Réveillé par un mal de ventre terrible, j'avais été mal à l'aise toute la journée. Je me sentais bizarre, mon ventre me tiraillait, mais c'était supportable. J'avais fini par m'endormir dans les bras chauds de mon Alpha.

Je souffle pour essayer de me calmer. Cette douleur me fait grogner et me bloque la respiration. J'essaye de tendre le bras pour réveiller Magnus, je suis sur le dos, mais il est couché sur le côté, dos à moi. J'arrive à poser ma main sur son dos quand une douleur déchirante me vrille les reins.

— Oh... Alpha... Magnus !

Un cri rauque remonte ma gorge, glissant ma main pour lui serrer l'épaule pour le réveiller, je grogne de douleur, ça fait mal par l'ange. Je le sens se retourner.

— Magnus, réveille-toi ! J'ai mal !

Je crie, je ne peux pas m'en empêcher. Mon ventre et mes reins brûlent, mon ventre est dur comme de la pierre.

— Oh mon amour ! Respire d'accord ? J'appelle Catarina, souffle Magnus m'embrassant le front pour m'apaiser, avant d'envoyer un message de feu à Catarina.

Il se rallonge à côté de moi me frottant le ventre embrassant mon épaule découverte.

Je respire comme Catarina me l'avait montré. La douleur se calme un peu, je tourne la tête pour regarder mon Alpha qui a les yeux brillants.

— Ça y est ! Tu vas avoir ta princesse dans tes bras, chuchotais-je ému.

— Oui mon amour, notre petite princesse va être bientôt là, murmure Magnus, ses yeux remplis de larmes, fixant mon ventre et sa main en le caressant.

Mes mains empoignent les draps, alors qu'une douleur transperce mon ventre de part en part et mes reins par l'ange, mes reins sont en feu. J'essaye de me cambrer pour soulager la douleur, c'est insupportable.

— Aide-moi à mettre sur le côté s'il te plaît, demandais-je gémissant de douleur.

J'essaie de ne pas pleurer, je veux être fort, mais c'est dur. Il m'aide à me mettre sur le côté, je lui attrape la main pour la placer sur mes reins pour lui faire comprendre qu'il me soulage en me massant. Il s'exécute tout en plaçant des tendres baisers sur ma tempe droite puisque je suis sur mon côté gauche, Magnus devant moi. Mon front touche son épaule, j'essaye de respirer son parfum pour m'apaiser tout en inspirant par le nez et en soufflant par la bouche.

Le bruit d'un portail se fait entendre, mais je ne vois pas. Je sens une main douce et chaude sur mon épaule, je relève la tête pour regarder Cat pencher au-dessus de moi.

— Cat ! soufflais-je soulagé de l'avoir auprès de moi. Alors marraine, prête à accueillir ta nièce ?

Elle répond par un hochement de tête joyeux, les yeux brillants. Ce qui fait ricaner Magnus.

— Je vais devoir t'examiner pour savoir comment se passe le travail, me dit Cat.

J'essaye de me mettre sur le dos, mais elle me dit que je peux rester sur le côté. Elle passe des gants sur ses mains et soulève le drap, Magnus me frotte le dos, il a déplacé sa main pour laisser Catarina travailler.

— Oh... Attends Catarina ! m'écrivais-je haletant de douleur. Je ne peux pas... J'ai une contraction.

Je gémis, ça fait mal. Et les doigts de Catarina qui s'enfoncent en moi n'arrangent rien. Elle me dit qu'elle est désolée et qu'elle a bientôt fini. Tout en retirant ses doigts, elle m'annonce que je suis dilaté à 4 cm et qu'il en faut au moins 10 pour que je puisse pousser. Mais que ça pourrait aller plus vite si je perdais les eaux.

Je lui demande combien de temps ça va prendre, elle me répond que ça dépendra de comment je travaille... Super !

— Ça aiderait le travail si tu marchais un peu Alec ou si tu allais dans un bain... Le bain te soulagerait un peu les contractions, me conseilla Catarina en m'essuyant le front.

Magnus m'aide à me lever entre deux contractions, il garde ses gestes tendres et rassurants. Il me parle de tout et de rien, alors que je me penche en avant sur la table de la salle à manger pour supporter une contraction vicieuse qui me vrille les reins.

Je reste nu, j'ai chaud. Magnus me rafraîchit avec des gants de toilette humides et frais, me fait sucer des glaçons, j'ai soif, ma gorge est sèche de mes cris de douleur.

Catarina vérifie le travail toutes les heures, mais je n'avance pas vite, elle vérifie le rythme cardiaque de ma petite fille et me dit qu'elle va bien, qu'elle est forte comme leurs papas.

Alors que je demande à Magnus de m'aider pour aller dans un bain, je sens comme un éclatement dans mon ventre et du liquide tombe avec fracas sur le sol de la salle de bains. Magnus appelle Catarina qui était restée dans le salon pour nous laisser de l'intimité. Avec l'aide de Magnus, ils me font me rallonger dans le lit, elle vérifie où j'en suis, elle me félicite, elle me dit que je n'en ai plus pour longtemps avant de pouvoir commencer à pousser.

J'ai des contractions sans arrêt, j'ai l'impression qu'elles ne s'arrêtent jamais. Allongé sur le dos, j'ai l'impression de ne pas pouvoir respirer. Je demande à Cat si je peux me mettre sur le côté, elle m'aide avec mon Alpha à m'installer du mieux qu'ils peuvent pour me soulager. Elle me demande si je ne veux toujours pas qu'elle utilise sa magie pour soulager la douleur, mais je refuse, je veux tout ressentir.

Je sens que j'arrive aux bouts de mes forces, il est presque 10 h du matin, ça fait 9 h que je suis en travail, je n'en peux plus.

Magnus m'apaise, son odeur d'Alpha me fait du bien, ses gestes, ses paroles chuchotées à mon oreille alors que je crie, je pleure de douleur, mon visage, mes joues pleines de larmes, mon front, mon corps trempé de sueur.

— Je ne vais pas y arriver, criais-je alors qu'une contraction me frappait.

J'agrippe l'oreiller et le bras de Magnus.

— Ça va aller mon amour... Tu es fort mon ange, tu es incroyable... Je t'aime mon ange, chuchote Magnus contre ma tempe encore et encore.

Après quasiment onze heures de travail, j'ai envie de pousser, je n'arrive pas à me retenir alors je pousse. Magnus cri à Catarina qui est dans le salon que je suis en train de pousser. Je reste sur le côté.

Catarina demande à Magnus de maintenir ma cuisse levée pour qu'elle puisse regarder, elle me demande d'arrêter de pousser pour regarder le cordon. La douleur est atroce quand je sens la tête passer, elle m'encourage à reprendre mes poussées alors je crie de douleur et je pousse et d'un coup, je ressens un grand soulagement.

Magnus pleure et sanglote en entendant notre fille poussée son premier cri. Elle a de sacrés poumons. C'est le plus beau son de ma vie.

Magnus coupe le cordon. Il vient poser notre douce petite fille sur le lit au niveau de mon visage, pour que je puisse la regarder. Elle est belle, ses joues bien potelées, une petite touffe de cheveux bruns, elle est magnifique.

Il l'emmène avec Cat dans la salle de bains, aménagée avec tout le matériel de soin pour qu'elle puisse l'ausculter, la nettoyer et la peser.

Je l'entends toujours pleurer dans la salle de bains et là je comprends que ça y est je suis papa. J'ai ma famille, la famille que je voulais tant.

Je pleure, je ris et je sanglote.

Ils reviennent tous les deux avec notre fille emmaillotée dans un lange blanc, motifs à petit pois rose.

Magnus la place à côté de moi en m'annonçant qu'elle pèse 3 kg 430 et qu'elle mesure 51 cm. Magnus dont les larmes ne s'arrêtent pas de couler me mutile le visage de baiser me disant qu'il est fier de moi, qu'il m'aime, me remercie pour ce magnifique cadeau, que notre fille est parfaite. Il me taquine entre nos larmes, qu'on avait bien travaillé ! Quel taquin ! :)

Catarina vérifie que j'ai expulsé le placenta qu'elle se débarrasse en un claquement de doigt.

J'accepte sa magie de guérison pour que je puisse me relever pour pouvoir porter ma fille dans mes bras.

J'appuie mon dos contre le torse de Magnus qui pleure dans mon cou regardant notre fille par-dessus mon épaule, ses bras tremblants autour de moi, ses mains soutiennent les miennes qui tremblent d'émotions. Catarina assise au bout du lit nous regarde avec les larmes sur les joues.

Ma fille, notre fille dans les bras, tout mon être tremble de sanglots. Je l'embrasse doucement sur le front respirant son odeur.

— Bienvenue dans ce monde ma douce Madzie Cinta Maryse Lightwood-Bane, je chuchote entre mes larmes, mes yeux sur son magnifique visage.

— Bienvenue ma princesse, murmure Magnus sa voix tremblante.

On reste dans ce cocon un moment, notre fille est calme, elle émet quelques bruits, mais ne pleure pas. Je relève la tête pour regarder Catarina qui n'arrête pas de pleurer, toujours assise sur le bord du lit.

— Viens prendre ta filleule dans tes bras.

Elle me répond d'un hochement de tête joyeux s'essuyant les larmes de son visage, elle s'assied à côté de nous sur le bord du lit et je lui tends doucement notre fille. Elle la prend dans ses bras, embrassant son front en lui murmurant quelque chose à son oreille. Magnus me chuchote qu'elle récite un sort de protection. J'acquiesce, je fais confiance à Cat.

Avant de partir pour nous laisser en famille. Elle me montre l'allaitement au sein et je donne la première tétée à ma fille sous les yeux attendris de Magnus et de Cat.

Je la remercie avant qu'elle ne parte avec un câlin serré, une émotion à peine cachée, la marraine de notre fille. Qui a été là tout au long de la grossesse, par ses soins, ses potions, par son soutien quand les doutes m'envahissaient.

Magnus aussi remercie son amie la plus chère en lui faisant un baiser sur une joue pleine de larmes alors qu'il la prenait dans ses bras.

...Point de vue Magnus...

La famille de mon ange va bientôt arriver, je leur ai annoncé la bonne nouvelle. Ils sont impatients de la rencontrer.

Ma fille dans les bras, je me dirige vers sa chambre pour un changement de couches bien nécessaire. Je n'en reviens toujours pas qu'elle soit là, elle est née il y a quelques heures. Mon ange dort, il est exténué. Catarina l'a soigné avant de partir, son corps est encore groggy, mais pas douloureux. Il a été si courageux, si fort, je suis tellement fier de lui.

— Tu t'en sors papa ? Taquine doucement mon ange appuyé contre l'encadrement de la porte me regardant changer notre fille avec des yeux fatigués, mais attendris.

— Hmmm, je m'en sors, retourne t'allonger mon ange, tu es fatigué.

Je lui demande alors qu'il s'avance pour poser sa tête sur mon épaule en regardant notre fille fraîchement changée. Je la récupère dans mes bras pour appuyer un baiser sur son front.

— Je crois qu'elle a faim, dit doucement mon ange alors que Madzie commençait à pleurer.

Installer sur le canapé, je regarde mon ange nourrir notre fille, c'est un tableau magnifique, je ne m'en lasserai jamais. La sonnerie de la porte retentit tandis que notre fille finissait la tétée et que mon ange la faisait roter.

Je me lève pour accueillir la famille de mon ange, ils ont tous les bras remplis de cadeaux, de ballons et des sourires larmoyants.

— Entrer.

Ils se dirigent tous dans le salon. C'est calme, solennel.

Arrivant dans le salon, mon ange est assis sur le canapé, notre fille dans les bras. Elle s'était rendormie de son ventre plein.

— Salut tout le monde ! salue doucement mon ange. Venez rencontrer notre fille Madzie Cinta Maryse Lightwood-Bane.

Il présente notre fille fièrement tout en se levant avec mon aide pour tendre notre fille dans les bras de sa mère.

— Oh ma princesse, elle est magnifique les enfants, murmure Maryse émue.

Robert à côté d'elle la regardant par-dessus son épaule portant un doigt tremblant caressant sa petite joue.

— Je confirme, acquiesce Robert les larmes qui coulaient alors qu'il essaye de les retenir, mais en vain.

Après, ce fut autour du parrain Max et de la marraine Isabelle. Simon, Clary et Jace de tenir notre fille. Ce fut un moment plein de joie, plein de rires avec ouvertures de cadeaux. C'est exceptionnel de vivre ça !

...

Ragnor assis dans un fauteuil avait ma fille dans ses bras, il venait d'arriver alors que la famille de mon ange fût partie pour le laisser s'allonger, il avait besoin de sommeil.

— L'accouchement s'est bien passé ? questionne-t-il doucement en me rendant ma fille pour que je la reprenne dans mes bras.

— Oui, ça a été, il a été si courageux, lui répondis-je, berçant ma fille dans mes bras.

— Tant mieux, je vais vous laisser et donne mon bonjour et mes félicitations à Alexander, tu as mes félicitations aussi mon ami, dit-il ému alors que je plaçais ma fille dans son berceau.

— Merci Ragnor.

...❤...