Jour 2

Elle passa tout le reste de la journée sur son téléphone en essayant de démêler le vrai du faux, ce qui était assez difficile. Elle n'était pas une experte dans ce domaine-là, peut-être qu'elle lisait des informations fausses en pensant qu'elles étaient vrai, ou bien inversement. Peut-être lisait-elle des informations qui pour elle étaient fausses mais qu'en réalité étaient vrai. Le désordre était présent dans chaque réseau social. Cependant, elle n'arrêtait pas, malgré elle, de repenser à la vidéo qu'elle avait vu, où un homme avait tué un autre homme puis ensuite s'était fait tuer par le deuxième homme. C'était souvent ce genre de vidéo que l'on retrouvait dans le début de films ou séries mettant en scène des morts-vivants. Si les Etats-Unis et les autres pays infectés étaient bel et bien envahi de zombie, pourquoi ne pas prévenir le monde entier ? Pour garder tout cela pour soi ? Juste pour une histoire de fierté ? Cela serait totalement inconscient de leur part.

Mais l'heure des questions n'étaient plus une priorité, la priorité actuelle était d'allumer la télévision pour pouvoir mettre les chaines où les informations les plus importantes seraient dites et prononcées vers vingt heures.

Elle dût alors se redresser et donc sortir de son petit cocon pour pouvoir attraper les deux télécommandes qui correspondaient à celle de la télévision et celle de la box, permettant de changer les chaînes. Telle une flemmarde, elle ne se leva pas du lit et préféra poser une main sur le sol froid pour prendre appui et pouvoir les attraper. La moitié de son corps se trouvait dans le lit, et l'autre en dehors. Bien qu'elle était maladroite, elle avait l'habitude de faire cela, ce qui l'empêcha de tomber de nouveau et de se faire mal.

La mission réussie, elle retourna sous la couette en allumant sa télévision. Elle n'eût même pas besoin de changer de chaîne car la bonne était déjà présente puisqu'elle ne l'avait pas changé hier. Les informations venaient à peine de commencer, ils énuméraient le sommaire de ce soir et cela risquait d'être fort intéressant.

Pour commencer, ils indiquèrent le nombre d'infecté qui avait encore augmenté sans ralentir. Cet après-midi, il y avait eu plus de deux millions d'infectés, en cette fin de journée, il cela avait triplé, atteignant ainsi les six millions d'infectés. Ils ne pouvaient pas expliquer pourquoi le nombre avait augmenté alors que plus personnes ne sortaient, le Gouvernement avait même annoncé qu'il se sentait dépassé par la situation. Le personnel médical était lui aussi dépassé, tout comme les forces de l'ordre. Des vidéos montraient des couloirs d'hôpitaux qui étaient impossible d'accès à cause du nombre de victime qu'avait fait le virus. D'autres vidéos montraient des forces de l'ordre se faire attaquer par des personnes contaminées. Plusieurs d'entre eux s'étaient retrouvés sur le sol, rués de coups. Ce qui se produisait aux Etats-Unis se produisait à présent en France.

Ensuite, les informations montrèrent la vidéo qui avait circulé sur le réseau social Facebook. Un message d'alerte avait été lancé pour prévenir que ces images pouvaient heurter la sensibilité des plus jeunes et qu'en cas de traumatisme, la chaîne n'en était pas responsable. Ils passèrent alors la vidéo, qui cette fois-ci, était de meilleure qualité. On pouvait distinguer les trois personnes. L'homme avec l'arme à feu, puis les deux autres personnes dont une était une femme et l'autre un homme. C'était l'homme qui s'était fait tirer dessus et c'était la femme qui s'était jetée sur l'homme armée. La vidéo étant plus nette, il était facile d'apercevoir que le premier coup de feu tirer sur l'homme l'avait atteint en plein cœur et qu'il continuait tout de même sa marche. C'était seulement au deuxième coup de feu qu'il tomba sur le sol, une balle dans la tête. Tout comme Abbygaëlle, ils n'avaient pas pu voir et avoir la vidéo en entier, ou peut-être l'avaient-ils tout simplement coupé pour des raisons évidentes ? En bref ils annoncèrent que ce n'était qu'un canular fait par des comédiens débutants qui se trouvaient sur la vidéo. C'est alors qu'ils dirent à l'ensemble des français les regardant qu'il ne fallait pas croire à tout ce qu'il était possible de voir sur internet, qu'il fallait réussir à démêler le vrai du faux et qu'il fallait toujours trouver la source de l'information donnée. Que c'était en partageant de fausse information que les personnes pouvaient paniquer. Il fallait aussi éviter de faire des canulars de mauvais goûts qui risquaient de faire perdre du temps aux soignants et policiers.

Durant le reste des informations, ils parlaient des autres pays faisant parti de l'Union Européenne, montrant leur nombre d'infectés qui se comptait en millions. Ils avaient les mêmes situations qu'en France. Toutes les frontières étaient fermées, pour chaque pays et sans exception. Les militaires gardaient les frontières. Pour quelques pays, ils avaient autorisation d'utiliser les armes à feu si nécessaire. Ces actions avaient pour but de dissuader les personnes de s'enfuir du pays ou bien tout simplement rentrer dedans pour fuir son propre pays.

Plusieurs chercheurs avaient été interviewés par webcam. Ils étaient tous unanime sur le fait que le virus avait évolué, rendant ses gênes beaucoup plus résistants aux expériences qu'ils menaient. Le peu de résultats qu'ils avaient obtenu été donc inutile à cause de la mutation, les faisant ainsi recommencer à zéro. Tous ce qu'ils avaient fait n'avait donc servi à rien.

Alors que la présentatrice des informations était en train de clore le journal, un flash spécial apparut sur l'écran de la télévision de l'étudiante. Ce flash spécial indiquait que dans les prochaines minutes qui allaient arriver, le président de la France allait parler, faire de nouveau une allocution. Immédiatement elle attrapa son téléphone pour envoyer un message à son amie pour le lui dire, au cas ou elle ne le saurait pas, mais elle lui répondit qu'elle n'avait pas bougé de son écran.

Les minutes s'étaient écoulées et le président c'était alors retrouvé sur la télévision. Son regard était sombre, sans expression. Cela n'annonçait rien de bon pensait Abby.

- « Françaises, Français, mes chers compatriotes,

Je m'adresse à vous, cette fois-ci, directement, sans avoir fait de vidéo en avance, sans discours préparé. Il se peut que mon discours soit confus, alors acceptez par avance mes excuses.

Je ne vais pas vous mentir, l'heure est grave. Le nombre d'infecté n'est plus de six millions, mais de trente-sept millions, soit plus de la moitié de la population de la France.

Vous devez sûrement vous poser la question qui est « Comment est-ce possible qu'hier soir nous étions à deux millions d'infectés et qu'en vingt-quatre nous avons multiplié les chiffres par dix-huit ? ». Sachez que nous n'avons pas toutes les réponses, mais le nombre d'hier était faux, tout comme les autres chiffres avant, le nombre d'infecté n'a jamais été le bon, il se peut même que la France ait été contaminée depuis bien plus longtemps qu'on ne le pensait. Les résultats étaient corrélés avec les personnes atteintes de la grippe, signifiant que ces personnes n'avaient la grippe, mais bel et bien le virus.

Nous pensions qu'il n'y avait seulement deux millions d'infectés, mais cela n'était pas le cas. Des personnes peuvent avoir le virus et ne montrer aucuns symptômes jusqu'à temps que la maladie les emporte. Ces personnes-là étaient les plus dangereuses car elles contaminaient leurs proches, leurs voisins, les personnes qu'elles croisaient dans la rue, sans savoir qu'elles leur transmettaient le virus. Nous connaissons en ce moment, la plus grande maladie infectieuse et tueuse de tous les temps, nous devons rester forts. Je tiens à vous présenter mes sincères condoléances, à vous, famille des victimes, je ressens votre peine, votre tristesse, votre colère.

Comme ce qui a été dit aux informations, le virus a bel et bien évolué, il a muté, rendant les expériences, les conclusions d'auparavant complètement obsolètes. Tous nos chercheurs, se trouvent à présent, sans exception, au Centre Européen de Prévention et Contrôle des Maladies, ils font de leur possible pour repartir sur de bonne base et rapidement.

Maintenant, je dois vous révéler une information importante qui m'a été transmise avant que je ne fasse cette allocution. Plusieurs personnes m'avaient déconseillé de vous le dire, mais il est de mon devoir de vous prévenir, mais je vous en prie, ne céder à la panique après ce que je m'apprête à dire...

La vidéo qui vous a été montré lors des informations n'était pas un canular, c'était une vidéo qui avait réellement été tournée aux Etats-Unis. Tous ce qui s'était passé dessus était vrai. Un homme avait bel et bien tiré en plein cœur dans l'autre homme mais ce dernier avait continué d'avancer malgré tout alors que cela n'était pas possible. C'est seulement en lui tirant une balle dans la tête qu'il se retrouva sur le sol, inerte. Quant à la femme qui s'était jetée sur l'homme armé, elle s'était, veuillez excuser mes prochaines paroles insensées, mit à le mordre pour commencer, puis ensuite à le manger.

Nous avons eu des nouvelles des Etats-Unis à l'instant même, ce sont eux qui nous ont révélé que la vidéo était réelle. Ils nous ont dévoilé que toutes les personnes infectées qui étaient mortes revenaient à la vie. Ces personnes, normalement mortes, n'agissaient plus comme vous et moi, elles ne parlaient pas, ne réagissaient pas, elles étaient seulement très agressives. Il est, en ce jour, impossible de raisonner ces personnes revenues à la vie.

Le virus ne se transmet plus par petit postillon, mais par des morsures ou bien des griffures des personnes infectées.

Je vous en supplie mes chers compatriotes, ne sortez pas de chez vous, n'ouvrez à personne. Tant que vous resterez chez vous, vous ne risquez rien. L'armée est déjà en train de faire des plans d'évacuation et de créer des endroits sécurisés pour accueillir des milliers de personnes à des endroits différents. De-.. »

Soudainement, à l'écran était apparu un homme en costard noir, il venait de lui chuchoter quelque chose avant de disparaitre de l'écran. Le visage du président s'était décomposé. Durant de longues et interminable secondes, il n'avait rien dit, tête baissée. Mais à un moment, il redressa la tête, ses yeux fixant la caméra, avant de reprendre :

- « Les Etats-Unis viennent de tomber. Ils n'ont pas su gérer à temps la situation. Des centaines de villes ont été rayées de leur pays par des bombardements pour tuer ces... ces infectés, mais cela n'a pas été suffisant. Nous n'avons plus de contact avec eux, il a été coupé...

Mes chers compatriotes, soyez forts, soyez courageux, ne laissez pas la peur prendre le dessus... »

Le Président marqua une pause qui installa un moment d'inconfort. Son regard ne fixait plus la caméra, il était fuyant, mais lorsqu'il redressa sa tête pour de nouveau regarder l'objectif, son regard était inquiet :

- « Les scénarios des pires films d'horreurs sont en train de se produire. Les morts reviennent à la vie et ils sont déjà parmi nous... »

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Et voici la fin du chapitre 2 ! J'espère que j'arrive à vous mettre dans l'ambiance car c'est assez compliqué je trouve x)

On vient de dépasser les 100 vues sur mon histoire ! Pour certains et certaines ça peut paraître peu, mais pour moi non ! Alors merci beaucoup ! Vous êtes géniaux !

Je vous dis à la prochaine pour le chapitre 3 !

See you !