Nuance de ROUGE №6: L'Ombre d'un Tic-Tac


L'ombre d'un tic-tac:

J'aime le crépuscule, je l'aime de tout mon coeur.
Lorsque lumière et ténèbres s'entredévorent dans une effusion sanguine calcinée.

J'aime le crépuscule.

Le jour me tue.
La nuit m'ennuie...
Mais lorsque le crépuscule arrive je me sens déborder d'une nouvelle énergie, d'un nouveau sang:


Le jour a la lourdeur du temps que l'on subit,
Il pèse sur ma chair de toute sa chaleur. Il glace mes os de toute son humidité.

La nuit est inégale comme un être au sommeil agité;
Tantôt il remue sur le côté, tantôt il est catatonique sur le ventre.

Le crépuscule lui,
luit d'une splendeur flamboyante, teintant le ciel de rouge, de jaune et d'oranger.
Les âmes se pressent pour rejoindre leur demeure,
d'autres contemplent les étales des échoppes et brasseries, observant le tintement des verres et l'éclat des joies soudaines sur les visages détendu de ceux qui viennent de finir leur besogne.

D'autres encore, flânent avant de fixer leur montre pour achever leur 3ème tour de cadran
Tandis que les derniers fixent le ciel, en prennant des clichés ou tombent sur le sol comme un culbuto, tournant sur eux-même  faisant des roulés-boulés avant de reposer le pied par terre dans une danse endiablée.

Oui le crépuscule est comme une créature vivante dont chaque hommes seraient une alvéole gonflant d'air les poumons.

Pourtant, je vous jure que pour un instant seulement j'ai cru avoir perdu toute notion du temps.
J'avais perdu le jour, la nuit et le crépuscule, pour un instant seulement monsieur,
Lorsque je vis cette silhouette.

Je vous le jure monsieur, l''univers entier avait trésaillit, comme si chaque recoins de la galaxie avait pressenti les évènements à venir...
La lumière même s'était évanoui, absorbée dans le sillage de cette silhouette fantomatique.

C'était hier... Ou bien il y a une semaine, un mois... Peut être aujourd'hui.
Je dois vous dire que mon esprit et quelque peut embrouillé sur ce point là.

Disons que ce fût hier.

Donc hier, j'étais comme à mon habitude au milieu de cette apogée que l'on nomme crépuscule
Jetant mes yeux gallant sur chaque fragments du monde qui s'épanouissait
Lorsque à travers une lucarne brisé, dans le reflet d'un luminaire vascillant vers la fin de sa carrière
Je vie une ombre aussi profonde que les Abysses.

Ma pupille se dilata comme pour grossir la mise au point,
essayant d'intégrer chaque détails de cette ombre sinueuse pour y découvrir la forme d'un quelconque objet inanimé ou d'un corps, de quelque chose pourvu que se soit quelque chose de familier.

L'ombre grandissait et à mesure qu'elle se rapprochait, toute la lumière était irrésistiblement attirée vers elle.
Elle aspirait tout dans les ténèbres comme si elle s'en nourrissait, comme si le néant était Tout.

J'étais devenue incapable de jauger la distance qui nous séparait.

Mon cœur faisait un bruit de tous les diables, puis
Sans que je puisse y comprendre quoi que ce soit,
Chaque alvéoles de vie disparu.

Pas l'ombre d'un vivant à des centaines de lieux alentours.

Je me frottais les yeux,
pris le pas en direction des rues commerçantes: Rien.

J'allais vers le pont de la seine puis les écoles du quai:
Pas un seul souffle ne se fit entendre.

Je couru vers les hôpitaux, toquant à chaque porte qui se montraient:
Pas une silhouette ne m'ouvrit.
Il n'y avait plus aucun son. Seulement le silence de la nuit.

J'y voyais pourtant, j'y voyais comme en plein jour lorsque le ciel est d'un bleu limpide mais mes yeux étaient couvert d'un épais voile gris.

Pire!
Je voyais je vous le jure que j'y voyais !
Mais le ciel s'était condamné...
Ni bleu, ni brulant ni glaciale.

Les couleurs n'existait plus.

Où pouvais-je être ?
Depuis quand étais-je ici ?
Il me semble que 2 ou 3 éternité et quelques lustres s'écoulèrent.

J'étais pris de torpeur et je finis par voir milles visages dans chaque poussières, chaque fenêtres, chaque portes.
Imaginant un millier de visages au sourire impassible pour fuir ma solitude.

Où avais-je vu ce sourire déjà ?!

Je caressais machinalement ma montre dans un moment de réflexion.

Un moment ? Étais-ce un moment ?
Il me semble que ma montre depuis ce troublant phénomène avait cessé son tic et son tac.

Une pensée terrifiante me traversa l'esprit !

C'est à ce moment là qu'un nouveau bruit retentit comme une immense explosion.

L'ombre s'était mue en une silhouette qui dansait comme une feuille au vent.
Elle avait des cheveux d'un brun oxydé presque ternis, presque roux,
une peau semblable à celle des plus belles Vestales et des yeux de saphir aussi clair qu'un phare dans la nuit.

Le monde avait cessé d'être. l'univers tout entier s'était tûe à la simple idée de son existence.


Je vous jure qu'à cet instant-même il n'y eut plus de jour, plus de nuit et même le crépuscule s'était effacé.
Seul demeurait l'ombre d'un tic-tac régulier de plus en plus impactant, de plus en plus présent, de plus en plus imposant.

L'ombre d'un tic-tac dont le son ne venait plus de ma montre au poignet mais de l'intérieur même du cosmos, dans tout mon être.

J'étais là où je devais être,
Face à elle.

Face à cette femme !
À cette heure surnaturel
Que l'on nomme Amour.

Fin.

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