Projection de BLEUE №1: Le Bleu n'existe Pas
Le Bleu n'existe Pas:
Dis moi quelle est ta couleur préférée et je te dirai qui tu es.
N'est-ce pas une jolie phrase ?
D'autant plus que la majorité d'entre nous répondront :
"C'est le bleu!"
Le bleu, n'est ce pas étrange qu'elle soit unanimement appréciés des hommes et des femmes de part le monde ?
C'est vrai pour toute autre couleur rien n'est aussi tranchant.
Certains aiment le vert d'autres non, certains sont attirés par le jaune d'autres en sont écoeurée, certains aiment le rouge quand d'autres le craignent...
Pourquoi le bleu plaît il autant ?
A-t-il la perfection des dieux ?
Tout semblerait plus logique si je vous disais que le bleu n'existe pas.
Oui le bleu n'existe pas ou plutôt il n'a pas toujours existé.
Quoi ? moi ? Un fou ?
Si c'est le cas laissez les absurdités d'un fou s'exprimer peut être verrez vous la vie différemment. Oui, peut être verrez vous le ciel différemment.
Pour nous le bleu est une évidence, nous l'avons démontré il y a longtemps en étudiant l'optique et la lumière :
Le rouge-magenta, le vert, le jaune et le bleu-cyan.
Le bleu est présent constamment dans nos vies y compris dans nos expressions comme
"avoir une peur bleu".
Même dans les langues étrangères le bleu est présent que ce soit en anglais et son
"I've got The Blues"
ou
"I'm Blue"
qui se réfèrent à un état de tristesse ou l'Allemand et son
"Ich bin Blau"
lorsque l'on est saoul.
Cette passion du bleu n'est pas récente,
lorsqu'en 1774 Goethe écrit les Souffrance du Jeune Werther, une mode se créer autour de son récit et les hommes jusqu'en 1830 prendront plaisir à s'habiller comme Werther,
d'une veste bleu et d'un pantalon jaune canari.
Ce phénomène de mode intrigue le dandy William Gladstoned
Qui, quelques années plus tard en 1858,
se mit à lire les poèmes romains pour dénicher cette engouement du bleu dont il était contemporain et une chose le frappa:
Sur toutes les pages de l'Odyssée d'Homère
fructueuses en nombreux détails que ce soit les généalogies des personnages, les dieux intervenant, les pratiques et rites, les différentes armes et leurs formes ainsi que les matériaux etc...
Il n'y a pas une seule mention du bleu.
Ceci n'est pas si singulier ni étrange puisqu'en latin et en grec il n'y a pas de mot pour désigner la couleur bleu.
Mais comment décrire le ciel et l'océan alors ?
Et bien souvent,
le ciel est décrit blanc et parfois gris ou noir.
Quant à l'océan il est le plus souvent décrit comme noir et parfois vert, blanc ou rouge.
Oui l'océan ou la mer décrit comme rouge, vous ne rêvez pas!
Est ce donc pour cela que la Mer Noire, les rivières pourpres et la Mer Rouge s'appellent ainsi ?
Pendant longtemps les couleurs avaient ce qui s'apparentait à une raison, un caractère que l'on a conservé dans certaines expressions.
Ainsi si la mer ou le ciel était de bonne augure il était blanc mais si l'orage se préparait ou que la pêche était mauvaise il se paraît de rouge.
Ceci est d'autant plus commun lorsque qu'on c'est que la vision se base énormément sur la fréquence de la luminosité, ainsi une robe bleu peut nous paraître doré n'en déplaise à Instagram.
Il ne faut pas oublier qu'à ces différentes époques il n'y a ni réverbères ni écrans, seulement la lumière naturel du soleil, de la lune et des étoiles.
La "luminosité" d'un objet est plus importante que sa teinte
C'est la raison pour laquelle il est commun au moyen-âge de considérer le saphir d'un bleu brillant comme une variante du rubis et donc du rouge. Alors que les bleus plus foncé ou sombre seront considérés comme du noir tel les onix.
Sous cette découverte Lazarus Geiger,
Se met à lire les écrits de Gladstoned pour approfondir davantage sa thèse.
Il se mit à lire plusieurs sagas Islandaises, plusieurs légendes chinoises des premières civilisations ainsi que le Coran et la Bible en Hébreu :
Pas une l'occurrence au bleu.
Cette couleur paraît inexistante.
[...] [...]
Les seules traces de bleu qu'il retrouve se retrouve en Egypte ancienne dans leurs nombreuses cosmogonies.
Ceci voyez-vous, est encore plus intéressant !
Car les Egyptiens étaient les seuls à cette époque à maîtriser l'art de la teinture et à savoir reproduire la couleur bleu.
D'autant plus intéressant lorsqu'on sait que chez les Egyptiens de l'Antiquité,
Le mot est magie où plutôt la magie vient des mots:
Dans leur croyance, donner un nom à une chose c'est lui accorder un pouvoir sur nos vies, c'est le rendre réel et vivant.
Vivre c'est être nommé.
C'est la raison pour laquelle les fresques des tombeaux sont couvert de dessins de nourritures et d'actes de vies ainsi que des noms de personnes.
C'est aussi la raison pour laquelle le pire châtiment c'est de retrouver son nom effacé dans son tombeau car cela revient à priver la personne de son existence à la fois dans l'au-delà et sur Terre.
Le bleu existe car il l'ont nommé et en le nommant ils ont compris comment le reproduire, peut être l'inverse, qui peut savoir mais il y a là de la beauté là dedans.
2 Siècles plus tard, le professeur londonien Jules Davidoff concrétise les écrits de Gladstoned et Geiger avec une expérience en Namibie au sein de la tribus des Himbas dans les années 2000.
Le choix des Himbas n'est pas dû au hasard.
En effet ils ont la particularité de n'avoir aucun mot pour décrire la couleur bleu et d'avoir une vingtaine de mots pour décrire les verts.
L'expérience fût mener ainsi:
~ Dans un premier temps on disposa en cercle 11 carrés verts de nuances différentes.
Puis ont leur demanda de classifier les carrés verts du plus clair au plus foncé, il n'y eu aucune erreur.
~ Dans un second temps on disposait en cercle 10 carrés verts de nuances identique et un de quelques microns en dessous. La aussi ce fut une réussite.
La même expérience fut conduite avec des étudiants londoniens et le taux d'échec fut surprenant.
~ Enfin on montra aux Himbas 10 carrés verts identique et 1 carré bleu en cercle.
On leur demanda de trouver le carré différent: un grand nombre ne trouvèrent qu'au bout de plusieurs longues minutes.
[...]
Les résultats de l'expérience menèrent à ceci:
Le vocabulaire est une composante essentielle dans l'apréhension des détails et des différences.
Ainsi les Himbas ayant plusieurs mots pour décrire plusieurs verts différents montre un talent certains pour en dénicher les particularités et les différences bien mieux que des occidentaux n'ayant au grand maximum que deux ou trois mots pour décrire les vert différents.
L'expérience conclut également que les personnes n'ayant pas la notion du terme ou le vocabulaire pour décrire un objet ou un phénomène,
ne parviennent ni à le nommer ni à le décrire
Et finissent par l'effacer, le rendant invisible ou similaire aux autres.
Si l'on ne sait pas ce que c'est alors cela n'existe pas.
Le mot est important
Pour décrire la vie, pour rendre vivant le monde
Et par l'intermédiaire des couleurs on peut donc comprendre pourquoi les Hommes aiment tant lire et écrire mais aussi pourquoi,
Bien souvent,
Nous empruntons les mots d'autres cultures et langues qui répondent plus facilement pour nommer ou décrire une action, un objet, une notion ou un phénomène.
Le monde est beau de tous ses termes et emprunts.
Nous somme riches de nos cultures et de nos diversités alors fêtons-les et assumons nous dans une danse de la joie.
La langue française n'est pas morte, elle ne peut se contenter du carcan de l'ancien.
Elle vit chaque jours dans chaque échanges que l'ont fait y compris au près d'étrangers.
La langue ne peut se contenter de ses seuls racines et de ses seuls codes de couleurs puisque le monde lui même est un kaléidoscope géant.
Si l'on se prive du plaisir d'inventer des mots et d'emprunter ceux des autres langues et cultures,
Cela revient à s'empêcher de voir le monde.
C'est prétendre que le bleu n'existe pas.
Alors n'ayez jamais honte de vos pléonasmes, barbarismes, néologismes, anglissismes et autres chinoiseries.
Car j'aime lorsque vos lèvres forment en chœur ce mot qui ferait mourir nos académiciens !
Vous voyez la vie en bleu !
Fin.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top