Chapitre 4:
Pdv Mia
J'ai mal à la tête et une grosse envie de vomir. Putain, j'aurais pas dû abuser de cette boisson dégueulasse avec Minouuu... Non ! Je ne dois plus penser à lui.
Dites-moi que je suis pas une fille facile !? Dites-le moi ! DITES-LE MOI BORDEL !
Ah oui c'est vrai, je parle dans ma tête.
Bref, et dire que je l'ai embrassé deux fois ! Je crois que j'aurais préféré embrasser Grande gueule ou Caddie plutôt que de recommencer... ark.
Merde, mais qu'est ce que je raconte ?! Je suis soûle ou quoi ? Si ça se trouve on m'a drogué...
Je me lève précipitamment et regarde partout autour de moi. Ça va, je suis encore en vie, dans mon lit avec une meuf à côté de moi (dans son lit à elle, bien sûr). Hourra ! Je vis !
Je me met à sauter sur le lit comme une folle en hurlant "Je suis pas morte ni drogué-euh !". Je saute de plus en plus haut. Caddie sursaute et, paniquée, tombe de son lit. Je ris à gorge déployée. Bim !
Je vois alors une tête rousse se relever et me fusiller du regard.
- T'es pas morte ? Dommage ! je m'exclame en sautant sur le sol.
- Putain mais t'es malade ! Tu peux pas être comme tout le monde ?
- La ferme, face de rat, ou je t'assomme avec ma pelle ! Je suis de mauvais poil alors tu as pas intérêt à me soûler.
- Oh, Canard enragé est mal à cause de son petit minou...
Je la fusille du regard avant de m'enfermer dans la salle de bain, tout en en claquant la porte bien comme il faut.
- Tu devrais voir ta tête, c'est à mourir de rire ! elle me hurle.
J'ai pas envie de lui obéir (je suis indépendante moi), mais ma curiosité prend le dessus.
Oh [CENSURÉ POUR LES PETITES TÊTES TROP SENSIBLES] ! je beugle dans ma tête. J'ai les yeux tout bouffis et gonflés. Mes cheveux si magnifiques sont en pagaille et j'ai l'impression de revenir des morts tellement je suis blanche. Mais c'est horrible ! La fin du monde est proche !
Je passe ma main sur mon visage, je sens que mes doigts sont mouillés de larmes.
...
Attendez... j'ai PLEURÉ ?! Moi, la donneuse de coups de pelle ? Ah non !
Je ne m'en suis même pas rendue compte. D'ailleurs, je ne me souviens même plus de ce qu'il s'est passé, à part la gifle que j'ai donné à l'autre tocard.
Je ne dois pas m'abattre sur mon sort. Et je pense que ma copine Caddie va me virer si je continue comme ça. Mais attendez, ma COPINE ? Ah oui je me souviens, elle m'a aidée hier soir ! Je crois que je vais arrêter de boire...
Bon, rien n'est perdu, je dois aller faire mon test pour devenir coureur. Je m'asperge le visage avant de démêler mes cheveux comme je le peux.
Je commence à me déshabiller et me rend compte que je n'ai pas d'habits de rechange. En plus de ça, une crise de flemmingite aigüe prend le dessus sur mon envie de mettre mon haut.
Je décide de sortir en soutif de la salle de bain. Tant pis pour Caddie, elle est peut-être innocent mais la flemme ne se combat pas.
- Eh caddie t'aurais pas vue mes... je dis en sortant.
Je lève le regard vers la silhouette dans la pièce. Oh sa maman le plonk !
- Sale pervers ! Violeur ! je crie en prenant la lampe de chevet qui est à côté de moi et de la balancer à la figure du garçon inconnu qui se tient devant moi.
Ben quoi ? Quand on a pas de pelle sous la main, on fait avec ce qu'on a !
Le blocard se tient ferment le nez en criant mais ne tombe pas pour autant. Dommage, j'aurais bien voulu le voir dévaler les escaliers en hurlant.
Caddie se précipite vers lui et lui donne un mouchoir. Ce qui est assez judicieux, étant donné qu'il a l'impolitesse de salir MON parquet avec SON sang. Tss...
- Oh, pauvre petit bonhomme, il a besoin de sa maman pour lui nettoyer le visage !
- Mais t'es pas net ! s'offusque le garçon.
- Pourquoi tu lui as lancé ça !? renchérit Kamil, outrée.
- Ce sale pervers est entré alors que je suis à moitié nue, il pourrait frapper tout de même !
- Mais j'ai frappé ! s'écrie le concerné. C'est toi qui m'a pas entendu !
- Et puis d'ailleurs t'es qui ? Je crois t'avoir vaguement vue hier avec l'autre face de rat...
- JE M'APPELLE KAMIL, MERDE ! J'SUIS PAS VENUE ICI POUR SOUFFRIR OKAY ?!
- Je m'appelle Minho, c'est moi qui va vous faire passer votre test. Bien que ce soit assez mal parti pour toi... dit le garçon en ignorant Kamil.
Son nez a commencé à se calmer. Oui, bon, c'est pas de ma faute si j'ai des réflexes incontrôlables !
- Oh mais fallait le dire plus tôt ! je m'exclame avec un grand sourire.
Je m'approche de l'asiatique et le prend dans mes bras pour me faire pardonner. Soudain, une main m'attrape l'épaule avant de me lancer violemment sur le lit.
- On arrive ! dit alors Kamil avant de fermer la porte sur un Minho abasourdi.
Lorsqu'elle se tourne vers moi, elle est furieuse. Mais pourquoi ? J'ai rien fais de mal, j'ai juste... Attendez. Ah ah ! Je vois...
Notre face de rat préférée est attirée par le bellâtre qui était là il y a 10 secondes. Et bien, je crois que je vais m'amuser !
- Alors, on est jalouse ?
- Pas du tout, elle proteste en détournant le regard.
- Oh je vois. Alors ça ne te dérange pas si je saute sur lui, enfin tu vois ce que je veux dire....
Elle lève sa main et se prépare à me foutre une tarte mais je l'arrête en tenant fermement son poignet.
- Ce n'est pas parce que la seule personne qui pouvait t'aimer te trouve frêle et pas assez forte que tu peux te jeter sur tout ce qui bouge ! elle me crache.
- De qui tu parles ? Newt ? Tu sais, je me fous complètement de ce qu'il pense !
J'attrape un haut bleu ciel avant de l'enfiler et d'ouvrir la porte.
- Ne fais pas la dure à cuire ! me crie Caddie. Je sais que tu as pleuré toute cette nuit et...
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je dévale les escaliers pour me retrouver dehors. Je me mets à chanter (très fort) : "BABY, BABY, BABY- OOOOOH !"
Des voix me hurlent de m'arrêter, par pitié, mais tant pis. Si ça peut me défouler...
Lorsque je me suis réveillée il y a quelques minutes, je n'avais pas remarqué qu'il était tôt au bloc. Peux de blocard sont levés (ceux qui ont été tirés du sommeil par ma magnifique voix) et heureusement pour eux parce que je peux être de très mauvais poil le matin. Quoi, vous le saviez déjà ?
De loin, je peux voir Minho qui attend patiemment quelqu'un aux portes du Labyrinthe. Je me dirige vers lui avec un sourire au lèvres quand quelqu'un m'attrape par le bras.
- Hé ! Tu fous quoi toi !?
-Oh salut Mia ! lance Thomas, un blocard avec qui j'ai déjà parlé. Bien dormi ?
- Je t'en pose des questions ? je m'offusque.
- D'abord tu manges, avant de partir à la conquête du Labyrinthe.
- Tu. Enlèves. Ta. Main. Tout. De. Suite. j'articule en serrant les dents.
- Désolé ! lâche-t-il en enlevant sa main avant de me conduire en cuisine.
Mais tout es dégueulasse ici ! Beurk ! Et il croit que je vais manger ici, le Tommy ?
Quelques secondes plus tard, je suis assise sur une table qui a pas du être lavée depuis des lustres. Thomas arrive avec un bol de céréales et une barre chocolatée. "Je suis une victime, je suis une victime..." je chantonne doucement.
- Tiens ! il s'exclame en me lançant la barre.
Je déchire le papier à une vitesse phénoménale et je croque dans la barre Nesquick.
- Merchi, je réponds en mâchant.
Oui, je ne perds pas de temps en ce qui concerne la nourriture.
- Tu vois, tu peux être aimable quand tu veux !
Je le fusille du regard avant de reporter mon attention sur mon bol et de tout engloutir.
- Où sont Minho et Caddie ?
- Caddie ?
- Kamil, je soupire.
- Déjà partis, pourquoi ?
- Quoi !? je hurle en me levant d'un bond.
- Hé, relax poupée ! C'est avec moi que tu cours !
Je me lève précipitamment avant de lui hurler de ne pas m'appeler poupée.
Les blocards commencent peu à peu à se réveiller. Moi qui voulais m'amuser avec Mr. Minho c'est raté...
Je marche, décidée, vers une porte quand j'entends quelqu'un m'appeler. Je ne prend pas la peine de me retourner. Je sais que c'est Thomas qui est derrière moi.
- Tu vas t'arrêter oui ? lance quelqu'un d'autre.
Je reconnais cette voix. Je veux pas parler à lui, surtout pas maintenant.
Sans que je m'en rende compte, j'avais ralenti et Newt se trouve à présent devant moi. Il a les bras croisés et les yeux bouffis tout comme moi à mon réveil.
- On est triste, petit bonhomme ? je crache.
- Quoi ?
- Arrête de faire celui qui est triste, je suis sûre que tu voulais me... me... bref. Dis-moi, tu as parié combien pour que tu sois le premier à me sauter dessus ?
-Mais...
Son air innocent me fait bouillir. Au sens figuré, bien évidemment. Je commence à crier :
- Fous moi la paix ! Je me demande encore pourquoi je suis devenu amie avec toi... et en plus tu aurais pu être plus qu'un ami. Je te laisse parce que la frêle et fragile fille va devenir coureuse.
Je le laisse en plan avant de partir vers la porte d'où je suis venue. Thomas m'attend ; j'avais même pas remarqué qu'il était devant moi.
- Eh ben ! On peut dire que t'es pas du matin, toi !
Je lui lance un regard noir. Tommy a très bien compris qu'il ne faut pas qu'il plaisante avec moi en ce moment.
- Bon je fais simple : on court tous les deux. Je dois voir si tu arrives à suivre la cadence et si tu as une bonne mémoire. Nous devons prendre des notes de notre section. Quand on aura fini, on doit retourner au bloc avant que les portes se referment pour la nuit. Des questions ?
- Oui, est-ce qu'on est obligé de prendre des notes ?
- Oui ! Je ne pense pas que tu arriverais à tout retenir....
-J'ai une excellente mémoire.
- Ok, mais vient pas chouiner si Minho t'en colle une parce que tu te souviens de rien !
- Tu vas voir ce que tu vas voir mon p'tit Tommy ! m'exclame avant de m'engouffrer dans le Labyrinthe.
On court maintenant depuis plus de trois heures et ça me fait un bien fou. Je ne pense plus au visage en larmes de Newt quand je l'ai quitté et à la culpabilité qui me ronge peu à peu. Merde, je viens d'y penser. Bref.
Mais bordel pourquoi je réagis comme ça ? Je suis forte, belle, narcissique au possible et je suis sûre que si je le veux je peux avoir tous les mecs à mes pieds. Je crois vraiment que j'ai brisé mon petit Newty.
Je cours sans m'arrêter, je fais tout en même temps, comme boire et encrer dans ma mémoire ce foutu Labyrinthe. Quand à Thomas, je crois qu'il est impressionné. C'est sûr, même, tout le monde est impressioné par moi.
J'ai l'impression qu'il court à deux à l'heure, il aurait bien besoin d'un vélo. Moi je me sens libre comme le vent. "Libérée, délivrée..."
- Eh la bleue, on s'arrête pour bouffer ! j'entends au loin.
On mange en silence. À mon grand soulagement, Thomas ne parle pas. Je ne veux pas discuter à propos de Newt, la seule personne avec qui je veux parler c'est ma licorne.
Qui est ma licorne ? Ben, c'est simple : c'est une licorne. Imaginaire. Mais elle me comprend mieux que personne et elle me fait pas chier à tout bout de champ, pas comme les autres tocards.
- Tu peux me dire ce que tu as ? me demande Thomas entre deux bouchées de son sandwich.
- Rien du tout ! J'aimerais juste oublier mes soucis...
- Tu peux me parler tu sais ! C'est à cause de Newt ?
- T'es le psy du Bloc en plus d'être coureur ?
- Non, juste un ami...
- Dis-moi Thomas, est-ce que tu peux me dire comment un sois-disant ami peut croire que tu es pas assez forte pour affronter le Labyrinthe ?
- C'est ce que t'a dis Newt ?
- Je veux pas en parler, je sais ce qu'il m'a dit et ça m'a vraiment pas plut ! je clame en me levant.
Je commence à courir en sens inverse. Je n'ai pas besoin de Thomas pour aller au Bloc, je n'ai besoin de personne.
Quand je franchis les portes, je me sens mal. Pourquoi je ne suis pas restée là bas ? J'aurais pu faire une partie de cartes avec mon pote le griffeur. Je l'ai vu, il se cachait derrière un couloir et il m'a fait un signe de la main. Et Thomas ne l'a pas vu. En parlant du loup, v'la qu'il arrive en braillant...
- J'ai pas réussi à te rattraper ! souffle Thomas, plié en deux.
- Alors, tu as vu ce que peut faire une frêle et fragile jeune fille ?
- Mais arrête d'être obsédée par ça !
-MIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! hurle une voix.
La roussette nous a rejoint. Elle a l'air pas mal en forme, même si elle est un peu fatiguée.
- Qu'est ce que tu veux, Caddie ? je soupire.
- C'EST KAMIL !
- Ouais ouais si tu veux, mais ça répond pas à ma question !
- Minho vous attend dans la salle des cartes, elle lance en partant vers la forêt.
Je souffle avant de lancer un dernier regard noir à Thomas et de suivre Kamil.
"L'alcool c'est de l'eau", je me dis dans ma tête. Nous sommes dans la salle des cartes. Mr Muscles parle de je-ne-sais-quoi d'intéressant et l'autre rouquine le regarde en bavant presque. Thomas est en train de tracer un plan.
- Mia ?
Je lève mon regard chocolat vers Minho qui me regarde furieux. J'ai fais quoi encore ?
- Quoi ? je grogne.
Groumf. J'ai l'impression d'être un homme des cavernes à grogner et à marmonner sans cesse. Faut que je me calme.
- Thomas viens de me dire que tu n'as rien marqué ! Tu dois prendre des notes. Tu crois vraiment que je vais te prendre avec cette attitude ?
Je me met à ricaner. C'est qu'il est drôle celui là ! Je lui lance un regard de défi avant de m'avancer vers lui et de lui arracher des mains un bout de papier.
Je prend un stylo que je trouve sur la table rongé par les termites, puis griffonne tout ce dont je me souviens. En fait, j'ai dessiné toute la section 5. J'écris la date et la section avant de lui lancer au visage.
- Voilà j'ai fini ! je m'exclame en faisant mine d'être joyeuse. À la prochaine !
Puis je sortis victorieuse, sous les regards ébahis de ces tocards.
Cela fait plus de dix minutes que je tourne dans le bloc à la recherche d'un peu de ce liquide qui m'aiderait à retrouver ma copine la licorne. Elle me manque dans ce endroit de fous furieux.
Après avoir demandé à plusieurs personnes la fameuse boisson, j'obtins cette réponse : demander à Gally.
Ça ne m'enchante pas vraiment mais je n'ai pas le choix. Je veux à tout prix ce truc. Peu importe si je dois lécher les bottes à Mr. Sourcils.
- Oh Gally ! je m'exclame.
Il se retourne vers moi avant de reculer en me voyant. Il doit encore avoir "l'épisode pelle" dans la tête.
- Quoi ? grogne-t-il.
Tiens tiens, lui aussi c'est un homme des cavernes ?
- Je veux de ta mixture toute de suite et une caisse entière !
- Pardon ? Je n'ai pas très bien compris, tu peux répéter ?
- T'as très bien entendu, donne-moi ce que je te demande !
- Ah oui ? Et tu crois que c'est gratuit ?
- Tu demande quoi aux blocards alors ?
- Les autres ne me donnent rien, mais toi oui, dit-il avec un rictus sur son visage.
Je le sens mal, pas vous ?
...
Je le savais.
Et oui, je parle à des spectateurs imaginaires.
- Qu'est ce que tu veux ? Je te préviens, on ne fera rien dans les bois ! je m'écrie, furieuse.
-T'inquiète pas, je vais rien te faire. Enfin, à part si tu me le demande...
Ark.
- Vu que tu as l'air de bien aimer les pelles, continue-il, je voudrais que tu m'en roule une. Juste ça. Et après t'aura ta boisson.
Il s'était approché au plus près de moi et me regardait avec un air de défi.
- C'est à prendre ou à laisser, ajoute-t-il avec un sourire.
Est ce que je dois vraiment faire ça ? D'abord j'embrasse Newt qui doit être l'amour de ma vie (mais je le sais pas encore), et maintenant...
Oui, mais si tu veux voir ta licorne tu dois faire ce qu'il dit, me souffle ma conscience. Oh et puis [ENCORE CENSURÉ, DÉSOLÉ MAIS IL Y A DES JEUNES ENFANTS ICI] !
Je prend mes mains et les plaque derrière sa nuque avant d'emprisonner ses lèvres.
C'est un baiser brutal, qui s'approfondit avec la danse sensuelle de nos langues.
Le souffle court, je me sépare de lui à contre-cœur. À contre-cœur ?! Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?!
- Alors poulette, on en redemande ?
- Poulette ? je m'offusque. Non mais tu me prends pour qui ? Va me chercher mon dû, et et qu'ça saute !
Un sourire victorieux se dessine sur son visage. J'espère ne pas faire ça tout les jours...
- Ti odio, je marmonne.
- Quoi ?
- Ça veut dire merci en chinois, je m'empresse de dire.
- C'est quoi la Chine ?
- Un pays.
- Ah ok ! Attends-moi là.
Heureusement qu'il est pas le plus futé du Bloc...
Quelques minutes plus tard, il revient avec une cagette remplie de ma boisson préférée. Je lui prend des mains avant de me diriger vers un coin tranquille, loin de tout.
Je m'adosse contre un arbre et dévisse le couvercle avant de boire une gorgée de cette mixture. Elle m'apporte une douce chaleur qui me fait du bien.
Trente minutes plus tard :
- C'est pourquoi les lions ne font pas copain-copain avec les rochers !
Je crois que j'ai jamais été aussi mal, je parle à ma copine la licorne, dont je me souviens plus de son nom. Je suis bien éméchée...
- Tu savais qu'un pigeon à sauvé 194 personnes alors qu'il était grièvement blessé, c'est fou non ?
- Tu parles à qui ?
Je me retourne mon verre à la main et voit... Euh, comment il s'appelle déjà ?
Je plisse légèrement les yeux, brun, beau gosse, psy à temps partiel, mais oui c'est...
- Tommy ! je m'exclame. J'étais entrain de parler à ma licorne...
- Ta licorne ? T'es sûre que ça va ?
- Bah pourquoi ça n'irait pas ? Fais gaffe, une girafe vient d'arriver et... elle vient de te chier des bonbons sur la tête. Je te conseille de la taper, même si tu risque de te prendre un coup de sabot ! Hihihihi !
Il me regarde d'un air ahuri tandis que je lui sourit béatement. Résigné, il s'assoit à côté de moi et me prend mon verre des mains.
- Eh, mon eau !
- Arrête de dire de la merde ! Je veux que tu m'écoutes, je sais très bien pourquoi tu réagis comme ça !
- Non non tu sais rien du tout, je dis en essayant de prendre mon verre.
Malheureusement, Thomas est trop grand pour moi.
- J'ai parlé à Newt... commence-t-il.
- Et revoilà le psy !
- S'il a réagi comme ça, c'est pas parce que il te trouve faible mais parce que il tient beaucoup trop à toi pour te perdre...
Je me met soudainement à sangloter et des larmes commencent à couler. Je met ma tête entre mes genoux tandis que je suis secouée par des spasmes. Pourquoi je réagis comme ça ? Je suis forte, je suis... Ouiiiiiiiin !
Thomas, inquiet, me prend dans ces bras tandis que je me blottit contre son torse.
- Je suis une fille horrible, je sais que c'est un mec bien mais je voulais pas l'admettre... Je voulais pas paraître faible, je voulais lui pardonner mais je voulais pas capituler aussi facilement. Il ne me mérite pas comme amie, je dis en versant un torrent de larme.
- Hé ! Calme-toi, tu n'es pas une affreuse fille tu es juste... comment dire ? Tu as un très fort caractère !
- Je veux retrouver mon minou ! je crie, hystérique. Tu veux pas m'aider ?
Je le regarde intensément, je suis sûre que s'il dit non, je lui saute au cou et avec ma licorne je l'étrangle avec ses entrailles. Sa tête me servira pour poser les bocaux qui s'entassent à côté de moi.
Oui, je suis violente mais ça vous devriez le savoir depuis le temps, non ?
- Euh, ok...
-Ouais ! je hurle. Maintenant tu peux me rendre ma bouteille ?
- Ok, mais seulement si tu m'en laisse un peu, dit-il en souriant.
Je ne sais comment mais je me suis retrouvé dans un arbre en train de hurler que je ne suis pas une guimauve toute ronde et fragile. Oui, c'est chelou.
Je beugle que je suis un guépard fort et libre comme le vent. Thomas crie qu'il est un dangereux chaton. Entre nous, j'ai pas peur d'un minou de plus.
Plusieurs fois, des blocards sont venus me voir et ont essayé de m'enlever à mon copain l'arbre mais tout ce qu'ils se sont pris, se sont des bocaux dans la figure !
Je suis la plus heureuse des filles et je le fais savoir à tout le bloc, même si ils sont pas content d'être réveillés. M'en fous, j'ai pleins d'autre bocal à leurs jeter.
Voila un nouveau chapitre proposé par AB7030 et moi! Dite nous ce que vous en pensez! Comment trouvez vous la réaction de Mia? Excessive? Complètement folle? Dite nous tout!
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