiser sauvage et accéléra brusquement le rythme. Prise dans un maelström de sensations redoutables, elle gémissait de plus en plus fort même si la douceur naturelle de sa voix ne parviendrait jamais à étouffer les siens...si virils et si rauque.

Il relâcha ses joues et saisit sa taille par les mains pour la hisser sur le lit et monta à son tour. Il la pénétra avec un coup de reins impérieux qui lui arracha un cri de plaisir puis une succession de coups de reins commença. Elle écarquilla les yeux sous le choc de sentir son sexe autour de sien alors qu'elle se demandait comment elle était parvenue à le recevoir entièrement. Un voile d'excitation se forma devant ses yeux alors que l'assaut devenait de plus en plus rapide.

Il se mit à parler en russe avec une voix presque rageuse et elle se surprit à aimer ça alors que ses coups de boutoir redoublaient d'intensité. Ses mains devinrent tout à coup possessives quand il les posa ses hanches pour y harponner ses doigts.

Elle était proche de l'orgasme et son plaisir se déchaînait en elle sans qu'elle puisse contenir la vague. Elle souleva les paupières et l'expression brute et virile du mafieux creusa un peu plus son bas-ventre d'une redoutable sensation.

Soudain il se pencha en avant, l'emprisonnant sous son corps colossal et acheva de la posséder férocement.

L'orgasme explosa...si fort...si violent que son corps en fut secoué alors que le dangereux mafieux grondait de plaisir contre son cou, poussant un râle chaque fois plus bestial que le précédent. Elle posa ses mains sur ses bras forts en sentant la chaude jouissance de l'homme se répandre en elle tandis qu'elle continuait d'être parcourue par la violence de l'orgasme.

Épuisée, comblée, Alena n'entendait plus rien d'autre que le russe qui lui était murmuré à l'oreille et qui peu à peu l'emporta dans un profond sommeil auquel elle ne put résister...


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