Chapitre n°2 (partie 3)

Jour 2

- Allons voir la panique des gens...

Cette fois-ci, elle retira une bonne fois pour toute son bas de pyjama pour se glisser dans son lit et se mettre sous la couette en s'enroulant dans cette dernière comme un maki. Elle était bien au chaud, aucun air frais ne passait.

Cette année, l'hiver était rude, il était beaucoup plus glacial que les autres années. Les températures descendaient jusqu'à -10°C alors que d'habitude, cela n'allait jamais en dessous de -1°C. Les routes étaient glissantes, il fallait attendre huit heures pour pouvoir les prendre sans aucun risque car les saleuses y étaient passées. Cependant, malgré ces températures, il ne neigeait pas, il pleuvait seulement. S'ils n'avaient pas de parapluie lorsqu'il pleuvait, ils étaient quasiment certains de tomber malade car leurs vêtements étaient entièrement trempés. Le vent n'arrangeait pas les choses. Il venait se plaquer contre les vêtements déjà trempés, les rendant extrêmement froid. Ils avaient l'impression de ne rien avoir sur eux, comme s'ils étaient nus.

Abbygaëlle en avait subi les frais, tout comme son amie Hohna. Alors qu'elles marchaient en ville, la pluie s'était soudainement mise à tomber, les trempant rapidement sans qu'elles ne puissent faire quelque chose. Leurs corps étaient alors devenus glacé d'un coup. La géante grelotter énormément tandis que la naine non. Elle supportait le froid, elle expliquait cela par le fait qu'elle avait plus de graisse que les autres et que cela tenait chaud. Elles s'étaient alors toutes les deux séparées pour rentrer chez elles et se prendre une bonne douche chaude. En sortant de sa douche, l'étudiante aux cheveux roux avait essoré ses vêtements pour voir la quantité d'eau qu'avait imbibé ses vêtements. Elle avait placé un verre mesureur dans sa douche et avait ensuite essoré ses vêtements. Elle avait pu y récolter environ cinquante centilitres, plus qu'une canette de Coca-Cola. Et en ce mois de janvier, cela ne s'était pas arrangé. Les températures étaient les mêmes et à cela s'ajouter quelque fois de la neige qui disparaissait au bout d'une journée lorsqu'il y avait du soleil. Cette météo avait permis à de nombreux étudiants de ne pas se rendre en cours car ils n'avaient pas de moyen de transport.

Pour en revenir à la situation actuelle, Abbygaëlle s'était rendue, dans un premier temps sur la célèbre application dénommée Facebook. Elle ne postait rien sur ses réseaux sociaux, elle suivait juste ses amis, sa famille, des célébrités et des pages qui l'intéressaient.

Au fur et à mesure qu'elle scrollait sur son téléphone, elle voyait des centaines et des centaines d'articles provenant de site non fiable, mais les personnes partageaient tout de même sans vérifier les sources. Malheureusement, on pourrait penser que ce sont les adolescents, les jeunes adultes qui partagent le plus de faux article, mais ce n'était pas le cas, c'était bel et bien des adultes. Comment pouvait-elle le voir ? Car tout simplement les adultes avec qui elle était amie, que ce soit des personnes de sa famille, les parents de ses amis ou bien tout simplement des amis de ses parents, relayaient, partageaient ces informations. Que très peu de jeunes le faisaient, certainement parce qu'à l'école, on les avait formés sur les risques des réseaux sociaux et donc des « Fake News » comme l'on dirait en anglais.

Même si elle évitait ces informations, une vidéo attira son attention. Cette vidéo venait à peine d'être postée qu'elle avait déjà atteint plus d'un million de partage, son nombre de vues étant nettement supérieure à cent millions. C'était une jeune femme habitant aux Etats-Unis qui l'avait posté. On pouvait l'entendre pleurer en disant que ce n'était pas possible, qu'elle ne pouvait pas en croire ses yeux. En bruit de fond, on entendait des coups de feu et des cris stridents provenant d'homme et de femme confondu. La qualité de la vidéo était base, ce qui créé des pixels et donc rendait le visionnage non agréable, mais malgré cela, l'on pouvait comprendre que la jeune femme filmait de son lieu d'habitation et qu'elle filmait au travers de rideaux métallisés. 

C'était sa rue qu'elle filmait et qu'elle voulait montrer. Au loin, il y avait trois tâches noires, ces tâches représentaient des êtres humains. Un était en retrait tandis que les deux autres avançaient vers celui qui était seul. Soudainement, l'homme seul se mit à mettre ses bras devant lui avant que deux coups de feu retentissent, ces coups de feu provenait de l'homme seul car deux tâches jaune orangé avaient fait leur apparition au même moment. A cet instant, l'une des deux personnes qui s'approchaient de lui tomba sur le sol, inerte, elle venait de se faire tuer. Par la suite, la personne avec l'arme tenta sûrement de s'occuper de la dernière personne vivante, mais son arme fut sûrement vide car aucun coup de feu n'avait retenti et que la personne non armée se jeta sur la personne armée, qui tomba sur le sol avec l'autre personne au-dessus d'elle. Des cris se faisaient entendre, la personne au sol se débattait tandis que l'autre l'attaqué. On aurait même pu croire qu'elle l'avait mangé. De toute façon, Abby allait bientôt le savoir car il n'y avait plus aucune lutte. La personne étant sur l'autre personne rapprocha son visage de son corps et... La vidéo fut supprimée avant même qu'elle ne puisse voir la fin.

L'esprit de l'étudiante était chamboulé. Elle se doutait que c'était une fausse vidéo où il n'y avait que des trucages, mais c'était si bien fait, si réel. La jeune femme qui pleurait jouait si bien. Les effets spéciaux, les bruits, l'arrière fond, la mise en scène, tout rendait si réel, même trop réel. Mais elle ne pouvait cesser de penser que cela n'était pas réel car cette vidéo mettait en œuvre des zombies, des êtres morts qui étaient en vie, et les zombies n'existaient pas. Et puis pourquoi le Gouvernement américain n'aurait pas prévenu les pays du monde entier pour qu'ils puissent se préparer au pire ? Tant qu'elle n'aurait pas de réponse à cette question, elle se dirait que c'était une fausse vidéo, elle en était persuadée.

Lorsqu'elle en eût marre de voir toutes ces fake news sur Facebook, elle se rendit sur Instagram pour voir des photos et vidéos des personnes qu'elle connaissait, ou bien des photos de célébrité. Elle vit bel et bien des photos de ses amis, de sa famille, tous montrant dans quelle tenue ils étaient pour le confinement, mais elle ne vit aucune publication de star américaine alors qu'en général ce réseau social en était inondé. Leurs dernières publications dataient d'il y a trois jours, un jour après que les informations aient révélé qu'ils n'avaient plus aucune nouvelle des pays infectés se trouvant en Amérique. Les Etats-Unis avaient réussi à couper tous les ponts pour qu'aucune information ne sortent du pays. Cela expliquerait alors le fait que la vidéo qu'elle venait de voir fût supprimée en quelques minutes.

Pour voir s'il n'y avait vraiment plus de nouvelle des américains, l'étudiante changea de nouveau de réseau social pour se rendre sur celui avec l'oiseau bleu, Twitter. Dans ses souvenirs elle se rappelait des quelques stars qui publiaient au minimum une fois par jour et alla alors sur leur profil. Elle regarda alors les derniers tweets de crée et cela datait aussi d'il y a trois jours. Mais dans leurs derniers tweets, tous semblaient inquiet sans exception, ils nous faisaient part de leur inquiétude, qu'ils avaient peur pour leur pays entier, leur famille, leurs amis. Certains même s'en prenaient au président en le dénonçant, en disant qu'il aurait dû prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour qu'il y ait moins de personnes infectées et donc moins de morts. D'autres incitaient même les américains ayant perdu des proches à cause du virus, à porter plainte contre le gouvernement pour leur faire comprendre leurs erreurs et leur faire aussi comprendre qu'il ne s'en sortirait pas comme cela, qu'il devra assumer ses choix et donc payer. La haine était présente dans leur dernier tweet, voir même trop présente car des tweets avaient été supprimés.

Quand elle regarda ensuite dans son actualité, elle put voir des photos et des vidéos qui montraient les militaires mettre en place les grillages pour que les habitants ne puissent sortir de leur ville.

Il ne lui restait plus qu'un dernier réseau social, celui où elle y allait le moins sauvant. Le fond du logo était jaune et au milieu se trouvait un fantôme blanc. Il s'agissait de Snapchat. Sur cette application, les personnes postaient des vidéos qui duraient dix secondes ou plus. Beaucoup de star l'utilisaient pour montrer ce qu'elles faisaient en temps réel, ou bien pour tout simplement parler ou dire de nouvelles informations susceptibles d'intéresser leurs fans. Mais tout comme les autres réseaux sociaux, il n'y avait aucunes vidéos produites par des stars américaines, le néant. Cependant, une story interpella la jeune femme car cela montrait un parc, or pour être dans un parc, il fallait sortir de chez soi.

Son pouce droit appuya alors sur la story pour que cette dernière se lance. La vidéo montrait un parc entièrement vide où les animaux pouvaient se déplacer comme bon leur semblait, sans que les humains ne viennent sur leur territoire et les empêchent de faire ce qu'ils veulent. La personne qui filmait disait que le Gouvernement avait menti car il n'y avait aucun drone dans les airs ce qui signifiait qu'il y avait moins de surveillance et qu'il était donc plus simple de sortir de chez soi pour prendre l'air. Mais en continuant de filmer le parc, il était possible d'entendre un petit bourdonnement qui semblait se rapprochait car le bruit était de plus en plus proche. Sans même savoir ce que cela était, la vidéo qui était avant stable devint instable. La personne venait de se mettre à courir en jurant sans s'arrêter. Il était en train de courir en disant que finalement le gouvernement n'avait pas menti et qu'il y avait bel et bien des drones qui patrouillaient.

L'homme avait réussi à se réfugier dans des buissons où le drone ne pouvait pas le suivre, mais malheureusement pour lui, des bruits de pas arrivaient vers lui en courant. Il était facile de comprendre qu'il s'agissait des forces de l'ordre, mais ce n'était pas des policiers ou gendarmes, mais des militaires en combinaison, les mêmes que celle du militaire qui avait livré le sac de course. Ils avaient leurs armes en mains, pointaient vers les buissons. Ils criaient en ordonnant à l'homme de sortir. L'homme cria alors qu'il allait sortir et la vidéo s'arrêta là. L'homme se fit sûrement arrêter et mit en garde à vue le temps qu'il y avait une prononciation de la part du tribunal de la ville, enfin c'est ce que pensait la jeune femme.

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Hey ! :D

Si vous lisez ça c'est que finalement j'ai pu poster mon chapitre durant les vacances et tant mieux !

See you soon et prenez soin de vous !

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