Ils retournèrent auprès du conseil, rassemblant tout le monde pour parler de leur nouvelle piste.

— Nous avons trouvés ça, à l'intérieur de la bête. Ça nous aidera sûrement à trouver la sortie. Grâce à JungKook, nous avons pu avancer en trois ans.

— Ce sont les mêmes lettres que sur les boites que le monte-charge nous donne à chaque mois, fit remarquer Jimin en regardant la boite mécanique.

Jimin releva son regard vers JungKook et Yoongi incertain de comprendre.

— Ceux qui nous ont envoyé ici, sont les créateurs des griffeurs. Cette chose là est une grande preuve qui nous permet d'avancer dans notre survie. Jimin, on doit absolument retourner là-bas. Qui sait, peut-être trouvons-nous d'autres trucs pareille que celui-là et qu'ils nous montreront le chemin. À ton avis, que signifie le chiffre sept pour toi ?

Jimin releva les yeux vers JungKook, Yoongi et Hoseok qui n'était pas loin. Il regardait furieusement JungKook et SeokJin. Il tourna son regard vers Jimin qui le scrutait, essayant de le calmer.

— Tu vois ce qu'il essaie de faire, j'espère ? D'abord, il fait une violation de nos règles et maintenant il veut nous convaincre avec Yoongi de retourner dans le labyrinthe pour y mourir ? Tout ce qu'il nous permet de vivre encore aujourd'hui, ce sont les règles que nous avons battit toutes ces années avec NamJoon ! BORDEL ! Pourquoi devrait-on les remettre en cause alors qu'elles ont si bien marché jusqu'à maintenant ? JungKook a besoin d'être puni pour ça. NamJoon serait d'accord avec moi, Jimin. J'espère que toi aussi, tu te rendras compte de ce que tu fais. Fais-le pour le bien de la communauté.

Jimin coupa sa respiration et attendit avant de regarder JungKook droit dans les yeux. Il regarda le nouvel indice et JungKook d'un œil incertain et confiant pour les autres. Il cachait bien son jeu. Il était transparent pour les autres, ne montrant aucun sentiment. Il rendit le boitier à Yoongi qui le prit immédiatement.

— Tu as sans doute raison. JungKook a enfreint à nos règles.

Il vit Hoseok hocher la tête, il semblait content de sa décision. Il leva les yeux vers le ciel et le reporta froidement vers JungKook qui déglutit ayant peur de la suite.

— Une nuit sans manger dans la fosse devrait suffire.

— Non ! T'es pas sérieux, mec ? Il lui faut plus que ça ! Tu crois que c'est ça qu'il va l'empêcher d'enfreindre nos règles et de le calmer de son impulsivité ? Tu te fous de moi ?!

— Non. Mais on ne pas admettre non plus d'avoir des petits nouveaux qui s'improvisent coureur quand ça leur chante ! Rendons cette nomination officielle, ok ? À partir de demain, JungKook est un coureur.

Tout le monde acquiesça et JungKook regarda Jimin avec hébétation et rassuré à moitié. Cependant, Hoseok ne l'acceptait toujours pas. Hoseok partit accablé par la décision injuste et futile de Jimin. SeokJin essaya de le rattraper en le retenant par son bras, mais Hoseok s'en dégagea. SeokJin le regarda partir avec tristesse et amertume. Il ne le pensait pas si offusqué. Il finit par le rejoindre afin d'essayer de le calmer.

— Merci Jimin, remercia JungKook une fois que la tension s'abaissa plus calmement.

Jimin le scruta et détourna son regard avant de partir à son tour sans rien dire au plus jeune. Avec Yoongi, plus tard dans l'après-midi, JungKook arpenta la forêt afin de retourner à la cabane des coureurs pour un briefing de toutes les choses que les coureurs ont fait en trois ans. L'ambiance moins tendu et beaucoup plus amicale entre eux. Ce qui arrangeait fortement JungKook.

Ils entrèrent à nouveau dans la cabane des coureurs, la table en bois au centre et les tabourets autour. La bâche était toujours positionnée sur toute la longueur de la table pour cacher l'intérieur. Tout d'un coup, Yoongi l'enleva dans un geste grâcieux, simple et rapide. JungKook écarquilla les yeux lorsqu'il découvrit le trésor et le secret des coureurs. Une immense maquette en bois coupé soigneusement était construite et reposait calmement sur la table ronde. Elle représentait l'espoir des coureurs. Un espoir infime de trouver une sortie pour survivre. JungKook ouvrit la bouche, il n'arrivait plus à parler. Il l'ouvrait et la refermait. C'était magnifique ! Tous les détails étaient représentés en miniature. JungKook trouva un tableau avec gravé dessus en craie blanche une suite de chiffre. JungKook fit le tour de la cabane et se pencha plus sérieusement sur la maquette qui l'attirait.

— C'est le labyrinthe. Nous l'avons cartographié sur nos cartes qu'on emmène et qu'on gratifie lorsque nous parcourrons les centaines de murs pour ensuite les retranscrivent en miniature sur cette maquette. Nous avons fait cela pendant trois ans. Chaque jour, chaque seconde et chaque minute comptaient pour nous. La pression nous menait en bateau et nous montait les uns contre les autres. Encore aujourd'hui, cela peut encore arrivé plus violement. Nous sommes aux aguets. Et avec tout ça...

— Vous n'aviez rien trouvé. Pas de sortie alors que vous avez le labyrinthe en visuel, compléta JungKook.

— Ouais, c'est ça. Nous sommes bloqués. Plus nous y réfléchissons, plus l'étau se resserre. Et une chance de s'en sortir disparait, nous faisant abandonné. Car nous avons peur. Peur de ne pas trouver. Car les autres comptent sur nous pour trouver la sortie alors qu'on le leur cache qu'il y n'a aucune issu depuis trois ans. Si y'aurait une sortie...nous l'aurions trouvé depuis le début, avant ton arrivé. Mais non.

— Je ne comprends pas. Si la cartographie est terminée. Pourquoi ne pas la montrer aux autres ? Pourquoi ne pas leur dire ?

— Car c'est NamJoon qui m'a demandé de ne pas le faire. Pour ne pas semer le doute et le chaos. L'impossibilité de régner sur les autres à cause de ce résultat néfaste sur notre conscience. Certains en ont marre de rester ici, y'en a qui sont arrivé depuis beaucoup trop longtemps et n'en peuvent plus. Ça serait la goutte d'eau qui ferait déborder le vase. Ça serait le chaos s'ils le savaient. Nous devons alors le simuler, leur faire croire qu'il y avait une chance de s'en sortir pour ne pas semer la zizanie. Mais peut-être qu'aujourd'hui, avec toi à nos côtés, nous pourrons faire quelque chose. Faire quelque chose que pour toutes années ne soient pas fait en vain.

Yoongi alla au côté de JungKook et lui tendit le boitier métallique.

— L'heure est peut-être venu de trouver la réponse et mettre fin à notre recherche.

JungKook prit la boite et se redressa afin d'inspecter le boiter encore plus longtemps. Il caressa les initiales W.I.C.K.E.D. qui revenaient bien trop souvent depuis son arrivé. Que cela signifiait-il ?

— Il y a environ un an, nous avons commencé à exploré les sections extérieurs. Et nous avons découvert des numéros qui figuraient sur les murs, mentionnant le numéro du district. Cela va à la section une à la section huit. À la tombée de la nuit, quand le labyrinthe change... Nous découvrons de nouvelles sections avec de nouveaux chiffres. Aujourd'hui, c'était la section six qui a été ouverte. Demain, se sera au tour de la quatre, ensuite, de la section huit, la trois. Et le schéma revient sans cesse à l'infini.

— Et la sept ?

— On n'en sait rien. Et cette nuit quand tu as trouvé le griffeur, la section sept était ouverte. Ils devaient sûrement venir de cette zone. Du moins, c'est ce que je pense. Demain, nous devons jeter un œil dans ce district.

— Ok.

JungKook hocha la tête tout en caressant l'objet froid dans ces mains.

— Hey ! Vous n'avez pas le droit d'être ici. Seul les coureurs ont—

— Vous devriez venir voir ça ! C'est fabuleux ! coupa SeokJin.

— C'est la fille ! Elle est carrément cinglée ! rajouta l'autre blocard.

JungKook et Yoongi se regardèrent, intrigué. Ils suivirent les visiteurs jusqu'au centre du bloc. Ils allèrent tous à la tour d'observation sur le champ en suivant SeokJin et un blocard. En arrivant, un blocard riait du comportement ironique de la jeune fille. JungKook vit une pierre arriver au loin et il se recula pour l'éviter, bousculant Yoongi qui rouspéta.

— Excuse-moi.

Yoongi hocha la tête et regarda qui avait lancé la pierre. Il fronça les sourcils en voyant que c'était la fille qui hurlait à s'en décrocher les cordes vocales et à s'entêter de lancer les pierres comme projectiles de défense.