Chapitre n°1 : L'épidémie (partie 2)
Jour 1
Du côté de la France, plusieurs soignants avaient été envoyé là-bas pour leur venir en aide, tout comme des chercheurs. L'entraide était présente malgré les différents qu'ils avaient au niveau de plusieurs choses. Tous les soirs, les soignants français aux Etats-Unis se faisaient interviewer par toutes les chaînes d'informations, les heures étaient précisées et si les français voulaient plus d'informations, ils se devaient de regarder ces chaînes.
Sur les milliers de soignants français étant dans le pays infecté, une dizaine étaient morts. Leurs corps avaient pu être rapatrié en France pour que leurs familles puissent leur offrir un enterrement digne de ce nom. Ce rapatriement de ces corps infectés avait divisé la population en deux. D'un côté se trouvait les personnes qui étaient pour, et de l'autre les personnes qui étaient contre en disant qu'ils risqueraient de contaminer le pays entier.
Contrairement aux Etats-Unis, la France avait réagi rapidement en fermant ses frontières et en annulant tous les vols dans les pays étrangers. Les seuls vols autorisés étaient ceux pour faire rentrer les français bloqués dans d'autres pays pour diverses raisons. Des précautions avaient été prises mais cela n'avait pas été suffisant. Quelques cas s'étaient déclarés, éparpillés dans le pays, mais cela était moindre, seulement une dizaine de personnes, et ces personnes avaient été mises directement en quarantaine ainsi que les personnes qu'elles avaient croisées. Ces quelques cas n'inquiétaient pas les français, et cela inquiétait encore moins deux amies qui se trouvaient dans un tram en direction de leur université :
- T'as vu les quelques cas en France femme ? Et nous qui pensions que ça allait jamais arriver ici ! Bon pour l'instant, y'en a pas à Orléans donc ça va... disait-elle en riant.
La jeune femme qui venait de parler se nommait Abbygaëlle, mais on l'a surnommé Abby. Elle n'était pas très grande, environ un mètre soixante, avait des formes et des cheveux blond vénitien mi-court comme elle aimait dire. Lorsque le soleil se posait dessus, des reflets roux faisaient leur apparition, provoquant des blagues moqueuses venant de son amie. Quant à ses yeux, ils étaient noisette, ce qu'elle regrettait puisqu'elle aurait voulu les yeux de son père qui étaient d'un bleu magnifique. Des tâches de rousseurs étaient dispersées au niveau de son nez et ses pommettes, mais elle en avait aussi sur les bras et les épaules. Elle avait de jolies lèvres pulpeuses ainsi qu'un beau petit nez légèrement retroussé. C'était les deux parties de son corps qu'elle aimait, le reste elle l'acceptait tout simplement, enfin accepter était un grand mot, elle faisait avec surtout.
- Ouais j'ai vu ! Mais en vrai ça va, ils ont tous neutraliser normalement... Donc on n'a pas à s'inquiéter femme !
Son amie qui venait de lui répondre, du nom de Hohna, était beaucoup plus grande qu'elle. Elle mesurait environ dix-sept centimètres de plus, et puisque qu'elle mettait des talons, l'écart se creusait de plus en plus malgré le fait que sa mère lui disait de ne pas mettre des talons pour Abby. Contrairement à cette dernière, Hohna était fine et avait un corps qui faisait envier certaines femmes. Ses yeux étaient d'un bleu/gris magnifiques, elle tenait cela de ses parents aux yeux bleus tous les deux. Pour ses cheveux, ils étaient bruns et coupés au carré. Cette coupe de cheveux la rendait beaucoup plus femme qu'Abby, qui elle, ressemblait à une lycéenne, par ses cheveux et son style vestimentaire. Bien qu'elle n'avait rien à envier aux autres femmes, une chose la complexé, son nez. Elle le trouvait trop épais et trop gros, alors que cela n'était pas le cas et que tout le monde le lui répétait.
- S'inquié- quoi ? Mais que veut dire ce mot ?
- T'es la première à t'inquiéter et à paniquer quand y'a un contrôle donc hein, fais pas semblant !
La géante n'avait pas tort, la naine paniquait assez rapidement lorsqu'il s'agissait d'un contrôle, mais le pire c'était lorsqu'il y avait des oraux. Là, elle perdait tous ses moyens. Son visage devenait rouge, elle transpirait de plus en plus, bégayait et n'arrivait pas à respirer, ce qui faisait qu'on avait l'impression qu'elle allait pleurer, bien que ce n'était pas le cas. Cette panique ne lui faisait pas seulement perdre ses moyens, mais aussi des points. Elle pouvait faire le meilleur des exposés, elle savait qu'elle n'aurait pas la meilleure note à cause de cela.
Cela était étonnant car elle n'avait jamais peur. Il était très rare quelque sursaute devant un film d'horreur, ou bien qu'une personne arrive à lui faire peur, cela cassait vraiment le mythe de la jeune fille timide qui paniquait devant sa classe et ses professeurs.
- Ouais ouais, blablablabla... T'as dit quelque chose ? J'ai pas entendu... Répondit-elle à son amie avec un immense sourire.
Ces deux amies se connaissaient depuis la première. A peine elles se sont parler qu'elles ont eu un coup de foudre amical. Elles partageaient les mêmes centres d'intérêt, regardaient les mêmes séries, aimaient les mêmes films, en bref elles avaient tout en commun. Cette amitié n'aurait jamais été possible si Hohna n'avait pas demandé à Abbygaëlle si elle pouvait partager son casier avec elle. Depuis ce jour-là, elles étaient devenues inséparables. A aucun moment elles s'étaient disputées. Elles pouvaient ne pas prendre des nouvelles de l'une ou de l'autre pendant des semaines voir des mois, elles s'en fichaient car elles savaient qu'elles allaient mieux se retrouver par la suite. Cela faisait déjà presque cinq ans que leur amitié perdurait, et cela n'était pas près de s'arrêter.
- T'as bien entendu connasse ! Par contre tu prends toute la place, dégage !
Hohna bouscula son amie en souriant car elles venaient d'arriver à l'arrêt de tram de leur université, elles devaient donc descendre pour se rendre en cours.
Abby ne broncha pas, elle se laissa bousculer puisqu'elle avait l'habitude. Toutes deux se chamaillaient chaque jour, elles s'insultaient, se dévisageaient, se jugeaient, mais à aucun moment elles ne pensaient à ce qu'elles faisaient. Aucune d'elles ne voudraient blesser l'autre car elles savaient pertinemment qu'elles souffriraient toutes les deux.
Les cours passaient lentement pour ces deux jeunes femmes. Cela ne les intéressaient pas mais elles n'avaient pas d'autre choix que d'être présente et de prendre des notes pour ne pas être entièrement perdues. Lorsque la jeune rousse prenait en note le cours, la jeune brune était sur son portable en train de chercher de nouveaux vêtements alors que sa garde de robe était déjà pleine à craquer. Ensuite, lorsque la pause d'Hohna était terminée, cette dernière prenait le cours tandis qu'Abby commençait à dessiner. Elles avaient trouvé cette « technique » au bout de la troisième semaine de cours lors de leur première année de licence. Elles avaient pu tenir jusqu'à là et obtenir leurs deux premières années de licence. Il ne leur restait plus qu'un semestre à tenir avant d'obtenir leur licence et de passer en master ensemble.
La fin des cours était enfin arrivée, ce qui soulageait les deux amies. Rapidement, elles étaient sorties de la classe pour se rendre, sans perdre une seconde, à l'arrêt de tram. La jeune femme brune marchait beaucoup plus rapidement que la jeune femme rousse. A chaque pas qu'elle faisait, Abby devait en faire deux tout en trottinant pour la suivre et ne pas être devancée. Hohna avait l'habitude de faire du sport, elle était endurante et était très peu essoufflée, ce qui la différencié de son amie puisque cette dernière n'était pas sportive et encore moins endurante.
En réalité, si, elle était sportive, mais pour des sports bien spécifique comme le badminton, ou bien le basket, ou encore en tant que gardienne pour le handball et le football. Elle excellait dans ces sports lorsqu'ils étaient au programme de l'année scolaire pour le collège et le lycée. Elle était rapide, mais que sur de courtes distances, ce qui faisait que lorsqu'il y avait du 3x500 à l'école, elle se faisait dispenser pour des raisons valables, mais ses amies lui faisaient la tête durant quelques minutes puisqu'elles, elles devaient continuer de souffrir. Cependant, même si elle était dispensée, elle venait à leur cours au lieu de rester chez elle pour les encourager, mais aussi se moquaient d'elles et de leurs têtes rouges et toutes transpirantes.
Au final, Abby avait réussi à suivre son amie bien qu'elle arriva essouffler à l'arrêt de tram tandis qu'Hohna était en pleine forme, comme si elle n'avait pas marché rapidement. D'ailleurs, elle se moqua de la non sportive en lui disant qu'un jour, ça lui jouera des tours et elle n'avait pas tort.
Le tram étant arrivait, elles étaient montées assez rapidement dedans pour avoir des places assises, ce qu'elles avaient réussi à obtenir sans grande difficulté car très peu de personne se trouvait dans le même wagon qu'elles, c'était étonnamment calme pour un vendredi soir. Un long silence s'était installé puisque les deux amies étaient sur leur portable, mais ce n'était pas une habitude. Elles étaient comme cela depuis que l'épidémie aux Etats-Unis s'était déclarée. Elles voulaient être au courant de ce qui se passait dans ce pays, mais aussi dans le leur. C'est Abbygaëlle qui brisa le silence en voyant une information qui n'était pas des moindres :
- Fuck... Y'a eu encore plus de cas déclaré en France... Genre d'une dizaine de personne on est passé à plus de dix milles. J'comprends pas comment c'est possible...
- Ouais j'ai vu, c'est grave bizarre et le pire c'est que j'ai vu qu'il y avait une dizaine de cas à Orléans...
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