Chapitre II : Riverhive (1) [Seconde partie]

"Allons, ne bougez pas ainsi !" dit-elle en sommant son frère de s'approcher d'elle.

"-Faîtes vite, je vous en prie ! Oh, imaginez qu'elle me morde ! Aïe ! Mais enfin, vous me tirez les cheveux !

-Mais voulez-vous vous tenir tranquille ! Là, attendez, je l'ai presque.

-Oh, dépêchez-vous, par pitié ! Je...je sens qu'elle va m'attaquer !

-Mais non, elle ne vous attaquera pas. Un instant...hé, reviens là petite bête ! Je ne vais pas te faire de mal, mais tu effraie mon frère.

-Au lieu de converser avec cette chose, Dolly...

-AhHA ! Je l'ai !" s'exclama-t-elle en brandissant fièrement sous le visage morbide d'Earl l'araignée qui se promenait délicatement sur sa main dès lors. Son frère fit une grimace trahissant tant sa répugnance que sa crainte.

"Voyez ? reprit Dolly. Elle ne vous fera aucun mal : ce n'est qu'une araignée commune, l'on peut le voir à ses longues pattes fines. Enfin Earl, ne tremblez pas de la sorte !

-Dolly, enfin, et si vous la lâchiez ?

-Humm...je vais l'appeler Aglaée !

-Dolly, m'écoutez-vous ?

-Hé la ! Elle a sauté ! Ça alors ! Earl ! Aidez-moi à la retrouver !

-J-Je vous demande pardon ?!

-Prenez garde, vous pourriez l'écraser !

-Miséricorde...

-Aglaée ? Aglaée, où est-tu ? Viens petite mignonne, je ne te ferai aucun mal !

-D-Dolly, plutôt que de murmurer à l'oreille des araignées...

-EARL, LA !" cria presque la jeune fille en bondissant devant le coffre à côté duquel son frère était positionné, lui arrachant un petit cri de stupeur. Mais la farouche Aglaée semblait avoir préféré le noir dessous du coffre à la blanche main de Dolly... Celle-ci souleva un peu sa robe (Earl en détourna même le regard), et se mit à quatre pattes au sol, cherchant désespérément sa chère Aglaée disparue... A ce moment entra Ms Copstone. Earl se tourna successivement vers elle puis vers sa sœur à toute vitesse; tandis que Dolly, en désespoir de cause, demeura au sol, assise sur ses genoux. D'abord muette face à ce qu'elle vit, Ms Copstone plissa légèrement les yeux et dit alors d'une voix sèche qui cachait au fond de bons sentiments :

"Mademoiselle a peut-être oublié qu'elle a vingt-deux ans et se marie sous peu..." Dolly esquissa une moue surprise et candide. Puis, réalisant qu'elle était par terre, se leva en toute hâte.

"Les chevaux de Monsieur et Mademoiselle sont prêts pour la promenade." poursuivit la gouvernante.

"Ah, merci beaucoup Marjorie." répondit poliment Earl en lui adressant un sourire. La parole de Ms Copstone, après avoir remercié Earl, se dirigea à nouveau vers Dolly :

"Mademoiselle, serez-vous satisfaite d'une selle en amazone ?

-En amazone ? » répéta Dolly, légèrement déçue. Cette position n'était pas la plus confortable sur une monture... "S'il ne vous déplaise, pourriez-vous me mettre une selle ordinaire ?" La gouvernante fronça les sourcils.

"-M-Mademoiselle désire monter à califourchon...?

-Certes oui ! Je l'ai déjà fait de nombreuses fois, après tout ! C'est bien plus confortable !" s'exclama Dolly en souriant de toutes ses dents.

-"Grand Dieu..." murmura Ms Copstone en tournant les talons, oubliant même de faire sa révérence.

"C'est que mademoiselle y prendrait goût !" plaisanta Earl une fois les bruits de pas de la gouvernante estompés.

"-Quoi donc ? La monte en califourchon ?" répliqua Dolly, toujours souriante. "Il n'y a rien de plus inconfortable que de chevaucher en amazone ! J'aimerai bien vous y voir; ce serai un fameux spectacle et vous ririez moins !

-Oh, petite Dolly, que j'aime votre répartie si imagée !" ria-t-il franchement tandis qu'il se dirigea, bientôt suivit par sa sœur, vers les escaliers menant au salon. Une rapide salutation à leurs parents (respectivement occupés à lire le journal et coudre) faîte, tous deux se dirigèrent en se poussant presque, indolents impatients joueurs et riants, vers la cour où se tenait l'écurie des Heaventon. Petite cour, oui, grand jardin fleuri au possible, bien arrosé et bien tondu, en effet, c'est très beau. Ils entrent dans l'écurie.

Il s'agissait là d'un lieu qui prenait une place chérie dans le cœur de Dolly comme dans celui d'Earl. Tous deux avaient toujours aimé l'équitation, bien que leur niveau en ce domaine fut et resta très hétérogène. Le sol pavé couvert de paille faisait résonner leurs pas saccadés d'impatience. Dans six box différents se faisant tous face, logeaient les chevaux de la famille Heaventon. Il était de coutume que chaque membre de la famille possède sa propre monture, l'art de la monte étant une passion que Sir Graham Heaventon s'était évertué de transmettre à son épouse et ses enfants; ce qui échoua quelque peu avec la première, mais fonctionna à merveille sur les deux autres. Ainsi les quatre premiers destriers, fiers et fringants, n'avaient tous connu qu'un au qu'une Heaventon comme cavalier ou cavalière, ce qui -Sir Graham aimait à le penser- contribuait à créer au fil des années des liens uniques entre le maître et la monture. Les deux autres chevaux restant, plus grands, plus lourds, servaient davantage à tirer les attelages, ou bien étaient volontiers prêtés aux paysans ne disposant plus de bêtes de trait aux champs. Les chevaux d'Earl et Dolly avaient été sellés. Barton, le palefrenier au service de la famille, attendait devant les box où les deux montures se faisaient face.

"Bonjour, Barton !" dit chaleureusement Earl en entrant dans les écuries suivit par Dolly, qui dit la même chose. "Marjorie nous as dit que les chevaux étaient prêts.

-Ouais monsieur, ly ch'vaux sont bin sellés et bridés, y z'attendaient plus qu'voy." déclara le palefrenier avec beaucoup de gentillesse, dans un anglais dont il ne parvenait à effacer l'accent campagnard qui marquait durement son langage. "Aussi..." repris-t-il "Ms Copstone m'y avions dit que voy mont'riez en classique, 'moiselle Donaeley ?

-Oui, c'est exact. répliqua celle-ci avec un sourire.

-Ha bin, j'y avions pris l'initiative. Le v'la, vot' canasson : tout bin comme il faut. J'voy ayde t'a monter, 'moiselle ?"

-C'est gentil à vous, mais peut-être mon frère aura davantage besoin de vos services." dit-elle avec un sourire en esquissant un clin d'œil à son frère. Dolly abaissa l'étrier gauche de la selle, et, quand il fût à bonne mesure, mit son pied dedans et se hissa gracieusement sur sa monture. Elle chevauchait depuis une douzaine d'années maintenant une grande jument à la robe noire et saillante, dont les poils courts laissaient à voir toute sa puissante musculature. De crin noir également, Fae, car tel était le nom qui lui fût donné, en dépit de son ténébreux pelage, se voyait cependant marquée de quatre chaussettes et d'une longue liste blanche qui lui traversait tout le devant de la tête du toupet jusqu'à ses naseaux rosés. Quand à Earl, il rencontrait pour sûr plus de difficulté que sa sœur... Avec grand peine, il parvint finalement à s'asseoir lourdement sur sa selle; ce à quoi Eol, sa jument ivoirienne, répondit par un piaffement de sabot impatient contre les pavés de l'écurie. Il fallut ensuite attendre encore plusieurs minutes : que Earl ait bien réglé ses étriers, que Earl ait bien mis ses gants, que Earl saisisse correctement les rênes, que Earl soit confortablement installé; et enfin tout sembla prêt pour la promenade.

"A tout à l'heure, Barton ! Dites à Père et Mère que nous serons rentrés pour le souper !" dit Dolly en partant directement au trot, ravie de pouvoir enfin démarrer.

"-D-Dolly ! Ne partez pas si vite, nous n'allons pas faire une course !" s'exclama Earl en pressant les flancs de Eol pour rattraper sa sœur. Fort heureusement, elle l'avait attendu dans la cour. Il aurait bien été le dernier à vouloir galoper pour la rejoindre si elle s'en était partie vers les prés comme elle le faisait parfois !

"Alors, grand cavalier ? Où allons-nous cette fois ?" demanda Dolly, sa voix marquée par l'entrain et le plaisir d'être au grand air.

"-J'ai pensé que nous pourrions faire un tour par le bourg, puis nous diriger vers la forêt. Voyez cette église en ruine où nous nous sommes déjà rendus quelques fois ? On dit qu'il y a derrière, en s'enfonçant en peu dans les sous-bois, un paysage enchanteresque. Êtes-vous tentée ?

-Oh, volontiers ! Allons-y sans plus attendre, je me languis déjà de ce paysage enchanteresque, comme vous dites !" Les deux s'apprêtèrent à faire marcher leur monture quand une voix stridente les interpella tous deux. Étonnés, ils se retournèrent, et aperçurent Ms Copstone courir à toute vitesse vers eux, une ombrelle à la main.

"Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous oubliez votre ombrelle !!" s'écria-t-elle plus fort encore, bientôt essoufflée par sa course. Le visage de Dolly se figea de stupeur. Comment avait-elle seulement pu omettre quelque chose d'aussi important ?!

"Oh, merci milles fois, Marjorie !" s'exclama Dolly en prenant l'en-tous-cas et l'ouvrant immédiatement. Elle s'excusa : "Je ne sais comment vous remercier, encore moins comment j'ai fait pour l'oublier...

-Il arrive à Mademoiselle d'avoir quelques absences, ma foi. Enfin, le plus important est que vous ayez votre ombrelle. Le ciel a beau être nuageux, le soleil essayera toujours de percer ses défenses. répliqua la gouvernante d'une voix un peu sèche. Elle ajouta, plus tendrement : Vous nous ferez bien plaisir de revenir en aussi bonne santé qu'à votre départ.

-Cela va de soi. Merci encore, Marjorie ! Si notre promenade s'y prête, je vous ramènerai un joli bouquet pour vous montrer ma reconnaissance !" Sur ces mots, Dolly fit un salut de la main à Ms Copstone et se mit en route, suivie par Earl.

Délicatement bercés par la marche balancée de leur monture, Earl et Dolly longèrent paisiblement le grand lac qui bordait leur demeure. L'on était à une période de l'année ou les feuilles dorées et rougies par l'automne tombaient des arbres et allaient pour certaines terminer leur descente sur l'onde calme. De ce faire, il y avait des fois ou le lac entier était recouvert de feuilles aux variations de couleur chaudes, comme un reflet merveilleux qui donnait à cet endroit une atmosphère poétique, presque magique toute particulière. Nombreux étaient les artistes venus jusqu'ici, qu'ils soient de Riverhive ou non, pour admirer 'Le lac rouge' comme il était parfois appelé, et en tirer quelques vers rêveurs ou esquisses fantastiques et éclatantes. L'air était frais sans être froid, et Ms Copstone avait bien eût raison : malgré le ciel gris, quelques rayons de soleil parvenaient néanmoins à s'échapper de la céleste et sombre barrière pour faire don de leur lumière à la terre. Sans son ombrelle, Dolly n'aurait pu aller bien loin. Le moindre éclat solaire sur sa peau cadavérique l'aurait brûlée...

Partout autour du lac, de vastes collines verdoyantes et fleuries bien que l'on soit déjà en novembre s'étendaient à perte de vue, certaines jonchées de barrières où se délimitaient les prés où l'on élevait en majorité des moutons et des chevaux. Un petit sentier de terre dure menait de la résidence Heaventon, d'un kilomètre environ excentrée, jusqu'au bourg de Riverhive. C'était là un petit bout de lieu tout à fait charmant, semblant à l'abri des affres du temps. Le village n'avait guère changé d'apparence depuis le Moyen-Age, et des familles entières s'y étaient succédé de siècles en siècles. Il y avait au centre la petite église communale, juste derrière laquelle vivait la famille Lovedead. Se découpaient ensuite deux grandes allées pavées bordées de maisons à pans de bois où s'établissaient les commerces, et où avait lieu un marché agricole presque tous les jours. L'on y vendait les produits régionaux : pommes de terre, navets, choux, profusion de laine de mouton, un peu de viande, de pain et d'œufs aussi. Riverhive était une terre indépendante, survenant modestement à ses propres besoins sans que besoin ne soit de faire commerce avec d'autres villes ou villages. Un petit havre isolé de tout, mais si chaleureux! La croyance locale voulait même que pas un instant quiconque s'étant installé à Riverhive ne regretta son choix. Il s'agissait de ce genre de petit endroit où tout le monde connaissait tout le monde, dont quatre-vingt dix-huit pourcent de la population était composée de paysans et artisans. Il y avait bien quelque bourgeois, comme par exemple les familles Lovedead, Fair et Heaventon; à cela s'ajoutait le baron Doughman, propriétaire de ces terres. Mais en vingt ans, jamais personne ne l'avait vu à Riverhive... La rumeur disait qu'il possédait d'autres terrains dans le compté de Rydale, dans le Yorkshire, où il devait résider.

Earl et Dolly arrivèrent dans le bourg, poliment salués par quelques villageois. A Riverhive, l'on appréciait la famille Heaventon; tant pour la générosité dont ils faisaient régulièrement preuve en aidant ceux dans le besoin, tant pour leurs enfants talentueux et fort charmants. Les nouvelles allaient vite ici. Tout le monde était au courant des grands talents d'escrimeurs d'Earl autant que de son érudition qui lui faisait parler couramment trois langues et philosopher comme les plus grands. Quand à Dolly, tous s'accordaient sur ses talents sans égal au violoncelle, autant que sur sa beauté à la fois inquiétante ("Une telle pâleur, pensez ! N'est-elle pas malade ?") et mystérieusement intrigante. L'on parlait certes beaucoup des enfants Heaventon, mais l'on parlait en bien. Tous les appréciaient, à l'exception du vieux médecin du village, persuadé qu'il se terrait en Dolly quelque chose d'inhumain. Il voyait les anges dans ses cheveux blancs, et les démons dans ses yeux rouges. Sans doute était-il un peu fou, et ce n'était là pas que des spéculations, mais il restait néanmoins le seul soignant de tout Riverhive; ainsi conservait-il donc le respect et la considération des habitants malgré ses humeurs.

Earl et Dolly étaient maintenant à quelques mètres du chemin qui les conduiraient hors du village pour les mener jusqu'aux bois quand une rencontre inopinée eût lieu :

"Miss Fair ? Ravi de vous voir en cette belle après-midi !" dit Earl à la jeune fille en lui tirant son chapeau.

"Bonjour Mister Heaventon. Bonjour, Dol... Miss Donaelie." répondit poliment celle-ci en effectuant une modeste courbette. "Puis-je savoir où vous dirigez-vous d'un pas si baguenaudant ?" demanda-t-elle avec un sourire.

"Nous partions en promenade vers la forêt. Peut-être nous feriez-vous l'honneur de votre compagnie ?" demanda Dolly et battant des cils.

"-C'est bien aimable, mais je ne voudrais pas m'imposer...

-Oh, certes non !" repris Earl tout en calmant nerveusement son cheval qui commençait à piaffer d'impatience. "Nous serions ravis de vous avoir à nos côtés, Miss Fair.

-Ha ! Sapristi, Miste r!" s'exclama soudainement Rose en portant ses mains à ses lèvres. "J'ai faillit omettre de vous le dire, et c'était là la raison pour laquelle je sortais dans l'espoir de vous trouver chez vous : mon père et ma mère désireraient vous voir, je crois qu'il en est question des préparatifs de nos noces !

-Vraiment ? demanda Earl sur le même ton que celui employé à l'instant par sa future épouse. Alors mieux vaut ne pas traîner et nous y rendre de ce pas. Seraient-ils enclins à une visite de courtoisie immédiatement ?

-Certainement. Je leur ai dit vous ramener au plus vite; et je suis bien désolée de vous presser de la sorte...

-Ce n'est rien, vous faîtes au contraire bien de me prévenir." Il se retourna alors vers sa sœur, l'air désolé :

"Je suis navré, je crains ne pouvoir prendre part à notre promenade aujourd'hui, chère sœur...

-Oh, quel dommage..." soupira lentement Dolly en baissant les yeux. "Je suppose que je vais rentrer à la demeure, dans ce cas..." poursuivit-elle sur le même ton.

"Nous accompagneriez-vous ?" lui demanda son frère.

"-Oh, je crains que mes parents ne désiraient s'entretenir qu'avec vous, en privé. Pas même moi ne pourrait prendre part à la conversation..." répliqua Miss Fair sur le même ton que Dolly.

"Vraiment ?" Earl demeura pensif quelques instants, inattentifs aux quelques regards discrets que Dolly et Rose échangèrent. "Dans ce cas, pourquoi ne pas vous joindre à ma sœur, Miss Fair ? Je suis sûre qu'elle serait ravie de votre compagnie pour la promenade. Mais les bois sont un peu humides ces temps-ci, il serait regrettable que vous vous mouillez en y allant à pied. Je vous prêterai ma jument.

-Ce serait avec le plus grand plaisir, dit celle-ci avec sincérité, mais êtes-vous certain ? Votre offre est trop généreuse...

-Allons, ce n'est rien, vraiment!" dit-il avec un sourire parfait en descendant de sa monture.

"Êtes-vous sûr ?" demanda une dernière fois Rose avant de passer son pied à l'étrier.

"-On ne peut plus. Faîtes une bonne promenade !" répliqua Earl en aidant Miss Fair à monter.

"Très cher, n'allez-vous pas...souffrir de la solitude jusqu'à ce soir ?" demanda Dolly, peinée, bien qu'elle se trouvait maintenant en présence de sa meilleure amie. Earl s'approcha pour lui baiser la main, celle qui tenait les rênes :

"Nay, une fois mon entretien chez les Fair passé, je me plongerai dans mes exercices d'escrimes jusqu'au souper, de ne sorte à ne pas penser à autre chose.

-Oh, Earl...

-Allez ! Profitez-bien de votre promenade, mesdemoiselles. Sur ce, je vous salue." dit-il en tirant son chapeau et effectuant une petite courbette. Après quoi, il disparût dans la brume naissante.

"Comme c'est curieux, il n'y avait jusque là pas de brouillard, et nous ne sommes qu'en début d'après-midi..." fit immédiatement remarquer Miss Fair.

"-Hé bien ! répliqua de suite Dolly, la voix piquée d'entrain. Le lieu où nous nous rendons est près d'une église en ruine en pleine forêt! Nimbée de brume, je suis sûre que le paysage d'une simple nature anglaise vaudra toutes les pyramides Egyptiennes et toutes les temples Indiens de ce monde !"

"Allons ! Vous vous moquez de moi !" répliqua Rose avec un sourire en posant une main sur son épaule, comme pour la pousser gentiment.

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