Chapitre n°1 : L'épidémie (partie 4)
Jour 1
Surprise, l'étudiante se retourna vers la voix pour découvrir qui était la personne qui lui parlait. C'était un jeune homme qui devait avoir à peu près son âge. Pour un homme, beaucoup aurait dit qu'il était petit puisqu'il mesurait environ dix centimètres de plus que la jeune femme. Il avait de beaux yeux bridés marrons, accompagnés de lunettes carrées, avec une peau légèrement foncée. Ses cheveux noirs étaient recouverts par une casquette bleue marine et le bas de son visage était recouvert d'un masque en tissu noir.
Sans attendre sa réponse, il s'était rapproché en souriant tandis qu'Abby ne disait toujours rien. En réalité elle ne s'attendait pas qu'une personne lui propose son aide.
- Oh euh non non ça ira merci... lui répondit-elle avec un sourire
- Tu es sûre ? Tu m'as l'air d'avoir des difficultés à porter le tout.
- Oui oui, sûre ! Merci quand même et euh... bonne journée !
A peine elle eût terminé sa phrase qu'elle disparut dans la foule avec ses mains encombrées. Elle aurait bien aimé recevoir de son aide, mais sa fierté était trop grande pour qu'elle puisse lui répondre que oui. Durant le trajet, elle avait pris sur elle, ne montrant aucun signe de faiblesse face aux poids qu'elle transportait, certes elle souffrait, mais elle souffrait en silence.
Après plusieurs minutes de souffrance, elle arriva enfin dans sa ruelle assez étroite qui menée chez elle. De nuit, cette ruelle était effrayante, chaque ombre, chaque bruit la rendait terrifiante.
Devant sa porte, elle posa ses affaires pour attraper ses clefs et l'ouvrir. C'était avec difficulté qu'elle avait réussi à rentrer chez elle, rangeant ensuite les courses qu'elle avait faite.
Elle habitait dans un petit appartement de vingt mètres carrés, ne possédant que deux pièces. La salle de bain et ensuite le salon qui faisait office de cuisine, mais aussi de chambre ainsi que de bureau. Tout était bien agencé pour qu'elle gagne un maximum de place, cependant, cette place gagnée était occupée par des étagères remplies de mangas et de figurines.
Cet appartement se situait dans un petit lotissement qui datait de plusieurs siècles, rendant les appartements non normés, ce qui baissait leur prix, mais ils étaient bien situés puisqu'ils étaient dans le centre-ville, non loin de la cathédrale Notre-Dame d'Orléans et se trouvaient en face de la ligne de tram B. Une cour se trouvait dans la résidence, mais elle était occupée par les voitures des acheteurs. En effet, il n'y avait pas qu'un seul bâtiment, mais bien plusieurs. Dans le bâtiment où vivait l'étudiante, il y avait deux appartements par étages, il en était de même pour les autres bâtiments, mais sur les dix appartements, seulement huit étaient occupés et en général, il n'y avait qu'une personne par appartement.
Lorsqu'elle eût fini de ranger ses courses, l'étudiante se prépara un plat de pâtes pour venir le manger devant sa petite télévision, pas plus grande qu'un écran d'ordinateur portable. Au départ, elle avait mis une chaîne de divertissement, mais elle changea rapidement quand elle s'aperçut de l'heure qu'il était, l'heure des informations. D'habitude, Abbygaëlle ne regardait jamais la télévision chez elle, et encore moins les informations, mais depuis que l'épidémie avait commencé aux Etats-Unis, elle ne cessait de regarder pour être informée de ce qui se passait.
Alors qu'elle mangeait tranquillement ses pâtes au beurre, elle apprit que plus aucun pays n'avait des nouvelles du pays infecté, comme s'ils avaient coupé les ponts pour une raison que tout le monde ignore. Il était impossible de contacter des personnes vivantes là-bas et il était impossible que des américains nous contactent. La communication était coupée. L'une de nos chaînes d'informations avait envoyé un avion, avec plusieurs journalistes, pour être sur place, mais cet avion fût explosé en plein vol, tuant sur le coup les passagers.
A vrai dire, l'étudiante savait que le Gouvernement américain n'était pas très intelligent, mais de là à détruire un avion français tuant des personnes, cela l'étonnait. Les Etats-Unis venaient de déclarer la guerre à la France, sans donner d'explication. Mais les informations ne parlaient pas de cette déclaration de guerre, elles parlaient du nombre d'infecté qui n'avait cessé d'augmenter.
Rappelez-vous, dans l'après-midi, le nombre de cas était passé d'une dizaine à dix mille, là, cela venait de passer de dix mille, à cent mille. C'est pour cela qu'une vidéo du président français apparut à la télévision :
- « Françaises, Français, mes chers compatriotes,
Nous sommes en train de vivre des jours difficiles. Nous ressentons tous en ce moment la peur, l'angoisse pour nos proches, pour nous-mêmes face à ce virus redoutable, invisible, imprévisible.
Je me dois, dans l'obligation de vous annoncer que nous plaçons toutes les villes, tous les villages, en quarantaine à partir de ce soir, minuit. Il vous est interdit de sortir de chez vous, même pour faire des courses. Il vous est encore moins possible de quitter votre ville. Toute tentative sera punie par la loi et vous encourez des années de prisons. Ce choix est radical me direz-vous, mais nous devons agir et maintenant, sans ça, le nombre d'infecté, et donc de victimes, car je tiens à vous le rappeler, que lorsque vous contracter le virus, vous n'avez aucune échappatoire pour le moment. Sans cette décision radicale, le nombre d'infecté ne cessera de se multiplier par dix. Je me rends bien compte de ce que je vous dis, mais je me dois dans l'obligation d'agir. Je n'ai pas pris la décision seul, sachez-le.
Je tiens à m'excuser pour toutes les personnes qui sont séparées de leur famille, je pense à vous, vous les étudiants, le futur de notre pays. Soyez forts et vous en serez récompensés. Et vous parents, je suis sincèrement désolé de vous séparer de vos enfants. A vous, famille, qui se voient séparés de vos proches. Je m'en excuse.
A cette heure-ci, toutes les sorties de villes commencent à être bloquées par des grillages qui seront tenu par des militaires. Chaque villes et villages seront encadrées par les forces de l'ordre qui patrouilles. Des drones survoleront chaque endroit, vous laissant très peu de chance de sortir sans vous faire attraper. Ne sortez pas de chez vous, faites-le pour vous, pour votre famille, vos amis, vos voisins, mais aussi pour la France entière.
Les courses vous seront livrées à partir de demain, prenant en compte le nombre de personnes déclarées dans votre habitat. Ces livraisons seront assurées toutes les deux semaines pour réduire le risque de contact entre personne. Lorsque vous recevrez les sacs, laissez-les à l'air libre pour que le virus disparaisse s'il se trouvait dessus.
Les écoles, les collèges, les lycées, les universités, tous seront fermés jusqu'à nouvel ordre. Vous ne pourrez plus aller travailler, seul le télétravail est autorisé. Nous allons débloquer des fonds pour que vous puissiez continuer à vivre.
Comme vous le savez, nous n'avons plus aucune nouvelle des Etats-Unis, mais le dernier bilan qu'ils avaient annoncé pouvait glacer le sang, plus de cent millions de personnes seraient décédées par la faute du virus, soit presque le tiers de leur population. Si nous ne voulons pas que cela se produise en France, nous devons rester chez nous le temps que le CEPCM, le Centre Européen de Prévention et Contrôle des Maladies trouvent un remède contre ce virus. Nos meilleurs chercheurs ont été envoyé là-bas. Encourageons-les, croyons en eux pour qu'ils puissent sauver notre pays, mais aussi le monde entier.
Soyez forts, soyez courageux.
Vive la France, vive la République. »
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Holà !
Voici la partie 4 du chapitre n°1 ! Plus qu'une partie et le chapitre 1 aura été publié en entier ! Tenez bon !
En tout cas j'espère que vous allez apprécier les prochaines parties à venir !
See you soon ! :D
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