Jour 4

Toujours la même routine depuis six ans... Coups, insultes, rumeurs, encore des coups. J'ai subit ça depuis ma première année, j'étais habituée, ça ne me fait plus rien, je suis devenue une marionnette dont on aurait tranché les fils. Loupa... je deviens folle ! Je suis folle. Une cinglée pitoyable. Pourquoi ai-je répliqué aujourd'hui ? Demain ce sera pire ! Je n'en peu plus. Je ne pourrais pas tenir ma promesse faite à tante Marie... Loupa j'aimerai tant que tu sois une personne réelle ! Ce n'est qu'un monologue avec moi même... Tu n'existe pas , je ne peu pas te serrer dans mes bras quand je suis au plus mal... Je ne peu pas te demander conseil comme avec ma tante... Et pourtant... te parler me soulage, un peu... Chaque jour, je descend une des marches qui me conduit en Enfers, chaque jour je subis en silence, chaque jour j'étouffe sous le poids de mes malheurs... Je sais qu'il y a plein de personne qui souffre bien plus que moi, il y a les guerres, la famine, la pauvreté, le réchauffement climatique... A coté de tout ça je suis insignifiante... Je n'existe pas... Je suis invisible... Loupa devrais-je mourir ? Tu ne peux pas me répondre, je suis au courant, mais... je ne suis personne. Ce matin, ma sœur ma offert une lame de rasoir pour mon anniversaire, elle rigolait. "Ca te soulagerait peut-être non ? Après tout tu ne sers à rien. Les parents ne le remarqueraient surement pas de tout façon...". A-t-elle raison ? Je ne sais pas ! Je ne sais plus... Loupa même si tu n'es qu'un être fictif, je t'en supplie ne m'abandonne pas ! Je ne le supporterai pas... Oh mes parents m'appellent. Je me demande si ils se souviennent de mon anniversaire ? Je ne pense pas mon bon.... A tout à l'heure !

Je survolai les escaliers à tout vitesse et rejoignis ma "famille". A ma plus grande surprise mon père me tendit un paquet mal emballer, preuve qu'il avait été fait à la-va-vite, il lâcha un joyeux anniversaire qui ne sembla pas très sincère, mais je n'en tins  pas compte, je répondis un merci émue aux larmes. C'était la première fois qu'il y pensait. J'ouvris délicatement le frêle emballage, entendant le papier crisser sous la pression de mes doigts. Là se situait un livre à la couverture abimée par les ans. "Ta TRES cher tante souhaitais que je t'offre ce machin. Vu comme il est, il ne doit pas avoir beaucoup de valeur alors t'as qu'à le garder. Je ne veux rien de cette incapable de toute façon !". Mon père et tante Marie se détestaient cordialement, elle était rejetée, comme moi. Je sentis un liquide chaud ruisseler sur mes joues. Je souhaitai bonne nuit à mes parents et remontai fissa. Le livre que ma tante m'avait laisser, il représentait tant pour moi. C'était un ancien recueil de conte, ces histoires ont bercer mon enfance. Je me rendis à la fenêtre, l'ouvris, regardai vers le ciel étoiler, et au risque de paraitre folle, je me balançai en arrière pour hurler un grand merci vers les astres que chérissait tant celle sur qui j'ai toujours pu me reposer. Je soupirai pris le cahier noir qui reposait sur mon bureau et recommençai à écrire à l'intérieure.

Mes parents viennent de me confier le dernier livre de la collection de tante Marie, ils ont vendu le reste pour offrir une télévision à ma petite sœur. Devrais-je rire ? Ils n'ont même pas daigner me donner un téléphone d'occasion et elle, elle a une télé, deux ordi, et sept GSM. La vie est injuste. Je dois te laisser, je vais me coucher fait de beaux et doux rêves !

Avant de m'endormir je pris le présent de ma sœur, viens pour la seconde fois à la fenêtre et me tailladai l'intérieure du poignet. J'avais descendu une seconde marche... et... le point de non retour...



Pardonne moi Loupa...

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top