Chapitre n°4 (partie 2)

Jour 3

Dans un mouvement assez rapidement, la jeune femme avait tourné ses clefs et les avait retirés pour ouvrir la porte. A peine elle l'ouvrit que son regard se posa sur le sac de course que lui avait déposé le militaire, elle l'avait complètement oublié. Elle l'attrapa pour le mettre rapidement dans son appartement avant de refermer la porte à clef et de descendre les escaliers.

La jeune femme essayait de faire le moins de bruit possible, mais étant donné que les escaliers étaient en bois, le bruit de grincement était présent. Bien qu'elle n'était pas encore sortie, elle avait peur de tomber sur un zombie qui la mangerait sans qu'elle ne puisse se défendre. Alors, lorsqu'elle arriva devant la porte d'entrée de son immeuble, elle l'ouvrit doucement avec sa lance artisanale. Sa tête passa au travers de l'ouverture, permettant à ses yeux de voir s'il y avait du monde, mais il n'y avait personne. Ses jambes se mirent à courir jusqu'à la grande porte verte qui servait d'entrée à la résidence. De nouveau, elle l'ouvrit doucement, mais malheureusement, elle ne pouvait pas utiliser son parapluie pour pousser car il fallait qu'elle tire vers elle, ce qu'elle fit, prête à agir s'il le fallait, mais de nouveau, il n'y avait personne, ce qui lui permettait de sortir entièrement de la rue, son regard se baladant de gauche à droite et de droite à gauche.

Une fois entièrement sortie et dos à la porte, elle se mit à courir vers la droite pendant une vingtaine de mètre avant qu'elle n'arrive déjà à la sortie de sa rue. Prudemment, elle regarda de nouveau à droite et à gauche avant de prendre à gauche, direction l'arrêt de tram A De Gaulle.

La rue était déserte, aucun être humain s'y trouvait et encore moins des zombies. Les cris qu'elle avait pu entendre avait disparu, comme les bruits de verre. Bien qu'elle était déserte, il était facile de comprendre qu'elle ne l'avait pas été hier dans la soirée. En effet, sur les murs se trouvaient des impacts de balles, mais aussi des éclaboussures de sang. Il en était de même pour le sol, qui lui, cependant, était recouvert de plus de sang. Il y avait des marres de sang, mais aucun cadavre. Peut-être que les militaires les récupéraient et les déposaient à un endroit précis pour ne pas faire paniquer la population.

Au fur et à mesure qu'elle courait, il était possible de voir que des magasins avaient été pillés. Les vitrines étaient brisées, le verre était dispersé sur plusieurs mètres déjà. Mais le pire qui s'était produit était que le petit supermarket qui était proche de chez elle avait aussi été pillés, sauf qu'il avait aussi pris feu au vu des traces noires qui s'échappaient des fenêtres. L'étudiante n'arrivait pas à comprendre et surtout savoir comment elle avait fait pour ne pas entendre les pompiers arrivaient pour éteindre le feu, car oui, comment les propriétaires du magasin avaient-ils pu éteindre le feu qui montait sur plusieurs mètres ?

Elle arriva assez rapidement à l'arrêt de tram qui se trouvait au centre de quatre voies. Elle tourna immédiatement à droite, le souffle déjà court. Devant Abbygaëlle se trouvait deux rues, une qui allait sur la gauche et l'autre qui allait sur la droite. Elle avait la possibilité de prendre les deux chemins car ils pouvaient mener au même endroit, mais le chemin de droite était plus long, lui faisant faire un détour, alors son choix se porta sur le chemin de gauche qui était plus rapide. En prenant cette route ci, elle put passer devant le tatoueur et perceur où elle s'y était déjà rendue. Elle s'était faite percée l'hélix des deux côtés. On lui avait dit qu'elle n'allait rien ressentir, mais ce ne fût pas le cas, la douleur était belle et bien présente. Elle aurait voulu se faire tatouer dans ce salon de tatouage, mais jamais elle n'en avait eu le courage à cause de sa peur des aiguilles.

Elle ne mit pas beaucoup de temps à arriver de nouveau à une intersection. Trois possibilités s'offraient à elle, soit continuer tout droit, soit elle prenait à droite ou soit elle prenait de nouveau à gauche. Elle allait s'apprêter à tourner à gauche lorsqu'elle vit, dans son angle de vision, une silhouette qui lui semblait familière. Bien qu'elle n'en était pas sûre, elle avait serré fermement le manche de son couteau mais aussi son parapluie, jusqu'à temps qu'elle entende la personne chuchoter :

- Femme !

Le souffle coupait, elle ne pût lui répondre correctement et distinctement. Son endurance était son point faible et cela se faisait voir en ce moment. En marchant rapidement, elle se rapprocha de son amie en souriant :

- Faut qu'on... se dépêche...

Hohna portait des chaussures de sport noires où dedans était rentrée son jean, lui aussi noir, pour que sa peau ne soit pas visible. Pour le haut, elle possédait un pull gris contenant des motifs floraux noirs. Pour ce qui était de la veste, on pouvait voir qu'elle avait une veste fine en cuir et par-dessus cette veste se trouvait une veste en jean noir. Bien qu'elle était en tenue de survie, elle restait toujours aussi élégante comme à son habitude.

Immédiatement les deux amies se remirent à courir, en ayant rangé avec précaution leur téléphone, la grande brune s'adaptant au rythme de son amie qui était plus lent que le sien. Malgré les efforts qu'elle faisait, Abbygaëlle essayait de tenir bon et de courir aussi vite que son corps lui permettait. Elle pouvait sentir son cœur battre au niveau de ses oreilles et pour ce qui était de sa respiration, à cause du froid et de son manque d'entraînement physique, à chaque fois qu'elle respirait par la bouche, elle avait l'impression qu'on lui piquait la gorge avec des aiguilles.

Les deux jeunes femmes étaient passées devant une première intersection dans laquelle se trouvait un véhicule utilisé par les militaires, mais ce dernier était vide, ce qui ne les avaient pas rassurées. De plus, dans cette rue il était possible de voir quelques silhouettes, dont une plus imposante que les autres, qui étaient au loin. Impossible de savoir s'il s'agissait d'humains ou de zombies.

Cette intersection passée, elles arrivèrent à la deuxième intersection. Elles tournèrent directement à droite sans perdre de temps. A présent, c'était une ligne droite de cinq cent mètres à parcourir avant d'atteindre l'immeuble d'Hohna.

- Allez Abby, tiens bon, on y arrive presque !

Les deux amies couraient au milieu de la rue qui était assez étroite, seulement une voiture pouvait passer. Hohna surpassant son amie de quelques mètres. Les habitations qui s'y trouvaient avaient été rénovés pour être habitées, mais il était facile de comprendre que ces maisons sur deux étages ne dataient pas du XXème siècle.

Elles devaient franchir au total trois intersections pour qu'elles puissent atteindre l'immeuble. La grande rue qu'elles allaient parcourir était vide, il n'y avait personne. Il n'y avait aucun impact de balle dans les murs, aucune tâche de sang, même ne serait-ce qu'une toute petite tâche, mais non, il n'y avait vraiment rien. Les voitures n'étaient pas vandalisées ou même en feu comme on pouvait le voir dans tous les films post-apocalyptique.

En voyant que rien ne s'était passé dans cette rue, Abbygaëlle relâcha légèrement sa crainte de se faire attaquer, la rendant moins attentive et plus vulnérable contre son gré et il en était de même pour son amie.

Malheureusement pour elles, elles allaient regretter ce manque de vigilance lorsqu'un zombie en surpoids sortit de la troisième intersection au moment où Hohna allait la passer. Un cri de surprise mais aussi de peur se mit à résonner dans la rue qui était silencieuse.

Le premier réflexe qu'elle aurait voulu effectuer était de se reculer pour qu'il ne puisse l'attraper, mais ce fût malheureusement trop tard pour elle, il l'avait déjà attrapé au niveau de son avant-bras droit, ne lui permettant pas de le frapper puisque c'était sa main droite qui tenait son arme, sa matraque télescopique. Elle tentait de se défaire de son emprise en agitant son bras, mais le zombie avait plus de force qu'elle, ce qui faisait qu'au fur et à mesure que les millièmes de seconde passaient, il rapprochait de plus en plus sa mâchoire sur le bras de la jeune femme.

Abbygaëlle était prise de panique. Qui aurait pu penser qu'une fan et connaisseuse de zombie ne puisse réagir au quart de tour en ce moment précis ? Son corps l'empêchait de réagir à cause de la peur. Elle se rendait compte que tout ce qu'elle s'était dit sur la survie n'allait lui servir à rien puisqu'elle était tétanisée en étant en face d'un seul zombie. Mais rapidement, son courage fit surface au moment où Hohna cria, larmoyante :

- Femme !

Ce cri avait été le déclic qui avait permis à l'adrénaline de prendre le dessus et de la faire courir vers le zombie en tenant fermement sa lance dans les deux mains. Elle avait déposé son couteau dans sa poche de veste pour avoir une meilleure prise de main. C'est avec la mâchoire serrée qu'elle alla enfoncer le couteau scotché sur le parapluie, dans l'œil du zombie. Malencontreusement, l'attache qu'elle avait faite n'avait pas tenu le choc, ce qui provoqua la chute du couteau sur le sol, sans même qu'il se soit assez enfoncé pour le tuer.

C'est à partir de là que les deux amies comprirent qu'il ne fallait jamais relâcher sa vigilance sous peine de mourir rapidement.

Le bout du parapluie de la naine se trouvait en niveau de la gorge de l'attaquant. Elle essayait du mieux qu'elle pouvait de le pousser pour que sa mâchoire ne puisse la mordre, ce qui permettait à son amie d'essayer d'extirper son bras de son emprise, mais rien n'y faisait. Si Abbygaëlle lâchait son parapluie qui le maintenait à une distance raisonnable d'Hohna, il pourrait l'attraper directement.

- Prends le couteau dans ma poche Hohna et coupe lui la main ! s'exclama Abbygaëlle, toujours haletante.

Les deux jeunes femmes étaient séparées d'une distance de moins d'un mètre, mais cela suffisait à ce qu'Hohna n'arrive pas à attraper le couteau du premier, ni du deuxième coup. Mais au bout de la troisième tentative, le bout de ses doigts toucha le manche et commencèrent à l'agripper, jusqu'au moment où le zombie se mit à attraper son bras gauche.

Bien que toutes deux étaient des femmes plutôt optimistes, ce ne fût pas le cas en ce moment même. Hohna se voyait déjà morte tandis qu'Abby se voyait perdre son amie.

Mais, soudainement, le zombie s'écroula sur le sol, lâchant prise, avec un objet noir au niveau de l'arrière de son crâne. La jeune femme rousse pouvait très bien reconnaitre cet objet noir, ce n'était rien d'autre qu'un kunaï japonais...

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Tadaaaaa ! Voici le tout premier zombie de l'histoire, enfin ce qu'il en reste à présent ! 😂
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Passez une bonne journée !

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