Chapitre n°4 (partie 1)
Jour 3
Au matin, à neuf heures pour plus de précision, aucun bruit de réveil ne s'était fait entendre, et pourtant, Abbygaëlle était déjà debout, en train de prendre un déjeuner consistant pour qu'elle ait l'énergie qu'il fallait pour parcourir environ 1,3km. Le soleil venait à peine de se lever.
Plusieurs de ses vêtements se trouvaient sur le sol, éparpillés. Elle en avait cherché des particuliers et les avait déposés sur son lit pour les enfiler après son petit-déjeuner. D'ailleurs, ce dernier était composé d'œufs brouillés, avec deux saucisses, accompagné d'un morceau de fromage. Son repas était bourré de protéines. D'habitude elle ne l'aurait jamais fait, mais aujourd'hui était un jour exceptionnel et il se pouvait bien que ce soit son dernier repas de toute sa vie, alors autant qu'elle se fasse plaisir.
Durant la nuit, elle n'avait pas très bien dormi. Elle n'avait cessé de bouger dans tous les sens sans jamais trouver une seule fois la bonne position. Et lorsqu'elle s'était endormie, elle avait fait des cauchemars où elle était la seule survivante des personnes qu'elle connaissait et ne supportant pas cela, s'était tirée une balle dans la tête. C'était à ce moment-là qu'elle s'était réveillée sans l'aide d'un réveil. De plus, des cris et des tirs se faisaient entendre dans la rue, non loin de chez elle, ce qui rendait le calme difficile.
Les minutes défilaient et son assiette se faisait de plus en plus vide, jusqu'à temps que cela soit le cas. Elle se leva alors et déposa son assiette dans l'évier qui était propre. Elle n'avait pas envie de faire de la vaisselle maintenant, alors elle alla à son lit pour attraper le premier vêtement qu'elle allait mettre, une paire de chaussettes. Cela pouvait paraitre bête, mais elle préférait toujours mettre ses chaussettes en premier pour avoir les pieds au chaud le plus rapidement possible. Une fois qu'elle eût mis ses chaussettes, elle enfila un premier jean noir avant d'en enfiler un deuxième tout aussi noir. Les seuls jeans qu'elle portait étaient des jeans noirs qui lui permettaient de faire l'illusion qu'elle avait de plus fines jambes. Une fois ses deux jeans de mis, elle retira son haut de pyjama pour venir prendre son soutien-gorge et le mettre. Par-dessus celui-ci, elle enfila une brassière qui lui permettait de réduire le mouvement de sa poitrine, assez généreuse, si elle courait et comme elle savait qu'elle allait courir, elle se devait de la mettre. Pour finir, elle enfila un débardeur suivit d'un sweat noir à capuche.
Plus l'heure se rapprochait de dix heures, plus son ventre commençait à avoir mal, formant une boule de stress de plus en plus grosse.
Avant d'enfiler ses vestes, elle attrapa ses chaussures en cuir noir pour les mettre à ses pieds et bien serrer fermement ses lacets. Il ne fallait pas qu'ils se défassent durant sa course, alors elle fit un nœud double, le rendant presqu'impossible à se défaire seul.
Ses chaussures prêtes, la jeune femme aux cheveux roux enfila pour commencer, une veste en jean bleue qui contenait des poches à l'intérieur. Elle attrapa alors son arme qu'elle vint déposer à l'intérieur. Elle fit plusieurs tests pour savoir si cela était pratique et elle en avait conclu que non car en courant, l'arme pouvait tomber sur le sol car rien ne la retenait. Alors Abby fit un trou dans la poche pour que le canon du Dan Wesson puisse s'y mettre et ainsi ne pas bouger et tomber. En refaisant ses tests, le résultat était convaincant, c'est pour cela qu'elle enfila sa deuxième veste qui était en jean aussi, mais cette fois ci de couleur vert kaki. De grandes poches se trouvaient sur l'extérieur de la veste kaki, alors elle y ajouta, dans l'une d'elle, ses douilles déjà prêtes à l'emploi placée dans les deux chargeurs rapides et dans l'autre, elle y ajouta les six douilles déjà prêtes mais non dans un chargeur rapide, avec le pot de billes. Elle savait qu'elle ne devra utiliser son arme à feu qu'en cas de dernière nécessité, seulement si c'est sa seule option, sans ça, elle sonnerait l'heure du repas gratuitement.
Bien qu'elle fût habillée et équipée, il lui manquait encore une seule chose, une arme blanche qui pourrait tuer silencieusement des zombies si elle devait le faire. Si elle avait été chez ses parents, elle ne se serait pas inquiétée de trouver une arme puisque dans sa chambre se trouvait un katana, ainsi que deux battes de baseball. Mais ici, à Orléans, elle n'avait rien hormis des couteaux qui l'obligerait d'être vraiment au corps à corps contre ces abominations.
Cependant, une idée lui vint lorsqu'elle posa son regard sur son magnifique et grand parapluie aux couleurs de l'arc-en-ciel. Elle l'attrapa pour le mettre sur la table le temps qu'elle prenne son deuxième plus grand couteau de cuisine, qu'elle déposa aussi sur la table. Par la suite, elle alla prendre du scotch pour venir l'enrouler autour du bout du parapluie et du couteau, ce qui avait pour but de faire une sorte de lance artisanale en beaucoup moins solide.
Même si elle avait une lance et une arme à feu, il lui manquait tout de même son arme de corps à corps si elle n'avait pas pu utiliser sa lance. Alors elle alla récupérer son grand couteau de cuisine noir avec un manche en plastique solide. Elle savait que cette marque de couteau était résistante car son père avait le même, mais depuis plus de quinze ans et il était toujours intacte, comme s'il ne s'en était jamais servi alors que si.
Elle était à présente prête, elle avait tout ce qui lui fallait hormis une chose qu'elle récupéra immédiatement, sa casquette provenant du jeu vidéo The Walking Dead. C'était exactement la même casquette que l'héroïne, mais en moins abimée et sale. Elle entortilla ses cheveux pour venir mettre sa casquette par-dessus, comme ça il était impossible de lui attraper ses cheveux puisqu'ils y étaient cachés en dessous. Elle mit aussi sa capuche au-dessus de sa casquette pour avoir l'arrière du cou couvert.
L'heure étant proche, Abbygaëlle jeta un œil au travers de sa fenêtre pour voir s'il y avait des personnes et/ou des zombies, mais il n'avait rien. Cependant, elle pouvait entendre des cris, des bruits de verre brisés, ce qui ne la rassurait pas.
Son portable se mit à vibrer en montrant, sur l'écran, une photo de son amie qui ne la mettait pas en évidence. Dessus, Hohna avait les cheveux laqués pour leur donner un aspect d'homme préhistorique et sur son visage se trouvait des tâches noires. Pour ce qui était de son visage, elle avait rentré sa tête dans ses épaules pour faire ressortir son magnifique double menton. Cette photo avait été prise le jour du carnaval de leur université et toutes deux y étaient allées ainsi pour pouvoir faire les folles comme à leur habitude.
- « Ouais femme ? » répondit Abbygaëlle en décrochant et en branchant ses écouteurs
- « Je suis prête... et toi ? » on pouvait comprendre qu'elle était prête pour l'heure mais pas pour ce qu'elles avaient prévu de faire, sortir.
- « Je suis prête aussi... On y va ? » tout en disant cette phrase, elle avait mis son téléphone dans une poche qu'elle avait fermé laissant juste le fil des écouteurs passer et s'était dirigée vers sa porte, prête à l'ouvrir, en tenant fermement son parapluie et son couteau.
- « Go ! Fais gaffe à toi... »
- « A toi aussi Hohna ! »
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