Chapitre IV : Riverhive (2) [Seconde partie]

Dolly quitta finalement les écuries, seule. Earl n'était pas venu la saluer sur le perron comme il le faisait à chaque fois (cela dit, peut-être n'était-il pas rentré), le soleil s'était couché, et la température ambiante lui parût soudainement bien fraîche; elle qui fût pourtant si délicate cet après-midi... Face à la lourde porte en bois garnie d'enluminures en fer de sa demeure, la crainte lui monta. Son cœur battit plus vite, et elle déglutit péniblement. Mais enfin, pourquoi ? Il n'y avait aucune raison ! Aucune raison, c'est cela ! Dolly s'en persuada, et entra. Elle accrocha son ombrelle au porte-manteau du couloir d'entrée, et n'eût que quelques pas à faire pour se retrouver dans le salon. Ms Copstone, qui parfois y jouait un peu de piano, n'était pas là. Seul demeurait son père, Sir Graham Heaventon, assis dans un fauteuil crème, lisant un des nombreux manuel de leur large bibliothèque.

"Bonsoir, père." dit chaleureusement Dolly en lui adressant un sourire et une petite courbette. Lord Heaventon ferma son livre, un traité sur la balistique, et regarda sa fille. Sans dire un mot, sans qu'une seule émotion troublée ne se greffe sur son visage dur, mais qui savait être tendre, il se leva, posa sa lecture. Sans crier garde, il la gifla si fort ! Dolly cria de douleur et tomba au sol, mais il l'attrapa par les cheveux ! Ses beaux cheveux ondulés et nacrés, il les tira si fort pour la relever que Dolly crût bien qu'il allait les lui arracher ! Et il la gifla de nouveau ! Sur l'autre joue !

"Pauvre malheureuse !!!" hurla-t-il, le visage rougit d'une colère infernale et bouillonnante. "Te débaucher de la sorte ! Humilier ta famille et ton rang par des pratiques immondes ! Honte sur toi, maudite créature, honte sur toi !!" Il lui asséna alors : un grand coup de poing dans les côtes ! Et Dolly se tordit de douleur ! Nouveau coup ! Encore un cri ! Il poursuivit, la voix toute entière à sa rage folle : "Tu est une disgrâce, Donaelie ! Une infâme disgrâce pour notre famille ! Par ta faute, nous sommes maintenant la risée du village tout entier !" Il la saisit alors par le cou, si fort que la pauvre Dolly, pleurant et saignant de la bouche et du nez, crû qu'il allait l'étouffer ! Cruel ! Cruel père ! Comment ose-t-il ! Elle ne peut même pas se défendre ! Lord Graham, de sa force monstrueuse entretenue par sa carrure forgée sous la bannière de l'armée, la porta alors par le cou et l'écrasa contre un mur ! Si fort! Seigneur, c'est une brute !! Dolly pleurait à chaudes larmes, toutes ses pensées embrouillées dans sa douleur et son malheur. "Tu n'est qu'une pécheresse ! A te vautrer dans la luxure la plus ignoble, la plus repoussante qui soit; et tu oses te présenter encore ici ?!" Il empoigna à nouveau ses cheveux ! Non ! Pas encore !! Un coup dans le visage ! Oh ! Un coup dans le ventre ! Assez ! Il attrapa férocement sa tête, la cogna à répétition contre le mur ! Stop ! Stop ! Il va la casser ! Que quelqu'un fasse quelque chose !

Entra Earl à ce moment précis. Sa découverte fût macabre, son effroi total et abasourdi, paralysé. Pendant un instant, il crû halluciner. Non. Son père ne pouvait pas être ce tortionnaire assoiffé de sang et de violence, aux cheveux ébouriffés en milles mèches folles, et qui frappait à répétition sa pauvre sœur, défigurée par les coups reçus et le sang giclé de son propre corps.

"P-P-Pè...re...! J-Je...v-vous en...s-sup-plie...!" parvint à souffler Dolly avec grande difficulté, car même respirer et parler lui était maintenant douloureux. Tremblante et fragile comme une feuille morte, friable, elle couvrit faiblement son visage abîmé de ses mains blanches, maculées de gouttelettes rouges de-ci de-là.

"-N'ose plus jamais m'appeler 'père', infante d'Asmodée !" rugit Lord Heaventon en lui frappant le visage avec son pied, entièrement insensible aux cris déchirants que sa furie provoqua à sa propre fille, celle-là même qui avait toujours été sa préférée...

"Père ! Mais que faîtes-vous ?! Arrêtez !!" s'écria Earl en se ruant devant Lord Graham pour protéger sa sœur.

"-Poussez-vous, Earlighteus ! Cela ne vous concerne pas !" grogna le père en bousculant si violemment son fils d'une main que celui-ci en tomba à terre. De là, il s'avança vivement vers la cheminée, et saisit le tisonnier, encore chaud, avec lequel on remuait les braises... Horreur ! Horreur ! Il frappa ! Si fort, Dolly avec ! Il frappa ! Une fois ! Deux fois ! Pitié, pitié, pas encore ! Trois fois ! Quatres fois ! Au secours ! Dolly hurla, cracha du sang, convulsa des douleurs les plus inimaginables. Elle n'était plus consciente de rien, ne se sentait être plus rien d'autre qu'un grand amalgame de souffrance. Une vaste étendue de chair où le mal fleurissait en milles épines...

"Père ! Père, êtes-vous devenu fou ?! Vous allez la tuer !!" cria Earl en se jetant à nouveau devant le corps béât de douleur de sa sœur. "C'est votre fille ! Arrêtez ! Je vous en supplie, arrêtez !!

-Earlighteus, dehors ! Ou c'est vous que je frapperai !

-Moi vivant, vous ne toucherez pas à Dolly !" Il dégaina l'épée avec laquelle il s'était entraîné à l'escrime tout l'après-midi durant.

"-Pauvre demeuré ! Allez-vous-en ! Je n'ai plus de fille, mais il me semble avoir encore un fils ! A moins qu'il ne me déçoive hautement lui aussi en défendant une misérable saphique !" Tous deux croisaient maintenant le fer, le père au tisonnier brûlant et le fils à l'épée, devant le corps ensanglanté, déchiré de faiblesse, entièrement abandonné à la douleur de Dolly... A ce moment entra Lady Joannah Heaventon, suivie par Lawrence et Owain Lovedead.

"Doux Jésus !" s'exclama la dame si fort qu'on dût certainement l'entendre depuis le village. Elle manqua de s'évanouir, mais Lawrence Lovedead la soutint par les bras et l'empêcha de défaillir. Earl et Lord Graham baissèrent leurs armes respectives sous le coup de la surprise.

"Père est devenu fou ! Il va tuer notre Dolly si il continue !" s'écria Earl sans ranger son épée.

"-Vous, silence !" rétorqua Sir Graham en administrant à son fils une gifle aussi puissante que celles auxquelles Dolly eût droit.

"Assez ! Cessez ! CESSEZ !" s'écria Lawrence Lovedead en se positionnant, bras écartés, entre eux deux.

"Humpf ! Que faîtes-vous là ?" déclara fort Lord Heaventon en peinant à contenir sa colère. Sa fille était encore là, étendue au sol, elle bougeait toujours. Son poing le démangeait. D'ailleurs, tout comme Earl son épée, il n'avait pas lâché son tisonnier...

"Mon fils m'a appris la nouvelle concernant votre fille..." commença-t-il en cherchant ses mots, et posant un regard à la fois médisant et apitoyé sur la pauvre Dolly. "Miss Donaelie est une bonne fille. Jamais elle n'aurait succombé au péché par elle-même. Elle doit être possédée." acheva-t-il gravement.

"-Comment ? Possédée ?!" s'écrièrent à l'unisson les époux Heaventon en regardant successivement leur fille, puis le prêtre.

"Folies ! Que clamez-vous là, pauvre inconscient ?!" rétorqua Earl en voulant s'approcher de sa sœur, mais son père l'en empêcha d'un regard noir, puis d'un geste vif.

"Un pas de plus, et c'est dans un cercueil que vous étrennerez le corps de votre sœur, Earlighteus." dit-il d'une voix glaciale comme Earl n'en avait jamais entendu.

"-Non ! Vous n'oseriez pas !" souffla Earl, la voix éteinte par l'horreur, choqué jusqu'au plus profond de son être par l'attitude et les propos de Lord Graham. "Pas vous, père ! s'exclama-t-il d'une voix plus vive. Où est passé l'homme qui ce matin encore disait à sa fille qu'elle était comme la prunelle de ses yeux ? Où sont vos beaux discours, désormais ? N'étais-ce là que des paroles dans le vent ? La folie aurait-elle rongé votre esprit au point que si votre fils n'était pas intervenu, vous auriez tué de vos propre main votre fille ?! La chair de votre chair ? Et vous me dites que cette idée vous tente encore ? Vous me faîtes du chantage à la mort ?! Assassin ! Assassin ! Osez encore faire quoi que ce soit à ma Dolly, et jamais plus ne vous considérerais-je comme un père ! Mais comme une brute ! Un monstre !

-Pauvre idiot ! hurla Lord Graham en lançant ces mots à son fils comme s'il s'agit de poignards. Vous défendez donc celle qui a ruiné l'honneur de notre famille ?! Je pensais être fier de mes enfants ! Mais ! Les forces obscures semblent me mettre à l'épreuve en cette fatale soirée ! déclama-t-il gravement en levant les bras au ciel. Ma fille, une violoncelliste prodigue, et une immonde catin qui s'est souillée dans les luxures interdites ! Nay ! Jamais de ma chair n'est née pareille malédiction ! Et mon fils, un érudit et bretteur d'un talent inégalable, voilà qu'il arpente le chemin de la déraison en voulant secourir sa démoniaque moitié ? Alors peut-être n'ai-je plus aucune descendance !

-Qu'il en soit ainsi ! Je ne vous salue pas, car je n'ai plus de père !

-Vous reniez donc votre famille au profit d'une pécheresse ?! Inconscient ! Votre cœur vous guide plus que votre esprit ! Maintenant Earlighteus, si le nom d'Heaventon vous est si insupportable, alors partez ! Et ne revenez jamais !

-Je n'irai nul part sans ma sœur ! Jamais ne la laisserais-je qu'une seconde de plus avec vous, infâme !

-Assez ! Assez de vos enfantillages grotesques ! Ne voyez-vous pas que Donaelie est possédée et qu'il faut l'exorciser au plus vite ?!" s'exclama Lady Joannah, le visage en larmes. Le père Lawrence renchérit aussitôt :

"Lady Heaventon a raison, mister. Si votre fille s'est adonnée à de telles bassesses, c'est probablement car un mauvais démon a pris possession de son corps, en quel cas il faut le chasser du au plus vite !

-Et si le démon quitte son corps, redeviendra-t-elle comme avant? Ou n'est-ce que la manifestation d'un mal qui se terrait en elle depuis toujours?" demanda Graham d'un ton très froid. Le père Lawrence secoua la tête de dépit.

"-Ça ne peut être qu'un démon, mister. Les humains ne peuvent pas... Ils ne peuvent pas s'implanter eux-même de tels vices. Donaelie, la pauvre enfant, a été possédée. Par la grâce de Dieu, il faut l'exorciser au plus vite !" Il s'agenouilla alors, gravement, près du corps de la blessée. Battue comme elle l'avait été, la pauvre Dolly, autrefois si belle, n'était désormais plus qu'un grand morceau de chair boursouflée et sanguinolente. Sa respiration était acharnée, difficile, souffreteuse. Des gerbes de sang s'échappaient parfois de sa bouche lorsqu'elle soulevait seulement un peu sa cage thoracique, qui la piquait et la brûlait à chaque mouvement, comme si l'on eût planté milles poignards dedans. Son fragile corps de porcelaine, ses cheveux nacrés, il n'était rien qui ne soit pas maculé de sang. Sur son torse et son ventre apparaissaient les cruelles marques du tisonnier. Mais comment avait-on osé...?! Une si tendre et si jolie jeune fille, injustement molestée de la sorte !? Quelle ignoble cruauté ! Et qu'y avait-on gagné ? Mais rien, évidemment ! Pauvre Dolly ! Elle est à peine consciente à ce moment, la douleur embrume ses pensées. Et le mal n'est pas fini, non ! Car dans le mal le plus mal, l'on déloge le mal par le mal !

"Êtes-vous tous tombés sur la tête ?! Dolly a besoin de soins imminents, non d'un exorcisme !" s'écria Earl, terrifié de l'ambiante approbation face au diagnostic du père Lawrence.

"-Allons, venez plutôt prendre l'air. Laissons mon père faire, il n'en est pas à son premier exorcisme..." lui dit bas Owain en l'attrapant par la manche. Après encore plusieurs négations vigoureusement manifestées, Earl parvint finalement, forcé par Owain, à quitter le salon. "Je vais commencer le processus d'exorcisme. Lord, Lady, s'il vous plaît, tenez votre fille et empêchez-la de bouger. Le démon en elle cherchera certainement à se débattre..." fût la dernière phrase qu'il entendit, horrifié.

Maintenant dans la cour, sous les assauts faibles mais répétés du vent gémissant dans la nuit fraîche, Earl faisait les quatre cent pas. Il commença à tourner en rond, à murmurer tout bas des choses inaudibles. Puis la colère, la rage et le désespoir prirent d'assaut son âme et sa pensée; ses gestes devinrent plus violents, ses mots plus acérés, son désarroi plus grand encore. Il prononça milles injures envers la violence de son père, envers toute cette incompréhensible injustice. Lui qui en quittant le champ où il s'entraînait d'ordinaire avait entendu quelques moqueries sur sa sœur, il n'y crût pas, il interrogea les deux mauvais garnements qui avaient dit des choses si peu glorieuses; demanda quelle était la raison de ces cruelles remarques. Ceux-ci rapportèrent alors la parole qu'ils tenaient de leurs parents, qui eux la tinrent du boulanger, qui lui la tint d'un client, qui la tenait à ce qu'il paraît du docteur, qui la tenait du prêtre, qui lui même le tint de son fils.

"Qu'avez-vous dit sur ma Dolly ?" demanda-t-il à Owain, la voix et le cœur cassés, les yeux prêts à lancer tant d'éclairs que de larmes à déverser.

"-J'ai dit ce que j'ai vu. Mais je ne pensais pas que la nouvelle s'ébruiterait à tout le village. Ni aussi vite..." répondit sobrement Owain entre ses deux grosses joues roses.

"-Et qu'avez-vous vu ?!

-Mister, je vous serai gré de baisser d'un ton..." Earl s'avança si vite et le saisit par le col, bouillant de rage :

"Si vous vous préoccupez davantage du timbre de ma voix plutôt que de l'état de votre future femme, alors Dolly est bien malheureuse de vous être promise ! Alors dites-moi ! Je sais qu'elle et Miss Rose Fair se rendaient en forêt, seriez-vous assez vil pour les avoir épiées ?!

-De la vilenie ? répéta Owain, visiblement outré par cette accusation. Jamais ! Je comptais au contraire me joindre à ces dames, les surprendre gentiment et les accommoder de ma compagnie ! Aussi les ais-je peut-être suivies de loin pendant un temps, et pensais-je me montrer lorsqu'elle arrivèrent à un lieu, si je puis me permettre, particulièrement ravissant; aux abords de vieilles ruines et d'un ruisseau, au cœur d'un tapis de brume et de lys. Mais ce que j'y ai ensuite vu m'a dispensé de les rejoindre, et je n'ai pu que rester pétri de stupeur face au spectacle auquel j' assista bien malgré moi..!

-Allons bon ! Vous les avez bel et bien espionné, quelques soient les mots que vous utilisiez pour détourner la bassesse de votre acte honteux ! Et quel était donc ce fameux 'spectacle' auquel vous assistâtes ?

-Si Mister voudrait tout d'abord bien me lâcher, peut-être serais-je plus enclin à lui révéler cette fâcheuse vérité.

-Bien ! Voilà! Alors ?

-Mister refuserait de me croire...

-Parlez, futur prêtre, parlez !

-Soit ! Mais les vérités de ce genre ne sont jamais agréables à l'oreille ! Aussi disais-je..." Owain se racla lentement la gorge. "J'ai alors aperçu Miss Fair -votre promise- et Miss Heaventon -ma promise- s'étreindre...au delà de ce que les bonnes mœurs peuvent tolérer. Même pour deux amies.

-C-Comment...?

-Elles... Pardonnez-moi, je vais être direct... Elles...se complaisaient avec langueur dans la volupté de l'autre. Par l'usage de la zone érogène faciale.

-Elles...s'embrassaient ?

-Mister, ce sont deux femmes...

-Répondez !

-Il y avait plus que de la sensualité dans leurs actes... Leur étreinte était couplée à de langoureuses paroles auxquelles s'accompagnaient bon nombres de gestes que deux personnes non mariées, du même sexe qui plus est, ne devraient jamais s'adonner... Surtout en pleine nature...à la vue du premier venu...

-Pardieu... Vous voulez dire que Dolly et Miss Fair...

-Je crains qu'il y ait plus que de l'amitié qui les unissent." Earl s'assit. Que dire, que penser... Il ne sait pas. Est-ce mal... Il n'en sait trop rien, ses sentiments pour Dolly sont intactes. Mais Dolly, elle, n'est plus intacte... Que lui fait-on en ce moment même? ... !! Un cri ! Faible mais déchiré, fatigué et étouffé dans un souffle rauque ! Il résonna à travers les murs de la demeure ! Dolly !

"Dolly !" s'écria Earl, comme secoué par le cri d'un revenant. "Dolly ! Dolly !" Il frappa à la fenêtre, mais les rideaux avaient été fermés. Il cogna à la porte, mais elle avait été verrouillée ! Dolly ! Dolly ! Quelles nouvelles horreurs lui faisait-on ?! Earl s'acharna contre la fenêtre, il la casserait si il le faut ! Mais Owain le retint ? Non, il n'en a pas la force ! "Dolly ! Dolly !" Frappe ! Frappe ! Frappe à la fenêtre, l'on entends probablement de l'intérieur le désespoir grandissant d'Earl, mais personne n'ouvrira ! Il devient furieux, alterne à une vitesse phénoménale entre rage aveuglante et atonie soudaine, désespérée. Dans le salon, les cris retentissent plus fort, plus plaintifs encore ! Dolly ! Dolly ! Mais que fais-t-on à cette pauvre fille ?! Le prêtre, que l'on entends même depuis la cour, murmure des incantations en latin de plus en plus fort, ponctué de gutturaux et terrifiants "Sors de ce corps, démon ! Sors de ce corps !" Le cruel Lovedead doit proférer ces saintes paroles en brandissant en crucifix au dessus du visage effaré, torturé, apeuré de sa victime ! Il aura dessiné du pouce la croix du Christ sur son front avec une goutte d'eau bénite et aura commencé sa funèbre procédure ! C'est insoutenable ! Mais personne ne va donc arrêter cela ? Non, les parents sont complices !! Ils doivent être entrain de tenir les poignets et les chevilles de leur fille adorée ! Qu'ils exorcisent ! Pour ! Son ! BIEN !

Et soudain tout s'arrête, tout se tait, tout se calme.


Il l'ont brisée, cette pauvre fille. Ils l'ont brisée, le temps réparera les fissures, mais ils ne savent pas que bientôt, pour son bien, ils la tueront. Adieu ordre et beauté, luxe, calme et volupté... 

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