Chapitre n°2 (partie 2)
Jour 2
Les minutes défilaient et le ventre de l'étudiante ne cessait de produire de magnifiques mélodies pour signifier son mécontentement. Il était vide et voulait que cela change.
Après quelques minutes et après avoir vaincue sa plus grande amie, la flemmardise, elle s'était enfin levée de son lit, mais elle avait oublié une chose, que son livre était tombé sur le sol. Son pied d'appui, donc son pied droit, s'écrasa dessus, et au moment où elle voulut faire un pas, elle glissa en arrière pour tomber les coudes en premier, lui permettant de sauver son crâne.
La douleur venait d'apparaître, faisant ainsi sentir son pouls au niveau de ses coudes. Des injures se mirent à sortir de sa bouche où ses dents étaient serrées pour ne pas laisser échapper un cri de couleur. Ayant abandonné l'idée de se redresser de suite, elle resta allongée sur le sol, fixant son plafond blanc qui n'était pas si blanc que cela au fur et à mesure qu'elle le regardait. Des tâches brunes s'y trouvaient et elle ne l'avait pas remarqué depuis qu'elle se trouvait dans l'appartement. Elle se mit alors à regarder attentivement chaque partie du plafond qui n'était à présent plus blanc à ces yeux. Les ravages du confinement venaient déjà de commencer alors que cela ne faisait même pas encore vingt-quatre heure qu'elle était enfermée chez elle. Son envie de frotter les tâches étaient grande, mais son ventre l'en empêcha, réclamant encore plus sa nourriture.
- Okay... compris... puis ça m'arrange à vrai dire...
Puisqu'il restait des pâtes d'hier, elle ouvrit son frigo, sortit l'assiette, la mit dans le micro-onde avant de l'allumer pour les faire réchauffer. Aujourd'hui elle n'allait pas cuisiner car elle n'en avait pas envie, comme tous les autres jours de la semaine. C'était des pâtes, des pâtes, du riz, des pâtes et encore des pâtes, mais avec des sauces différentes bien évidemment, il fallait varier les plaisirs. Pâtes au beurre, à la crème, au curry, au fromage, plein de sauce différente pour ne pas être lassée et écœurée de ce qu'elle mangerait.
Son micro-onde venait de sonner, indiquant ainsi que son repas était prêt. Elle attrapa son assiette brûlante qu'elle lâcha sur la table, jurant de nouveau. Cette journée n'allait pas être sa journée. Qu'allait-elle faire de maladroit encore ? Tomber dans la douche ? Se couper avec un couteau ? Elle n'en savait rien du tout mais elle ne cessait de se poser la question.
Ayant une faim de loup, son assiette fût terminée en moins de cinq minutes, il ne lui restait plus qu'à laver ses couverts pour être tranquille durant l'après-midi. Son objectif était d'être une larve et de ne rien faire hormis regarder une série.
L'étudiante se leva de sa chaise pour se rendre, avec ses couvets en main, à son évier. Elle n'avait eu besoin que de faire deux pas pour l'atteindre au vu du petit appartement qu'elle avait. L'eau chaude se mit à couler, accompagnée de l'eau froide pour que cela puisse donner de l'eau tiède. La vaisselle fût alors lavée en quelques secondes puisqu'il n'y avait qu'une assiette et une fourchette, rien de plus.
- Maintenant... dit-elle à voix haute avant de retirer son bas de pyjama et de s'apprêter à se jeter dans le lit. On glande !
Le lit prêt à l'accueillir ne put la sentir car au moment où elle allait s'étaler dessus, son interphone sonna ce qui l'a fit par ailleurs sursauter.
Qui cela pouvait bien être ? Les sorties étaient interdites et elle n'a pas commandé de chose à manger ou autre, alors qui était-ce ?
Pour pouvoir répondre à ses questions, elle n'eût pas d'autre choix que d'attraper le téléphone de l'interphone et de prononcer distinctement ce mot :
- Oui... ?
Plusieurs secondes s'écoulèrent sans avoir aucune réponse. Peut-être la personne s'était trompée ou c'était une mauvaise farce ? Pour en avoir le cœur net, elle voulut se diriger vers sa fenêtre qui donnait vers l'extérieur, sur la rue qui menait à sa résidence, mais elle n'a pas eu besoin de le faire puisque la personne répondit :
- Oui, pardonnez-moi de l'attente, mon supérieur me parlait. Je suis un militaire et je viens livrer vos courses. Etes-vous bien Mademoiselle Abbygaëlle Eibmoz âgée de 20 ans ? (son nom de famille est susceptible de changer car il ne me convient pas ^^)
- Oui oui c'est moi, je vous ouvre de suite !
Elle raccrocha en remettant le téléphone à sa place avant d'appuyer sur le bouton qui lui permettait d'ouvrir la porte du bas. Puisqu'il y avait un silence dans la résidence, le bruit strident de l'ouverture de la porte sur fit entendre, tout comme les pas de l'homme qui s'avançait. Chaque pas résonnait dans la cour qui était étonnamment vide. Les voitures des propriétaires n'y étaient pas, ce qui signifiait qu'ils n'étaient pas là. Ils ne comptaient pas rentrés de sitôt à cause du confinement interdisant toute sortie n'importe quelle qu'elle soit.
Sachant qu'il se rapprochait, l'étudiante enfila de nouveau son bas de pyjama et attrapa aussi sa bombe lacrymogène que son père lui avait acheté en arrivant ici. Elle était petite et discrète puisqu'elle pouvait la cacher dans sa manche.
Les pas de l'homme se mirent à présent à résonner dans la cage d'escalier :
- Quel étage ? demanda l'homme
Elle entrouvrit la porte pour pouvoir lui répondre :
- Le dernier !
- Bien, maintenant refermez la porte et ne touchez pas au sac avant quatre heures. Dedans ce trouvera une facture. Vous pourrez la payer en allant sur internet.
Immédiatement, elle avait refermé la porte à clef comme il lui avait ordonné. C'était les mesures de sécurité et il valait mieux les respecter pour ne pas contracter le virus où il n'y a aucune échappatoire hormis la mort.
Les pas de l'homme s'étaient arrêtés, il se trouvait devant la porte. Etant curieuse, l'étudiante ne put s'empêcher de regarder au travers de son œillet pour pouvoir l'observer.
Il était en combinaison militaire, un masque à gaz sur le visage. Aucune partie de sa peau n'était visible, tout était recouvert et au niveau des manches se trouvait du scotch qui scellait l'intersection de ces dernières avec des gants verts. Il était assez grand et assez musclé, enfin c'est ce qu'elle en déduisait au travers de l'œillet. De ce qu'elle pouvait voir, il lui semblait qu'il avait des yeux vairons, l'œil gauche était marron et l'œil droit était bleu. Mais elle n'était pas sûre de cette information, peut-être était-ce juste un reflet qui lui faisait voir cela ?
Le militaire posa un sac assez imposant devant la porte avant de s'éloigner, dévoilant ainsi l'arme qu'il avait dans son dos. Elle n'était pas très douée pour ce qui était de reconnaître les armes, mais elle savait que c'était une arme qui se rapprochait d'une de ses répliques d'airsoft, le SCAR, utilisé par l'armée de Terre. Peut-être était-ce cette arme après tout ? Elle n'en savait rien.
- Passez une bonne journée mademoiselle !
- Oh euh, je...
Ne voulant pas qu'il la prenne pour une folle car elle était collée à la porte, elle fit trois pas en arrière pour lui répondre complètement :
- Merci, à vous aussi... Bon courage surtout !
En effet, cette personne allait avoir besoin de courage au vu de ce qui l'attendait. Il risquait de tomber sur des personnes peu aimables qui ne respecteront pas les consignes de sécurité, qui n'en feront qu'à leur tête. Et le pire qui pourrait se produire serait que les personnes ne soient pas satisfaites des sacs de courses qu'ils auraient et pourraient s'énerver en s'en prenant à lui comme aux autres militaires ayant pour ordre de livrer les personnes quoiqu'il arrive.
En ce jour, la jeune femme aux cheveux roux ne savait pas quoi faire. Elle n'avait aucun devoir, aucun dossier, elle n'avait rien qui concernait ses cours. Elle allait donc se rabattre soit sur le visionnage d'une série, soit sur de l'écriture, soit sur de la lecture ou elle allait peut-être tout simplement rester sur son portable en se baladant sur ses différents réseaux sociaux.
Puisqu'elle était indécise, même pour ce genre de décision, elle attrapa son portable pour venir mettre son application préférée, la roulette. Cette application lui permettait de mettre plusieurs choix et ensuite lancer la roulette pour obtenir un résultat. Elle l'avait déjà utilisé pour son choix de couper ses cheveux ou non, et cela était tombée sur oui. Elle l'avait aussi utilisé lorsqu'elle s'était rendue dans un restaurant et qu'elle ne savait pas quoi choisir. A chaque fois, cette application lui sauvait la vie dans de nombreuses situations, les situations où elle n'arrivait pas à se décider.
Elle entra alors les quatre propositions dans l'application et se mit à tourner la roulette une première fois, mais elle ne prenait pas en compte le résultat, c'était comme un tour de chauffe. Cependant, cela tomba sur « Lecture ». Elle se disait que c'était une bonne chose mais elle devait s'en tenir aux règles. Alors elle relança la roue et cela s'arrêta sur « Réseaux sociaux ».
- Allons voir la panique des gens...
__________
Hellooo ! Comment allez-vous ?!
Désolée pour l'attente mais j'étais un peu occupée cette semaine :/
Ah oui avant que j'oublie ! Je pars en vacances demain et pendant deux semaines, donc je ne sais pas si je vais pouvoir poster, mais je vais essayer en tout cas ! Sinon si c'est pas le cas, je vous dis à dans deux semaines ! :D
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