Chapitre 4

Ce matin, lorsque je me réveille, un horrible mal de tête me donna des vertiges. La bonne et vieille gueule de bois. Toujours là pour nous faire regretter les lendemains de fêtes. Les souvenirs viennent, finalement, s'introduire dans mon esprit. La découverte de mon rôle au sein de cette nouvelle société, ainsi que mon escapade dans les allées de ce vaisseau, pour finalement trouver une énorme réserve. Lieu de pêcher avec Georges. La saleté de bouteille, me dis-je finalement.

Après mon arrivé, plus ou moins tardive, à la cafeteria, je me mis à chercher mon complice des yeux. Celui-ci me fit un signe de la main. Je m'installe donc en face de lui, un ère dépité sur le visage.

_ Alors, pas trop mal à la tête ? Madame l'Alcoolique, me demanda-t-il.

_ Tais-toi et rends toi utile s'il te plaît. Trouve-moi un médoc pour la tête.

_ Je sais où on peut en trouver, mais avant promet moi que tu iras voir Sophie aujourd'hui et que tu ne fuiras pas encore tes responsabilités.

_ Tu m'as pas compris hier, quand je t'ai dit que j'allais le faire. Devenir la dirigeante de l'humanité et assumer mon rôle de porte clé rouge.

_ Franchement, vu comment tu étais bourrée, je suis étonnée que tu t'en souviennes. Dit-il, fière de lui en rigolant à sa propre blague.

_ C'est ça, fous toi de ma gueule.

_ Comment veux-tu que je ne le fasse pas. C'était tellement drôle aussi.

_ Oui bon, c'est bon ? Ta bien rigolé ? On peut parler sérieusement ?

_ Oui oui, vas y, je t'écoute.

_ Très bien, merci. Il faudrait que tu viennes avec moi, voir Sophie.

_ Pourquoi ?

_ On sait jamais.

_ T'as la trouille en fait.

_ Oui bon bas ça va. Te moques pas.

_ Non t'inquiètes. Je serai là. On se rejoint à quinze heures devant l'intendance.

_ Parfait. A tout à l'heure. A oui, et du coup, tu sais où on trouve un truc pour la tête ?

_ A l'accueil de l'hôpital.

_ Merci, tu gères. Lui dis-je en partant en direction de celui-ci.

L'envie de vomir me fit ralentir ma marche, déjà lente. Je dus repasser par chez moi, pour pouvoir faire une petite sieste, tant je me sentais mal. On peut dire que la bouteille d'hier était forte, vu l'état dans lequel je suis.

Au final ma sieste s'est éternisée et je me suis réveillé en début d'après-midi. Heureusement pour moi, mon rendez-vous avec mes responsabilités n'était pas passé, mais si je ne voulais pas être en retard, il fallait que je me presse. Je n'avais pas revu Anaïs et Julie depuis mon départ, hier matin. Je décide donc de leur envoyer un message sur le groupe qu'on a créé, pour m'excuser et les avertir de ma décision.

Hey, désolée de vous avoir laissée en plan hier. Je vais devenir officiellement porte clé rouge. Souhaitez-moi bonne chance.

Le temps passant vite, je supprime l'étape hôpital pour directement aller à l'intendance, sinon je vais vraiment finir par être en retard. Ma tête va un peu mieux et mes nausées sont enfin partis.

Lorsque j'arrive devant la porte de l'administration, mon porte clé violet m'attends de pied ferme. C'est un beau jeune homme, grand, je dirai un mètre quatre-vingt-dix, les cheveux de jais, bien taillés. Ses yeux sont de couleurs bois, comme on en trouvait dans la forêt. Je ne le vois pas comme un futur petit copain, au contraire. Il a beau être attirant, ce n'est pas mon type, et puis de toute façon, je ne recherche pas de relation amoureuse. Un ami me va très bien.

_ Prête ?

Sa voix me sortit de mes pensées. Ma sœur a raison, je me perds trop souvent dans mes pensées. Si je continue comme ça, il va m'arriver des bricoles un jour.

_ Allons-y, lui réponds dis-je.

Ce n'est donc pas très sûr de moi, que je passe la porte de ce que j'imagine, être mon futur lieu de travail.

*****

J'ai retrouvé Sophie, à qui j'ai donc expliqué mes intentions. Celle-ci était ravie de savoir que j'avais finalement accepté mon rôle dans la société. Ensuite, elle m'a fait visiter mon lieu de travail. Comme je le pensais, il se trouve que celui-ci est l'intendance. La pièce qu'elle nous a présentée, la dernière fois, est bien une salle de réunion. Je pense que se sera ici qu'on se réunira, avec tous les portes clés. Après, nous sommes partis en direction de mon bureau. Lorsque je suis rentrée dans la pièce, une ambiance chaleureuse m'a accueilli. Les fameux murs gris sont toujours présents, mais dans une teinte plus clair. Le grand bureau est d'un blanc éclatant, tout comme la bibliothèque du fond. Celui-ci trône au milieu de la pièce. Sur le mur de droite, un hublot. Il prend une grande partie du mur et ouvre le bureau sur une partie de l'Univers. Tout est beau et harmonieux dans cette pièce. Je pars m'asseoir sur la chaise de mon bureau, puis caresse celui-ci du bout des doigts. Il est doux. La chaise est tellement confortable qu'on pourrait s'endormir dessus, surtout si, comme moi, vous êtes fatigué. Je repris, finalement mes esprits pour demander à Sophie de m'apporter les dossiers de toutes les personnes présentes dans le vaisseau. Si je veux trouver mes représentants, il va bien falloir connaître un minimum la capacité des habitants de la station. George est parti lorsque Sophie a commencé à me faire la visite des lieux. Une fois seule dans le bureau, je commence à fouiller dans les tiroirs. J'y trouve un ordinateur portable, le dernier sortit, si j'en crois la publicité fait dessus. On y trouve également du papier, des stylos, ainsi que des post-it en tout genre. Sophie finit par revenir avec une pile plus grande que la bibliothèque, qu'elle me dépose sur la console, que je n'avais pas remarqué avant. Elle borde le mur de gauche.

_ Si tu veux les ranger une fois que tu as finis, les tiroirs du meuble sont fait pour ça. M'annonce Sophie.

_ Merci beaucoup, lui répondais-je.

Puis Sophie repartis, je retrouvais seule, une fois de plus, mais cette fois-ci, avec une grande pile de dossier à traiter. J'ouvris finalement mon téléphone, resté dans ma poche, en silencieux. J'ai trois messages, un de ma sœur, un de ma meilleure amie et un anonyme. Je commence par ouvrir celui de ma sœur :

Déjà pardonné. Bonne chance !

Ensuite, celui de Julie :

Trop bien madame la boss ! Tu vas gérer t'inquiète.

Celui-ci m'arrache un petit rire. Pour finir, j'ouvre celui de l'anonyme :

Salut Vanessa.

Qui est cette personne et comment connaît elle mon prénom ? Les seules personnes avec qui j'ai discuté sont Anaïs, Julie, Sophie et George. Si c'était une personne de mon entourage, la personne ne se serait pas mise en anonyme. Je ne veux pas être parano, mais ce message ne m'inspire rien de bon. Je décide de mettre de côté ce message douteux, mais de commencer à étudier les dossiers de chaque porte clé de cette station. D'ailleurs, il faut un autre nom autre que la station spatial canadienne spécial. J'y ai beaucoup réfléchis et j'ai finalement trouvé une alternative plus sympathique : la SSCS. Les initiales de chaque mot de ce nom désastreux seront très bien. C'est court et simple à retenir. En un mot, parfait. Je commençai donc, à feuilleter les dossiers. Toutes les personnes présentes dans la SSCS sont des génies, ou presque. Ils ont tous de grandes ambitions, des notes au-dessus de excellence et un niveau en langue accomplit. Ce sera dur de les départager. J'ai commencé par les classer en fonction de leur porte clé en mettant de côté ceux qui sont violets, bleus, ou encore jaunes. J'ai déjà mes représentants pour eux et, même si ce ne sont sûrement pas les meilleurs de la station, j'ai confiance en eux. C'est épuisé que j'ai fini par m'endormir sur ces dossiers.

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