Chapitre 18

Ce matin, le réveil que j'avais mis sur mon téléphone me tira d'un sommeil profond. Mais j'allais pas faire le difficile, le dépanneur allait arriver pour nous sauver la vie donc bon... San et moi nous sommes levés sans trop râler.

Nous n'avions pas de quoi prendre de petit déjeuner alors nous nous sommes simplement préparés puis nous sommes allés attendre devant l'auberge après avoir payé la chambre et dit au revoir à papi moustache.

Nous avons attendu le dépanneur moins de 10min puis il nous a ramenés jusqu'à ma voiture. 1h de route, vous vous rendez compte ? On a marché deux jours pour au final faire le trajet inverse en 1h... Et dans pas longtemps on va devoir refaire le trajet dans l'autre sens, bref, faut pas trop que j'y pense ou mon cerveau va fumer...

Bon, monsieur le dépanneur vient de nous dire que ma voiture n'a rien de grave. Je saurais pas vous ré expliquer ce qu'il a dit, j'ai rien compris... Il bidouilla quelques trucs et en moins de 5min, ma voiture était de nouveau sur pied. Sur roue, même...

Conclusion : je crois que je vais me reconvertir en mécanicien, ça pourra être utile, à l'avenir...

Ça y est, le dépanneur venait de partir et avec San, nous n'avons pas attendu avant de reprendre la route là où on l'avait laissée il y a deux jours.

C'est marrant, on était en train de revivre toute notre aventure en accéléré. Et tout nous paraissait tellement plus... simple.

Là, c'est l'endroit où la voiture est passée sans s'arrêter, cette p'tite conne.

Là c'est la ferme du psychopathe. Et pas très loin en face, la suite de luxe dans laquelle on a dormis.

Ici c'est l'endroit où San m'a fait le massage du siècle.

Et là-bas, c'est l'arbre dans lequel San a joué au macaque.

WY : On a souffert mais au final j'suis plutôt heureux en revoyant tous ces endroits.

S : Moi aussi. J'oublierai jamais ce week-end.

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Ça y est, on venait d'arriver devant la maison de la mère de San. Après ça, il ne me restera que 20min de route avant d'arriver à destination. San avait son sac sur les genoux, prêt à sortir de la voiture.

S : Bon bah, encore merci de m'avoir amené. Sans toi, j'aurais dû faire tout le chemin à pied - plaisanta-t-il, ce qui me fit rigoler.

WY : Content de t'avoir fait économiser deux jours de marche.

S : Allez, passe de bonnes vacances, l'asticot - dit-il avant de sortir de la voiture.

WY : Toi aussi Rafiki - avais-je souri.

Je l'entendis rigoler. Et... il en met du temps à fermer la portière, nan ?

Si.

S : Wooyoung ?

WY : Hm ?

Je me suis légèrement baissé pour voir sa tête à travers l'ouverture de la portière.

S : Tes amis n'arrivent que demain, non ? Tu veux pas... rester dormir ici cette nuit ?

Je l'ai regardé quelques instant en clignant des yeux.

WY : Euh... Je sais pas... Je vais vous déranger avec ta mère, non ?

S : Mais non, j'suis sûr qu'elle va t'adorer ! Allez viens, on va cuisiner plein de ramen à la viande !

J'en ai l'eau à la bouche. Il sait comment s'adresser à moi, le con.

WY : ... D'accord.

S : Cool !!

Pourquoi San est aussi mignon quand il est heureux ?

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