Chapitre 7:

Pdv Kamil

J'en ai marre. Même si Mia et Newt étaient vachement gênants ensembles, je ne supporte plus cette nouvelle Mia.

Bon, c'est vrai que je ne la supportait déjà pas avant, mais là... c'est pire. Une vraie teigne, toujours sur les nerfs.

Je ne suis pas d'humeur à bavarder aujourd'hui, même si c'est avec Minho. C'est donc renforgnée et froide que je le rejoint et commence à courir, sans même un bonjour à mon partenaire. Il soupire avant de me suivre sans un mot. Je pense qu'il a compris que l'épisode soutif-colère-de-Mia avait du mal à passer. Tant mieux. Quand je suis en colère, faut vraiment pas me chercher. Parce que vous finirez vite par me trouver.

Nous mangeons en silence quelques heures plus tard, puis prenons le chemin inverse. Minho court devant. Je compte les virages. Ben oui, on peut s'ennuyer aussi dans un labyrinthe sopbre et grouillant de monstres ! Vous croyez quoi, qu'ils nous arrivait des choses extraordinaires comme dans les films ?

Droite, droite, gauche, droi...

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Je sursaute avant de m'étaler de tout mon long, puis me relève aussitôt et regarde de tous les côtés pour tenter d'apercevoir l'écureuil qui a fait ce bruit ignoble.

Quoi, vous connaissez pas la légende de l'écureuil de labyrinthe ? Laissez moi vous l'expliquer. C'est Zart qui me l'a raconté.

Il était une fois... un coureur, à l'époque où ils n'étaient que quatre au Bloc. Il s'appelait... Gaston. Il était fort. Courageux. Imbattable. Un jour, il était parti dans le labyrinthe pour tenter de retrouver la sortie. Comme tous les coureurs, quoi. Mais tandis que les autres faisaient leurs tâches respectives, ils entendirent un hurlement ignoble. Un mélange entre un cri de mouette affamée, de couinement de souris qui se coince la queue dans une porte et de hurlement d'humain lorsqu'ils n'y a plus de Chocapics dans le placard où on stocke les céréales. Je sais pas si vous voyez de quel genre de son je parle... mais bref. Quelques secondes après que le bruit se fut tu, les pauvres blocards terrifiés (dont Alby, qui était là à l'époque) entendirent une voix... d'écureuil, qui provenait du labyrinthe. Cette voix, qui résonnait puissament, disait : "Salut les blocards ! Moi c'est l'écureuil du labyrinthe ! Je m'attaque aux gens qui vont dans le labyrinthe avec des vêtements marron, parce que le marron égale noisettes, et que les noisettes sont sacrées ! Vous vous dites que cela n'a aucun sens ? Eh ben... c'est vrai. Ça n'a aucun sens. Mais ne vous inquiétez pas, si vous ne portez pas de vêtements marrons, tout ira bien ! Ah, et une dernière chose : dites bye bye à votre copain, qui a osé porter la couleur sacrée ! Ca me fera mon dîner ! Ciao les losers !"
Et puis plus rien. Gaston n'est jamais revenu, et les blocards ont viré tous les vêtements marron. Sauf Alby, qui veut garder sa réputation et porte donc ses baskets marron H24. Heureusement qu'il ne va jamais dans le labyrinthe. Fin.

Voilà la légende de l'écureuil du labyrinthe. Ils y avait quatres blocards à l'époque. Deux sont morts. Un a eu le temps de raconter ce qu'il avait vu avant de mourir, mais étant sujet à des crises de folies et hallucinations, on ne sait pas si c'est vrai. Et enfin, il y a Alby, mais il a refusé de dire quoi que ce soit. En tout cas, il n'y a aucun vêtement marron au Bloc. À part les fidèles baskets d'Alby.

Donc, je cherche le fameux écureuil des yeux tout en me disant qu'ils ne nous ferons rien puisque l'on ne porte pas de vêtements marron, mais je me rends vite compte que l'auteir de ce bruit n'est autre que Minho. Qui en ce moment même caché derrière moi.

Un blanc s'installe.

Un très gros blanc.

Le genre de blanc hyper-malaisant quand tu lances une blague en classe mais que personne ne rigole. Vous le voyez ce blanc ? Ben voilà.

- Hum.

Minho reste caché derrière moi. Il lance en pointant son doigt devant moi :

- Regarde.

Mon regarde se porte sur le sol devant nous et...

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Là, c'est moi qui vient me cacher derrière MinMin.

Un griffeur. Ouais. Ce... TRUC-MUCHE dégueulasse à osé se mettre en travers de mon chemin ?!

- Hé oh ! je lance. Arrêtes de dormir et dégages d'ici, tu gênes !

Il relève légèrement la tête (enfin, ce qui se rapproche le plus d'une tête), et me répond sur un ton parfaitement calme :

- Désolé, jeune demoiselle. Je vais me décaler.

Il roule sur le côté tandis que Minho s'exclame :

- Mais... tu parles ?! Depuis quand ?!

- J'ai toujours parlé votre langue, mon brave. Mais je trouve que c'est plus amusant le lancer des hurlements de bête féroce lorsque l'on poursuit des proies. Et, s'il vous plait, je ne crois pas que l'on se connaisse suffisamment pour se tutoyer. Et appelez-moi Bernard. Maintenant, si vous voulez bien avancer et me laisser faire ma sieste tranquillement, je...

Soudain, le griffeur, ou plutôt Bernard, est pris de violentes convulsions et s'écroule sur le sol.

J'échange un regard abasourdi avec Minho.

- Rassure-moi... on rêve, non ?

- Je ne crois pas, il me répond, l'air toujours autant choqué. Viens, il faut rentrer au camp tout de suite pour montrer ça à Alby, sinon il va jamais nous croire !

J'aquiesce et nous repartons à toute vitesse. Nous ne sommes plus très loin de la sortie. Trois quarts d'heure tout au plus.

Lorsque nous passons le dernier couloir, à trois heures de l'après-midi, je remarque quelque chose. Un énorme trou dans le mur, à dix-quinze mètres au-dessus du sol, caché par un épais rideau de lianes. Ça ressemble à une petite grotte. Mais c'est génial ! Imaginez si tous ceux qui ne rentraient pas avant la tombée de la nuit allaient ici ! D'accord, les griffeurs finiraient par les repérer, mais la nuot sera déjà bien avancée, et ils passeront moins de temps à courir !

Je m'apprête à montrer le trou à MinMin lorsque...

Il me vient une idée.

Ce genre d'idée merveilleuse, ingénieuse, cette idée qui ne peut venir que d'un cerveau intelligent comme le mien, une idée qui ne vous vient qu'une fois dans votre vie.

Et si... Mia et moi allions volontairement se coincer dans le labyrinthe la nuit ? On grimpe dans le grotte et on attends, pendant que Newt et Minho, dans le Bloc, se lamenteraient en se maudissant de tous les noms pour avoir abandonné leur chérie. Ils auront tellement de remords que, lorsqu'on franchira les portes (après avoir bataillé, si mes calculs sont bons, une petite heure), ils tomberont littéralement dans nos bras. Newt s'excusera en pleurant toutes les larmes de son corps auprès de Mia, qui, dans sa grande bonté (hum) lui pardonnera.

Donc, les points positifs : réconciliation des deux tourteraux, déclaration de Minho qui se rendra compte qu'il ne pouvait pas se passer de moi, et amitié avec Mia qui me sera reconnaissante pour avoir imaginé ce merveilleux plan, et points négatifs : se faire tuer.

Un contre trois. Le choix est vite fait.

Maintenant, il faut que je dise ça à Mia.

Je me rappelle soudain d'un détail. La grotte est si petite qu'elle ne peut acueillir que deux personnes. Si quelqu'un vient faire foirer notre plan, c'est tant pis pour lui.

Enfin sortis ! Je suis en sueur et essouflée, mais je tiens le plan du siècle !

Tandis que Minho part au pas de course vers Alby. Je cherche Mia des yeux. Assise dans l'herbe, elle fait je-ne-sais quoi avec des fleurs.

- Mia ! Tu vas être contente ! je hurle en me précipitant vers elle.

Elle se retourne en me jetant un regard mi-mauvais, mi-agacé. Mais tant pis. Je lui sautes dessus et me recule vivant après qu'elle m'ait rugit de dégager.

- J'ai... un plan pour... que... tu... te réconcilie avec... Newty !

Et, avant qu'elle n'ouvre la bouche, je lui explique rapidement mon plan. Une fois fini, je la fixe en attendant sa réponse.

Comme je m'y attendais, un contre trois, pesé, emballé. Elle est pour.

- Kamil !

On se tourne toutes les deux vers la voix. Alby (qui as remis ses lunettes de thug, tiens elles ont du scotch, et qui est visiblement dans sa phase swag-attitude,) et Minho se dirigent vers nous. Une fois à notre hauteur, Alby lance :

- C'est vrai que vous avez rencontré un griffeur qui vous a laissé passer et qui vous a demandé de l'appeler Bernard avant de crever ? Et...

- Pardon ? le coupe Mia, interloquée. Bernard ?

- On ne sait pas s'il est mort, je réplique. On a pas vérifié.

- Bande d'idiots, marmonne Alby. Allez, on y va.

Et les deux ados s'engouffrent dans le labyrinthe.

Quelques heures plus tard, il pleut, il fait froid, le canard enragé se plaint mais le plus embêtant, c'est que Alby et Minho ne sont pas revenus. Et que les portes se ferment dans trente minutes. Je veux pas que Minho meure. Alby, je m'en fous, même si j'aimais bien ses lunettes. Mais pas Minho.

Quelques minutes plus tard, tous les blocards sont devant la porte à les attendre, même Gally. Et tout le monde est stressé. Mia et moi nous nous lançons des regards en coin. Je l'interroge du regard et elle hoche la tête. Bien. Notre plan est maintenu. Et comme ça, je rejoins mon MinMin.

Les portes grondent.

- Oh non... souffle Chuck.

Oh si. Pendant que tout le monde stresse à mort, je ne stresse qu'à moitié. Je stresse pour Minho. C'était pas prévu ça. Mais bon, prions pour que j'ai mal calculé et qu'on rentre à trois dans la grotte. Alby ? Bye bye !

Mais attendez.

Alby portait ses baskets marron !

...

Oh le con. Il s'est fait attquer par l'écureuil du labyrinthe, c'est sûr et certain.

- Regardez ! s'exclame Thomas.

Au bout du couloir, Minho porte tant bien que mal le chef sur ses épaules. Il n'avance pas très vite. À ce rythme là, il va rester coincé.

- Pose Alby, on s'en fout de lui ! je hurle, m'attirant des regards noirs.

Mais ma tirade a le mérite de déclencher un tonerre d'encouragements.

- C'est l'écureuil, il l'a attaqué ! crie le coureur.

Plus que quelques secondes.

Cinq...

Mon regard croise celui de Mia. Elle hoche la tête.

Quatre...

- GO ! je beugle.

On se précipite avant que quiconque ne réagisse. Et quand ils réagissent, c'est trop tard, nous sommes déjà dans le labyrinthe.

Trois...

- THOMAS, NON !

On se retourne juste à temps pour voir Thomas nous rejoindre.

Deux...

- MAIS QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ?! rugit Minho.

Un...

- THOMAAAAAAAAS ! hurle Newt.

Et la porte se referme.

- THOMAS ! THOMAS ! crie la voix de Newt de l'autre côté de la porte.

- C'EST MON NOM QUE TU DEVRAIS CRIER, ABRUTI ! rugit Mia.

Je me retourne vers notre petit groupe. Mon regard passe sur Mia, vexée, Thomas, choqué et apeuré, et Minho, furieux et essoufflé.

Et il y a moi.

- Eh ben, on est pas sortis de l'auberge...

Eh eh nous voilà pour vous jouez un mauvais tour...! Désolé pour le petit chapitre en retard; avec nos cours, notre vie privé et le faite que AB7030 et moi on se parle que sur Wattpad alors on fait comme on peut!

En tout cas on espère qu'il vous a plus! Le prochain sera sur Mia et ce sera leurs première nuit dans le labyrinthe... que vont ils faire? Que vont ils découvrir? A vous de nous le dire en commentaire!

Gros bisous tout baveux

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