Nuance de ROUGE №4: Le Bal Des Vampires
Le bal des vampires:
Nous avions franchit le seuil d'un monde nouveau, les coeurs haletant par des mystères inconnus.
Nous avions franchit la ligne qui nous séparait de l'autre et bon dieu qu'il y faisait bon.
Savourant l'obscurité d'un renouveau : lumière tamisée et sensations sur ma peau, sous ma langue et dans mon coeur.
Tout à débuter par une invitation anonyme, nous laissant miroiter un monde inconnu aux origines lointaines.
L'invitation se présentait dans une enveloppe rouge carmin au grain rugueux. À l'intérieur, quelques mots gravés sur une carte recouvert de dorures:
" Mon très chers Pecheur_de_Lune,
Je vous sais seul
et en quête des mystères originaux aux fêtes orgiaques.
Je connais votre attrait pour l'inconnu et l'étrange.
Demain, Plus rien n'aura la même saveurs.
Une seul chance de changer à jamais votre destin. "
Ma première réaction fut de prendre cette annonce pour une erreur anodine, un fait inutile.
Je n'avais pas envie de sortir de chez moi,
de changer ma routine.
J'étais bien dans le confort de mon infortune.
Mais les nuages au crépuscule semblaient de plus en plus pourpre et lorsque la radio s'allumait c'était pour parler de discours et d'invités imprévus.
La télévision s'y était également mise,
vêtue de sa robe de festivité faites de bals, soirées et remises de prix.
Le lendemain, alors que j'entamai mon rituel matinale
Et enfilais ma veste pour suivre la prochaine étape de ma vie lorsque la lettre chuta à mes pieds.
Ce fut sûrement à ce moment là que je pris la décision de casser ma routine existentielle.
Le soir s'était orné de ses plus belles perles de lumière.
J'étais devant l'immensité verticale d'un hôtel baroque du XIXème siècle d'où jaillissait, sculpté dans la pierre, de splendides colonnes grecques et le buste d'une femme, un serpent dans la main gauche, une épée dans la main droite.
Je n'avais jusqu'à présent jamais vu cette immeuble qui pourtant surplombait la ville de sa hauteur.
Comment était-il arrivé là et pourquoi ne l'avais-je pas vu depuis 15ans que je vivais ici ?
Je n'avais pas la réponse à cette question.
Ce soir là je fus complètement aveuglé et subjugué par cette étrange atmosphère:
Ce monde inconnue qui s'ouvrait à moi...
Ce pas qui ne me ressemblait pas et ce plongeon vers ce je-ne-sais-quoi que je m'apprêtais à faire.
Une fois la porte franchit, je me retrouvai dans un immense hall d'accueil comme un écrin de boiseries précieuses et de tapis d'onyx et d'or.
Le réceptionniste me fit un signe:
" Vous êtes sûrement Sir Pecheur_de_lune
Venez déposer votre veste au vestiaire, vous n'en aurez pas besoin là-bas.
Et surtout gardez bien ceci. "
Je lui tendis ma veste et prit ce qui semblait être un masque de loup vénitien.
Alors il m'indiqua l'ascenseur qui m'était réservé et dans un dernier échange de regard, me dit qu'il ne pouvait aller plus loin que cette porte.
Je pénétrai dans cette cage d'escaliers tout en marbre et dorures et l'ascenseur se mit en marche de lui-même.
Je montais les étages un par un jusqu'au dernier. Le carillon retentit.
J'étais arrivé à destination.
Face à moi se tenait un long couloir entièrement tapissé de vermillon, quelques luminaires rompant la monotonie des murs
Et tout au fond,
une immense pièce d'où jaillissait une lumière agréable et les sonorités typique d'un concert acoustique de Smooth-Jazz.
Un pas après l'autre je me dirigeais vers cette lumière, traversant ce long couloir étroit à peine éclairé au long mur couleur chair.
L'acte en lui-même évoquait en moi le sentiment d'une renaissance à travers cette nouvelle matrice de géant.
Plus j'avançais et mieux je distinguais les sons et une fois le dernier pas accomplit je fus happé par la lumière.
Inexorablement attiré par cette atmosphère.
Les flûtes à champagne s'entrechoquaient, les rires éclataient comme un coup de Charleston et un léger murmure ne s'éteignait jamais dans le fond sonore.
La musique poussait les corps à danser des Jives endiablés, Swinguant du coude, un verre à la main.
Tout ceci se tenait dans un magnifique décor d'époque comme s'il n'y avait jamais eu de bulle internet, de crises boursières et d'attentats. Comme s'il n'y avait pas eu d'après 1984.
Les hommes étaient cintrés dans de magnifiques Tuxedo et les femmes portait les plus belles robes des maisons McCall, Vogue et Channel. L'air sentait le tabac brun et les odeurs suaves d'habit rouge de Guerlain se mêlaient aux notes subtiles d'Arpège de Lanvin.
C'était un plongeon dans une époque béni des dieux.
La beauté des lieux et des personnes qui m'entouraient, la musique entraînante, tout ceci poussa mon corps à danser et mes lèvres à sourire.
Tout avait l'éclat du bonheur, tout n'était que bonheur.
C'était comme ci le monde n'existait plus en dehors de ses murs, comme si nous étions dans une bulle hors du temps et des ces inquiétudes, seul compter le plaisir et la joie que l'on partageait entre 2 verres et quelques danses.
Tout était beau, tout était bon, nous étions beaux, nous étions bon.
Je ne contrôlais plus ce corps qui était le mien, j'étais le pantin de ce rythme effréné et de ces gourmandises qui se glissaient le long de mon gosier, du parfum des femmes lorsqu'elle passait leur main sur mes épaules et mon cou, de leur baiser tendre et humide...
J'étais au sommet du monde, dans le plus imposant immeuble de la ville.
J'étais au milieu d'inconnus qui échangeaient leur fluides, posaient leurs mains sur mon corps, m'embrassaient, faisant couler le champagne sur mon torse...
Nous jouissions pleinement du fait d'être en vie, d'avoir le temps, de ne plus s'inquiéter pour demain et pour le monde.
Seul compter le plaisir, seul compter le présent !
Et ce soir là, nous étions tous des présents.
Sous la caresses véhémentes de ses femmes à la beauté sulfureuse, je me laissais choir et tomber sous le voile des alcools et de la fatigue,
Cédant à la morsure passionnelle de l'envie de vivre.
Je me laissai griffer par leur ongles qui pénétrèrent sous ma peau le long de mon dos, étirant des lames fines comme la trace laissé par des plumes que l'on aurait brûlé.
Il était déjà trop tard!
Avant même que mes mains tremblante n'aggripent une nuque pour y planter mes crocs pendant que lentement les tissus de soie et de lin glissaient sur le sol et qu'un râle d'extase retentissait. J'étais devenue la proie et le prédateur.
Un feu inconnu brûlé mon Entrejambe comme un violent désir de faire mien chaque êtres-vivants dans cette salle de bal
Et pendant que salives, sangs, sueurs et spermes s'unifiaient
Sous l'impulsion des corps et gestes effrénés, je devenais Éternel parmi les éternels
Comme une ombre qui ne disparaîtrait jamais.
Je suis Désirs je suis Violence, je suis Puissance et par dessus tout je suis la trace laissé par un homme à la vie aussi fugace et volatile qu'elle fût courte et d'une surprenante banalité.
Je suis le monstre dans l'inconscient qui attend avec délectation sa renaissance.
Je suis là beauté hypnotique d'un instant inoubliable :
Je suis le mets le plus raffiné
Pour ces hommes qui m'ont convié à leur bal.
Le plus consommables des consommateurs :
Je suis un Vampire.
Fin.
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