Edition n°6 (05/09/20)
Bonjour à toutes et à tous, nous nous excusons du retard de publication. Il est du à la frénésie de la rentrée scolaire. Nous espérons que vous saurez nous pardonner et que vous apprécierez cette édition sur un thème assez particulier.
La place de l'hypnose au sein de la médecineL'hypnose médicale
L'hypnose médicale est une pratique qui utilise un état de conscience particulier, l'état "hypnotique". Déclinée sous différentes méthodes au fil des temps, ses utilisations sont aujourd'hui nombreuses et elle s'intègre de plus en plus, y compris dans le secteur hospitalier. Bien loin du petit monsieur au chapeau, monocle et médaillon de nos souvenirs, cela n'en reste pas moins bien plus efficace et conseillé par les médecins.
L'hypnose médicale, c'est quoi ?
Il s'agit d'une technique qui plonge une personne dans un état de conscience entre veille et sommeil (état hypnotique) qui permet au médecin d'intervenir pour soulager les maux et les blessures. A l'aide d'associations d'idées et de propositions, les médecins aident les patients à comprendre, accepter, générer plusieurs situations qui leur font du mal. L'état hypnotique est considéré comme doté de vertus réparatrices et capable de réparer secondairement, spontanément les états d'esprits, blessures, troubles des personnes qui y prennent part. L'hypnose médicale n'a donc rien de magique et la personne hypnotisée reste maîtresse de ses actes. Il ne faut pas oublier non plus que le but de l'hypnose médicale est de soulager, alléger la douleur et non de guérir.
Les différentes branches de l'hypnose
La définition de l'hypnose varie beaucoup selon les praticiens. Cette très grande variabilité a permis la création et le développement d'un chiffre important de techniques d'hypnose, qui existent encore à l'heure actuelle :
1. L'hypnose classique, « habituelle », dans laquelle l'hypnotiseur exerce une action (toujours) directe sur la personne hypnotisée. Actuellement, ce courant de cet l'hypnose est très peu utilisé.
2. L'hypnose ericksonienne, qui met à sa place la personne hypnotisée au milieu des moyens hypnotiques. La séance n'est pas directive et l'hypnotiseur est là pour accompagner le « client » dans son aventure. Ce système est actuellement le plus utilisé dans les pays de l'Occident et est à la base de l'approche psychothérapeutique. Elle est bien souvent confondue avec les pratiques cognitivo-comportementales.
3. L'hypnothérapie, qui correspond à l'utilisation de l'hypnose en psychothérapie, avec de différences, telles que :
L'hypnoanalyse qui associe l'hypnose et la psychanalyse.
L'hypnothérapie onirique le « rêve éveillé » en hypnose, qui consiste à se laisser emporter par des images sorties d'un rêve, conçu par les propositions de l'hypnotiseur.
Ce qui concerne plus particulièrement l'hypnose médicale, le sujet que nous abordons, plusieurs sous-catégories sont distinguées, parmi lesquelles :
L'hypnoanalgésie est l'hypnose qui fait office de "médicament". Autrement dit d'antidouleur.
L'hypnosédation correspond à l'utilisation de l'hypnose dans un but d'endormissement. Elle a pour objectif d'alléger l'anxiété et d'arrêter momentanément les douleurs chez les patients. Elle est souvent associée à une sédation médicamenteuse.
Les techniques lors des séances :
Au cours d'une séance d'hypnose, l'hypnotiseur peut recourir à différentes techniques (de son choix), comme par exemple
* Des techniques qui appellent à la parole (linguistique) : l'utilisation de mots banals et positifs, les reformulations, le changement dans le rythme du langage, l'accentuation, etc
* Des techniques relationnelles (patient vis à vis du médecin) : l'instauration et le respect d'une distance avec le patient.
* Des techniques de focalisation pour amener le patient à se focaliser sur un objet, une image ou une fonction du corps ;
* Des techniques de dissociation pour désactiver la conscience critique du patient ;
* Les suggestions d'invitations ou de consignes qui aident le patient tout au long de la séance d'hypnose.
Notamment, un hypnotiseur peut apprendre à un patient les techniques de l'autohypnose. Le patient pourra donc avoir recours à l'hypnose, à n'importe quel moment et dans n'importe quel lieu, pour n'importe quelle raison.
Exemples de cas.
Savoir que l'hypnose peut soulager la douleur c'est bien. Mais c'est encore mieux de savoir exactement ce qu'elle soulage ! En voici quelques exemples : phobies de toutes sortes, traumatismes, dépression exogène, anxiété, crises de panique, stress, migraines, insomnies, cauchemars, troubles obsessionnels et du comportement, paralysie, cécité, surdité, aphonie, amnésie, dysphagie, tics, hoquet, bégaiement, préparation préopératoire, accouchement sans douleur, dentisterie, analgésie, anesthésie et suites postopératoires ; lutte contre la douleur : chronique, examens médicaux pénibles, cancer, grand brûlé... soutien durant le traitement médical du cancer et autres graves maladies, ichtyose, hémophilie, herpès génital ou labial, leucémie, diabète, vaginisme, frigidité, anorgasmie, dysménorrhée et aménorrhée, impuissance, éjaculation précoce, infertilité, énurésie, coprorésie, rétention urinaire, pollakiurie, excès de poids, onychophagie, boulimie, anorexie, toxicomanie, tabagisme, alcoolisme, maladies de la peau : névrodermite, psoriasis, prurit, verrues, acné, zona, eczéma, urticaire, calvitie... allergies ponctuelles ou chroniques, asthme, hypertension artérielle, problèmes de vue, troubles gastro-intestinaux, problèmes de croissance, syncopes, maladie de Raynaud, hyperhydrose, personnalité fractionnée, procrastination, hypocondrie, manque de confiance en soi, entraînement à la concentration, à la performance : sport, études, examens, réorientation professionnelle ou personnelle, prise de décision importante, dilemme, etc.
Ce n'est qu'une infime partie des troubles que l'hypnose peut apaiser.
Mais rappelez-vous : l'hypnose ne vous guérit ni ne vous soigne, elle vous sou-la-ge.
L'hypnose en médecine dans notre pays.
L'hypnose médicale est fréquemment utilisée en France (75% des citoyens y ont recours) et c'est la raison pour laquelle cette pratique, bien que non-conventionnelle, est acceptée et reconnue par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Par contre, les formations ou les diplômes en hypnose que peuvent avoir certains docteurs ne sont pas reconnus par l'Ordre des Médecins. Ce qui veut dire que si vous payez une séance d'hypnose, l'Assurance Maladie ne vous le rembourse pas. Ce n'est malheureusement pas gratuit !
L'hypnose, est-ce accessible à tous ?
Généralement, les médecins et les hypnotiseurs déconseillent l'hypnose aux personnes souffrant de pathologies psychiatriques dissociatives.
En pratique, il est tout à fait possible de travailler en hypnose avec des patients psychotiques, mais c'est une hypnose adaptée, spécifique et qui ne doit être pratiquée que par un psychiatre dans un contexte spécialisé. En dehors de ces situations particulières, chacun peut tenter l'expérience de l'hypnose.
L'hypnose est un art très compliqué mais qui peut se faire seul, notamment grâce à l'autohypnose. Mais attention, il ne faut pas se fier aux vidéos YouTube qui apprennent à le faire. Si vous voulez réellement pratiquer l'hypnose allez au moins une fois chez un spécialiste. C'est conseillé.
Jeter par la fenêtre nos soucis et nos problèmes et tout cela sans efforts, quoi demander de mieux ?
Article rédigé par ATYPICALectora
Le saviez-vous ?
En moyenne, nous entrons en état d'hypnose deux fois par jour. En effet, cela n'est pas étonnant : l'hypnose est un état naturel et inné. Et croyez moi, cela vous est déjà arrivé : par exemple, lorsque que vous lisez un livre, ne vous êtes-vous jamais rendu compte que vous n'aviez rien retenu de la page que vous veniez de lire ?
Interview d'une hypnothérapeute
Bonjour, et merci d'avoir accepté notre proposition.
Voici le questionnaire :
Pourriez-vous vous décrire en quelques mots. Quel est votre nom ? (Possibilité de mettre un surnom pour garder l'anonymat)
Je m'appelle Blandine Butteau.
Qu'aimez-vous faire dans la vie ?
En dehors de mon métier d'hypnothérapeute ? Lire, m'occuper de ma famille et de ma maison.
Qu'est-ce que l'hypnose ?
Alors... Par « hypnose », on entend deux choses : à la fois un état particulier d'attention à soi-même et au monde extérieur (on parle d'« état modifié de conscience »), et à la fois l'ensemble des techniques utilisées pour créer cet état.
Une définition que je trouve assez exacte est « un état passager d'attention modifiée chez une personne, qui peut être produit par une autre personne, et dans lequel divers phénomènes sensoriels et perceptuels peuvent apparaître spontanément ou en réponse à des stimuli verbaux ou autres – ce que l'on nomme « transe ». » Et cet état hypnotique va être utilisé pour percevoir les choses autrement, pour agrandir le cercle de notre compréhension des choses
C'est un état naturel, que l'on sait aujourd'hui se produire jusqu'à 7 à 9 fois, en moyenne, par jour : quand vous êtes dans la lune, ou que vous rêvassez – ou que vous vous perdez dans vos propres pensées, au point de rater votre sortie d'autoroute !
Dans cet état particulier de pensée, on ne dort pas, on est tout à fait conscient d'être « là », on sait que l'on pense. Une partie du sens critique est temporairement suspendue, et la personne utilise majoritairement l'imagination ainsi que des processus de pensée plus basiques.
Et j'aime dire que « l'hypnose est l'attention que vous portez à suivre le déplacement de votre pensée à l'intérieur des différents niveaux de votre esprit » ! ;-) Rien que cette pensée est capable de vous faire... entrer en hypnose ^-^ !
A quoi sert-elle ?
A évoluer.
On pourrait dire que l'hypnose sert à communiquer avec notre inconscient. L'inconscient, c'est la partie de nous qui se comporte comme une sorte de « boîte noire » et qui enregistre tout (alors que notre conscience, elle, n'a aucun scrupule à nous faire oublier, ou transformer en mieux ou en moins bien, les trucs du passé !). Tout ce que nous vivons et comprenons – ou croyons comprendre – est stocké au fur et à mesure dans notre inconscient,
Sauf que parfois, notre inconscient a mal traduit ce qui s'est passé ou ce qu'on a vécu.Il l'a « mésinterprêté ». Il ne s'est pas vraiment trompé : il n'est juste pas allé jusqu'au bout de ce qu'il pouvait comprendre – parce que la vie va vite, parce qu'on était trop jeune, parce que personne ne nous a expliqué, parce qu'il nous manquait des informations ou des références pour comprendre, parce que quelque chose a été interrompu, parce que ça nous a fait mal – etc.
Et plus cette expérience se répète, et plus notre inconscient va avoir tendance à reproduire ce qu'il a fait la 1ère fois. Il va finir par créer une sorte d' « ornière » de compréhension, dont on ne pourra plus se sortir. Généralement, ça passe. Mais parfois, ça nous gêne parce que ça nous bloque, ça nous blesse, ou nous empêche, ou parce qu'on ne peut pas s'en empêcher.
L'hypnose est donc utilisée pour « déprogrammer » notre cerveau des leçons apprises au cours des expériences passées. Les psychologues considèrent que chaque être humain est le résultat des comportements appris au cours de notre vie dans des circonstances qui généralement nous échappent, et qui sont régies par des règles, coutumes, habitudes ou croyances familiales, sociales, religieuses ou même par le simple hasard. Nous croyons agir, mais nous avons été programmés pour agir par toute notre éducation. De ce fait, les psy-machins (et les hypno-trucs) pensent que de nombreux problèmes personnels, relationnels et comportementaux ont leur source dans l'inconscient, qui stocke des millions de données, et qui contrôle une grande partie de nos réponses en réaction à notre environnement. Nous sommes comme une marionnette que notre inconscient agite au bout de ses fils – et nous ne le savons pas...
Pourriez-vous nous expliquer comment ça marche ?
Pour entrer en hypnose, le professionnel (ou soi-même) va utiliser la capacité du sujet à se laisser absorber dans ses pensées et à imaginer ce qui lui est suggéré – ce qu'on appelle la « suggestibilité ». Cette capacité de suggestibilité n'est pas de la faiblesse d'esprit ou un quelconque manque d'intelligence ! C'est au contraire une incroyable capacité à se projeter, à se représenter le monde d'un autre point de vue... C'est une chance formidable que l'on se donne de se créer une nouvelle possibilité, de s'inventer une nouvelle facette, de déployer une nouvelle compétence. C'est de l'ouverture d'esprit : non pas du lâcher prise (c'est quoi, ça ?), mais du « laisser-venir »
Car une fois dans cet état modifié de conscience, notre sens critique va naturellement s'amenuiser jusqu'à pouvoir considérer les choses d'un point de vue plus primaire et dénué d'émotions. Dans cet état d'esprit à la fois plus attentif et plus « basique », on va être capable de mieux faire la part des choses. Et en utilisant notre imagination, on va pouvoir se projeter dans l'avenir (ou dans le passé) pour procéder aux ajustements de discernement et d'expérimentation nécessaires. Ainsi, de ce point de vue plus objectif, plus central (« au centre de soi-même »), on va pouvoir tirer une compréhension plus utile, plus bénéfique, plus positive... qui nous permettra de « corriger le tir » du comportement à modifier ou à adapter. De cette façon, c'est un peu comme si on faisait un petit écart de côté pour changer de voie, vous voyez ? Parce qu'on vient de se rendre compte que la voie dans laquelle on est ne nous convient plus...
Pour faire ce travail, on peut choisir de se faire aider par un professionnel (on dit « hypnothérapeute » plutôt qu'hypnotiseur, qui est un terme plutôt utilisé dans le milieu du spectacle ou de l'hypnose de rue), ou on peut le faire soi-même en auto-hypnose.
Mais dans l'un et l'autre cas, pendant qu'on est dans cet état de transe, on va s'entendre dire (par quelqu'un ou par soi-même) les fameuses « suggestions hypnotiques » qui vont nous amener à évoluer.
A mon cabinet d'hypnose thérapeutique, ces suggestions hypnotiques seront bâties à partir de ce que la personne me dira de son histoire et de la compréhension qu'elle en a, et à partir de l'objectif qu'elle souhaite atteindre – et pourquoi. Et nous co-créerons à chaque fois le contenu de ce travail d'évolution...
Comment peut-on hypnotiser ou s'hypnotiser ?
Ah ah ! Voilà la bonne question ^-^ !
Tout d'abord, il faut se souvenir que l'hypnose est à la fois un ensemble de pratiques et un état.
L'hypnose n'est en fait (roulement de tambours !)... qu'une technique particulière de communication ! Personne n'a de don d'hypnose, c'est quelque chose qui s'apprend, et qui est même plutôt simple, finalement.
Et pourtant, tout le travail des hypno-(thérapeutes, tiseurs...) va consister à savoir utiliser cet ensemble de techniques de communication pour arriver à suggérer à quelqu'un qu'il est temps que cette personne modifie sa manière de réagir, de comprendre, de voir le monde.
Bien sûr, lorsqu'on s'auto-hypnotise soi-même, on va faire exactement la même chose – sauf qu'on n'a plus de sens critique, vous vous souvenez ? Donc on va devoir se préparer, avant cela, une sorte de « feuille de route » qu'on va dérouler en utilisant davantage notre capacité à visualiser les choses.
Comment avez-vous découvert l'hypnose ?
Ah, j'avais 14 ans, je m'ennuyais ferme en vacances, dans un terrain de camping où il n'y avait pas grand-chose à faire, et du coup, j'ai emprunté un bouquin de mes parents dans lequel l'auteur parlait des pouvoirs de l'esprit. Lévitation, télékinésie, télépathie, clairvoyance etc... Et hypnose !
Et dans ce livre, il disait bien que l'hypnose était le moyen de développer son esprit pour parvenir à d'autres pouvoirs !
Depuis, je n'ai jamais vraiment arrêté de m'y intéresser, et ça a donc été une évidence d'en faire mon métier quand est venu le temps de me reconvertir professionnellement
Quels sont, à votre avis, les avantages et les inconvénients de cette méthode ?
Bonne question !
Les avantages : c'est un auto-pouvoir illimité ! En effet, le développement de notre esprit pourrait bien ne pas connaître d'autre limite que nos propres croyances. Et on a l'habitude de se servir de notre imagination pour « imaginer » des solutions à nos problèmes, pour inventer l'avenir, pour se projeter, pour trouver des issues, etc. Aussi, il nous suffit de nous placer dans cet état, d'observer ce qui se passait jusqu'alors, et de corriger le tir pour évoluer !
Et si on se trompe, ou si on ne va pas aller loin ? Eh bien, on recommence ! Jusqu'à ce que cela fonctionne et nous convienne...
Les inconvénients ? Alors je dirais que pour moi (et c'est une croyance personnelle, car certains collègues vont très, très loin avec l'auto-hypnose pour évoluer), on évolue moins vite et moins profondément à l'aide de l'auto-hypnose qu'avec l'aide d'un professionnel.
Et puis je dirais le risque de choisir un hypno-professionnel qui n'ait pas d'éthique personnelle, ou qui ait été mal formé. Le travail prendra plus de temps, et pourrait même créer des problèmes (on sait que l'inconscient, parce qu'il a moins de sens critique, est donc un peu plus « naïf ». Il serait beaucoup plus facile de pouvoir l'impressionner, littéralement, avec des perceptions trompeuses, et ainsi de manipuler l'esprit de quelqu'un pour que l'hypno malhonnête puisse en tirer profit). Du coup, je rapproche la question suivante :
Vos combats quotidiens... ?
Faire connaître les pouvoirs incroyables de l'hypnose et ainsi la démystifier. Et à mon niveau, aider les gens à évoluer dans leur vie pour qu'ils soient à la fois « eux-mêmes » et « en plein accord avec eux-mêmes »
L'hypnose a-t-elle des limites dans ce que l'on peut réaliser avec ?
J'adorerais pouvoir dire que non ! Mais hélas oui... ou pas, finalement !
Si oui, lesquelles ?
1. Les hypnopros travaillent avec des gens. De ce fait, ils sont tenus au secret professionnel, évidemment, mais aussi à une éthique et à une déontologie. Ils ne doivent pas faire n'importe quoi !
Je dis à tous mes clients que « je ne suis personne : je ne suis que l'intermédiaire entre la version un peu imparfaite de vous que vous êtes ou croyez être aujourd'hui, et la version bien plus parfaite de vous que vous souhaitez être dans quelques temps ».
2. L'hypnose ne soigne pas. Si vous avez un cancer, vous allez pouvoir renforcer le terrain immunitaire de votre corps, vous allez trouver (ou retrouver) la force mentale et l'énergie de vous battre contre la maladie, de lutter au quotidien pour tenir malgré les traitements, l'inquiétude, la fatigue. Mais les cellules cancéreuses, elles, ne sont évidemment pas sensibles à l'hypnose ! Donc pour renforcer ce qui dépend de vous seul, faites de l'hypnose. Et pour soigner, faites confiance aux professionnels du corps médical et aux médicaments.
3. L'hypnose n'est pas un miracle. Si vous n'êtes pas motivé.e, si vous n'êtes pas intéressé.e à évoluer, rien ne se passera. On ne peut pas arrêter de fumer pour juste faire plaisir à son conjoint, par exemple. Mais on peut arrêter de fumer parce que son conjoint est malade, et qu'on l'aime...
4. L'hypnose n'est pas immédiate. On aimerait beaucoup qu'il y ait un effet « whaouh ! » et que paf ! ça y est, on est la version supérieure de soi-même ! Mais nous partons du principe que l'inconscient est toujours protecteur. Et donc, qu'il a une bonne raison de nous avoir limité « à ce point-là ». Il va donc falloir que notre inconscient procède par petites touches, pour vérifier que ce qu'on fait « maintenant » est mieux que ce qu'on faisait « avant ». C'est pour cela qu'il faudra généralement plusieurs séances : on va procéder couche après couche, comme une perle qui se recouvre petit à petit de multitudes de couches de nacre jusqu'à être bien lisse, bien ronde, bien douce...
Et à chaque séance, toutes les suggestions hypnotiques s'ajouteront les unes aux autres, comme ces couches de nacre successives.
Parlez-nous de votre métier. Qu'est-il pour vous ?
Pfffiou ! Mon plus grand regret ! En fait, j'ai 57 ans, ça fait 7 ans que je fais de l'hypnose, et je regrette tellement de l'avoir découvert si tard !
En même temps, c'est un régal, chaque matin quand je me lève ! Je me frotte les mains de découvrir les incroyables ressources de toutes les personnes que je rencontre et qui évoluent, grandissent et se déploient dans leur vie et dans le monde
Dans quel but utilisez-vous l'hypnose ?
Pour faire grandir les gens. Pour les aider à aller mieux, pour qu'ils retrouvent ou correspondent mieux à leurs propres valeurs, pour retrouver du sens à leur vie, et pour dépasser tout ce qui fait mal ou blesse
Quelles sont, le plus souvent, les demandes de vos clients / consultants ?
Ouh là, les demandes sont tellement variées !
Pour les enfants (à partir de 5 ans, à peu près) : les parents consultent beaucoup pour des problèmes d'énurésie (pipi au lit), de confiance en soi, de phobie scolaire, de gestion des émotions (colère, tristesse, peurs)
Pour les ados, les demandes concernent principalement la gestion des émotions, les rapports avec les parents et le rapport à l'autorité. Et sans surprise : la phobie scolaire, la réussite des examens, le stress, la mémorisation des cours.
Pour les adultes ? Alors là... Ca peut être utile de savoir que les femmes représentent à peu près 80 % de mes clients !? Elles se posent beaucoup plus de questions existentielles que les hommes. Leur place est loin d'être acquise, et tout leur est une lutte. Leurs demandes concernent la gestion des émotions, le stress (la fameuse « charge mentale », assumée à 80 % par les femmes), les responsabilités familiales, professionnelles, les rapports avec la hiérarchie ou les collègues. Elles viennent aussi pour préparer leur maternité : désir d'enfant, parcours de PMA, ou faciliter leur grossesse et leur accouchement (programme HypnoNatal). Et puis, bien sûr, les problèmes de gestion de poids.
Pour les hommes, ca va être concerner des questions professionnelles : promotion, concours, examen, stress du métier, etc. Ca peut être aussi pour des problèmes de couple : leur compagne décide de les quitter, et du coup, leur monde s'écroule parce qu'ils ne s'étaient rendus compte de rien, jusqu'à cette annonce ! Et aussi, des problèmes d'ordre sexuel : éjaculation précoce, manque de désir, peur de ne pas être à la hauteur.
Pour les uns et les autres, les addictions : l'arrêt de tabac, bien sûr. L'arrêt du cannabis, aussi, l'alcool, le jeu. Le deuil... d'un parent, d'un enfant, d'un mariage, d'un projet...
Les douleurs chroniques, les migraines, le syndrome du côlon irritable, les problèmes psychosomatiques, les troubles du sommeil : pour cela, j'exige que des examens médicaux aient été passés et qu'un avis médical ait été donné. Je veille aussi toujours à laisser une perception du symptôme, de façon à ce que, s'il y a une aggravation, ce puisse être exploré et discuté par le corps médical. (Dans ce cadre, on travaille sur la perception et la transformation de cette perception de la douleur ou du symptôme désagréable)
Et puis les grandes et importantes problématiques de la confiance en soi, de l'estime de soi, et le besoin de reconnaissance et d'amour... Et ça, c'est quasiment à la base de tout le reste, si vous y réfléchissez bien, n'est-ce pas ?
Depuis combien de temps pratiquez-vous ?
J'ai passé mon certificat en 2013, et j'ai commencé mon activité professionnelle en 2014. Mon cabinet a ouvert, lui, en 2015.
Quelles études avez-vous faites ?
Il n'y a pas de diplôme d'Etat d'hypnothérapeute ou d'hypnotiseur : ce sont des certifications, délivrées par des instituts privés de formation. Parce qu'il n'y a pas de reconnaissance officielle par l'Etat, il n'y a pas de RNCP, ce qui autorise les formations à être très disparates en termes de niveau, de prix, de durée et de compétence.
Même les facultés de médecine, qui seules, en France, peuvent remettre un Diplôme Universitaire d'Hypnose, ne sont pas d'accord entre elles sur la formation qu'elles estiment nécessaires. Chacune est responsable de son propre DU, et leurs formations consistent généralement en une ou deux techniques de mise en transe (ce qu'on appelle « l'induction »), et puis une spécialisation rapide sur quelques sujets – soit, au total, entre 90 et 120 h. En ce qui me concerne, j'ai environ 800 ou 900 h de formation à mon actif (formation de base + formations complémentaires de spécialisation), et je continue de me former. Par ailleurs, je suis également supervisée par un professionnel reconnu.
Combien de temps avez-vous passé à vous exercer ?
? Tout le temps ! L'hypnose est une technique de communication, vous vous souvenez ? Et donc, à chaque fois que quelqu'un parle devant moi, à chaque fois que je suis témoin d'une discussion, à chaque fois que je dois m'exprimer, ou que quelqu'un essaie de persuader son interlocuteur de quelque chose. Et à chaque fois que j'écoute un discours politique, une publicité, que je lis un magazine ou un éditorial... L'hypnose est partout !
Etes-vous satisfaite de votre pratique ? Et pourquoi selon vous ?
Jamais assez ! Ancienne perfectionniste (mais je me soigne ^-^ ... par l'hypnose !), j'essaie toujours d'améliorer ma technique, mon efficacité, ma manière de faire...
Quel serait votre devise ?
Chaque être humain est un être en devenir. Et parce que vous êtes un être en devenir, vous êtes plus capable que ce que vous croyez de vous aujourd'hui...
Quel est le message que vous voudriez faire passer ?
Tout ce qui ne s'adapte pas meurt. Tout ce qui n'évolue pas souffre. L'hypnose est un excellent moyen, respectueux et personnel, de procéder aux changements rendus nécessaires par la Vie.
Je vois la Vie un peu comme une société secrète, qui impose des étapes initiatiques. Et à chaque étape initiatique, elle nous demande de sacrifier quelque chose : la vieille version de soi qu'on était jusqu'alors. Généralement, on refuse, on rue dans les brancards : ça semble compliqué et dangereux, de sortir de sa zone de confort. Mais quand on y arrive, quelle victoire ! Quel bien-être !
Quels sont vos projets pour le futur ?
Continuer de me former pour devenir encore meilleure à aider les autres à grandir et à évoluer, dans ce monde rapide dans lequel on vit aujourd'hui. On vit une époque à la fois formidable, exigeante et anxiogène, et j'ai encore 10 ans à travailler !
Dans ce cadre, je poursuis actuellement le cursus d'un DUE d'hypnose thérapeutique auprès de l'Université Miguel de Cervantes, en Espagne. Soutenance de mon mémoire en décembre prochain !
A quel point avez-vous réalisé vos rêves d'avant ?
Je me suis débrouillée pour que mes réalisations d'aujourd'hui soient suffisamment différentes de mes rêves d'avant pour que, finalement, je n'en ai aucun regret !
A quel point l'hypnose de spectacle et de médecine sont-elles similaires (ou différentes) ?
L'hypnose de spectacle est un jeu avec soi-même, une découverte du principe, la possibilité de repousser ses propres limites, pour un moment et sans conséquence : il n'y a pas d'enjeu, au cours d'un spectacle.
L'hypnose médicale a un enjeu engageant la santé du patient : soit parce qu'elle va être utilisée dans un contexte opératoire (hypnoanesthésie), soit parce qu'elle va être utilisés pour des soins invasifs ou douloureux (hypnoanalgésie), ou dans le cadre de douleurs aiguës (hypnoantalgie).
Quant à moi, dans mon cabinet « thérapeutique », je ne travaille que dans un cadre de bien-être et de développement personnel : ni en hypnose de spectacle, ni en hypnose médicale.
Tout marche de la même façon sur une scène ou dans un hôpital ?
Eh bien, oui, c'est toujours de l'hypnose ! Les mêmes grands principes de « suggestibilité » sont mis en œuvre.
Cependant, sur scène, les hypnotiseurs veulent du spectaculaire : ils vont donc choisir les volontaires en éliminant au fur et à mesure les plus réfractaires par des exercices de plus en plus orientés, qui vont mettre à l'épreuve leur capacité à se projeter : les fameux « doigts collés », les bras lourds ou légers, les phénomènes d'hallucinations visuelles ou auditives, etc. Et ils ne garderont que les plus réceptifs : ceux qui vont servir de cobaye !
A l'hôpital, les médecins anesthésistes ou les infirmières doivent travailler avec tout le monde : ils vont donc utiliser des techniques éprouvées, permettant d'obtenir le résultat attendu.
Dans les deux cas, le résultat – c'est-à-dire la mise sous hypnose – doit être rapidement atteint. Sinon, le public siffle, ou l'opération ou le soin ne peut commencer...
En cabinet, je prends le temps de connaître l'histoire de mon consultant, de comprendre les tenants et les aboutissants qui l'ont conduit jusqu'à moi et à cette technique. Et je travaille avec 100 % des gens : pas d'échec ! Mon travail consiste aussi à rassurer suffisamment les gens pour qu'ils puissent entrer facilement et agréablement dans l'état d'hypnose, et y faire le travail d'ajustement mental nécessaire.
Avez-vous déjà pensé à faire carrière dans le show business, à être « magicienne » ?
Non, mais les mentalistes me captivent, et j'ai fait de l'hypnose de rue (en cabinet, j'utilise parfois des techniques d'induction dite « rapide » ou « instantanée »)
D'éventuelles anecdotes ou expériences notables ?
Un petit garçon de 6 ans, qui a arrêté de faire pipi au lit en 2 séances, et qui m'a apporté des fleurs à la 3e séance juste pour me dire merci (et sa maman m'a payée quand même !)
Une petite fille de 4 ans, qui avait peur des « monstres dans le noir » et de Shrek. Et qui m'a fait un très joli dessin des enfants de Shrek (dont une petite fille aux couettes blondes et à la robe rose – comme elle !), qui dormaient profondément dans les bras protecteurs de leur papa vert – et qui s'est remise à faire toutes ses nuits dans son lit à elle !
Un jeune homme de 20 ans, qui paniquait dès qu'il entendait des bruits de feux d'artifice et de pétards – et qui avait peur des ballons : parce qu'ils peuvent éclater et faire le même bruit. Et qui m'a envoyé une video de lui prise au feu d'artifice du 14 juillet à la Tour Eiffel, il y a quelques années !
Une dame de 50 ans très amoureuse, dont le mari l'a quittée pour une très jeune femme, et dont la vie s'écroulait. 2 mois et 4 séances plus tard, c'est elle qui demandait le divorce et obtenait la séparation du patrimoine. 8 mois plus tard, elle consolait au téléphone son ex-mari dont la jeune maîtresse s'était lassée, pendant ses vacances à Bali avec son nouvel amoureux.
Un pompier, dont la carrière allait s'arrêter car il souffrait de vertiges à la suite d'un accident. Et qui m'envoyait 6 semaines plus tard une photo de la ville prise du haut de la grande échelle.
Un gymnaste, qui avait peur de tourner autour de la barre fixe à la suite d'une chute assez violente. Et qui finissait 2e à la compétition suivante, à cet agrès !
Une dame de 45 ans, qui a perdu en 2 ans les 30 kg pris durant les 15 ans de ses grossesses et à leur suite, et qui se maintient toujours à son poids de forme, aujourd'hui...
Mon premier bébé HypnoNatal, né sans péridurale et sans douleurs, en moins de 3 h !
Etc...
Quel conseil donneriez-vous à des hypnothérapeutes débutants ?
Soyez curieux et bienveillants : ce n'est pas facile, d'être un être humain...
Veillez au respect de l'éthique : ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fasse.
Et veillez à bien vous former : vous allez travailler sur du « matériel humain » : imaginez que c'est une fleur de serre que vous devez faire éclore !
Si vous deviez remercier des gens, qui remercieriez-vous et pourquoi ?
Mon prof LB. Pour son humour décapant et son regard incisif.
Ma prof
Mon mari. Pour son soutien inconditionnel.
Mon frère. Pour sa confiance inébranlable.
Mes enfants. Pour leur admiration et leur capacité à me remettre en cause.
Mes consultants. Parce que changer, même pour évoluer, ça demande un courage formidable – Alors : bravo à tous, et merci de votre confiance !
Et moi : pour ma propre capacité à grandir, à évoluer, à me remettre en question... Comme vous, quoi, et il est tant que vous le sachiez !
A notre tour de remercier : merci encore une fois d'avoir accepté de répondre à nos questions.
L'hypnose de spectacle : quelles différences avec l'hypnose thérapeutique ?
L'hypnose de spectacle, ou hypnose de rue, est très différente de l'hypnose thérapeutique. Et même si les méthodes sont semblables, elles ne servent pas du tout les mêmes intentions et on observe alors deux résultats très différents. Dans cet article nous allons tenter de définir à quel point ces deux procédés sont éloignés... mais également à quel point ils sont proches. Alors, êtes-vous prêts ?
La principale différence, outre le lieu où tout se déroule, est le but. En fait, ce serait ce but qui changerait tout. Alors qu'en médecine on cherche à mieux accompagner le patient, à l'aider, le guérir, dans le domaine du spectacle l'intention est d'abord de faire rire et d'impressionner son public. Faisons donc la lumière en regardant les deux vidéos que voici.
Vidéo 1: https://www.allodocteurs.fr/actualite-sante--messmer-le-fascinateur--quand-l-hypnose-se-donne-en-spectacle_9128.html
C'est bon ? Vous avez regardé la vidéo ? Si non, appuyez sur la flèche de lecture vous en aurez besoin pour mieux comprendre mon analyse.
Alors, c'est fait maintenant, qu'en pensez-vous? (Vous pourrez la regarder de nouveau à la fin de ce petit texte pour essayer de comprendre ce qui vous avait échappé). Je trouve ça fascinant, pas vous ? On dirait vraiment que tout est truqué tellement ça semble énorme et pourtant, s'il est probable que beaucoup de petits spectacles soit truqués, la plupart du temps, on se rend compte que ce n'est pas possible. Comme l'explique le neurologue (le Dr Emmanuel Flamand-Roze), et Messmer lui-même, il n'y a pas de "truc". Ce serait trop dur à organiser financièrement. En fait tout est une question de connexion avec le cerveau et de technique. Ainsi certaines personnes seront plus facilement hypnotisables que d'autres parce que tout dépend de leurs connexions.
Parmi tous les témoignages vous avez sans doute relevé un propos qui donne à penser que c'est plus terrifiant que fascinant : un des spectateur explique un peu maladroitement ce qu'il a vécu (et on le comprend, comment expliquer ce qu'il se passe quand on est hypnotisé ?) et dit ceci : "même si ça me paraissait idiot je le faisais, j'étais obligé de le faire." Et bien ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a effectivement des personnes qui résisteront mieux ou moins bien que d'autres et la science ne sait pas encore expliquer ce qu'il se passe avec l'hypnose mais tous les spécialistes sont d'accord sur une chose : le patient n'est pas inconscient, il lui est donc possible quand il le veut d'arrêter. Il accomplira donc tout ce que lui demandera l'hypnotiseur mais à la seule condition que cela ne porte pas atteinte à ses valeurs.
En fait, c'est là un point très important, le spectateur est hypnotisé car il l'accepte. S'il n'y a pas une relation de confiance, ça ne marche pas. La confiance est donc primordiale. Exemple, s'il vous est demandé quelque chose que vous ne voulez pas faire il est possible de vous lever et de sortir tranquillement de scène comme s'il ne s'était rien passé.
Et justement, voici un autre fait intéressant : le sujet ne se souvient que partiellement de ce qu'il s'est passé. Comme s'il avait été dans un rêve. Un rêve un peu flou et très bizarre, un rêve éveillé, mais un rêve tout de même. Comme une autre réalité. Ils n'ont également pas la moindre idée du temps qui passe. Voilà pour cette première vidéo.
En résumé:
les gens sont différents donc le niveau de facilité à être hypnotisé aussi.
il n'y a pas de "trucs", de triche.
Il ne se passe rien sans consentement.
Passons à la deuxième vidéo qui fera débat...
Vidéo 2 : https://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-quelles-differences-entre-hypnose-de-spectacle-et-hypnose-therapeutique-_15444.html
Voici ce que j'en ai pensé à première vue : cet hypnothérapeute (le Dr Grégory Tosti) ne donne pas les réponses aux questions posées par la présentatrice et il n'a de toutes évidences pas vu la vidéo précédente : il a une très mauvaise impression de l'hypnose de spectacle. Il est possible qu'il la trouve futile et mensongère. Mais cette courte vidéo permet de se poser plusieurs questions:
Comment avec une même technique on peut arriver à avoir deux résultats différents ?
Le Dr Tosti répond que c'est l'intention, le but qui change tout. Cela vous convient-il ? (Réponse en commentaires)
L'hypnose de rue ou de spectacle donne-t-elle une mauvaise image de l'hypnose en général ? Est-ce un problème pour les hypnothérapeutes, est-ce que ça pourrait se ressentir sur le traitement du patient ?
Le Dr Tosti semble penser en tout cas que oui. Et vous, qu'en pensez-vous?
(Vous pouvez vous lancer dans un débat en commentaire : ici!)
En tout cas, il est confirmé dans cette vidéo qu'il n'est pas possible de manipuler quelqu'un avec l'hypnose à des fins malintentionnées. Mais n'hésitez pas à la re-regarder, certaines idées sont encore difficiles à saisir.
Vous savez maintenant que la méthode est la même mais que le contexte les oppose. Vous savez aussi qu'il n'y a aucune crainte à avoir. Alors laissez vous porter par la douce voix du sommeil... 3...2...1 : Dormez !
Article par Mari.
Quelques effets psychologiquesL'effet Pygmalion
En 1971, Robert Rosenthal (psychologue) et Leonore Jacobson (directrice d'une école) tentent une expérience dans une classe d'école primaire à San Francisco. L'expérience est simple : ils se présentent à Oak School en tant que dirigeants d'une vaste étude à Harvard qui cherche à mesurer le QI des élèves. Ainsi, au début de l'année scolaire, Rosenthal et Jacobson font passer les tests de QI à tous les jeunes élèves de la classe. Par la suite, les résultats de ces tests seront envoyés aux instituteurs, mais en leur faisant croire qu'il s'agit là d'une erreur. En réalité, les tests ont été envoyés volontairement mais surtout, ils ont été biaisés. En effet, 20% des élèves se sont vus augmenter leur QI artificiellement par le test. Ainsi, les instituteurs croiront que ce panier d'élèves est plus intelligent que les autres élèves.
A la fin de l'année, les deux expérimentateurs ont remarqué que les résultats scolaires et les performances des 20% d'élèves dont les résultats ont été artificiellement augmentés sont bien meilleurs qu'auparavant.
Ces résultats sont plutôt troublants à première vue. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte que les instituteurs, croyant ces élèves plus intelligents qu'ils ne le sont réellement, ont porté plus d'attention à ceux-ci, leur permettant alors de mieux progresser.
Cet effet, appelé effet Rosenthal ou effet Pygmalion, a soulevé une importante question : et si les enfants des milieux défavorisés réussissaient moins bien à l'école simplement à cause de la réputation de leur quartier ? Dans ce cas précis on parle plutôt d'effet Golem, qui est l'effet inverse de l'effet Pygmalion. En croyant qu'un élève est voué à l'échec, le comportement des adultes (professeur, parent...) va s'accorder avec cette croyance, l'élève va recevoir et intégrer ce comportement négatif, et alors ses résultats scolaires seront en échec. Cet effet est très visible dans les ZEP (Zones d'Education Prioritaires), où les professeurs peuvent appréhender et avoir des préjugés quant au niveau de ses élèves.
Ainsi, en pédagogie, l'effet Pygmalion désigne l'influence d'hypothèses sur l'évolution scolaire d'un élève et sur les aptitudes de celui-ci. On qualifie ce phénomène comme "auto-réalisation des prophéties" : en croyant à une chose, cette chose se réalisera car on fera tout pour que cela arrive.
L'effet Pygmalion peut être mis en parallèle à l'effet placebo : ce phénomène est utilisé régulièrement en médecine à des fins thérapeutiques. Il consiste en un médicament (le plus souvent) n'ayant aucune substance active, il ne soigne donc pas directement. Mais en réalité, avec de nombreuses expériences scientifiques, on a constaté que les patients réagissent aux placebos parfois aussi efficacement que face aux "vrais" médicaments. Ainsi, on peut être guéri en prenant une capsule vide (et oui...).
Suite à l'expérience de Rosenthal et Jacobson, de nombreuses expériences ont été menées dans le but de confirmer ou d'infirmer ces conclusions. Mais toutes confirment que l'attente d'une personne vis-à-vis du comportement d'une autre peut conduire à sa propre confirmation, et ce, même en dehors du cadre scolaire. Certains comportements sont souvent observés : les enseignants sont moins souvent d'accord avec les élèves jugés plus faibles. Ils les considèrent moins et leur accordent moins d'importance qu'aux autres. Ainsi, ils sont moins souvent interrogés, regardés, aidés, ou félicités. A l'inverse, les élèves jugés plus forts reçoivent davantage d'aide pour trouver les solutions, ont droit à plus de temps en compagnie du professeur, sont interrogés plus souvent, etc. On constate également que les succès des élèves "plus faibles" sont moins souvent remarqués que pour les élèves "plus forts".
Dans l'idéal, il faudrait effectuer davantage de recherches autour de ce sujet pour savoir comment évoluent les élèves au fil des années et mieux comprendre ce phénomène, mais il est assez délicat de les entreprendre.
En attendant, il faut être très prudent quant à ce que disent les autres de nous, et croire en soi. Aujourd'hui, l'éducation positive est à la mode : à l'école, elle consiste en des phrases bienveillantes et encourageantes. Par exemple, quand un élève essaye de faire quelque chose mais n'y arrive pas, on peut lui dire simplement "J'ai remarqué tes efforts". Le but de cette éducation est de donner un cadre bienveillant à l'élève et de lui inspirer confiance en lui. Fêtez les petites victoires aussi dignement que les grosses, et voyez toujours positif
Article rédigé par a-steda
L'effet placebo
On a tous déjà entendu parler des placebos. Mais en fait, c'est quoi ?
D'après le dictionnaire, c'est une substance sans principe actif mais dont la prise peut avoir un effet psychologique bénéfique pour le patient. Vous pensez que ces pilules sont réservées aux hypocondriaques (les personnes qui ont constamment peur d'être malade) ? Vous vous trompez!
Pour mieux comprendre les effets du placebo, revenons un peu en arrière. Pour commencer, un peu d'étymologie : placebo vient du latin "je plairai" ou "je plais". En 1795, le terme de placebo apparaît pour la première fois dans les publications américaines, et est alors défini comme "méthode banale de remède". Ensuite, en 1803, la définition est complétée par "Placebo, je plairai : une épithète donnée à tout remède prescrit plus pour faire plaisir au patient que pour lui être utile". Ce n'est qu'en 1958 que la première définition est gardée pour le domaine médical. Le placebo est donc devenu un remède officiel.
Mais le placebo a été utilisé en France bien avant cette date!
En 1834, Armand Trousseau, médecin en milieu hospitalier, administre des fausses granules d'homéopathie et démontre qu'il n'y a aucune différence entre ses placebos et les vraies granules.
A la cour de Napoléon III (président de la république française de 1848 à 1852, chef du gouvernement de 1851 à 1870), le médecin de la cour prescrivait un mélange de divers liquides pour soigner l'impuissance et la frigidité (absence de libido). Les résultats de son remèdes sont brillants, mais en regardant de plus près la liste des ingrédients...
« Aqua fontis (60 g) - Illa repetita (40 g) - Idem stillata (10 g) - Hydrogeni protoxyde (0,30 g) - Nil aliud (1,25 g) : 5 gouttes avant chaque repas. »
... on remarque que tous ces ingrédients sont en réalité de l'eau. Cette supercherie lui valut d'être disgracié. Un homme un peu en avance sur son temps !
Pendant la Seconde Guerre Mondiale (1939-1945 pour ceux qui auraient séché les cours d'histoire), l'anesthésiste Henry K. Beecher injecte aux blessés de guerre une "morphine placebo", en réalité constituée d'eau et de sel, solution totalement neutre pour l'organisme (communément appelée sérum physiologique). Non, ce médecin de s'est pas amusé à faire des expériences sur de pauvres blessés de guerre... mais il n'avait plus de stock de morphine. Il constate à son tour un effet antalgique.
Mais l'effet placebo n'est pas observé uniquement dans le cas de traitement à base de médicaments. On peut aussi l'observer dans le cadre de chirurgie.
Par exemple, en 2002, on essaie de pratiquer une vraie ou une fausse chirurgie du genou à 180 personnes atteintes d'arthrose du genou divisés en deux groupes. La réduction de la douleur a été la même dans les deux groupes. Ce résultat a été observé également dans le cadre de greffes d'organes.
C'est en 2003 qu'est commercialisé le premier placebo, sous le nom de Lobepac (anagramme de placebo), sous forme de gouttes. Malheureusement, il a été un échec commercial et retiré du marché au bout de quelques mois.
Maintenant, quelque chose d'étonnant : on remarque que l'effet placebo n'est pas ou peu altéré par le fait que le patient sache qu'il prend un placebo. Par exemple, en traitant deux groupes différents contre le syndrôme du côlon irritable, l'un avec un placebo (ce groupe est au courant qu'il prend un placebo), l'autre avec rien, on constate de meilleurs résultats dans le groupe placebo.
Plus étonnant encore : le placebo peut avoir des effets indésirables. C'est médicalement impossible car les effets indésirables sont provoqués par les principes actifs, or, les placebos n'en contiennent pas (c'est justement pour ça qu'on les appelle placebos...). Mais alors, comment cela se fait-il ?
Cet effet est appelé "effet nocebo", qui signifie "je nuirai" en latin. Le patient qui prend un médicament placebo peut souffrir des effets indésirables dont il a entendu parler autour de lui ou en lisant la notice. Ces effets néfastes ne sont pas à prendre à la légère... ils peuvent se manifester par des maux de tête, somnolence, nausées... Lorsqu'on prend un placebo et qu'on a des effets secondaires, il est évident qu'il s'agit de l'effet nocebo. Mais quand on prend un vrai médicament, l'effet nocebo peut aussi intervenir, créant des effets secondaires que l'on croit liés au principe actif alors qu'ils ne sont que le fruit de notre suggestion.
Mais l'effet nocebo n'est pas le seul qui se manifeste lorsque l'on prend un réel traitement. L'effet placebo peut aussi intervenir, faisant croire que le médicament nous a soigné, alors qu'en réalité, le principe actif n'y est pour rien : c'est notre cerveau qui s'est soigné tout seul. Ce phénomène est pris au sérieux : c'est d'ailleurs comme cela qu'on juge l'efficacité d'un médicament. Il est jugé efficace si son efficacité est supérieure à celle du placebo.
Aujourd'hui, on estime que plus de trois quarts des médecins généralistes ont déjà prescrit un placebo pour soigner un patient, et plus d'un tiers le font régulièrement. Parmi ces placebos peuvent se trouver, entre autres, l'homéopathie. Il s'agit là d'un sujet très controversé sur internet, dans la médecine, dans la vie courante... Mais dans l'absolu, si l'homéopathie permet de se sentir mieux (par effet placebo ou bien par effet réellement actif), autant continuer de s'en servir, même si ce n'est pas plus efficace de prendre un Smarties...
Alors, toujours convaincu que les placebos sont réservés aux hypocondriaques ? Peut-être que vous en avez déjà pris dans le savoir !
Article rédigé par a-steda
Horoscope
Bélier
Vous abordez vos journées avec un optimisme nonchalant. Votre entourage vous en saura reconnaissant ! Vous avez besoin d'évacuer vos tensions accumulées, l'idéal serait de vous consacrer à une activité artistique ou créatrice. Vous risquez de vous retrouver débordé si vous ne limitez pas le nombre de vos responsabilités. Cultivez plutôt vos relations, rapprochez-vous de votre équipe. Beaucoup de choses s'arrangent par la proximité.
Taureau
Un gain inattendu, une augmentation viennent à vous. Vous récoltez le fruit de vos efforts. Malgré votre besoin impérieux d'action, votre corps réclame son quota de repos, il serait bon d'en tenir compte, pour mieux repartir. Votre élan et votre combativité vous permettront de résoudre des problèmes pratiques qui encombrent votre route. Ainsi, vous vous sentirez plus léger et pourrez vous diriger en toute sérénité vers ce qui vous motive vraiment. Votre attitude sera pleinement bénéfique !
Gémeaux
Vos démarches vont bien avancer. C'est le repos du guerrier qui ne sera pas possible ! Vous avez encore l'énergie de vous fâcher, c'est très bon signe, mais ne laissez pas le stress vous envahir. Vous avez envie de mettre du piquant dans votre vie relationnelle. N'y allez pas trop fort quand même... Vous risquez de heurter l'un ou l'autre amitié ou de blesser quelqu'un pour une plaisanterie trop sarcastique...
Cancer
Vous n'allez pas vous sentir désuvré, vous aurez l'art de vous inventer plein de choses à faire, même si ce sont des broutilles. Une impression de fatigue entrave vos activités, la réponse se trouve dans votre assiette. Un brin survolté, vous n'éprouverez guère le besoin de vous reposer ou tout simplement de vous poser ! Le ciel vous galvanise mais peut également vous pousser à la faute en exacerbant votre nervosité. Vous n'êtes pas à l'abri d'un petit pétage de plombs. Alors, méfiez-vous.
Lion
Vous êtes plus agréable avec les autres, cela vous ouvre des portes insoupçonnées ! Malgré vos bonnes intentions, il y a nécessité de réviser encore votre hygiène de vie et de l'équilibrer selon vos vrais besoins. Vous êtes le pilier du groupe, vous avez l'art de temporiser et de trancher sans faire de dégâts. Grace à votre bonne humeur et votre diplomatie tous ceux qui vous entourent sont prêts à vous écouter et à vous suivre.
Vierge
Les astres vous laissent la liberté d'agir vers vos objectifs les plus importants. De bonnes nouvelles viennent à vous. Rien ne vous empêchera cette fois de vous délasser et vous avez raison, il n'y a pas d'urgences à gérer, profitez-en. Votre optimisme est imbattable. Les échanges et négociations sont très favorables. Vous avez une pêche d'enfer et vous êtes efficace dans tout ce que vous entreprenez. Alors, écoutez votre petite voix intérieure et poursuivez sur votre lancée !
Balance
Vous abordez la journée avec un optimisme nonchalant. Votre entourage vous en saura reconnaissant ! Vous avez besoin d'évacuer vos tensions accumulées, l'idéal serait de vous consacrer à une activité artistique ou créatrice. Vous risquez de vous retrouver débordé si vous ne limitez pas le nombre de vos responsabilités. Cultivez plutôt vos relations, rapprochez-vous de votre équipe. Beaucoup de choses s'arrangent par la proximité.
Scorpion
Vous vous sentez animé d'une forte bienveillance envers votre entourage. Votre vie affective éclipse tout le reste. Votre vitalité est soutenue par votre moral, vous voyez la vie en rose ! Vous avez malgré tout besoin de boire davantage pour hydrater votre organisme. Vous voici prêt à relever des défis, l'action vous est favorable, inutile de trop réfléchir avant de vous lancer. Vous vous acharnez sur vos objectifs avec positivité. Personne ne pourra vous faire changer d'avis !
Sagittaire
Vous allez vers le changement avec philosophie et sans anicroche. Un dénouement important est en vue. Vous aurez envie de bouger, de vous dépenser... La forme est là au plan musculaire, profitez-en ! Votre moral est excellent, personne ne pourra y résister, le succès est à portée de main. Foncez car il y a du mouvement dans l'air et de multiples occasions d'apporter des changements positifs dans votre vie. Que demander de mieux !
Capricorne
Vous avez du mal à vous mettre au travail. Ne faites pas d'efforts pour rien, réfléchissez avant de vous lancer. Un besoin de repos se fait sentir. N'en faites pas trop et délassez-vous le plus possible. Affirmez vos points de vue. C'est un excellent moyen pour conclure des alliances amicales ou amoureuses sur des bases sincères. Restez cependant mesuré et diplomate dans vos argumentations pour ne blesser personne.
Verseau
Votre adaptabilité relationnelle et votre indulgence vous font rentrer dans les bonnes grâces de personnes que vous estimez. Des troubles du sommeil peuvent perturber votre forme, vous reposer davantage serait positif. Vous jouissez d'une forme exceptionnelle et avez envie de déplacer les montagnes. N'oubliez pas cependant que rien ne dure et qu'il serait sage d'économiser vos ressources pour plus tard... Quand on vous demandera de faire vos preuves, par exemple.
Poisson
Vous serez plus concentré dans vos affaires personnelles. Vous y gagnez à ralentir la cadence. Vous êtes en pleine forme, pour affronter vos affaires en cours, faites un break en fin de journée, aérez-vous. Votre optimisme sera tout à fait adapté aux évolutions relationnelles que vous voulez vivre, dans tous les domaines. Votre excellente humeur et vos bonnes idées séduiront ceux qui vous entourent. Ainsi, les discussions iront bon train, vous obtiendrez de précieux soutiens et l'ambiance sera des plus épanouissante.
Citations
Citation hypnose :
"On ne voit que ce que l'on croit."
- Olivier Lockert
Citation psychologie :
"Jamais la psychologie ne pourra dire sur la folie la véritié, puisque c'est la folie qui détient la vérité de la psychologie."
- Michel Foucault
C'est ainsi que ce termine cette 6e édition. Merci d'avoir lu et à bientôt.
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