𝐗𝐕𝐈𝐈. 👑 𝐁𝐨𝐧𝐡𝐞𝐮𝐫 👑


Ce qu'est le bonheur ?

Vous voulez savoir ce qu'est le bonheur pour moi ?

Je ne le sais pas.
Je ne le sais plus.
Du moins, je ne veux plus m'en rappeler. Je ne voulais pas m'en rappeler.
Je voulais l'oublier.
Je l'ai occulté toutes ces années pour ne plus souffrir.

Ne plus me souvenir de ces moments qui ne reviendront plus ; les ressasser ne fait que raviver la douleur de cette perte, de cette partie de mon être qui m'a été dérobée...
Pourtant, malgré moi... ils reviennent encore hanter mes nuits.

Donc, qu'est-ce que le bonheur ?
Comment pourrais-je le définir ?

Oh ! Ce serait...
La pluie, la pomme d'amour, la chaleur du soleil sur mon visage, filtrant à travers de longs doigts, un sourire, une chanson, la mer, un regard brillant d'amour, des fossettes, un souffle rauque... Namjoon.

[...]

Un sourire béat sur les lèvres, je marchais sur des nuages.
Cette journée finalement s'avérait être encore plus parfaite que prévu.

Les mains entrelacées, nous redescendîmes tous les deux, avec lenteur mais bien trop rapidement à mon goût, pour poursuivre notre tournée des associations.
Le cœur vibrant de joie, cachant un doux secret que seul le frôlement du bout de nos doigts contre l'autre, fait peut-être presque inconsciemment lorsque l'on se retrouvait seuls, pouvaient trahir.

Oui, cette journée était parfaite mais je voulais qu'elle se termine rapidement afin que l'on se retrouve enfin seuls tous les deux.
Mais, c'était sans compter sur ce petit détail que mon bonheur avait banni de mon esprit... et il arrivait droit sur moi et gâchait cette béatitude.
Je tentai de l'éviter en feignant ne pas l'avoir vu quand il se mit à courir tout en hurlant.

« Cousiinn !! Attends-moi !

Je soupirai et n'eus d'autre choix que de l'attendre pour ne pas nous faire plus remarquer.

- Tu me veux quoi Taehyung ? demandai-je avec agacement.

- Rentrons ensemble.

- Hein !? et en quel honneur ?

- Mini reste encore pour une réunion et je ne veux pas rester seul.

- Mini ? Ah oui, ton serviteur... Tu n'as qu'à aller avec lui. C'est quelle réunion au fait ?

- Une sorte de truc pour les nouveaux arrivants... encore un truc chiant.

- Tu ne devrais pas y assister toi aussi en tant que nouvel étudiant ?

- Tu n'as pas entendu quand je t'ai dit que c'était un truc chiant ?!

- Tsss... et qu'est-ce que tu fais ici aussi ? Pourquoi es-tu venu dans mon établissement ? grinçai-je

- Cette école ne t'appartient pas que je sache et puis... quand j'ai appris que tu étais ici, je me suis dit pourquoi pas. Ce serait sympa d'approfondir notre amitié fraternelle.

- Quelle amitié ?! Tu ne fais que copier tout ce que je fais !

- C'est toi qui as pris un serviteur comme moi ! me rétorqua Taehyung.

- Namjoon n'est pas mon serviteur ! C'est mon-

- Ton quoi ?

- Rien. Laisse-moi tranquille Taehyung. Trouve toi des amis.

- Mais j'en ai des tas contrairement à toi.

- Moi, je choisis la qualité à la quantité.

- Bien sûr... Et tu fais quoi là ?

- C'est-à-dire ?

- Pourquoi ne rentres-tu pas ?

- J'attends N- Ne vois-tu pas qu'il pleut ?

- Tu n'as pas de parapluie ?!

- Je... non. Mais Namjoon en a sûrement un, donc je vais l'attendre.

- J'en ai un si tu veux. On rentre ensemble ? J'attendrai Mini chez toi, ta maison est plus près.

- Non merci ! Rentre chez toi. Je ne veux pas d'un parasite comme toi à mes basques !

- Qu'est-ce que tu peux être méchants hyung !

- Et toi casse-pied ! Je-

- Tae ! dit une douce voix qui me coupa, puis son propriétaire s'excusa en se courbant devant moi.

- Oh ! Mini ! s'écria Taehyung en se dirigeant vers son serviteur. C'est terminé ?

- Oui. Il pleut, j'ai un parapluie.

- Chouette, j'ai oublié le mien ! mentit-il effrontément.

- Hm.

- Rentrons, il commence à faire froid ! S'exclama mon drôle de cousin en se collant à son serviteur qui semblait habitué. Je les observai avec suspicion, sans intervenir. Je ne voulais pas perdre mon temps avec leur idiotie.

- Oui, tout de suite ! », répondit le jeune homme avec un doux sourire.

Puis il ouvrit son large parapluie et Taehyung s'y engouffra avec lui et partit sans même me saluer ou peut-être même se rappeler de ma présence. J'avais été royalement ignoré.
Je les regardai partir, intrigué mais peu surpris.
Mon cousin avait toujours été un peu farfelu... et il l'est encore aujourd'hui.

Enfin débarrassé de ce trop long intermède dans ma journée parfaite, et après m'être assuré qu'il n'était plus dans les parages, je me détendis à nouveau, ressassant avec un sourire idiot ce moment sur le toit.

Je ne sus combien de temps je restai là à attendre, regardant les gouttes de pluie tomber sur le sol avec vacarme quand, je sentis une présence derrière moi et un souffle au creux de mon oreille.

« Tu m'attendais ?

- Hm... je... je n'ai pas de parapluie, j'espérais partager le tien.

- Ah...

- Qu'est-ce qu'il y a ? me retournai-je.

- Moi non plus... J'ai oublié mon parapluie.

- Hein !? ça t'arrive d'être étourdi ?! m'étonnai-je. C'est la première fois que je vois ça !

- Et la faute à qui !? rétorqua Namjoon.

- Comment ça !?

- Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit et j'avais l'esprit encore confus avec tes paroles...

- Oh ! ce serait ma faute alors ? demandais en souriant de satisfaction.

- Ne sois pas si content.

- Mais je le suis ! Pourquoi le cacher !?

- Toi alors ! me sourit-il. Bon, on y va ?

- Où ça ?

- On rentre.

- Mais comment ? Sous la pluie ?! »

Il me sourit, retira sa veste se colla à moi puis mit son vêtement au-dessus de nous, cliché typique de drama romantique, mais c'est ce que j'aimais le plus chez lui.

« Un, deux, trois !

- Ahhh !!! », m'écriai-je en courant avec lui sous la pluie avant de me mettre à rire joyeusement.

On arriva trempés à l'arrêt de bus où nous attendait habituellement mon chauffeur.
Ce dernier nous regarda avec surprise mais ne dit mot alors que nous prenions place à l'arrière de la voiture, toujours hilares.

Assis côte à côte, nous regardions chacun de notre fenêtre, comme habituellement afin de ne rien dévoiler, mais nos mains étaient secrètement et discrètement nouées, cachées par ma veste posée sur le siège du milieu.
Le trajet me parut bien plus court que d'habitude mais bien plus merveilleux.

Une fois arrivés, nous fûmes grondés par la mère de Namjoon, tels des enfants, et, faussement contrits, nous nous dirigeâmes vers nos chambres respectives.

Une heure plus tard, après un bon bain chaud et un bon repas on frappa légèrement à ma porte.
Je laissai entrer mon professeur, qui me fit la leçon comme d'habitude durant une petite heure, puis, à peine avait-il refermé son livre, il me sourit, s'installa sur mon long fauteuil, m'ouvrit ses bras et je m'y blottis sans attendre.
Il était enfin et désormais mon petit-ami.

Bercé doucement, je profitai de cet instant de pure béatitude, entremêlant nos doigts ensembles.
Je me sentais à ma place, celle qui était parfaitement faite pour moi.

« Tu sens bon... me dit-il au bout d'un long doux silence, son visage enfouit dans mon cou. Tu as changé de gel douche ?

- Oui ! soufflai-je, frissonnant de sentir son souffle, sa peau, puis ses lèvres contre mon épiderme. Pomme d'amour. Tu... tu aimes ?

- J'ai envie de te croquer... chuchota-t-il.

- Oh... rougis-je par tant de franchise mais aussi de plaisir. A-alors, si tu veux... tu peux goûter... », murmurai-je juste avant de sombrer dans un rêve merveilleux où j'étais une délicieuse pomme d'amour et lui, un loup affamé.

Tel un animal sauvage, il n'avait pas hésité une seconde avant d'enfoncer ses dents dans ma chair, me faisant gémir de plaisir, tandis qu'une de ses mains bravait tous les interdits pour se glisser sous ma chemise et frôler cette si petite excroissance qui me donna tant de plaisir que je crus défaillir.
Je découvris à cet instant un de mes talons d'Achille.
Cela amusa mon jeune amant qui s'appliqua alors à me faire gémir.
Puis, ses lèvres délaissèrent mon cou pour butiner enfin les miennes, les entrainant dans une merveilleuse valse sans fin ; et moi, je n'étais plus que feu, espérant être encore plus attisé...

Namjoon me porta et me posa sur mon lit mais attendit mon consentement avant de m'y rejoindre. Il s'allongea alors à mes côtés et continua ses douces caresses.

« Oui, c'est une journée parfaite... murmurai-je contre ses lèvres.

- Et c'est le début de beaucoup d'autres... Prépare-toi !

- J'ai hâte alors, souris-je alors qu'il mordillait ma lèvre inférieure. Sinon, verdict ?

- Je crois que j'adore la pomme d'amour... me sourit-il à son tour

- Oh, moi aussi... », chuchotai-je alors que Morphée m'enlevait de ses bras pour les siens. La journée bien trop parfaite m'avait épuisé. Trop d'émotions, trop de bonheur et jamais assez de Namjoon...

M'endormir tout contre lui, dans ses bras... une autre définition du bonheur...

...

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