Chapitre 2

" AL' ?! "

Tout le monde s'était retourné vers elle, avec la même interrogation. Quant à moi, je regardai cette fille, plus étonné que jamais....

Soudainement, je trouvai le parquet très intéressant. Un brouhaha s'installa rapidement en classe. Monsieur Jourdain intervint d'une voix forte, qui eut l'effet d'un coupe-voix sur les élèves:

" Madame Ruewen. Il ne me semble pas approprié de se lever en plein milieu d'un cours en criant. De plus, il me semble que ce ne soit pas la première fois que vous voyez votre frère... Cette attitude est puérile.

- Désolée; murmura-t'elle, visiblement peu fière d'elle. "

L'information, quant à elle, eut l'effet d'une bombe. Tout le monde se mit à parler en même temps, observant ma soeur puis moi, tour à tour. Et plus les regards s'attardaient sur moi, plus mes oreilles chauffaient tellement j'étais rouge. Les ongles de notre professeur principal vinrent faire grincer le tableau noir fixé sur un mut de la classe dans un bruit assourdissant , faisant taire l'assistance, non sans grognements de sa part.

" Bien, maintenant que tout le monde est calmé, Marie tu te décales d'une place et Alice, tu t'assieds entre ta sœur et elle. Et rapidement s'il vous plait!"

Je hochai la tête furtivement et m'installa à coté de ma sœur et de la fameuse Marie. Celle-ci avait les cheveux longs châtains clairs légèrement fourchus et des yeux bleus pâle, avec quelques tâches de rousseurs à peine visibles. Ma sœur m'adressa la parole, d'un ton plein de reproches:

" T'aurais pu me prévenir que tu venais dans ce lycée.

Vu l'expression faciale de ma sœur, il allait falloir que je trouve une bonne excuse.

- J-je suis désolé... J-j'ai oublié...

- Mouaif. "

Super l'excuse...Elle détourna le regard, elle m'en voulais. Il faut dire que j'étais tellement stressé que je n'avais pas remarqué que j'étais dans le même lycée qéelle. De plus, elle était pensionnaire ici. D'ailleurs, j'allais l'être moi aussi. Papa et Maman m'amèneront mes affaires plus tard dans la journée et j'emménagerais dans l'internat ce soir.

" An-Angel ?; essayai-je.

Elle se retourna à l'entente de son prénom.

- Quoi ?

- Je-J'avais vraiment oublié... T-tu sais..le stress et tout...j-

- C'est bon, c'est bon, c'est pas grave. Et puis avec toi j'aurais dû m'en douter. "

Ses yeux caraïbe me fixaient avec un air rieur. Je détournais les miens, comme à mon habitude. Angel avait les yeux de papa, tous le monde lui en faisait les éloges. Les miens aussi recevaient des compliments. Les gens disaient souvent que je possèdais les yeux vert émeraude de maman mais dès qu'on m'en parlait, à la différence d'Angel qui souriait et continuait la conversation, moi je détournais le regard, rouge tomate et balbutiais un "merci" presque inaudible, générant 75% du temps un blanc plus que gênant. Mais ce qui est bien avec ma sœur, c'est qu'elle est tellement habituée à ma timidité qu'elle laisse passer ce genre de chose.

Marie s'incrusta peu après dans la conversation, je participai un peu, en mode spectateur, mais je découvris rapidement que que c'était une personne fort attachante et bienveillante. Et pour en citer un exemple, elle a réussit à tenir une conversation avec moi de plus de deux phrases.

Puis vint l'heure de la pause. Quasiment toute la classe resta dans la pièce et je fut l'attraction principale de ce moment de détente plutôt stressant pour moi. Caroline, une fille rousse aux tâches de rousseur avec un joli sourire contenant les dents du bonheur, était apparemment la déléguée de classe et paraissait très intelligente. Elle posa une question sur un point sensible qu'Angel et moi évitions de mettre en avant:

" Comment ça se fait que vous soyez frères et sœurs et que vous ayez le même âge. En toute logique, soit vous êtes dans une famille recomposée soit-

Elle fut coupée par son amie, Laetitia je crois, Laetitia était une ado blonde, les cheveux coupés en un carré lisse, les yeux marrons avec un appareil dentaire aux élastiques roses bonbon. Elle parut avoir eut une illumination et elle développa la seconde pensée de Caroline:

- Nan ! Vous êtes jumeaux ?!"

And the winner is.....Laetitia ! Angel et moi étions bien jumeaux. On se ressemblait beaucoup en fait, mais nos yeux de couleurs différentes trahissaient cette ressemblance. Tant mieux d'un coté, on était pas du genre à s'en vanter. La conversation continua, certains garçons nous rejoignirent, il me sembla que celui avec les lunettes et les cheveux noirs en bataille s'appelait Felix et que le cendré aux yeux sable était Justice. Angel était plutôt populaire dans la classe.

J'entendis la porte de la salle de classe s'ouvrir à la volée, Une jeune fille à la peau mat, et aux tresses collées sur le crâne se jeta sur Marie en hurlant:

" MA CHÉRIE !!! "

La scène était vraiment comique et je ne put pas retenir un petit sourire. Marie essaya de repousser l'énergumène, commençant à manquer d'air à cause de son étreinte.

" Coralie.... Coralie tu peux me lâcher s'il te plait ?, dit-elle faiblement, commençant à manquer d'oxygène.

La fameuse Coralie relâcha son étreinte et renchérit:

- Mon dieu Marie si tu savais ! C'est horrible les cours sans toi, à cause de ça je dors sur ma table et en plus à chaque fois, c'est Madame Colibri qui surveille ! "

Elle avait parlé si vite que seules Marie et Angel avaient compris.
D'autres personnes arrivèrent dans la classe après le petit manège de Coralie. Notamment deux garçons qui avaient l'air particulièrement proches. L'un portait des lunettes rectangulaires et avait les cheveux courts et lisses...très courts et lisses... et l'autre avait des sourcils énormes noirs avec les cheveux noirs également, courts avec de petites bouclettes. Mais en toute honnêteté, ce sont surtout ses sourcils qui m'ont marqués, ayant une étrange ressemblance avec ceux de François Fillon...

"Yo!"

Ils rejoignirent Angel et Marie, apparement, ils faisaient partie de leur groupe d'amis, celui à lunettes s'appelait Aimeryck et Fillon-man était Nicolas. Je ne me sentais pas vraiment à ma place mais les autres me parlaient comme si j'étais déjà intégré:

"Tu sais Alice, Angel nous parle H24 de toi, à croire que sa vie tourne autour de toi. Commença Coralie.

- Tais toi Coralie, tu sais pas qui est mon frère pour moi..., lui répondit Angel.

- C'est pas faux, mais il faut dire que ça nous fait bizarre de savoir que c'est ton jumeau., renchérit Nicolas.

- C'est vrai que lorsqu'on regarde bien, ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Dit Marie en m'enlevant mes lunettes sans que je ne puisse dire quoi que ce soit; Vous voyez, la seule différence, c'est la couleur de leurs yeux. Continua-t'elle.

- J'avoue... Fis Aimeryck.

-P-peux tu m-me rendre mes lunettes ? Lui demandai-je."

Marie me regarda de ses yeux bleu, avec mes lunettes ayant atterri sur son nez et renchérit:

"Avec plaisir !"

Je reprit mes lunettes sur son nez et les plaça devant mes yeux. Tandis que Coralie repris la conversation:

"Il y a quand même une autre différence au niveau du comportement aussi, t'as vu comment il est timide ?!

- Coralie.... Plaça Angel, d'un air abusé.

- Dé-désolé.... Essayai-je de dire sans bégayer..."

La sonnerie annonça le début du cours suivant, Les amis d'Angel, n'ayant pas vus l'heure, se ruèrent vers leurs classes en se bousculant gentiment. Je ne sais pas pourquoi mais je souriait, même si ça me faisait bizarre d'être autant entouré. Le cours suivant fut à ma grande surprise un cours d'Astronomie, chose que je n'avais jamais connu auparavant. Le professeur, un homme d'une cinquantaine d'années, bien habillé dans son costume trois pièces bleu marine, les cheveux gris argent bien plaqués avec une multitude de produits de beauté, nous expliquait de sa voix grave les caractéristiques de tous les satellites naturels des planètes du système solaire. Incroyable est le nombre de satellites gravitants autour des planètes gazeuses. Io, Europe, Ganymède, Callisto... Et ceux-ci ne sont que les quatre premiers et principaux satellites (ou lunes galiléennes) des soixante-quatre enregistrés par les astronomes pour la planète Jupiter. Ce cours magistral dura plus de trois heures, mais ces heures ne furent pas ennuyeuses, au contraire. C'est ainsi que nous sortîmes de la salle, des étoiles dans les yeux, mais de la douleur dans la tête. Si tous les cours étaient ainsi, il allait falloir que je prévois un budget appelé "Doliprane".

" Ouaw, nan mais c'est quand même dingue qu'il puisse y avoir de la vie sur Callisto ! s'exclama Marie.

- T'enflamme pas non plus, rien n'est prouvé."

Vint l'heure de la pause déjeuner, nous rejoignîmes les amis d'Angel qui ne voyaient aucun problème à ma présence. Mais d'un coup, je fut comme pétrifié, je croisa le regard de la personne pour laquelle je n'aurait voulu pour rien au monde revoir ses yeux marrons noisettes empli de viscosité. Au contact des miens, ses yeux se plissèrent comme un prédateur ayant repéré sa proie et un sourire sadique je dessina sur son visage.

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