Calligraphie ROSÉE №8: Le Père que Je Veux Être
Le Père Que Je Veux Être:
*note à moi même*
-qui es tu ?
" Un jeune homme, quelque part entre un fils, un père, un enfant et un ami. "
*Note à moi même*
- que veux tu ?
" Comprendre ce que c'est qu'être un homme juste. Que dois faire un bon fils ? Que dois faire un bon père ? "
*Note à mes amis*
- Peut on parler de ce genre de sentiment ?
*Note à Dieu*
- Comment puis je m'éclairer ?
" As-tu la Foi ? Pas la Foi en moi mais la Foi en toi ! Je t'ai fais petit garçon, je t'ai fais homme.
Tu seras un fils. Tu sauras être un homme. "
Souvent je me demande ce que ressentent les autres,
Sûrement pour éviter de penser à ce que je ressens moi-même.
Souvent je m'interroge, regardant le ciel ou parlant aux fleurs.
Si un jour mes parents quittaient ce monde que ferais-je je ? Qui serais-je ?
Au-delà d'être un enfant de quelqu'un peut-on être le fils de quelqu'un même s'il n'est plus là ?
Je lève la tête vers les étoiles lointaines, vers cette Lune qui s'éloigne d'année en année.
Je me demande ce que dois faire un fils pour rendre ses parents heureux...
Doit-il faire tout ce qu'ils demandent ou vivre par et pour lui-même ?
Doit-il devenir riche et célèbre pour les mettre à l'abri du temps et de la vieillesse
Où doit-il construire son nid des brindilles de la vocation et de la profession ?
On souhaite tous rendre nos parents fier, sentir qu'ils nous aiment.
Parfois cela s'inscrit dans des "je t'aime" minimes, des "je t'aime" silencieux.
Puis je pense à mon avenir,
Le chemin qui me reste à parcourir et je vois la silhouette flou d'un futur enfant.
Serais-je un bon père ?
Mon père n'était pas de nature chaleureuse, mon père était là sans vraiment l'être.
Mon père faisait pleurait ma mère, il refusait de venir me chercher le soir, de m'emmener au docteur lorsque je m'étais fracturé tous les os de mon pied gauche et de ma cheville ni même juste venir me voir.
Mais au fond je pense encore qu'une part de lui m'aimer, je l'espère.
Il avait la force d'un buffle
Le regard sombre et vitreux et la pied allègre lorsqu'il s'agissait de sévir de la manière la plus féroce et la plus douloureuse possible. C'était si difficilement supportable que j'évitais de rentrer trop tôt, je faisais en sorte de me cacher...
Et pourtant je l'aimais, plus d'une fois je me suis fais du soucis pour lui, plus d'une fois je l'ai ramassé lorsqu'il se couchait sur le sol, le visage rouge et les yeux vitreux.
Mon père était dur et sévère, il pouvait me frapper juste parce que je n'étais pas venue manger. Il n'y avait pas de regles je ne connaissais pas vraiment les limites et ce que j'avais le droit de faire. Quoi que je fasse j'allais prendre un coup.
Mon père me confondait souvent avec mon frère, il retenait difficilement le jour de mon anniversaire mais pourtant, malgré tout, il n'est jamais partit comme l'a fait ma mère.
Parfois quand je me rase et laisse quelque poils sur ma lèvre supérieure, je le vois dans le reflet du miroir. Je lui ressemble lorsqu'il était jeune et je me demande si je dois être fier ou malheureux.
Il n'y a pas de notice pour être père.
Je me souviens de mon enfance et de ces gestes souvent brutale. Pourtant jamais il n'a levé la main sur mon frère ou mes sœurs. Devais-je en être heureux ?
Je me souviens de mon adolescence et de ma mère qui partait pour de longue période du jour au lendemain sans rien dire ni donner de nouvelles.
Devais-je être content pour elle ?
De la savoir à l'abri et heureuse ?
Je me souviens lorsque j'ai retrouvé ma grande sœur des années plus tard, élevée par une autre.
Que devais je ressentir ? Que devais-je faire ?
Il n'y a pas de rôle facile, mère, fils, fille, père, tous ont des partitions difficiles.
Voilà quelques années que j'ai rencontré ma jumelle. Lorsque je me suis fortement attaché à elle et que ça me faisait peur je me suis demandé si elle partirait elle aussi, si l'amour n'était qu'un pendule oscillant entre l'attente et la souffrance.
Elle m'a prise dans ses bras et j'ai arrêté de penser.
Je sais le père que je veux être, le frère que j'aurai voulu être,
le fils que je dois être.
Je veux être celui à qui on vient se confier, celui à qui on a envie de raconter sa journée.
Je veux être le héros discret qui écrit des lettres magnifiques.
Je veux être celui qui a toujours une place dans ses bras et qu'on a envie de rendre fier.
Je veux être l'homme qui n'a pas peur de dire "je t'aime"
Un être aimé et adulé qui le rend au centuple.
Je sais ce que je veux être
Et je refuse d'être un poids pour quiconque, d'autant plus si quelqu'un doit en souffrir.
Je refuse de céder à la violence!
Je veux guérir les gens avec des mots.
Je veux rendre le monde plus beau !
Je serai un enfant avec un grand cœur, un homme cultivant les fleurs de pensée et les tournesols;
Le terreau qui fait pousser les jeunes graines et le tuteur qui relève les plantes de ma vie.
Je veux être le soleil et parfois la pluie.
Je veux être le temps qui passe et les rides du voyage.
J'aurai ma maison de plein pied, aux couleur de la Provence,
Des fleurs sauvages poussant dans mon jardin et les chants de mon enfance résonant dans l'écho lointain.
Des guitares et des danses et du vent, beaucoup de vent, le mistral et la tramontane soufflant sur mon visage.
Je fermerai les yeux
Et je dirai à haute voix que j'ai enfin trouvé le sol où planter mes racines.
J'ouvrirai grand mes bras comme les ramures d'un saule et mes lucioles mes chères amis éclairant mon chemin comme des étoiles
Se jeteront sous mes branches.
Des amis, de la famille, des artistes, une âme sœur, ma chérie et ma BJ.
Fin.
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