Chapitre 2-Le soleil nouveau


PDV Hishida

En ce moment, je ressens une douleur intense dans le dos, ce qui me rend encore plus mal à l'aise. Ajouter à cela la boue qui couvre mes vêtements bleus, et l'expérience devient insupportable. La boue, d'une couleur marron sale, contraste tellement mal avec le bleu du tissu, que l'ensemble est tout simplement dégoûtant. Ce mélange de couleurs est vraiment désagréable à regarder, et cela ne fait qu'aggraver ma souffrance. Le changement de couleur provoqué par la boue me dégoûte et me donne l'impression que tout est encore pire que ce qu'il ne l'est déjà.

Arg ...j'ai mal , j'ai mal .

Où suis-je encore atterri ? Dans un autre monde ? Encore et encore, la malédiction me poursuit, me métamorphosant en voyageur solitaire des sables de la vie, grain insignifiant dans l'immensité de l'univers, mon costume bleu étreint par le ciel infini et maritime. Mais peut-être la malédiction n'est-elle qu'une illusion. Peut-être, en vérité, est-ce une bénédiction cachée, un secret offert par le destin. Oui, je souris intérieurement. Ce que je croyais être un fardeau, une croix pesante, s'avère être une grâce, une étrange bénédiction. La vie, dans sa sagesse, m'a permis de m'élever au-delà des tourments, de grandir à travers les vents contraires. Chaque épreuve, chaque chute, m'a appris la douceur d'une résilience silencieuse. Ce voyage, que je n'ai pas choisi, mais qui m'est offert, devient un chemin de lumière. Car ce n'est pas une malédiction, mais un souffle, une mélodie secrète de l'existence.

Je suis venu ici pour comprendre ce que je suis censé faire, un peu comme un touriste travailleur. Un mélange étrange, décalé, qui n'a rien à faire ici, mais qui pourtant se trouve en moi. Et dans cette rencontre improbable, quelque chose s'éveille, un frisson léger qui fait sauter mon cœur. C'est le contraste, cette tension entre l'éphémère et l'essentiel, entre la quête et l'errance, qui me fait vibrer. Un mouvement intérieur, presque imperceptible, mais puissant. Peut-être que c'est cela, finalement : être perdu pour mieux se trouver, s'épanouir dans ce choc d'identités croisées.

En attendant enlevons cette horrible couleur

PDV Exterieur

Hishida marchait lentement, ses pas résonnant sur les pavés inégaux de la rue. Il observa les bâtiments qui l'entouraient, un mélange étrange de styles architecturaux du XIXe siècle, mais avec des éléments de technologie étonnamment avancée pour l'époque. Les structures en pierre se dressaient fièrement, mais les ruelles, elles, étaient marquées par la saleté, le chaos et l'odeur persistante de la boue. Il souriait, un sourire à la fois joyeux et un peu fou, comme s'il se délectait de cette vision paradoxale.

La rue était bondée, les gens se pressaient, indifférents à la saleté sous leurs pieds. Les hommes et les femmes s'avançaient dans la boue sans se soucier de la crasse qui maculait leurs vêtements. Les bas de pantalons se trempaient dans la boue grisâtre, une pâte qui s'accrochait aux chaussures, ruinant l'élégance de la haute société qui, pourtant, semblait ignorer le désordre qui l'entourait. Le contraste était frappant : tout en haut, les bâtiments étaient impeccables, presque irréels, tandis qu'en bas, la rue vivait dans une désolation sans nom. La technologie qui illuminait le ciel, les colonnes de vapeur qui s'échappaient des machines et les enseignes lumineuses étaient à peine visibles au niveau du sol, englouties par la saleté et la négligence des habitants.

Hishida s'avança davantage et arriva sur une grande place, où le sol était tout aussi dévasté. La boue avait pris le contrôle, mais l'agitation des commerçants apportait une étrange énergie à cet endroit. Des étals s'étendaient dans tous les coins, des marchands criant pour attirer l'attention des passants. Des tissus, des objets brillants, des fruits exotiques étaient exposés sous des tentes de fortune. La place, bien que décrépite et sale, bouillonnait d'une vie inexplicable. Hishida prit un instant pour observer les visages des gens, hypnotisé par cette fusion d'ancien et de moderne, de propre et de sale, de rêve et de réalité.


Hishida-Je suis définitivement dans un autre monde .La mort m'échappe encore une fois et la vie souhaite encore m'observer .Par ailleurs je répète deux fois encore , sans doute parce que l'utilisation de ce mot prouve que j'y suis habitué maintenant

Hishida se tourna vers le soleil qui venait se lever .C'était donc le matin

Hishida-Je vois à nouveau un soleil , inconnu mais présent devant moi

Hishida était un voyageur, mais pas comme les autres. Il portait en lui un secret étrange, un don ou une malédiction, difficile à dire. Chaque mort était une clé, chaque souffrance une porte qui s'ouvrait sur un nouveau monde. Au début, ces mondes étaient des prisons, des labyrinthes où il se perdait, où la peur et la douleur se mêlaient dans une danse macabre. Chaque nouveau départ ressemblait à une fuite en avant, un saut dans l'inconnu qui déchirait son âme.

Mais au fil du temps, après avoir traversé plus de mille réalités, Hishida s'était transformé. Il n'était plus l'homme éperdu, écrasé par les maux du changement, mais un observateur averti. Il s'était fait maître du temps, exploitant les coutumes et les lois de chaque monde avec une précision de scalpel. Il vivait dans une sorte d'équilibre fragile, marchant sur la corde raide entre l'évitement de la mort et le désir de rester le plus longtemps possible dans un univers.

Dans chaque monde, il devenait l'ombre de lui-même, une silhouette éphémère cherchant à s'immiscer dans la trame des réalités, rendant l'impossible possible, jusqu'à ce qu'enfin, l'heure de son départ vienne à nouveau.

Dans les rues bruyantes, où le tumulte de la foule se déployait comme une mer agitée, Hishida marcha, encore et encore, ses pas se fondant dans le vacarme incessant. Chaque rue, chaque coin de cette nouvelle réalité se déployait devant lui comme un livre qu'il déchiffrait patiemment, ses yeux scrutant, analysant chaque détail. Ce monde, avec ses couleurs vibrantes et ses sons familiers, semblait neuf, comme un terrain inconnu où il pouvait poser son empreinte. Le soleil, cette boule de lumière qu'il admirait à chaque réveil, se dressait dans le ciel comme une promesse. Un soleil... Non, deux. Deux soleils.

Un sourire fugace effleura ses lèvres alors qu'il se souvenait d'un autre monde, lointain, presque effacé par le temps. Là-bas, dans cette réalité désormais éteinte, il y avait quatre soleils. La diversité des cieux qu'il avait traversés était un spectacle fascinant. Parmi les mille mondes qu'il avait explorés, il pouvait évaluer qu'environ 48 % d'entre eux abritaient plusieurs soleils, et 60 % possédaient des lunes qui tournaient, comme des danseuses lunaires, autour de leur planète, chacune baignant dans une aura mystérieuse et intemporelle.

Mais aujourd'hui, dans ce monde-ci, les deux soleils brillaient différemment. Leurs rayons caressaient son visage, l'éclairant d'une moitié seulement, laissant l'autre dans l'ombre profonde des buildings qui l'entouraient. La lumière était douce, presque intime, mais l'ombre, elle, semblait secrète, un peu comme une partie oubliée de lui-même. Il vivait dans cet entre-deux, oscillant constamment entre l'illumination et la pénombre, comme une partie de lui toujours sur le point de disparaître. Mais dans cette danse entre lumière et obscurité, il avait trouvé une forme de paix fragile.

Hishida -J'admirerais le soleil plus tard

Ce n'était pas très grave. Il avait sûrement le temps de le faire, si, bien sûr, il ne mourait pas encore une fois. Enfin, uniquement s'il ne mourait pas, il pouvait sans doute accomplir sa tâche, et à ce moment-là, il en profiterait sûrement.

Hishida réfléchit alors à son environnement. Il se trouvait dans une ville dense, grouillante de monde. Les rues étaient étroites, presque étouffantes, comme si la vie se pressait dans chaque coin de ruelle. Il avait l'impression d'être dans un espace clos, sans échappatoire. En levant les yeux, il aperçut des immeubles qui semblaient s'étirer à l'infini. La ville semblait immense, un labyrinthe de béton et d'acier. En scrutant l'horizon, il confirma sa déduction : il était bien dans une grande métropole, un lieu où les gens se perdaient facilement.

Le paysage reflétait une inégalité frappante. La pauvreté était omniprésente, visible dans chaque coin de rue, dans les visages fatigués des passants. Cependant, il remarqua aussi les signes de la richesse, les bâtiments modernes et les voitures de luxe qui circulaient sur les grandes artères. Ce contraste saisissant lui montra que les inégalités étaient profondes ici. Il n'y avait pas de véritable classe moyenne : d'un côté, ceux qui étaient plongés dans la misère ; de l'autre, ceux qui jouissaient d'une opulence démesurée. Le fossé entre les deux semblait infranchissable. Les personnes au milieu, celles qui pouvaient se considérer comme relativement équilibrées, étaient rares, voire inexistantes.

Mais ce qui est ironique dans l'histoire, c'est que, malgré son apparence de magicien bleu, Hishida était tout de même marqué par la pauvreté. Ses habits resplendissants cachaient mal une réalité bien plus sombre. Même dans la misère, il brillait grâce à ses vêtements, mais au fond, il savait que ce n'était qu'une façade. "Stop !" se disait-il. "Il n'y a rien à célébrer ici." La vérité était qu'il devait absolument trouver un moyen de gagner de l'argent pour vivre décemment.

Dans ses innombrables vies à travers les mondes, Hishida avait acquis une multitude de compétences. Il avait expérimenté une multitude de métiers et possédait un savoir-faire exceptionnel. Il aurait pu être un détective brillant, comme Sherlock Holmes, traquant le crime avec une précision sans pareille. Ou encore, il aurait pu incarner Moriarty, l'impitoyable Napoléon du crime. Ses connaissances et ses expériences lui permettaient de créer des entreprises florissantes, des inventions révolutionnaires, ou même de monter des spectacles époustouflants. Après tout, il était un magicien, un magicien talentueux, capable de tout accomplir. Mais malgré toutes ses capacités, il ne pouvait s'empêcher de sentir qu'il lui manquait une chose essentielle : l'argent.

Il allait une fois de plus recourir à une méthode qui, depuis des vies entières, lui avait permis de déjouer les plus grands pièges du destin. Il allait jouer. Mais avec quoi, me direz-vous ? La réponse était évidente : son habit. Un costard-cravate bleu, flamboyant de sophistication, mais d'une simplicité presque désarmante pour l'œil insouciant. Pour lui, ce vêtement n'était pas qu'un bout de tissu : il était le sésame qui ouvrait les portes d'un monde où les règles étaient faussées, et où, à chaque coin de rue, l'ambition se vendait au prix d'une poignée de cartes. C'était un manteau de noblesse, dans un royaume où la richesse s'affichait comme une seconde peau.

Il était confiant, bien sûr. Après tout, il avait la certitude que ce monde était façonné pour les joueurs comme lui. Dans sa première vie, il en avait maîtrisé les subtilités. Et au fil des âges, ses habiletés s'étaient perfectionnées, affinées jusqu'à la divinité. Mais, même dans cette certitude, une petite voix, aussi ténue qu'un souffle d'air, lui murmurait que tout n'était jamais écrit d'avance. La prudence, donc, restait son alliée. La chance, comme un vent volatile, pouvait bien se détourner au moindre moment.

Dans ses veines, il portait un savoir ancien, une somme de techniques inépuisables : il savait tricher, manipuler les règles, mais aussi les percer à jour avec une facilité déconcertante. Car dans cet art, il n'était pas simplement un illusionniste ; il était un parieur, un magicien des probabilités. Chaque jeu était un théâtre où il n'était jamais le spectateur. Chaque mise, une scène où il écrivait la fin, dans un dénouement toujours favorable à sa main.

Mais pour accéder à l'ultime casino, à ces lieux où les dés se jettent entre les doigts des plus riches, il fallait d'abord faire un détour par les bars de la plèbe. Là, parmi les travailleurs fatigués et les espoirs brisés, il allait accumuler sa mise, un billet après l'autre, avant de plonger dans l'arène des grands. Tout était une question de progression. 

Hishida- Aaaah les jeux d'argent parfois le fléaux du désespoir mais moi elle est juste une source de revenu , seul les personnes talentueuse ou experimenté peuvent piocher leurs argents dedans sans en connaitre leurs hommes

Il marqua une pause

Hishida s'adossait à l'ombre d'une colonne de bois fatiguée, tel un spectateur invisible dans un théâtre où l'illusion du contrôle flottait dans l'air lourd. Le bar, un monde en miniature où chaque mouvement était une promesse de chaos, scintillait d'une lumière presque irréelle, comme si l'alcool et la sueur y formaient une lueur phosphorescente, attirant ceux qui cherchaient un exutoire ou un piège.

Un homme venait de se faire éjecter, expulsé tel un rocher rejeté par la mer. Il se tenait là, au seuil de la porte, comme une âme en peine, ses paroles fendant l'air avec l'aigreur d'un couteau mal aiguisé.

Homme-Tu ne souilleras plus mon bar, tu y es banni même. Quant à ton argent, tu ne peux plus le reprendre. 

Les mots s'écrasèrent dans l'espace comme des gouttes de pluie contre le pavé. Hishida sourit sans que cela n'effleurât véritablement ses lèvres, un sourire aussi furtif qu'une ombre au crépuscule. Ce bar, il le savait, était une scène pour les âmes perdues. Ce n'était pas un lieu pour ceux qui redoutaient l'extinction d'un rêve. C'était un champ de bataille où les visages étaient des masques et les rires, des éclats de verre.

Hishida n'était pas ici pour jouer aux mêmes jeux. Non, il n'était pas du genre à se perdre dans les méandres des querelles futiles des autres. La scène qu'il observait, à la fois fascinante et effrayante, lui offrait une sorte de miroir de l'âme humaine, où la défaite se cachait sous chaque sourire figé et où la menace se glissait dans le souffle court des perdants.

Les coups de couteau, les éclats de balles, tout cela n'était que des murmures dans le vent. Il n'avait pas à craindre les armes des faibles, car il savait que l'âme était bien plus tranchante que n'importe quel acier. Il n'était pas un joueur parmi tant d'autres, il était celui qui observait l'illusion se défaire, celui qui attendait le moment où la marée, fatiguée, retirerait tout espoir de retour.

Le bar était son terrain d'expérience, un lieu où les règles floues et le crépuscule du droit s'entremêlaient dans un ballet macabre. Mais Hishida n'était pas dupe. Ici, la vraie victoire ne se mesurait pas en argent ou en gloire. La victoire, c'était le pouvoir de survivre au piège invisible, à la danse qui ne cessait jamais, même lorsque le dernier verre était posé.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top